Le web est un espace de liberté qui n’est plus compris par bon nombre d’acteurs. Également enseignant en grande école, j’ai l’occasion de voir des jeunes se poser des questions que beaucoup de ceux qui ont connu l’avant-Internet ne prennent pas à la légère. Vous me voyez arriver en moralisateur ? Et bien non. Dans cet article, je vous présente ce que vous devez absolument faire pour vous protéger d’une mauvaise E-reputation, en termes simples pour votre marque, à commencer par occuper l’espace.
Pourquoi Google est à la base de tout dans la réputation numérique
Je ne voudrais pas faire d’ombrage aux amis et professionnels particulièrement excellents dans le SMO (Search Media Optimisation). Gérer sa E-reputation est toutefois trop ancré dans les esprits à mon goût comme dépendant exclusivement des réseaux sociaux. Je voudrais donc parler ici avant tout de Google. Lorsque vous avez un CM (Community manager) qui vous envoie un message rapide par mail pour vous demander de revoir vos positions sur une marque, vous vous rendez bien compte de l’impact que peut avoir la force des SERPs (pages de résultats de recherche).
Il est un facteur que Google a par rapport aux autres médias : il grave dans le dur le contenu. Le social a une durée de vie plus courte en pratique que les SERPs. Pour peu que ce dernier soit un temps soit peu optimisé SEO, je ne vous dis pas à quel point un article, un commentaire de forum, un avis sur la Google My Business peut rendre difficile toute démarche de communiquant par la suite. Les réponses SEO les plus “BH” sont clairement de l’ordre de l’envisageable parfois.
Parmi les demandes qui nous sont formulées, la E-reputation a une part importante. Souvent, la demande se formule suite à des problèmes de ce type :
{‘nom de marque’ + ‘avis’} = résultats catastrophiques.
Lorsque les journaux s’y mettent, que les forums entrent en jeu, que le client n’a pas de site, vous vous dites que ce ne sera pas mince chose à faire. D’autant que d’autres journalistes ont parfois la bonne idée de reprendre un article et pour le coup de faire un lien vers la source 😉
Parfois, la situation est plus grave encore : lorsque vous n’avez pas de site !
Nous l’avons rencontré, c’est un cas où la manipulation des SEPs se justifie au prix de gros efforts. Dans ce cas, la tâche est longue et les moyens de répondre aux difficultés très limités dans un premier temps. Que faire dans ce cas ? Il faut construire une image numérique en programmant un espace de réseau privé de sites/blog. La force d’un réseau privé réside dans ses liens mais aussi dans votre capacité à agir et il est clair que c’est ce que nous avons besoin ici rapidement. La création d’un site est une possibilité, le rachat de site(s) également (pour bénéficier d’un bon départ en termes de popularité) ! Pas la peine de tergiverser sur ce thème : le site internet est un préalable (Un site dont vous êtes le propriétaire et avez le nom de domaine bien entendu).
Que doit-on faire ensuite ?
Créer du contenu. En fait, beaucoup de contenus de manière à créer un volume de pages suffisant pour agir d’un point de vue maillage interne. Mais quel nombre de page ? La réponse a cette question varie en fonction des difficultés rencontrées. L’ajout d’un blog est un réel plus pour développer des contenus rapidement et accélérer le positionnement des pages critiques répondant aux mots clés recherchés.
Quels liens ? Positionner un site nécessite du lien retour (backlinks)… La création de liens off-page est donc primordiale en parallèle. Usons à l’envi d’annuaires, de communiqués de presse également, négocions du lien et n’ayons pas peur d’investir dans de l’article sponsorisé. Je sais, c’est mal au regard de Google mais il s’agit de la vie d’un business. De mon point de vue, nous sommes dans un cas où le spamdexing est largement justifié. Nous pouvons souhaiter un web plus transparent, plus propre, mais il appartient de la responsabilité des acteurs de travailler aussi à la protection des marques. A chaque temps de l’entreprise, sa réponse.
Contrer les suggests de Google du point de vue naturel peut s’avérer utile ; Vous pouvez par exemple dans ce cas utiliser de petites mains pour le réaliser. On pense par exemple à Amazon Mechanical Turk, qui vous fait plonger dans l’univers du off-shore mais bon… manipulation quand tu nous tient.
Plus white cette fois : faire du lien payant pour dominer plus la SERP et avoir une stratégie SEM plus efficiente qui utilise les sitelinks afin d’augmenter le taux de clics sur les catégories de la marque (on prendra soin de booster également les pages de réseaux sociaux). Un bon moyen de travailler tous les contenus sur la première page de Google en attendant de bénéficier d’un trafic on-site suffisant pour créer des liens de sites.
Les techniques on-pages diffèrent-elles ?
Pas vraiment. La construction et l’optimisation des pages sont simplement plus tournées vers les besoins du moteur que celui des utilisateurs. Question maillage, une optimisation des liens est indispensable toutefois. Pensons plus volumes de pages que pages volumineuses. Si les dernières évaluations faites montrent que des articles de 1500 mots* ont plus de chance d’apparaître en top réponse (sans blaque ?), le robot a une capacité de crawl et de compréhension des pages neuves qui est un peu plus longue et surtout, le temps de rédaction est un point crucial.
Si c’est assez court, c’est plus vite publié ! Mieux vaut donc axer le travail sur la multiplication des pages et articles (tous les jours) pour donner à manger au moteur, notamment multiplier des balises titles (basique en soi) mais plus simple à faire pour une indexation plus rapide.
Et le contenu pertinent, vous en faites quoi ? Le contenu pertinent doit traiter des problèmes rencontrés, très clairement. Votre site doit bénéficier de liens pour être propulsé et finalement, la meilleure réponse part du site. En expliquant les difficultés rencontrées, vous pouvez escompter des liens d’autres sites Internet. Jouer la carte de la transparence est ce qui est le plus souhaitable. Après tout, certains sites disposent de positionnements étonnants dans la recherche Google grâces à des avis négatifs et aux réponses à ceux-ci.
Et les avis négatifs sur la Google My Business j’en fais quoi ?
Les avis sur la Google My business, ce sera toujours visible dès lors que vous la mettez en place. La supprimer n’a pas de sens. Communiquer avec l’internaute oui ! C’est le meilleur gage de crédibilité que vous pouvez avoir. Répondez, interrogez, sondez les mécontents et lorsque vous dites que vous agissez, agissez vraiment. Recensez tous les clients satisfaits pour leur demander d’aller mettre un commentaire qui vous correspond le mieux. Pour partager un avis sur la My Business, simplifiez la démarche de l’internaute en lui donnant le bon lien : Rendez-vous sur l’API Google Places, dans le champs “indiquer le lieu” précisez votre établissement, cliquez sur le nom de l’établissement qui vient d’apparaître, une ID vous est proposée que vous ajoutez à cette url :
[pastacode lang=”markup” manual=”https%3A%2F%2Fsearch.google.com%2Flocal%2Fwritereview%3Fplaceid%3D%3Cid%3A%20s%C3%A9rie%20de%20num%C3%A9ros%3E” message=”créer un lien avis pour Google My Business” highlight=”” provider=”manual”/]Et après on fait quoi ?
En concentrant les efforts sur les SERPs, on évite en partie des travaux plus importants ailleurs. Un contenu web quel qu’il soit peut se partager. Il s’agit donc de passer ces résultats néfastes page 2. Mais le travail sur la notoriété implique parallèlement une réflexion sur la manière de communiquer, sur la prise en compte des besoins clients. La prise de parole du consommateur doit être centrale dans toutes les actions futures.
On ne peut durablement rester dans une logique consistant à cacher sous le tapis les problèmes. D’autant que la viralité des avis négatifs peut se faire en recréant des liens vers l’ancien. Communiquer auprès des journaux locaux paraît une solution intéressante, ouvrir les portes de la marque, montrer le sérieux de cette dernière.
Reste enfin la possibilité de défendre votre marque d’un point de vue judiciaire ou en utilisant les procédures DMCA (Digital Millenium Copyright Act) mais nous n’entrerons pas dans ces considérations ici.
*Source : https://www.tendance-seo.com
Salut Xavier,
Une fois de plus, nous sommes d’accord sur toute la ligne. C’est marrant, j’écrivais justement dans un rapport qu’effectivement la E-réputation sur les réseaux sociaux ne prenait de l’importance qu’à partir du moment où la viralité s’emparait du truc, ce qui est tout de même :
– rare dans une majorité de cas
– limité à une certaine instantanéité
Excellent rappel donc sur LE précepte en la matière : “mieux vaut prévenir…”
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