Optimisation SEO : Ne s’occuper que du contenu de la page est insuffisant !

Par Xavier Deloffre

Ne s’occuper que du contenu de la page est-il suffisant en soi pour l’optimisation SEO ? Oui et non. Mais plutôt non aujourd’hui que oui. Pourquoi ? Parce que tout le monde prend en compte l’optique « quality content » ou presque. Tout le monde (les agences de référencement en particulier) pense mot clé et bien que certains d’entre eux soient accessibles assez facilement, la réalité montre que plusieurs critères sont nécessaires avant de penser au strict contenu. Qu’en est-il ?

Une conception de site optimisé permettant d’aller chercher les mots clés plus facilement

L’une des pierres angulaires d’un bon référencement naturel réside dans la manière dont le site est structuré. On parle ici de logique d’organisation, de hiérarchisation des contenus, de profondeur de navigation, et bien sûr de maillage sémantique. Car contrairement à une idée encore trop répandue, un site optimisé ne se résume pas à « coller des mots clés dans des balises title » : il s’agit d’orchestrer des pages qui dialoguent entre elles, à travers une structure réfléchie. C’est ce que certains nomment cocon sémantique (selon la définition popularisée par Laurent Bourrelly), ou plus largement « thématisation sémantique » — une terminologie qui met en avant l’importance du contexte lexical autour des liens. Cette logique ne date pas d’hier. Dès le milieu des années 2010, les SEO les plus techniques ont compris que l’organisation d’un site avait un poids tout aussi déterminant que ses contenus. On ne positionne pas un mot clé de manière pérenne sans lui construire un environnement sémantique stable. Cela commence par une arborescence intelligente, se poursuit par un maillage stratégique, et s’appuie enfin sur un balisage propre (titres, métadonnées, URLs propres…).

Une arborescence de site internet, c’est quoi ?

L’arborescence est, en quelque sorte, la carte mentale de votre site. C’est la manière dont les contenus sont distribués, les pages organisées, et les liens structurés. À l’instar d’un plan d’urbanisme, elle conditionne l’accessibilité des informations — pour l’utilisateur comme pour les robots de Google. Elle s’exprime souvent visuellement dans le menu, mais son véritable impact se lit surtout dans la profondeur des clics, dans les chemins de navigation, et dans le fameux fil d’Ariane. Le menu principal est parfois trompeur. Trop chargé, il peut perdre l’utilisateur. Trop superficiel, il ne reflète pas les sous-thématiques. Le footer, lui, est souvent un condensé de liens sans hiérarchie, qui nuit à la clarté de l’ensemble. En revanche, le fil d’Ariane, s’il est bien configuré, reflète la véritable hiérarchie interne du site. C’est un marqueur fort en SEO, car il indique à Google (et à l’internaute) où se situe une page dans l’écosystème du site. Et s’il est balisé avec des données structurées (Schema.org), c’est encore mieux.

Illustration de fil d’Ariane structuré

Voici un exemple de fil d’Ariane que vous pouvez retrouver sur nos pages :


exemple de fil d'ariane seo

Ce type d’élément, au-delà de son aspect UX, participe pleinement à l’optimisation technique. Google valorise les sites qui indiquent clairement leurs chemins d’accès, et récompense ceux qui fournissent un contexte sémantique bien défini autour de chaque contenu. Une page n’existe pas seule : elle prend sens dans un ensemble. D’où l’importance de la parenté entre les pages, autrement dit de leur filiation logique dans l’arborescence. Enfin, il ne faut pas oublier que cette organisation joue un rôle stratégique dans la distribution du link juice. Une page trop profonde, sans liens internes entrants, aura du mal à remonter. À l’inverse, une page bien reliée, située à 2 ou 3 clics de la home, alimentée par des liens contextuels thématiques, bénéficiera d’une meilleure visibilité. C’est pourquoi une bonne arborescence n’est pas figée : elle se construit, s’ajuste, et évolue avec votre stratégie de contenus.

La filiation des pages, une idée simple à la base permettant de créer une organisation thématique optimisée

La filiation des pages, c’est quoi au juste ? C’est cette idée presque trop logique pour être mentionnée, et pourtant largement ignorée : une page ne vit pas seule, elle s’inscrit dans une structure hiérarchique qui définit sa valeur, son poids SEO, et sa capacité à se positionner sur les requêtes les plus concurrentielles. Autrement dit : si vous voulez viser haut, il vous faudra creuser profond. Créer des silos thématiques, c’est avant tout construire un réseau de pages filles reliées à des pages mères, qui elles-mêmes peuvent être ancrées plus ou moins près de la home. Cette profondeur n’est pas une faiblesse — c’est une stratégie. Car dans un site bien construit, ce sont justement ces pages profondes, bien alimentées, bien maillées, qui vont capter les requêtes de longue traîne… puis remonter. Vous l’aurez compris : plus votre site est volumineux, plus cette organisation filiale devient indispensable. Et contrairement à ce qu’on entend trop souvent, il ne s’agit pas de tout rapprocher de la home pour « faciliter l’indexation ». Non, il s’agit de penser transfert de jus logique, propagation thématique, et maillage intelligent.


la filiation de page en référencement naturel

Et oui, c’est bien la page mère qui transmet l’autorité à ses filles. Pas l’inverse. Et inutile de croire que toutes les pages profondes sont vouées à être ignorées : si elles sont bien reliées, contextualisées et maillées, elles se feront crawler… et indexer. À condition de ne pas faire n’importe quoi avec les priorités de crawl, bien sûr. Le plus grand risque ? C’est de noyer ces pages dans une architecture chaotique, où aucune hiérarchie réelle n’émerge. Un site sans organisation, c’est un site sans stratégie. Et un site sans stratégie, c’est un site qui rampe. CQFD.

L’optimisation SEO, c’est d’abord avoir un œil sur les liens internes de votre site Web

Le maillage interne, c’est le nerf de la guerre. C’est votre capacité à orienter le crawler là où vous voulez qu’il aille. Car on ne va pas se mentir : vous pouvez avoir les meilleurs contenus du monde, s’ils sont isolés, ils resteront dans l’ombre. Alors oui, il faut créer des liens. Mais pas n’importe lesquels. Et surtout, pas n’importe comment.

On parle ici de triangularisation des pages. Un principe simple, mais diablement efficace : si la page A pointe vers la page B, alors la B ne doit pas pointer vers A — mais plutôt vers une page C, qui elle, reviendra sur A. Ce système de boucle indirecte permet de créer des flux de link juice asymétriques, mais organisés. On nourrit chaque page tout en maintenant une structure fluide. Et ça, le robot l’adore.


exemple de triangularisation des pages en SEO

Alors non, le lien interne ne suffit pas à lui seul à faire décoller une page. Mais sans lui, elle reste au sol. Il faut nourrir cette structure, l’alimenter en jus, en contexte, en proximité lexicale. Et surtout, ne pas se contenter d’un simple lien placé dans le footer : un lien interne doit vivre dans un paragraphe sémantiquement riche. C’est là qu’il prend tout son sens.

Enfin, petit aparté technique : oubliez l’attribut rel="nofollow" en interne. Si l’idée était à l’époque séduisante pour canaliser le jus SEO, elle est aujourd’hui tout bonnement contre-productive. Un lien nofollow, c’est du jus évaporé. Perdu. Jeté dans le vide. Et non, ça ne sert plus à rien de chercher à manipuler les priorités de crawl de cette manière. Mieux vaut une architecture pensée en amont qu’un nofollow balancé au hasard pour « corriger ».

Ce qu’il faut, c’est du lien utile, du lien sémantique, du lien stratégique. Le genre de lien qui fait sens pour l’utilisateur… et pour celui qui observe les logs. À bon entendeur.

Qu’est-ce que le link juice ? En quoi est-ce un critère de réflexion principal en SEO ?

Le link juice — littéralement, le « jus de lien » — est une image parlante pour désigner ce que Google appelle officiellement le PageRank. Si le terme semble appartenir aux débuts du web, son influence, elle, n’a jamais disparu. Le PageRank, introduit en 1998 par Larry Page (d’où le nom) et Sergey Brin, repose sur une intuition géniale : une page web n’a de valeur que si d’autres pages lui accordent leur confiance par un lien. Et cette confiance, elle se transmet. Elle circule. Elle s’écoule… comme un fluide. À l’origine, Google représentait le PageRank comme une probabilité : celle qu’un internaute finisse par tomber sur une page donnée, en cliquant de lien en lien. Plus une page reçoit de liens (depuis des pages déjà populaires), plus cette probabilité augmente. Cela revient à dire que chaque lien agit comme un vote de confiance, et que plus une page est citée, plus elle mérite d’être visible dans les résultats de recherche.

Déterminer la valeur du PageRank d’une page n’est plus possible — la Google Toolbar a disparu depuis 2016 — mais son impact reste mesurable dans les résultats. Sa logique sous-jacente demeure : des liens de qualité vers une page = meilleure autorité perçue.

Mais ce n’est pas tout : le PageRank transmis par un lien n’est pas illimité. Il est distribué entre les différents liens sortants de la page d’origine. Autrement dit, si une page fait 10 liens vers 10 pages différentes, elle transmettra moins à chacune que si elle n’en faisait qu’un seul. C’est là que réside toute la subtilité du link juice : plus il est dilué, moins il est efficace. C’est pourquoi un lien au milieu d’une page très « bavarde » — avec des dizaines de liens vers tout et n’importe quoi — aura moins de poids qu’un lien depuis une page ciblée, sobre et contextuelle. Cela signifie que l’un des tout premiers réflexes dans une stratégie SEO bien ficelée, c’est d’analyser la manière dont les liens internes (et externes) sont répartis. À qui donne-t-on de la puissance ? À qui transfère-t-on de l’autorité ? Où perd-on du jus inutilement ? Autant de questions essentielles pour qui veut construire un site qui performe durablement. Et si Google ne communique plus sur le PageRank public, il ne l’a jamais supprimé en interne. Il continue à jouer un rôle déterminant dans le calcul de la pertinence des pages — mais aujourd’hui, il est pondéré par d’autres signaux : pertinence sémantique, contexte thématique, autorité du domaine, mais aussi comportement utilisateur. Ce qui renforce encore la nécessité d’un maillage réfléchi et d’une priorisation des pages réellement stratégiques.

Pousser les pages qui sont les plus vendeuses, celles que l’on souhaite avoir bien visibles sur Google

Dans une logique commerciale — et soyons honnêtes, tous les sites visent des conversions à un moment ou un autre — certaines pages méritent un traitement de faveur. Ce sont les pages « business », les pages transactionnelles, les landing pages, celles qui captent la demande et déclenchent un contact, une inscription, un achat. Ce sont ces pages que vous devez propulser en priorité. Et pour ce faire, pas besoin de vous ruiner en campagnes publicitaires. Le SEO vous offre un levier simple mais redoutable : le ciblage par maillage interne. En créant des liens pointant vers ces pages depuis d’autres contenus — des articles de blog, des pages d’information, des fiches secondaires — vous les nourrissez de link juice. Vous augmentez leur puissance perçue. Vous les aidez à gravir les marches des SERPs.

Voici un exemple concret de ce type d’organisation en silos, où les pages mères (souvent positionnées plus près de la home) nourrissent des pages stratégiques qui ciblent les expressions les plus concurrentielles :


arborescence en silos pour le SEO

Dans cette configuration, les pages de niveau 1 — bien reliées, bien maillées, idéalement accessibles en 2 ou 3 clics depuis la home — reçoivent le plus de jus. Ce sont elles que vous devez alimenter, soutenir, renforcer. Et si vous avez des pages secondaires plus thématiques, vous pouvez les utiliser comme « pages satellites », leur rôle étant d’envoyer du jus vers la page cible via une ancre bien choisie. Ce système n’est pas nouveau, mais il reste terriblement efficace. Il repose sur une logique simple : créer un écosystème autour de chaque mot clé stratégique, structuré, hiérarchisé, alimenté par le contenu et la technique. Bref, une approche SEO à la fois naturelle pour l’utilisateur… et chirurgicale pour les robots.

Exploiter les contenus off-pages pour améliorer le positionnement

Les mots clés dans les contenus, c’est bien. Les liens qui pointent vers ces contenus, c’est encore mieux. Si le SEO se veut aujourd’hui plus sémantique, plus « centré utilisateur », les liens off-site — autrement dit, les backlinks — restent un pilier de l’algorithme. Et ce, depuis le jour où Google a décidé de s’appuyer sur la popularité pour trier le web. Autant dire que le netlinking n’a jamais cessé d’être un levier efficace… à condition de l’exploiter intelligemment. Communiqués de presse (CP), articles invités, profils sur des forums ou des plateformes à forte autorité, liens dans des commentaires thématiques, signatures de profils, ou encore backlinks posés stratégiquement dans des réseaux de blogs : tous ces canaux — bien utilisés — peuvent contribuer à renforcer vos pages ciblées. À condition, là encore, de savoir où on pose ses pieds.

Cette stratégie de netlinking n’a pas besoin d’être brutale. Elle peut se bâtir sur la durée, avec une logique de priorisation des pages à booster, de diversité des sources, de contrôle des ancres, et surtout, d’analyse des métriques. Car si tous les liens sont égaux en apparence, certains valent bien plus que d’autres. Et si vous avez bossé votre structure de site en interne, le jus que vous captez par ces liens pourra circuler avec bien plus d’efficacité.

Faut-il éviter d’acheter des liens ?

La position officielle de Google est claire : l’achat de liens est interdit. Très bien. Maintenant, passons à la réalité du terrain. Sur des requêtes moyennement concurrentielles, un contenu bien structuré, bien sémantisé, et soutenu par un maillage interne de qualité peut suffire. Mais dès que vous visez des requêtes transactionnelles, concurrentielles, ou territoriales à fort enjeu, le link building devient incontournable. Articles sponsorisés ? Oui. Annuaire payant thématique ? Oui. Rachat d’un domaine expiré avec du jus thématique ? Évidemment. Tout est une question de méthode, pas de morale. Le vrai sujet n’est pas tant de savoir si on achète un lien, mais comment on le dissimule dans un contenu de qualité, au bon endroit, avec l’ancre appropriée, sur un site légitime. Le reste, ce sont des déclarations d’intention. Et justement, vient la question des ancres de lien. Faut-il les optimiser comme on le ferait pour des liens internes ? En théorie, non. En pratique ? Oui… mais intelligemment. L’ancre exacte (« plombier paris ») à répétition est un appel au filtre Penguin. Mais l’ancre contextualisée, longue traîne, ou même brandée, intégrée dans un paragraphe thématique, passe comme une lettre à la poste. C’est la diversité et la dilution qui font la différence. Ne mettez pas tous vos œufs dans l’ancre exacte.

Doit-on être scrupuleux sur la qualité des liens ?

Absolument. Un lien, ce n’est pas juste un clic qui pointe quelque part. C’est une dose d’autorité transférée depuis un site vers un autre. Et pour que ce transfert ait de la valeur, il faut que le site émetteur lui-même ait du crédit. Là encore, les outils sont vos amis : Trust Flow (TF), Topical Trust Flow (TTF) chez Majestic, mais aussi Domain Rating (DR) chez Ahrefs ou Domain Authority (DA) chez Moz. Ce ne sont que des indicateurs, certes, mais ils permettent de faire le tri entre les spots utiles et les spots vides. Par exemple, un site avec un TF de 40, mais un TTF orienté « adult » ou « jeux de hasard », ne vous servira à rien si vous êtes dans la nutrition ou le BTP. Pire : il peut nuire à votre profil. Le TTF vous permet de vérifier que le jus est bien contextualisé, qu’il vient d’un univers sémantique cohérent avec votre thématique. C’est ça, la vraie pertinence en SEO off-site : du jus oui, mais du jus propre, bien ciblé.

Un lien contextuel, placé dans un vrai article, sur un domaine à bon historique, dans la bonne thématique, avec un lien en dofollow, dans un contenu qui ranke déjà… Voilà le graal. Et si vous devez en acheter un, que ce soit celui-là. Pas un lien dans un footer, pas un lien sur une page oubliée, pas un lien dans un annuaire non modéré. Et enfin, un conseil que vous connaissez déjà mais qui mérite d’être rappelé : Gardez le contrôle de vos backlinks. Ayez une liste, surveillez les suppressions, les bascules en nofollow, les pages 404. Le netlinking est un levier puissant, mais aussi instable : ce que vous gagnez aujourd’hui peut s’évaporer demain.

Observer avec attention l’in-page (les balises titles, metadescription et autres)

Nous y voilà. Partons du principe que vous avez indexé vos contenus (meta robots index et que vous avez configuré également votre fichier robots.txt). Quels sont les éléments que nous regardons de plus près ? D’abord, si un seul point devait être optimisé sur une page, ce serait le <Title>. Ce dernier apparaît comme un lien bleu dans les résultats de recherche. Lire notre article détaillé sur l’optimisation des titles.

En considérant que le taux de clics est du référencement naturel, vous aurez soin de travailler vos meta descriptions. Ces dernières influent énormément sur la visibilité.

La balise rel= « Canonical » a un impact très clair dès lors que votre site est de grande taille. Ce tag a pour but de prévenir la duplication des contenus à la fois à l’intérieur du site mais également au dehors. Il arrive assez souvent lorsque vous bénéficiez d’une certaine popularité de voir copié ailleurs vos contenus. Il convient ainsi d’indiquer aux moteurs une originalité ou en quelque sorte la source initiale du contenu vu par l’internaute. C’est pourquoi nous préconisons sont ajout quel que soit la taille du site. A noter également qu’un lien provenant d’un contenu dupliqué a moins de poids et transfère moins de jus. Si la rel canonical n’est pas l’assurance tous risques, elle assure un minimum le taf pour éviter ce genre de mésaventure.

De notre point de vue et si ce n’est pas du référencement pur, une réflexion social media et l’optimisation des OG apparaît comme impérative. Pour assurer une richesse supplémentaire au site, pour faciliter (un peu) le partage de votre contenu très pertinent !

Le cas des URLs

Quand on parle d’optimisation SEO, l’URL fait partie des éléments de base qu’il ne faut pas négliger. Elle ne joue peut-être plus un rôle central dans le positionnement brut comme ce fut le cas il y a 15 ans, mais elle reste un signal de cohérence, de structure, et de lisibilité — aussi bien pour les moteurs que pour les utilisateurs. Une bonne URL, c’est comme une bonne adresse postale : elle indique clairement où l’on va et ce qu’on va y trouver.

Premier point important : plus l’URL est courte, mieux c’est. Une URL concise se mémorise mieux, se partage plus facilement, et offre une expérience plus propre, surtout lorsqu’on la voit s’afficher dans les SERP. Comparez ces deux cas :

  • https://monsite.fr/guide
  • https://monsite.fr/index.php?id_article=143&cat=seo&ref=wp_struct_2023

Il n’y a pas photo. La première est claire, nette, efficace. La seconde est illisible et typique d’un site non optimisé ou mal configuré.

Ensuite, la question du mot clé dans l’URL fait toujours débat. Faut-il l’y inclure ? Disons-le simplement : ce n’est pas obligatoire pour se positionner, mais c’est encore aujourd’hui un atout pour la lisibilité et le click-through rate (CTR). Une URL comme :

https://monsite.fr/referencement-local

… est plus engageante qu’un identifiant cryptique. De plus, en cas de partage sur les réseaux ou sur des backlinks en brut, le mot clé présent dans l’URL apporte un contexte sémantique appréciable. Bref, si vous pouvez glisser un mot clé de manière naturelle dans l’URL, faites-le.

Enfin — et c’est souvent oublié — l’URL doit refléter la structure du site et la filiation des pages. Une hiérarchie logique est importante non seulement pour le SEO, mais aussi pour l’utilisateur. Elle permet de visualiser le chemin de navigation. L’URL doit donc idéalement suivre le modèle du fil d’Ariane. Exemple :

https://monsite.fr/services/referencement/seo-local

Ici, l’URL indique que la page « SEO local » est une sous-page du service « référencement », lui-même sous l’égide de la section « services ». Cette logique favorise une organisation en silos clairs, utiles à la fois pour le crawl de Google et pour les signaux envoyés aux moteurs via les données structurées (breadcrumb JSON-LD par exemple).

Exemple d’URL Analyse / Recommandation
https://monsite.fr/le-meilleur-service-de-seo-local-pour-votre-entreprise-2023-comparatif URL beaucoup trop longue, peu lisible et chargée de stop words inutiles (« le », « de », « pour », « votre », etc.).
Risque de dilution sémantique et de confusion pour les moteurs comme pour les utilisateurs.
Pas adaptée à une logique de silo ni à un bon affichage dans les SERP.
❌ À éviter, surtout sur des pages importantes.
https://monsite.fr/seo-local URL courte, claire, simple à lire et à retenir. Elle contient directement le mot clé principal.
Recommandée pour les petits sites ou les pages situées à la racine du domaine.
✔️ Bon équilibre entre lisibilité et efficacité SEO sur des structures plates ou mono-thématiques.
https://monsite.fr/services/referencement/seo-local URL structurée par niveaux : chaque segment représente une catégorie logique dans l’arborescence.
Parfaite pour les sites organisés en silos ou ayant une architecture profonde.
Favorise la compréhension hiérarchique par Google (et l’UX via le fil d’Ariane).
✔️ Idéale pour le SEO sémantique et le cocon thématique.

Travailler le on-page ou contenu visible, en pensant à l’internaute

Le contenu doit répondre aux attentes du search avant tout Toutefois, il existe un certain nombre de règles pour optimiser la rédaction Web comme la technique de l’entonnoir inversé, le nombre de mots ou le référencement des médias (images et vidéos). Sur ce point, nous vous invitons à lire avec attention notre sujet sur la rédaction Web.

Les conseils SEO de base et ce qu’il faut éviter

Optimiser un site pour le référencement naturel, ce n’est pas uniquement une affaire de balises bien posées ou de mots clés placés ici et là. C’est avant tout une réflexion d’ensemble sur la structure, la stratégie de contenu, la distribution du link juice et la hiérarchisation des pages. Vouloir « corriger » des titles sans comprendre à quoi ils servent, ou bâtir des backlinks sans trame sémantique, c’est courir après le SEO comme on collerait des rustines sur une chambre à air percée.

Avant toute action, posez-vous les bonnes questions : quelles sont mes pages à fort potentiel ? Sur quelles requêtes puis-je raisonnablement me positionner sans être déjà en guerre avec Amazon ou Wikipédia ? Quelle est la structure logique de mon site pour mener l’internaute vers mes pages stratégiques ? Et surtout : mon site a-t-il un sens sémantique et technique cohérent ?

Car ne vous y trompez pas : même si les contenus ont pris une place énorme depuis Hummingbird (2013) et BERT (2019), les liens restent la colonne vertébrale du web. Toute stratégie SEO efficace commence encore aujourd’hui par une étude de la distribution des liens internes, puis externes. Le PageRank, même s’il n’est plus affiché publiquement, demeure au cœur de l’algorithme de Google. Alors à ceux qui prétendent que les backlinks n’ont plus d’impact, on répond : observez les SERPs, comparez les profils de liens, et revenez nous en parler.

Voici donc un tableau clair, synthétique et sans concession des bonnes pratiques à adopter en SEO… et des erreurs classiques à éviter :

✅ Bonnes pratiques SEO ❌ Ce qu’il faut éviter
Penser l’arborescence du site avant d’attaquer le netlinking Faire du netlinking dans tous les sens sans structurer son site
Faire du netlinking progressif, varié, et qualitatif Ne pas faire de netlinking du tout, par peur ou négligence
Cibler des requêtes de longue traîne accessibles Se battre uniquement sur des requêtes trop concurrentielles
Créer un maillage interne logique et contextuel Laisser les pages orphelines sans aucun lien interne
Relier les pages selon une filiation sémantique claire Ne pas réfléchir à la thématisation ou à la hiérarchie du site
Penser aux intentions utilisateurs et aux parcours clients Optimiser des pages uniquement sur des mots produits
Optimiser chaque entrée du site, pas seulement la home Penser que l’internaute arrive toujours via la page d’accueil
Travailler un code propre, léger, sémantiquement balisé Négliger la qualité du code HTML, CSS, JS…
S’ouvrir à des mots clés génériques et thématiques Ne jurer que par son nom de marque dans tous les contenus
Anticiper les changements d’algorithme de Google Rester figé sur des recettes SEO d’il y a 10 ans
Produire du contenu utile, original et structuré Publier des textes plats, pauvres, ou générés sans effort
Auditer, tester, ajuster régulièrement sa stratégie Se dire « c’est bon, je suis bien placé » et ne plus rien faire

Le SEO n’est pas un acte ponctuel : c’est une discipline itérative, un travail de fond, un équilibre subtil entre la technique, la sémantique, l’UX et la stratégie de liens. Ceux qui réussissent ne sont pas ceux qui appliquent des recettes magiques, mais ceux qui comprennent les mécaniques du moteur — et savent s’y adapter.

Xavier Deloffre

Xavier Deloffre

⇒ Fondateur de la société Facem Web à Arras, Lille (Hauts de France), je suis également blogueur et formateur en Web Marketing, Growth Hacking. Passionné de SEO d'abord (!), je fais des outils Web à disposition tout ce qui est possible dans la chasse aux SERPs afin de travailler la notoriété de nos clients.

3 Commentaires

  1. Laurent Bourrelly

    Merci pour la citation (sans lien dommage ^^)
    Super article.
    Attention aux URLs. Si on veut refleter le maillage, ça devient vite très long.

  2. Xavier Deloffre

    Merci Laurent pour ce commentaire encourageant. On suit tes podcasts ici 😉 Rassure-toi pour le lien, je t’en ai fait un sur une page bien plus porteuse 😉

  3. Serge Billon

    Tout à fait d’accord avec le contenu de l’article.
    Penser : Que veut l’internaute ?
    Se dire : Que pense google que veut l’internaute ?
    Faire : Comment montrer à google que c’est ce que veut l’internaute ?
    😉

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