Comment voir les sources de trafic d’un site Internet ? Les identifier

Par Xavier Deloffre

Dans un environnement numérique en constante mutation, savoir d’où provient le trafic d’un site Internet est potentiellement un levier stratégique. Que vous administriez un blog, une boutique en ligne ou le site vitrine d’une entreprise, comprendre les chemins empruntés par les internautes pour arriver jusqu’à votre contenu permet de mieux orienter vos efforts marketing, d’optimiser vos conversions et d’anticiper les évolutions du web. Car au-delà des statistiques globales souvent relayées, chaque source de trafic raconte une histoire différente : Celle de la visibilité, de l’engagement ou de la fidélité à une marque. De nos jours, ces dynamiques sont d’autant plus complexes à décrypter que de nouvelles formes de navigation émergent. Google domine encore le paysage, mais il partage désormais la scène avec le trafic direct, les réseaux sociaux, les plateformes vidéo… et même les intelligences artificielles conversationnelles comme ChatGPT ou Perplexity, qui redéfinissent peu à peu les usages. Ces transformations sont analysées en profondeur dans l’article Les sources de trafic d’un site internet en 2025, une lecture complémentaire pour ceux qui souhaitent prendre du recul sur les grandes tendances actuelles. Dans ce guide pratique, nous nous concentrons donc sur les méthodes concrètes permettant d’identifier les sources de trafic d’un site web. Nous voyons comment les principaux outils d’analyse peuvent vous aider à suivre vos canaux d’acquisition, comment interpréter les données récoltées, et surtout, comment vous en servir pour bâtir une stratégie digitale plus performante et résiliente face à un écosystème toujours plus fragmenté.

Les principales sources de trafic web

Avant d’utiliser des outils d’analyse pour interpréter les données de fréquentation d’un site, il est nécessaire de bien comprendre ce que l’on entend par “source de trafic”. Une source de trafic correspond au canal ou à l’origine par lequel un visiteur accède à un site Internet. Chaque source a ses propres caractéristiques, ses avantages, et parfois ses limites. Comprendre ces nuances permet d’affiner sa stratégie marketing et d’adopter une vision plus précise du comportement utilisateur. Voici les principales sources de trafic que l’on retrouve dans la majorité des outils d’analyse web :

Source de trafic Description détaillée
Trafic direct Ce trafic regroupe les visiteurs qui accèdent au site en tapant directement son URL dans la barre d’adresse de leur navigateur, ou en cliquant sur un favori enregistré. Il indique souvent une bonne notoriété de marque, une audience fidèle ou encore l’efficacité de supports hors ligne (flyers, cartes de visite, bouche-à-oreille).
Trafic organique Il provient des résultats naturels (non payants) des moteurs de recherche comme Google, Bing ou Yahoo. Les internautes cliquent sur un lien après avoir effectué une recherche. Ce type de trafic dépend fortement de la qualité du référencement naturel (SEO), des mots-clés positionnés et de la pertinence du contenu publié.
Trafic payant Issu des campagnes publicitaires en ligne, ce trafic comprend les clics générés par des annonces payantes sur Google Ads, Bing Ads, ou encore les publicités sponsorisées sur les réseaux sociaux. C’est une source souvent utilisée pour des campagnes d’acquisition rapide ou pour soutenir des périodes clés (lancement, soldes, événements).
Trafic social Ce trafic regroupe les visiteurs qui proviennent des plateformes sociales comme Facebook, Instagram, LinkedIn, TikTok ou X (anciennement Twitter). Il peut être généré par des publications organiques ou sponsorisées. Il reflète l’engagement de la communauté autour de la marque et la pertinence des contenus partagés.
Trafic de référence (referral) Il s’agit des visites provenant de liens placés sur d’autres sites web (blogs, forums, annuaires, partenaires, médias en ligne, etc.). C’est un bon indicateur de la visibilité du site dans son écosystème digital et du netlinking (stratégie de création de liens entrants).
Trafic email Généré par les campagnes d’email marketing (newsletters, emails promotionnels, relances, etc.), ce trafic dépend beaucoup de la qualité de la base de contacts et de la pertinence des messages envoyés. Il est souvent utilisé pour fidéliser les clients ou informer une audience qualifiée d’offres spécifiques.

Chaque source joue un rôle complémentaire dans le développement de la visibilité et de la performance d’un site. Une stratégie digitale équilibrée repose sur la diversification de ces canaux. Se concentrer exclusivement sur un seul peut rendre le site dépendant d’un levier qui peut évoluer, comme un changement d’algorithme ou une hausse des coûts publicitaires.

principales sources de trafic web

Dans la suite de cet article, voyons ensemble comment suivre précisément ces différentes sources de trafic grâce à des outils d’analyse accessibles et performants.

Les outils pour analyser les sources de trafic d’un site

Pour avoir une vue claire des différentes sources de trafic, il est indispensable d’utiliser des outils d’analyse web. Voici les plus connus et les plus utilisés par les professionnels du marketing digital :

1. Google Analytics, l’outil d’analyse le plus célèbre

Google Analytics s’impose depuis de nombreuses années comme la solution incontournable pour analyser le comportement des visiteurs sur un site web. Gratuit, puissant et régulièrement mis à jour, cet outil fournit des données extrêmement détaillées sur l’audience, les pages visitées, le temps passé sur le site, les objectifs atteints… et bien sûr, les sources de trafic. Il constitue la première étape indispensable pour toute personne souhaitant comprendre d’où viennent ses visiteurs et comment ceux-ci interagissent avec le contenu proposé. Pour consulter les sources de trafic dans Google Analytics (version GA4), voici la démarche à suivre :

  1. Connectez-vous à votre compte Google Analytics, puis sélectionnez la propriété correspondant au site que vous souhaitez analyser.
  2. Dans le menu de gauche, cliquez sur Rapports, puis accédez à la section Acquisition.
  3. Sous Acquisition de trafic, cliquez sur Vue d’ensemble ou Sessions par canal pour obtenir une répartition par source (organique, direct, referral, social, etc.).

Chaque ligne du tableau affiché représente un canal de trafic. Vous y trouverez des indicateurs clés comme le nombre de sessions, la durée moyenne, le taux de rebond, ou encore les conversions associées à chaque canal. Ces données sont essentielles pour identifier les sources qui apportent non seulement du volume, mais surtout de la qualité en matière d’engagement ou de chiffre d’affaires généré.

Google Analytics propose également une analyse en temps réel, qui permet de voir d’où proviennent les visiteurs présents sur le site à un instant donné. Très utile lors d’une campagne ou d’un lancement, cette fonctionnalité vous offre une visibilité immédiate sur l’impact de vos actions marketing.

Autre atout de taille : la possibilité de créer des segments personnalisés. Par exemple, vous pouvez isoler les visiteurs ayant réalisé un achat, rempli un formulaire, ou passé plus de 5 minutes sur le site. Cela permet d’analyser en détail leur parcours et de déterminer les canaux qui attirent les profils les plus intéressants. Vous pouvez aussi filtrer par pays, type d’appareil, source de campagne, et bien plus encore.

acquisition de trafic sur 3 mois

Un exemple d’acquisition de trafic global dans analytics sur 3 mois

2. La Google Search Console

La Google Search Console est un outil gratuit proposé par Google qui permet de surveiller, diagnostiquer et améliorer la présence d’un site dans les résultats de recherche. Contrairement à Google Analytics qui couvre l’ensemble des sources de trafic, la Search Console se concentre exclusivement sur le trafic organique provenant du moteur de recherche Google. Elle joue un rôle complémentaire en fournissant des informations précieuses sur la manière dont votre site est exploré, indexé et affiché dans les SERP (pages de résultats de recherche). Voici les principaux indicateurs que vous pouvez consulter dans cet outil :

  • Les requêtes tapées par les internautes : Vous avez accès à la liste des mots-clés exacts qui ont généré des impressions et des clics vers votre site. Cela vous permet d’identifier ce que les internautes recherchent réellement lorsqu’ils vous trouvent ;
  • Le nombre d’impressions : Cet indicateur vous montre combien de fois votre site est apparu dans les résultats de recherche pour une requête donnée, même si l’internaute n’a pas cliqué ;
  • Le nombre de clics : Il représente le volume de visites issues du référencement naturel, ce qui permet de mesurer l’efficacité de vos titres, descriptions et contenus ;
  • Le taux de clics (CTR) : Le rapport entre les impressions et les clics vous donne une idée de l’attractivité de vos pages dans les résultats de recherche. Un CTR élevé indique que vos contenus répondent bien à l’intention de recherche ;
  • La position moyenne : Vous voyez à quelle position votre site apparaît en moyenne pour chaque mot-clé. Cela vous permet de suivre l’évolution de votre classement et d’identifier les contenus à améliorer pour gagner en visibilité.

La Search Console vous alerte également sur d’éventuels problèmes techniques qui pourraient nuire à votre référencement : pages non indexées, erreurs d’exploration, contenu dupliqué, expérience mobile dégradée, etc. Vous pouvez aussi y soumettre manuellement un sitemap XML pour faciliter l’indexation de vos pages ou demander l’indexation rapide d’une URL fraîchement publiée ou modifiée.

Un autre avantage de la Search Console est qu’elle vous aide à identifier les opportunités de contenu. En analysant les mots-clés pour lesquels votre site apparaît en position 8 à 20, vous pouvez détecter des requêtes à fort potentiel sur lesquelles un travail d’optimisation ciblé peut vous faire grimper en première page. De même, vous pouvez repérer des pages qui génèrent beaucoup d’impressions mais peu de clics, ce qui peut indiquer un titre peu engageant ou un snippet mal optimisé.

Un exemple (pour le même site) de l’acquisition de trafic SEO via la GSC

3. Les outils d’analyse tiers

Si Google Analytics et la Search Console forment une base solide pour analyser les performances d’un site, ils ne couvrent pas toujours tous les besoins, notamment en matière d’analyse concurrentielle, d’attribution avancée ou de suivi comportemental. C’est là qu’interviennent les outils d’analyse tiers. Certains offrent une vision plus complète du parcours utilisateur, d’autres permettent d’étudier la stratégie des concurrents, ou encore de centraliser les données marketing multi-canaux pour les équipes de plus grande taille. Voici une sélection d’outils utilisés par les professionnels du marketing digital, avec leurs fonctions principales et ce qui les distingue :

Outil Description
Matomo Alternative open source à Google Analytics, Matomo permet une analyse complète du trafic web tout en offrant un contrôle total des données. Il peut être auto-hébergé, ce qui garantit une meilleure conformité RGPD. Il propose aussi des fonctionnalités avancées comme l’analyse de formulaires, le suivi des conversions, les heatmaps ou encore l’A/B testing.
SEMrush Principalement utilisé pour l’analyse SEO, SEMrush permet aussi d’estimer les sources de trafic de sites concurrents, d’identifier leurs mots-clés organiques et payants, et de surveiller leurs campagnes. Il offre une vue d’ensemble précieuse sur l’acquisition multicanale (recherche, display, backlinks, réseaux sociaux, etc.).
Ahrefs Réputé pour la qualité de sa base de données de backlinks, Ahrefs permet aussi de consulter les performances SEO d’un site, les pages qui génèrent le plus de trafic organique et les mots-clés les plus porteurs. Il est particulièrement utile pour suivre l’évolution du trafic dans une optique de netlinking ou de refonte de contenu.
Hotjar Outil d’analyse comportementale qui n’indique pas directement la source du trafic, mais fournit des informations très précieuses sur la manière dont les visiteurs interagissent avec le site : clics, défilement, abandon de formulaire, cartes de chaleur, enregistrements de sessions. Idéal pour identifier les points de friction et optimiser l’UX.
Plausible Analytics Une alternative légère et respectueuse de la vie privée, sans cookies. Très appréciée des développeurs et des éditeurs soucieux de la protection des données. Bien qu’il propose moins de fonctionnalités que GA4, il fournit des rapports clairs sur les sources de trafic et les conversions, avec une interface simplifiée.
Similarweb Outil d’analyse concurrentielle avancée. Il permet d’estimer la répartition des sources de trafic pour n’importe quel site public : direct, organique, réseaux sociaux, campagnes payantes… Idéal pour benchmarker son positionnement et identifier les canaux les plus porteurs dans un secteur donné.
Adobe Analytics Solution très complète pour les grandes entreprises, Adobe Analytics offre une vision très fine du parcours client multicanal. Il est souvent utilisé dans des environnements complexes où les données web, mobiles, CRM et e-commerce doivent être consolidées. Puissant, mais avec un coût et une complexité de mise en œuvre élevés.
Looker Studio (anciennement Google Data Studio) Ce n’est pas un outil de tracking en soi, mais une plateforme de visualisation de données. Il permet de connecter différents outils (Analytics, Search Console, SEMrush, HubSpot, etc.) pour créer des dashboards personnalisés. Idéal pour suivre l’évolution des sources de trafic dans un tableau de bord unifié.

Ces outils d’analyse tiers peuvent être utilisés seuls ou en complément de Google Analytics, selon vos besoins spécifiques. Par exemple :

  • Vous souhaitez protéger la vie privée des utilisateurs : Matomo ou Plausible sont des solutions intéressantes.
  • Vous surveillez vos concurrents : SEMrush, Ahrefs ou Similarweb vous donnent une vue stratégique sur leur acquisition.
  • Vous cherchez à comprendre le comportement utilisateur : Hotjar est idéal pour repérer les points de blocage dans vos parcours de conversion.
  • Vous pilotez une stratégie omnicanale complexe : Adobe Analytics ou Looker Studio peuvent agréger et restituer toutes vos données marketing.

Bien choisis et bien configurés, ces outils vous aident à affiner vos décisions, optimiser vos campagnes, et à mieux comprendre le rôle que joue chaque canal dans la réussite de vos objectifs numériques.

différents outils d'analyse de trafic site internet

Interpréter et exploiter les données pour améliorer sa stratégie

Voir les sources de trafic, c’est bien. Savoir quoi en faire, c’est encore mieux. Une fois que vous avez identifié les canaux les plus performants, vous pouvez ajuster vos actions marketing en conséquence.

Optimiser le référencement naturel SEO pour avoir plus de trafic sur le site Internet

Si l’analyse de vos sources de trafic révèle que le référencement naturel représente une part significative de vos visites, il est judicieux d’y consacrer des efforts soutenus. Le SEO (Search Engine Optimization) reste l’un des canaux les plus rentables à long terme, car il permet d’attirer un trafic qualifié, sans avoir à payer pour chaque visite. Toutefois, pour en tirer le meilleur parti, une optimisation régulière et structurée est nécessaire. Voici les axes prioritaires sur lesquels concentrer vos efforts pour améliorer vos performances SEO :

  • La création de contenu pertinent et régulier : Produire des articles, fiches produits, guides ou actualités en lien avec les intentions de recherche de vos utilisateurs. Le contenu doit répondre à des questions concrètes, être bien structuré (titres, paragraphes, listes) et suffisamment long pour être jugé complet par les moteurs de recherche ;
  • Le maillage interne : Créer des liens logiques entre les différentes pages de votre site permet de guider les robots d’indexation, de renforcer la pertinence thématique et d’améliorer l’expérience utilisateur. Un bon maillage améliore aussi le temps passé sur le site et réduit le taux de rebond ;
  • L’optimisation technique : Cela comprend la vitesse de chargement des pages, l’adaptabilité mobile (responsive design), la structure du code HTML (balises Hn, attributs ALT, données structurées), ainsi que la gestion des URLs, des redirections et des erreurs 404. Un site techniquement sain est plus facilement exploré et mieux indexé ;
  • Le netlinking (ou link building) : Obtenir des liens entrants (backlinks) depuis d’autres sites de qualité est l’un des facteurs les plus influents pour améliorer l’autorité d’un site. Cela peut se faire via des partenariats, des publications invitées, des contenus à forte valeur ajoutée ou des relations presse digitales ;
  • Le suivi des performances SEO : Utiliser des outils comme la Google Search Console, Ahrefs ou SEMrush pour surveiller l’évolution du positionnement, identifier les opportunités de mots-clés, détecter les pages en perte de visibilité ou évaluer l’impact des mises à jour de Google.

Travailler le SEO, vous le savez si vous lisez régulièrement notre blog, n’est pas une action ponctuelle, mais une stratégie de fond. Elle nécessite de l’analyse, de la patience et une veille constante pour rester aligné avec les critères des moteurs de recherche, qui évoluent régulièrement. En misant sur un contenu utile, une structure claire et une autorité solide, vous augmentez durablement la visibilité de votre site et la qualité du trafic qu’il génère.

optimiser seo pour le trafic site Internet

Capitaliser sur les canaux performants de trafic

Une fois vos sources de trafic identifiées et analysées, il devient essentiel de concentrer vos efforts sur les canaux les plus rentables. Certains canaux ne génèrent peut-être pas le plus gros volume de visites, mais apportent un excellent taux de conversion ou une valeur moyenne par session bien supérieure aux autres. Ce sont ces leviers qu’il faut renforcer en priorité, car ils vous offrent le meilleur retour sur investissement. Voici quelques pistes concrètes pour tirer le maximum de vos canaux les plus performants :

  • Renforcer les campagnes sur les canaux efficaces : Si un canal publicitaire (ex. Google Ads ou Facebook Ads) génère une part importante de vos ventes ou de vos leads, envisagez d’augmenter le budget ou d’élargir les audiences ciblées. Testez également de nouveaux formats ou types de messages pour maximiser l’impact ;
  • Optimiser les campagnes email : Si votre newsletter ou vos séquences d’email marketing génèrent un bon taux de clic ou de conversion, vous pouvez augmenter la fréquence d’envoi, améliorer la segmentation de votre base de contacts, ou tester de nouveaux objets et contenus. Le marketing automation peut aussi vous aider à personnaliser l’expérience selon le comportement de chaque utilisateur ;
  • Développer le contenu sur les canaux organiques forts : Un blog performant ou une chaîne YouTube bien référencée peuvent être de puissants leviers d’acquisition. Dans ce cas, publiez davantage de contenus dans les thématiques qui fonctionnent, mettez à jour les articles existants et optimisez les métadonnées pour améliorer encore leur visibilité ;
  • Travailler la fidélisation via le trafic direct : Si vous constatez un trafic direct important et stable, c’est probablement le signe d’une marque forte et d’une audience fidèle. Vous pouvez alors renforcer ce lien avec vos visiteurs par une stratégie de brand content, des offres exclusives, ou un espace membre avec contenus ou avantages réservés ;
  • Exploiter les réseaux sociaux actifs : Si une plateforme sociale en particulier vous apporte beaucoup de trafic qualifié (ex. : Instagram, LinkedIn, TikTok), doublez vos efforts de publication sur ce canal. Testez différents formats (vidéo, carrousels, live), collaborez avec des influenceurs ou exploitez les outils publicitaires natifs pour augmenter la portée organique ou sponsorisée.

Capitaliser sur les canaux performants ne signifie pas ignorer les autres, mais ajuster vos ressources en fonction des résultats mesurés. Un canal qui convertit bien mérite plus de temps, plus de budget, et une stratégie plus poussée. En parallèle, il est utile de continuer à tester de nouveaux leviers pour diversifier vos sources, sans mettre tous vos œufs dans le même panier.

Pensez à mettre en place également un suivi régulier des performances par canal : Taux de conversion, panier moyen, coût d’acquisition, taux de rebond, temps passé… Ces indicateurs vous permettront d’adapter votre stratégie en continu et de prioriser les actions qui apportent de la valeur réelle à votre activité.

capitaliser sur les canaux de trafic performants

Identifier les canaux sous-exploités de trafic

Dans l’analyse des sources de trafic, on a souvent tendance à concentrer ses efforts sur ce qui fonctionne déjà. Pourtant, des canaux qui semblent peu performants au premier abord peuvent en réalité receler un fort potentiel inexploité. Un faible volume de trafic ne signifie pas forcément un manque d’efficacité, mais peut plutôt révéler une stratégie mal adaptée ou un contenu peu optimisé pour ce canal. Identifier et activer ces leviers dormants peut permettre de diversifier votre acquisition, d’atteindre de nouvelles audiences et de réduire la dépendance à un canal unique (souvent Google). Voici quelques pistes à explorer :

  • Réseaux sociaux sous-utilisés : Si votre trafic social est limité, cela peut venir d’un manque de régularité dans vos publications, d’un mauvais choix de formats ou d’une communication non adaptée à la plateforme. Par exemple, LinkedIn privilégie les posts texte avec une forte valeur ajoutée professionnelle, tandis qu’Instagram valorise l’esthétique et les formats courts (stories, reels). Testez différents types de contenus : vidéos, carrousels, stories, lives, sondages, formats courts, etc., et mesurez leur impact sur l’engagement et le trafic généré ;
  • SEO local ou mobile : Si votre activité a une dimension géographique (commerces, services, événements), mais que vous ne captez que peu de trafic localisé, c’est peut-être un angle de travail à développer. Optimisez votre fiche Google Business Profile, ajoutez des données locales (ville, quartier, code postal) dans vos pages, et pensez à adapter vos contenus pour les recherches mobiles ou vocales ;
  • Campagnes email non exploitées : Beaucoup de sites ont une base de données d’abonnés ou de clients, mais l’exploitent peu ou mal. Si le trafic email reste bas, revoyez votre segmentation, vos objets d’email, vos horaires d’envoi ou encore le design de vos newsletters. Une séquence automatisée de bienvenue, de relance ou de réengagement peut redonner vie à cette source à fort potentiel de conversion ;
  • Référencement sur des plateformes externes : Certains sites peuvent générer du trafic depuis des forums spécialisés, des marketplaces, des annuaires, ou des agrégateurs de contenus. Si cette source est quasi inexistante dans vos rapports, vous pouvez explorer des partenariats éditoriaux, publier des contenus invités, ou soumettre votre site à des plateformes à forte visibilité dans votre niche ;
  • Contenus spécifiques pour IA génératives : De nos jours, l’émergence d’outils comme ChatGPT, Perplexity ou Gemini ouvre de nouveaux chemins de découverte de contenus. Si vous n’apparaissez jamais dans les résultats de ces assistants, il est temps d’optimiser vos contenus pour répondre à leurs critères : fraîcheur de publication, structure claire, réponses concises, données mises à jour, etc.

La clé pour exploiter ces canaux “endormis” est de tester, mesurer et ajuster. Utilisez des liens traqués (UTM), suivez les taux de clics, le temps passé, les taux de rebond et, surtout, les conversions générées. Parfois, un canal avec peu de trafic peut s’avérer très rentable si les visiteurs qu’il attire sont très qualifiés.

Restez curieux et à l’écoute des tendances : Un canal qui semblait secondaire l’année dernière peut devenir stratégique aujourd’hui. C’est notamment le cas de certaines plateformes sociales émergentes, des moteurs alternatifs comme Ecosia ou Brave Search, ou encore des newsletters collaboratives et des communautés privées (Discord, Slack, groupes WhatsApp…).

identifier les canaux sous exploités de trafic

Suivre les conversions issues du trafic par canal

Analyser les volumes de trafic est une première étape essentielle, mais elle ne suffit pas à elle seule pour mesurer la performance réelle d’un site. Ce qui compte avant tout, ce sont les résultats concrets générés par ces visites : ventes, inscriptions, prises de contact, téléchargements, ou toute autre action mesurable alignée sur vos objectifs commerciaux. C’est ici qu’intervient le suivi des conversions par canal. Grâce aux objectifs configurés dans Google Analytics (ou tout autre outil équivalent), vous pouvez savoir précisément quels canaux sont les plus efficaces pour convertir vos visiteurs. Il est ainsi possible d’identifier les sources qui attirent non seulement du trafic, mais surtout du trafic qualifié, susceptible de générer un retour sur investissement réel.

Le suivi des conversions permet également de repérer des canaux qui, bien que générant peu de sessions, produisent un taux de conversion très élevé. Inversement, certains canaux à fort trafic peuvent s’avérer décevants en termes de rentabilité. Cette lecture croisée des données est indispensable pour optimiser vos arbitrages marketing. Voici un exemple de tableau synthétique que vous pouvez mettre en place pour suivre vos performances par source :

Canal d’acquisition Analyse des performances
Organique
  • Sessions : 4 500
  • Taux de rebond : 38%
  • Conversions : 120
  • Revenu généré : 5 800 €
Email
  • Sessions : 2 300
  • Taux de rebond : 25%
  • Conversions : 180
  • Revenu généré : 7 200 €
Réseaux sociaux
  • Sessions : 1 200
  • Taux de rebond : 55%
  • Conversions : 30
  • Revenu généré : 950 €

Ce type de tableau vous offre une vision claire et actionnable de la performance de chaque canal. Vous pouvez ainsi :

  • Réallouer votre budget marketing vers les sources les plus rentables ;
  • Optimiser vos campagnes en fonction des canaux à haut potentiel ;
  • Identifier les points faibles de certaines sources (ex. : fort taux de rebond sur les réseaux sociaux) pour améliorer l’adéquation entre contenu et audience ;
  • Mesurer l’impact de vos efforts SEO, emailing ou réseaux sociaux sur le chiffre d’affaires ou les conversions générées.

Pour aller plus loin, vous pouvez également :

  • Mettre en place un suivi multi-touch pour analyser les conversions assistées (c’est-à-dire les canaux qui participent à la conversion, sans forcément l’initier) ;
  • Utiliser des UTM dans vos campagnes pour mieux attribuer les résultats aux bonnes sources et supports.
  • Automatiser le reporting via Looker Studio pour suivre les conversions par canal en temps réel, sans manipulation manuelle.
Xavier Deloffre

Xavier Deloffre

Fondateur de Facem Web, agence implantée à Arras et à Lille (Hauts-de-France), je suis spécialiste du Web Marketing, formateur expérimenté, et blogueur reconnu dans le domaine du Growth Hacking. Passionné par le référencement naturel (SEO) que j'ai découvert en 2009, j'imagine et développe des outils web innovants afin d'optimiser la visibilité de mes clients dans les SERPs. Mon objectif principal : renforcer leur notoriété en ligne par des stratégies digitales efficaces et créatives.

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