L’un des réglages principaux et sujet à controverses est celui des permaliens. Dans de nombreux cas, on oublie à quel point il est important d’avoir une url simple et lisible non seulement pour les moteurs de recherche, mais également pour les utilisateurs de votre site. Dans ce petit tutoriel, abordons la manière d’effectuer les réglages.
Pourquoi les permaliens sont bien plus qu’une option technique dans WordPress
Dans WordPress, les permaliens (autrement dit les formats d’URL utilisés pour chaque page, article ou catégorie) ne sont pas qu’une affaire de lisibilité ou d’esthétique. Ce sont des éléments structurants de votre site WordPress, une forme de fonctionnalité native essentielle qui influence à la fois l’expérience utilisateur, la pérennité de vos contenus et surtout leur visibilité sur Google. Bien que souvent configurés une seule fois au lancement du site, un mauvais réglage peut entraîner des problèmes d’indexation, des erreurs 404 ou une dilution de l’autorité SEO. À l’inverse, une structure propre et optimisée vous aidera à mieux faire comprendre votre site aux moteurs de recherche, tout en rendant vos liens plus partageables et compréhensibles pour vos visiteurs. Ce guide vous explique comment choisir le bon format de permalien selon votre type de site, comment effectuer des modifications en toute sécurité, et quelles sont les recommandations SEO de nos jours pour éviter toute perte de positionnement lors d’un changement de structure.
Comment régler simplement (et proprement) ses permaliens dans WordPress
Pour accéder aux réglages de vos permaliens, rendez-vous dans le menu d’administration WordPress, dans : Réglages → Permaliens. Vous arriverez sur une interface qui vous propose plusieurs structures d’URL prédéfinies. C’est ici que vous définissez la manière dont seront construites les adresses web de vos contenus (pages, articles, catégories, étiquettes).
Pourquoi éviter la structure par défaut ?
Par défaut, WordPress utilise la structure /?p=123
, où « 123 » est l’ID unique de la page ou de l’article. Cette structure est non seulement illisible pour les utilisateurs, mais elle est aussi peu favorable au référencement naturel (SEO) puisqu’elle ne donne aucune information sémantique à Google sur le contenu de la page. Autrement dit : cette URL n’a aucune valeur informative ou stratégique.
La structure « nom de l’article » : « Théoriquement sans preuve » le meilleur compromis SEO et UX
Il est possible d’adopter la structure : /%postname%/
; On en rediscute plus bas. Celle-ci génère effectivement une URL propre, courte et optimisée, dans laquelle seul le slug (identifiant d’URL dérivé du titre) de l’article apparaît. Par exemple, un article intitulé Permaliens WordPress générera l’URL suivante :
https://votre-site.fr/permaliens-wordpress/
Notez que les espaces et caractères accentués du titre sont automatiquement transformés : Les espaces deviennent des tirets « – » et les caractères spéciaux sont nettoyés pour créer une URL slug-friendly. Merci WP pour ce rewriting tant apprécié des SEO…
Personnaliser votre structure d’URL avec un préfixe
Vous pouvez aller plus loin en ajoutant un élément avant le %postname%
. Par exemple :
/paris/%postname%/
Ce qui génèrerait une URL comme : https://votre-site.fr/paris/balade-en-segway/
. Cela peut être pertinent dans le cadre d’une activité géolocalisée, d’un site thématique ou pour donner une cohérence éditoriale à un groupe d’articles. Toutefois, cette pratique doit rester tout à fait exceptionnelle : Une mauvaise hiérarchisation dans vos permaliens peut nuire à la clarté de vos silos sémantiques.
À propos des catégories et des étiquettes
WordPress ajoute par défaut les préfixes /category/
pour les catégories, et /tag/
pour les étiquettes. Vous pouvez les personnaliser ou les supprimer dans cette même page de réglages. Néanmoins, sauf besoin très précis, il est recommandé de laisser ces champs vides, afin de conserver une arborescence claire et éviter les problèmes de duplication d’URL. Cela rend aussi vos URLs plus lisibles, ce qui améliore indirectement le CTR (taux de clic en résultats de recherche). Bon, vous l’aurez compris également, les étiquettes, on évite absolument de les utiliser (Les seuls cas où on les utilise sont pour du fonctionnement dans le Back-office et sans affichage, pour des raisons de recherches internes).
Modifier les permaliens d’un article ou d’une page en brouillon
Lorsque vous rédigez un article ou une page, WordPress génère automatiquement l’URL à partir du titre. Il est tout à fait possible (et recommandé) de personnaliser manuellement le permalien avant publication, notamment si le titre est long ou contient des mots inutiles au référencement. Par exemple, un titre comme « Découvrez notre nouvelle offre exclusive de services SEO à Arras » pourrait devenir : https://votre-site.fr/services-seo-arras/
. Cela permet de créer une URL courte, précise, alignée avec l’intention de recherche, tout en étant plus percutante pour l’utilisateur.
Attention : une fois l’article publié, toute modification d’URL doit être accompagnée d’une redirection 301 pour ne pas perdre le trafic et le pointage des backlinks existants.
Un bon réglage des permaliens dans WordPress, c’est un équilibre entre lisibilité, sémantique et pérennité. Prenez le temps de choisir une structure cohérente dès le départ, car toute modification ultérieure nécessite des précautions techniques. Pour les utilisateurs avancés, il est aussi possible d’intégrer les dates, les catégories ou des identifiants personnalisés, mais ces cas doivent être réfléchis au cas par cas, en fonction de la structure éditoriale du site et de ses objectifs SEO.
Mise en garde sur le réglage des permaliens dans WordPress
Changer la structure des permaliens d’un site WordPress en production (autrement dit après qu’il soit déjà en ligne et indexé) peut avoir des conséquences sérieuses sur votre référencement naturel (SEO), ainsi que sur l’expérience utilisateur.
Pourquoi cela pose-t-il problème ?
Modifier les permaliens d’un site WordPress en production n’est jamais anodin. Cela revient à changer l’adresse exacte d’une ressource publiée, ce qui affecte l’ensemble de ses connexions avec le monde extérieur : indexation dans les moteurs de recherche, liens partagés sur les réseaux sociaux, URL diffusées dans les campagnes e-mailing, voire même backlinks pointant depuis d’autres sites web. Or, ces URLs ont été enregistrées, crawléées, indexées et potentiellement valorisées par les moteurs de recherche. Toute modification non maîtrisée entraîne donc une rupture dans cette chaîne de valeur. Voici les conséquences les plus fréquentes :
- Des erreurs 404 (pages non trouvées) : Les anciennes URLs, toujours consultées par les internautes ou les robots, aboutissent à une page inexistante. Cela nuit à l’expérience utilisateur et envoie un signal négatif à Google ;
- La perte de backlinks : Sun site externe faisait un lien vers une de vos pages avant la modification, ce lien n’aura plus d’effet si l’URL ciblée n’est plus valide. Vous perdez alors une part précieuse de votre autorité SEO, cela même avec une redirection d’ailleurs ;
- Un déclassement SEO : Google ayant perdu le fil entre l’ancienne URL et la nouvelle, la page peut temporairement (voire durablement) perdre ses positions, sauf si une redirection permanente (301) est correctement mise en place pour transmettre l’historique de la page et ses signaux SEO.
Il faut aussi noter que les CMS comme WordPress ne gèrent pas automatiquement les redirections lors d’un changement massif de structure de permaliens. Il est donc essentiel d’anticiper ces effets de bord et de prévoir une stratégie de migration SEO en amont.
La solution : les redirections 301
Pour compenser ce changement, vous devez impérativement créer des redirections de type 301 (redirections permanentes) de vos anciennes URLs vers les nouvelles. Cela permet de transférer le « jus SEO » (link equity) vers la bonne version et d’éviter les erreurs d’indexation. Vous pouvez utiliser un plugin comme Redirection, ou gérer cela côté serveur via le fichier .htaccess
si vous êtes à l’aise avec la configuration Apache.
Conseil stratégique : Définir vos permaliens dès le début
Le meilleur réflexe est donc de définir votre structure d’URL au moment du lancement du site (tout de suite avant de faire quoi que ce soit), avant publication publique ou l’indexation par les moteurs évidemment. Cela vaut aussi pour les catégories, les taxonomies personnalisées, ou les slugs de produits WooCommerce.
Petit cas particulier (réminiscence) : La gestion des catégories avant et après WordPress 4.0
Avant la version 4.0, il existait une astuce pour supprimer le préfixe /category/
dans les permaliens, en entrant simplement un point (.
) dans le champ du préfixe. Cette méthode est aujourd’hui obsolète et peut générer des conflits d’URL. Actuellement, le meilleur moyen de supprimer ou modifier ce préfixe est d’utiliser des plugins comme Yoast SEO (option incluse dans ses réglages avancés) ou Remove Category URL.
Attention à la structure avec WooCommerce, l’enjeu est clairement économique !
Lorsque vous utilisez WooCommerce, la structure des permaliens est encore plus délicate, notamment pour les produits et leurs catégories. Une mauvaise manipulation peut entraîner :
- Des conflits entre les URLs de produits et de pages, si vous supprimez des préfixes de type
/product/
ou/product-category/
. - Des problèmes de compatibilité avec certains thèmes ou extensions.
- Le plantage partiel de l’arborescence, notamment si des slugs identiques existent dans plusieurs taxonomies (ex : une page “chaussures” et une catégorie “chaussures”).
Si vous avez besoin d’une personnalisation poussée des permaliens WooCommerce (sans le préfixe “produit” par exemple), il est recommandé de :
- Utiliser des plugins spécialisés comme Permalink Manager Pro évoqué dans cet article sur les slugs WordPress.
- Effectuer des tests dans un environnement de préproduction.
- Sauvegarder votre site avant tout changement, surtout si vous manipulez les fichiers de configuration manuellement.
Les permaliens ne sont pas qu’une affaire d’URL propre. Ce sont des éléments centraux pour la structure, la performance SEO et la stabilité technique de votre site. Toute modification en cours de vie d’un site doit être précédée d’un audit technique et accompagnée d’un plan de redirection structuré.
Que dit concrètement votre agence de référencement SEO sur les permaliens WP ?
En matière de SEO, la structure des permaliens fait partie intégrante de l’optimisation technique dite « on-site ». Une URL bien pensée améliore non seulement la lisibilité pour les utilisateurs, mais elle participe aussi à la bonne compréhension de la page par les moteurs de recherche. Le premier réflexe, largement partagé par les professionnels du référencement naturel, est donc de réduire la longueur des URLs au strict nécessaire.
Concrètement, cela signifie éviter les structures complexes, les doublons inutiles ou les informations redondantes. Une URL comme /2025/04/05/categorie/nom-de-l-article/
est souvent jugée trop verbeuse pour être efficace. Préférez quelque chose de plus direct comme /nom-de-l-article/
.
En suivant les conseils de ce tutoriel, vous trouverez des informations plus détaillées sur l’optimisation SEO efficace des urls.
Mais voici un vrai bonus de conseil : Ajouter la ou les catégorie(s) dans le permalien !
Il existe néanmoins un cas où l’ajout de la catégorie dans l’URL peut s’avérer pertinent : Dans un blog structuré autour de thématiques bien définies (Sérieusement, vous avez autre chose que quelque chose de bien pensé ?). Dans ce contexte (donc dans tous), on peut utiliser la structure personnalisée suivante :
/%category%/%postname%/
Ce qui donne, par exemple : https://votre-site.fr/wordpress/tutoriel/creer-un-menu-wordpress/
(si vous créez des filles à vos catégories)
Magnifique !
Cette structure permet d’indiquer une hiérarchie éditoriale claire dans l’URL, ce qui peut s’avérer utile pour :
- Suivre une logique de fil d’Ariane cohérente, même sans plugin spécialisé ou données structurées ;
- Renforcer la sémantique de la page : la catégorie agit ici comme un mot-clé secondaire, visible dans l’URL ;
- Donner plus de contexte à l’internaute dans les résultats Google, surtout si les titres de vos articles sont très courts ou génériques.
Tests multiples à l’appui, c’est bougrement efficace (un doublement d’affichage dans la GSC en quelques mois sans rien faire d’autre, ça vous tente ? Vu et tamponné) et fait partie de nos recommandations habituelles (dans la majorité des cas où cela est faisable bien entendu, le SEO étant toujours une affaire de compromis).
On pourra vous dire ici et là que ça n’a pas d’impact… Bullshit ou manque d’expérience. Évidemment, pour éviter d’avoir des urls à rallonge, une gestion stricte s’impose mais vous donnerez bien assez d’amour à votre site Internet, non ?
Et si ce point reste cependant sujet à débat dans la communauté SEO. D’un côté, les URLs courtes sont plus facilement mémorisables, partageables et plus « propres » pour l’internaute. De l’autre, l’ajout d’un mot-clé contextuel via la catégorie peut donner un léger (gros) coup de pouce SEO en termes de pertinence perçue par Google. Chez Facem Web, nous avons choisi^^.
« Mais en définitive, la structure dépend de votre projet éditorial… »
La hiérarchisation des contenus reste la règle de base, autant pour l’architecture du site que pour le référencement naturel. Votre structure d’URL doit être en cohérence avec l’organisation de vos silos, la profondeur de votre maillage interne, et la stratégie de mots-clés adoptée. Ce choix ne doit pas être laissé au hasard, mais réfléchi selon :
- Le type de site (blog, e-commerce, vitrine, média…) ;
- La fréquence de publication (surtout) ;
- La diversité des sujets traités (on en parle de la catégorisation ?) ;
- L’intégration ou non d’un fil d’Ariane (impossible de « faire sans » dans certaines stratégies SEO), de données structurées, ou de plugins SEO spécifiques.
Astuce pour conclure : Si vous hésitez encore, commencez par une structure simple avec category/postname/
uniquement où /category/
sera en fait le blog du site (Redirigez dans ce cas la page blog automatiquement créée par WP et modifiez les réglages en conséquence, puis laissez-vous la possibilité de la faire évoluer dans le temps avec un système de catégorisation bien pensé.
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