Netlinking interne : Comment gérer les liens internes au sein de la famille ?

Par Nicolas Ooghe

Aujourd’hui, nous allons aborder une question qui divise au niveau des pratiques dans la communauté, le netlinking interne des pages sœurs et même, nous allons pousser le bouchon un peu plus loin, celui avec les pages cousines. Nous disons ici sujet qui divise car au sein de la communauté des SEO, il y a plusieurs façons de considérer la chose. Ceux qui pensent qu’il faut, quand cela est possible, lier les sœurs entre elles, ceux qui pensent qu’il ne faut jamais le faire et ceux qui pensent, nous nous rangerons dans cette troisième catégorie, que cela dépend de plusieurs paramètres et donc, que cela se gère au cas par cas.

Netlinking SEO : La priorité, c’est la famille !

Le titre est à lire avec une voix caverneuse façon Marlon Brando, bien sûr. Mais au-delà du clin d’œil cinématographique, il y a une vraie leçon SEO derrière cette idée : En netlinking, « interne » cette fois, rien ne vaut la famille ! (c’est différent pour tout ce qui concerne nos chers backlinks). Et par famille, on entend ici les pages sœurs — celles qui partagent une même catégorie mère, une thématique commune, un ADN SEO similaire. Faire du maillage entre pages sœurs, c’est comme faire circuler l’héritage : on redistribue intelligemment la popularité interne, on structure la navigation, et surtout on donne du poids sémantique à l’ensemble. Et en grey hat, on aime ça. On optimise, on renforce, on maximise.

Les liens entre sœurs : une stratégie naturelle… et terriblement efficace

La vraie question à se poser avant de placer un lien, c’est toujours la même : est-ce que ce lien a du sens pour l’utilisateur ? Et accessoirement pour Google, mais ne lui disons pas trop fort. Si vous parlez d’un sujet précis et que vous avez une autre page qui complète ou approfondit le propos, pourquoi s’en priver ?

Et si on en revient à l’efficacité SEO pure, le lien vers une page sœur bien positionnée ou en cours de push est une occasion en or de transmettre du jus. Ce fameux link juice qui, s’il est bien géré, peut clairement faire basculer une page de la page 2 à la position 4. Oui, rien que ça.

Cas pratique : Automatiser les liens vers les pages sœurs dans WordPress

Pour les gros sites ou les projets e-commerce bien charpentés, automatiser intelligemment le maillage entre pages sœurs permet de gagner du temps sans perdre en cohérence SEO. On oublie les liens aléatoires (désastreux pour la structure interne), et on mise plutôt sur des liens stables, contrôlés et pertinents.

Voici un bout de code PHP à intégrer dans le fichier functions.php de votre thème WordPress pour afficher, à la fin de chaque article, les 3 premières pages sœurs (selon l’ordre de publication, ou ajustable en fonction de vos objectifs) et bien qu’on ne conseille pas d’utiliser ce code parce que nous sommes soucieux de la finesse à tout point de vue, cela peut se tenter comme expérience SEO :

// Injecte des liens vers les pages sœurs fixes (même catégorie, ordre défini)
function lier_pages_soeurs() {
if (!is_single()) return;
global $post;
$categories = get_the_category($post->ID);
if ($categories && isset($categories[0])) {
$cat_id = $categories[0]->term_id;
$args = array(
'category__in' => array($cat_id),
'post__not_in' => array($post->ID),
'posts_per_page' => 3,
'orderby' => 'date', // ou 'title' pour classement alphabétique
'order' => 'ASC'
);
$sister_posts = get_posts($args);
if (!empty($sister_posts)) {
echo '<div class="liens-soeurs">';
echo '<h3>Vous aimerez aussi :</h3><ul>';
foreach ($sister_posts as $sister) {
echo '<li><a href="' . get_permalink($sister->ID) . '">' . esc_html(get_the_title($sister->ID)) . '</a></li>';
}
echo '</ul></div>';
}
}
}
add_filter('the_content', 'lier_pages_soeurs');

Décryptage technique de la fonction lier_pages_soeurs()

Voyons maintenant comment fonctionne exactement cette fonction PHP, ligne par ligne, pour comprendre ce qu’elle fait et pourquoi elle est utile dans une stratégie de netlinking interne automatisée :

  • if (!is_single()) return;
    Cette ligne permet de ne lancer la fonction que sur les pages d’articles individuels. On évite ainsi d’injecter du code inutile dans les pages d’accueil, d’archives ou de catégories.
  • global $post;
    On récupère la variable globale $post de WordPress pour pouvoir accéder aux informations du contenu actuellement affiché.
  • $categories = get_the_category($post->ID);
    Cette fonction retourne un tableau contenant toutes les catégories associées à l’article. Ici, on travaille uniquement avec la première catégorie (par défaut WordPress les trie par ordre de création).
  • if ($categories && isset($categories[0])) { ... }
    Vérifie que la catégorie existe bien pour éviter les erreurs fatales sur les articles sans catégorie (peu probable, mais c’est propre de vérifier).
  • $cat_id = $categories[0]->term_id;
    On extrait l’identifiant (ID) de la première catégorie, qui servira à filtrer les articles « sœurs » (même catégorie mère).
  • $args = array(...);
    C’est ici qu’on construit la requête WP_Query (via get_posts()) :

    • 'category__in' : on cherche les articles de cette catégorie
    • 'post__not_in' : on exclut l’article actuel pour éviter l’auto-lien
    • 'posts_per_page' => 3 : on limite à 3 liens pour ne pas surcharger
    • 'orderby' => 'date' : tri par date de publication (du plus ancien au plus récent ici)
  • $sister_posts = get_posts($args);
    On exécute la requête pour récupérer les articles de la même catégorie.
  • if (!empty($sister_posts)) { ... }
    On vérifie qu’on a bien trouvé des pages sœurs avant d’afficher quoi que ce soit.
  • echo '<div class="liens-soeurs">...';
    On insère dynamiquement un bloc HTML contenant une liste des liens vers les pages sœurs. C’est cette portion de code qui sera injectée à la fin du contenu de chaque article.
  • foreach ($sister_posts as $sister)
    Boucle sur chaque article sœur trouvé pour afficher son lien.
  • get_permalink() et get_the_title()
    Ces deux fonctions WordPress permettent de récupérer respectivement l’URL et le titre de l’article.
  • add_filter('the_content', 'lier_pages_soeurs');
    Cette ligne « accroche » notre fonction à WordPress. Elle demande à ce que le bloc des liens sœurs soit ajouté à la fin du contenu de chaque article affiché avec the_content().

Résultat : sans rien toucher à vos contenus manuellement, votre site WordPress génère un maillage interne cohérent entre les pages d’un même silo ou d’une même catégorie. C’est « propre », c’est automatisé, et c’est surtout efficace pour faire circuler le link juice de façon relativement maîtrisée (pas totalement il est vrai). Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez aussi personnaliser les ancres avec des expressions longue traîne liées au champ sémantique de votre thématique, ou encore trier les pages par score SEO (avec RankMath, Yoast ou un script maison). Mais déjà, avec cette base, vous musclez sérieusement votre maillage interne.

Pro tip : Pour aller plus loin, vous pouvez exclure les pages trop faibles en contenu ou non optimisées via une méta personnalisée, ou enrichir vos liens avec des ancres semi-optimisées en injectant dynamiquement des phrases contextualisées dans le contenu. Mais gardez une règle en tête : ne touchez jamais au hasard dans une stratégie de maillage interne. Un lien, c’est un pont : il doit être pensé, stable et utile. Dans une arborescence bien construite, vos pages sœurs sont les alliées parfaites pour booster l’autorité d’une page cible. À vous de jouer avec finesse… et efficacité.

Et les ancres alors ?

Oui, on adore les ancres optimisées. Et on ne s’en cache pas. Ce sont elles qui permettent de pousser une page exactement sur le mot-clé ciblé. Dans une stratégie de netlinking interne bien huilée, elles jouent le rôle de signal clair envoyé à Google : « cette page parle précisément de ça, et c’est vers elle que vous devez diriger les internautes sur cette requête ».

Sur un petit site, on peut même se permettre d’être plus offensif. Il y a moins de dilution de PageRank, donc chaque lien compte davantage, et chaque ancre exacte peut produire un effet réel. Sur un gros site, on dose un peu plus. Mais même là, on n’abandonne jamais les ancres exactes. On les place là où ça compte : dans les paragraphes forts, dans les premiers blocs éditoriaux, dans les contextes bien ancrés sémantiquement.

Voici quelques exemples d’ancres internes exact-match parfaitement assumées et recommandées dans une stratégie SEO maîtrisée :

  • <a href="/formation-seo-en-ligne/">formation SEO en ligne</a>
  • <a href="/agence-netlinking-paris/">agence netlinking paris</a>
  • <a href="/meilleur-aspirateur-sans-fil/">meilleur aspirateur sans fil</a>
  • <a href="/location-utilitaire-bordeaux/">location utilitaire bordeaux</a>
  • <a href="/expert-comptable-ecommerce/">expert comptable e-commerce</a>
  • <a href="/seo-pour-photographes/">seo pour photographes</a>
  • <a href="/outil-cluster-semantique/">outil cluster sémantique</a>
  • <a href="/audit-technique-seo/">audit technique seo</a>
  • <a href="/consultant-seo-freelance/">consultant seo freelance</a>

Important : chaque ancre exacte doit être contextuellement justifiée dans le contenu. L’objectif n’est pas de spammer, mais de créer une cohérence sémantique forte entre l’ancre, le contenu environnant, et la page cible. C’est ce qui permet d’ancrer la pertinence sans alerter les filtres de sur-optimisation.

Utilisez-les dans vos zones chaudes : introduction, conclusion, H2/H3 si pertinent, ou dans les blocs de texte avec une forte densité informationnelle. N’attendez pas que les internautes tombent dessus par hasard. Vous les guidez. Et Google aussi.

Ne pas se limiter au fil d’Ariane

Oui, le fil d’Ariane SEO est utile. C’est propre, c’est lisible, ça structure l’arborescence. Mais croire qu’il suffit, c’est comme penser qu’un pain au chocolat, ça remplace un mille-feuille. Le vrai jus circule dans les liens éditoriaux, dans le corps du texte, dans le contexte sémantique.

Si vous utilisez un plugin comme Internal Link Juicer pour injecter des liens internes automatiquement à partir de mots-clés ciblés, c’est que vous faites un peu trop d’automatisation à outrance (vous vendez des liens ?) ; On peut faire ça sur du mfa mais sur un site client, c’est niet !. Cependant, si vous êtes du style ultra bourrin, avec un bon paramétrage, ce la reste une machine à ranker (un peu) sans effort et parce qu’on ne peut pas faire autrement.

La famille, cela a ses limites en netlinking !

Aussi pertinent soit-il de renforcer le maillage interne entre pages sœurs (issues d’une même catégorie ou silo), cette pratique n’est pas exempte de conséquences sur le plan stratégique. L’un des freins les plus souvent mis en avant par les experts SEO — et il est parfaitement justifié — est la dilution du link juice, ce fameux capital de popularité que chaque page peut transmettre à d’autres. En effet, lorsque vous multipliez les liens internes dans un contenu, vous répartissez cette autorité entre tous les liens sortants présents sur la page. Chaque nouveau lien vient ainsi réduire la quantité de puissance transmise à chacun des autres. Le link juice n’est pas une ressource illimitée : il fonctionne un peu comme un budget. Et comme pour tout budget, plus vous le divisez, moins chaque bénéficiaire reçoit.

Cela devient problématique lorsque certains liens de la page ont des objectifs stratégiques forts — par exemple un lien vers une page de conversion, une page en push SEO sur une requête concurrentielle, ou encore une page positionnée en Top 10 mais qui mérite un petit coup de boost supplémentaire. En ce sens, le maillage entre pages sœurs ne doit pas se faire mécaniquement. Il convient d’évaluer, pour chaque lien envisagé, s’il sert vraiment une logique d’optimisation. Est-ce qu’il apporte une valeur ajoutée à l’utilisateur ? Est-ce qu’il participe à l’atteinte de vos objectifs SEO globaux ? Ou est-ce simplement un lien de remplissage ?

Les partisans d’une stratégie de silos stricts — où les pages d’un même univers thématique ne se croisent qu’avec parcimonie — ont justement pour objectif de canaliser la transmission de jus SEO dans des tunnels bien définis. On parle ici d’« étanchéité des silos ». Cela permet de focaliser toute l’énergie interne d’un contenu vers une destination prioritaire, sans dispersion inutile. Même en présence de liens sémantiquement justifiés, il est parfois préférable de réduire leur nombre, ou d’utiliser des techniques d’optimisation avancée (par exemple une gestion par ordre d’apparition dans le contenu, un positionnement contextuel fort, ou une sélection sur la base d’un scoring interne).

Pages cousines, s’abstenir ou pas ?

Si l’idée de lier les pages sœurs entre elles peut déjà faire débat, que dire alors du netlinking interne entre pages cousines ? C’est-à-dire des pages qui n’appartiennent pas à la même catégorie directe, mais qui peuvent avoir des connexions thématiques périphériques. Certains référenceurs froncent immédiatement les sourcils à cette seule évocation, au nom de la pureté architecturale. Pourtant, dans certains cas, ce type de lien peut se révéler pertinent.

En effet, le web ne se résume pas à une structure hiérarchique rigide. Dans la réalité, un utilisateur peut avoir des parcours de lecture plus complexes, transversaux, et les moteurs de recherche en tiennent compte. Si deux pages appartiennent à des catégories différentes mais partagent une intention utilisateur, un champ sémantique ou un complément d’information, un lien contextuel entre elles peut renforcer la pertinence globale de votre site.

Par exemple, relier un guide « comment choisir sa tente de randonnée » (catégorie « guides d’achat ») à une page « top 10 des spots bivouac en montagne » (catégorie « inspiration voyage ») peut enrichir l’expérience utilisateur… et renforcer la densité sémantique des deux contenus.

Ce type de maillage — que certains appellent « inter-silo souple » — demande toutefois plus de rigueur. Il ne doit pas être systématique mais réfléchi, basé sur l’analyse des intentions de recherche et des mots-clés communs. De plus, il est recommandé de privilégier les liens insérés dans un contexte rédactionnel fort (paragraphe explicatif, encart thématique, conclusion logique), plutôt qu’en liste automatique ou hors sujet.

En résumé : lier les pages cousines n’est pas à bannir, mais à doser. C’est un outil à manier avec discernement, dans une optique de cohérence éditoriale et d’efficacité SEO.

Netlinking interne des pages sœurs / cousines : à juger au cas par cas

Comme bien souvent en matière de SEO, la réponse n’est pas forcément toujours toute faite et demande une analyse au cas par cas :

  • Déjà, tout dépend si vous avez choisi une arborescence en silos ou non.
  • Ensuite, cela dépend de vos priorités SEO, lesquelles dépendent de vos priorités stratégiques au niveau commercial.
  • Enfin, cela dépend du potentiel de votre site et de sa capacité à se positionner sur les requêtes ciblées dans la catégorie où vous allez publier l’article ou la page.

Si vous avez une catégorie de produits que vous vendez, vous allez probablement les mettre en vente sur votre site e-commerce, même s’il ne s’agit pas des produits que vous souhaitez vendre en priorité. Dans ce cas et si le produit ne fait pas partie de vos priorités, de même que sa gamme de produits, alors peut-être que vous pouvez vous permettre de distribuer un peu de son jus et de sa popularité à quelque chose qui demande plus d’efforts et sur quoi la concurrence est plus rude.

Nicolas Ooghe

Nicolas Ooghe

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