Lorsque vous parcourez les pages d’un site Internet, vous ne voyez pas forcément tout ce qu’elles cachent ! Parmi les balises que l’on retrouve dans le code source se trouvent ce que l’on appelle les meta tags. En référencement naturel, elle font l’objet d’une analyse détaillée. Voyons ici quelques-unes des plus communes et des plus utiles de connaître (ou presque!).
Définition des méta tags
Les méta-tags (ou balises meta) sont des éléments HTML intégrés dans l’en-tête d’une page web, plus précisément entre les balises <head>
et </head>
. Leur rôle est de transmettre aux navigateurs, aux robots d’indexation et à d’autres services tiers (comme les réseaux sociaux ou certains navigateurs vocaux) des informations sur la page en question. Elles ne sont pas visibles directement par les visiteurs, sauf si ceux-ci consultent le code source de la page (via un clic droit > afficher le code source, ou Ctrl+U
).
Le terme “meta” vient du grec et signifie “au-delà de” ou “à propos de”. En informatique, une métadonnée est donc une donnée servant à décrire une autre donnée. Les méta-tags permettent de décrire une page web dans son ensemble — sa langue, son auteur, son sujet, sa date de dernière modification, son encodage, ou encore les instructions à donner aux moteurs de recherche. En cela, elles participent à l’optimisation in-page au même titre que les balises Hn utilisées dans le contenu visible du site.
Historiquement, les premières balises meta ont fait leur apparition dans les premières versions du HTML, dès le milieu des années 1990, avec la généralisation des moteurs de recherche comme Lycos, AltaVista ou Infoseek. À l’époque, ces derniers accordaient une grande importance à des balises comme <meta name="keywords">
ou <meta name="description">
, qu’ils utilisaient pour évaluer la pertinence des pages par rapport aux requêtes des utilisateurs.
Mais très rapidement — dès les années 2000 — ces balises ont été abusées par les référenceurs (et parfois les spammeurs) qui y empilaient des mots-clés sans rapport réel avec le contenu, dans le but de manipuler les résultats de recherche. C’est notamment pour cela que Google a officiellement annoncé, en 2009, qu’il ne tenait plus compte de la balise keywords
pour classer les pages dans ses résultats. Depuis, les moteurs de recherche modernes utilisent principalement les balises meta à des fins d’affichage ou de directives de crawl, et non plus de classement direct.
Aujourd’hui, certaines balises sont devenues des standards, comme <meta charset="utf-8">
(obligatoire en HTML5 pour définir l’encodage), <meta name="description">
(toujours exploitée dans les extraits de résultats de Google), ou encore <meta name="robots">
(pour contrôler l’indexation et le suivi des liens).
Par ailleurs, de nouvelles balises méta sont apparues avec l’évolution du Web : les balises Open Graph (pour Facebook, en 2010), Twitter Cards, ou encore des balises spécifiques à certains usages comme news_keywords
pour Google News, ou viewport
pour le responsive design sur mobile.
En somme, les méta-tags constituent un langage discret mais essentiel à la bonne lecture de vos pages par les moteurs de recherche et autres agents numériques. Bien que certaines balises historiques aient perdu leur utilité SEO directe, leur bonne utilisation reste un signal de qualité technique et sémantique, surtout dans un contexte d’audit SEO ou de migration de site.
Comment voir ces méta tags sur un site Internet ?
Les balises meta sont invisibles pour l’utilisateur classique puisqu’elles se trouvent dans l’en-tête HTML d’une page, entre les balises <head>
et </head>
. Pour les consulter, il faut accéder au code source complet de la page, c’est-à-dire le HTML brut envoyé par le serveur et interprété ensuite par le navigateur.
Sur Windows
- Dans Google Chrome, Firefox, Edge, Brave ou Opera, appuyez sur
Ctrl + U
. Cela ouvre une nouvelle fenêtre ou un nouvel onglet contenant le code source complet de la page. - Vous pouvez également faire un clic droit n’importe où sur la page (en dehors d’un élément interactif comme une image ou une vidéo) puis cliquer sur « Afficher le code source de la page ».
Sur MacOS
- La commande équivalente est
⌘ + Option + U
(ouCommand + Option + U
), ce qui ouvre aussi le code source dans un nouvel onglet ou panneau. - Si vous utilisez Safari, pensez à activer le menu développeur dans les préférences (section « Avancées » → cocher « Afficher le menu Développement dans la barre des menus »).
Via l’inspecteur de code
Autre méthode : ouvrir les outils de développement du navigateur (raccourci F12
ou Ctrl + Shift + I
/ ⌘ + Option + I
). Une fois l’interface ouverte, vous pouvez explorer la structure DOM de la page en direct. Allez dans l’onglet « Éléments » et cherchez l’en-tête de la page :
<head>
...
<meta name="description" content="...">
<meta name="robots" content="index, follow">
...
</head>
Vous pouvez faire une recherche ciblée dans le code en appuyant sur Ctrl + F
ou ⌘ + F
et en tapant « <meta
» pour surligner toutes les occurrences de balises meta.
Extensions et plugins utiles
Certains navigateurs permettent d’ajouter des extensions pour faciliter l’analyse SEO, sans avoir à fouiller le code manuellement :
- SEO META in 1 Click (Chrome / Firefox) : affiche toutes les balises meta, Open Graph, titres Hn, etc.
- Web Developer Toolbar : permet de lister toutes les meta balises et d’analyser le contenu HTML.
- Wappalyzer ou BuiltWith : bien qu’orientés technologie, ils fournissent parfois des infos sur les balises.
Outils en ligne
Pour ceux qui préfèrent ne rien installer, il existe également des analyseurs de balises meta en ligne :
- SEO Review Tools – Meta Tag Analyzer
- metatags.org
Ces outils sont pratiques pour valider rapidement les balises visibles par les moteurs de recherche et vérifier si elles sont bien renseignées (longueur, unicité, pertinence, etc.).
Accéder au code source et analyser les balises meta fait partie intégrante d’un audit SEO technique. C’est un réflexe de base pour tout référenceur ou administrateur de site, qu’il s’agisse de vérifier la bonne indexabilité d’une page ou de diagnostiquer des problèmes de crawl ou d’affichage dans les SERP.
Quelles sont les méta tags utilisables ?
Il en existe de nombreuses, parfois même inventées par les Webmasters, passons en revue les plus utilisées et celles qui peuvent avoir un intérêt ou faire l’objet de questions pour le référencement naturel de votre site Internet :
La balise viewport : <meta name= »viewport »>
Impossible aujourd’hui de passer à côté de cette balise si vous développez un site Internet pensé pour les mobiles, ce qui, rappelons-le, est désormais une obligation pour tout projet Web sérieux. Introduite dans les standards du HTML5 et adoptée massivement à partir du tournant des années 2010, la balise viewport
est devenue l’un des piliers du responsive design, ce fameux concept qui permet à un site de s’adapter automatiquement à toutes les tailles d’écrans (ordinateur, tablette, smartphone… et même TV connectée pour les plus ambitieux).
Elle s’insère dans l’en-tête de votre page HTML et permet d’indiquer au navigateur comment il doit ajuster la zone d’affichage (le « viewport », littéralement « fenêtre de visualisation »). Sans elle, les navigateurs mobiles ont tendance à simuler un écran de bureau, ce qui rend l’expérience utilisateur désastreuse : zooms incohérents, textes minuscules, boutons inaccessibles… bref, l’horreur.
Voici la syntaxe classique recommandée :
<meta name="viewport" content="width=device-width, initial-scale=1">
Ce code indique deux choses importantes :
width=device-width
: la largeur d’affichage correspond à la largeur réelle du périphérique utilisé, en pixels CSS (et non à une largeur fixe comme sur les anciens sites en 960px).initial-scale=1
: on ne zoome pas par défaut, le niveau de zoom initial est donc fixé à 100%.
On peut aller plus loin dans la personnalisation avec d’autres options :
maximum-scale=1
: empêche l’utilisateur de zoomer au-delà de cette valeur.user-scalable=no
: bloque tout zoom manuel (attention, cela peut poser des problèmes d’accessibilité !).
Un exemple complet, parfois utilisé pour verrouiller l’affichage :
<meta name="viewport" content="width=device-width, initial-scale=1, maximum-scale=1, user-scalable=no">
Attention toutefois à ne pas trop restreindre les possibilités d’interaction : bloquer le zoom peut gêner certains utilisateurs malvoyants ou ceux qui naviguent sur de petits écrans. Google le prend d’ailleurs en compte dans ses critères d’expérience mobile (Mobile-Friendly Test, Page Experience, Core Web Vitals…).
La balise theme-color : <meta name= »theme-color »>
Apparue avec les évolutions récentes du HTML5, et plus précisément introduite par Google en 2014 dans Chrome 39 pour Android, la balise theme-color
permet de personnaliser l’apparence de la barre de navigation du navigateur mobile, notamment sur Android. Elle permet ainsi de changer la couleur de la barre d’adresse (ou de l’UI du navigateur) lorsqu’un utilisateur consulte votre site sur mobile.
Voici la syntaxe de base :
<meta name="theme-color" content="#ff6100">
Ici, #ff6100
est un exemple de couleur en hexadécimal (le orange signature Facem Web, évidemment). Vous pouvez bien entendu adapter la teinte à la charte graphique de votre site. Cette petite touche de personnalisation apporte une cohérence visuelle entre le design de votre site et les éléments du navigateur, créant une immersion plus fluide.
Cette balise fonctionne principalement sur :
- Google Chrome mobile (Android),
- Samsung Internet,
- et d’autres navigateurs Android basés sur Chromium.
Elle est cependant ignorée sur Safari iOS ou Firefox mobile. Ce n’est donc pas une balise universelle, mais elle est prise en compte sur une part importante du trafic mobile dans le monde Android, qui reste majoritaire dans de nombreux pays.
Et ce n’est pas juste une question de cosmétique : selon certaines études d’UX design, les utilisateurs associent plus facilement une marque à son identité visuelle persistante, même dans les éléments de l’interface navigateur. Cela renforce l’effet de marque, augmente la confiance, et apporte une finition appréciée (surtout dans le cadre de projets PWA ou très mobile-first).
Pour aller plus loin, cette balise s’intègre parfaitement dans une configuration avancée avec d’autres balises liées aux PWA (Progressive Web Apps) :
<meta name="mobile-web-app-capable" content="yes">
<link rel="manifest" href="/manifest.json">
<meta name="apple-mobile-web-app-status-bar-style" content="black-translucent">
En combinant toutes ces balises, vous pouvez contrôler très finement le rendu de votre site sur mobile, en particulier si vous souhaitez offrir une expérience « app-like » ou progressive à vos utilisateurs.
La balise og:title et consorts : les balises Open Graph
Les balises og:
proviennent du protocole Open Graph, introduit par Facebook en 2010. Leur objectif ? Contrôler l’apparence d’un lien partagé sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, LinkedIn, Pinterest et autres plateformes sociales qui se basent sur ce standard.
À la base, sans ces balises, les réseaux sociaux tentent d’extraire automatiquement un titre, une description, voire une image depuis le contenu HTML de la page. Autant dire que le résultat est parfois hasardeux (titre tronqué, image non pertinente, texte mal découpé…). C’est là que le balisage Open Graph entre en jeu : il standardise et fiabilise l’affichage des aperçus.
Voici une structure de base que l’on retrouve dans l’en-tête HTML d’une page :
<meta property="og:title" content="Titre optimisé pour les réseaux sociaux">
<meta property="og:description" content="Un petit résumé engageant pour Facebook, LinkedIn, etc.">
<meta property="og:image" content="https://votresite.com/images/partage.jpg">
<meta property="og:url" content="https://votresite.com/article">
<meta property="og:type" content="website">
<meta property="og:site_name" content="Nom de votre site">
Explication rapide des principales balises :
og:title
: Titre spécifique pour les réseaux (indépendant de la balise <title> SEO).og:description
: Description plus courte et plus accrocheuse.og:image
: Image dédiée au partage (format recommandé : 1200×630 px).og:url
: URL canonique de la page, pour éviter les doublons.og:type
: Typologie du contenu (souvent “website”, “article”, ou “video”).
En intégrant ces balises correctement dans vos pages, vous avez la main totale sur l’apparence du contenu partagé : plus de mauvaise surprise d’image floue, ou de titre de 45 mots coupé au milieu.
Et côté technique WordPress ?
Les extensions SEO comme Yoast SEO ou Rank Math ajoutent automatiquement les balises Open Graph dans vos pages. Il vous suffit de remplir les champs dans votre éditeur WordPress : titre social, description, image à la une spécifique… Tout est pris en compte.
À noter : vous pouvez tester l’affichage de vos balises via les outils officiels proposés par les plateformes sociales :
- Facebook Sharing Debugger
- LinkedIn Post Inspector
Enfin, si vous voulez aller encore plus loin, vous pouvez enrichir votre balisage avec les extensions Open Graph comme og:locale
(pour préciser la langue), ou og:video
pour ajouter un lecteur embarqué.
En résumé : les balises Open Graph sont un incontournable dans une stratégie de visibilité sociale. Elles n’ont pas d’effet direct sur le SEO… mais elles améliorent drastiquement le taux de clic sur les réseaux, ce qui peut influencer indirectement vos performances globales.
La balise twitter:card : <meta name= »twitter:card »>
Proche du protocole Open Graph (développé par Facebook), le balisage Twitter Cards a été introduit par Twitter dès 2012 pour enrichir les liens partagés sur sa plateforme. Il permet de transformer un simple lien en carte visuelle plus engageante, augmentant ainsi la visibilité et le taux de clics dans un tweet.
La balise de base ressemble à ceci :
<meta name="twitter:card" content="summary_large_image">
Elle sert à spécifier le type de carte à afficher lorsque quelqu’un partage l’URL sur Twitter. Voici un petit tableau récapitulatif des formats disponibles :
Valeur | Description |
---|---|
summary |
Carte compacte avec un titre, une description et une vignette (125x125px minimum). |
summary_large_image |
Carte avec une image large (1200×628 px recommandé) + titre et description. |
app |
Carte dédiée à la promotion d’une application mobile (iOS, Android). |
player |
Carte intégrant un lecteur multimédia (audio ou vidéo embarqué). |
En plus de la carte, d’autres balises Twitter viennent enrichir l’aperçu :
<meta name="twitter:title" content="Titre optimisé pour Twitter">
<meta name="twitter:description" content="Une description courte et engageante">
<meta name="twitter:image" content="https://votresite.com/images/twitter-image.jpg">
<meta name="twitter:site" content="@VotreCompteTwitter">
<meta name="twitter:creator" content="@AuteurDuTweet">
Ces balises permettent à Twitter de bien afficher vos contenus, y compris votre logo, une image dédiée ou même une vidéo. C’est particulièrement utile pour les sites de presse, les blogs, les e-commerces ou toute plateforme qui partage régulièrement du contenu sur le réseau.
Vérifier et tester votre balisage
Twitter met à disposition un outil gratuit pour valider vos balises : le Twitter Card Validator. Il suffit d’entrer l’URL de votre page pour en visualiser le rendu final.
Bonnes pratiques à retenir
- Utilisez des titres concis (70 caractères max).
- Préparez des images bien dimensionnées et optimisées pour le web.
- Ajoutez des descriptions attrayantes et engageantes (sous 200 caractères).
- Ajoutez vos comptes Twitter dans
twitter:site
ettwitter:creator
pour renforcer votre autorité sociale.
À noter : contrairement à Open Graph, les balises Twitter ne sont pas requises pour tous les réseaux sociaux — elles sont spécifiques à Twitter. Toutefois, bien les implémenter fait toute la différence dans l’impact visuel de vos partages, et ça peut booster le trafic social sans coût supplémentaire.
La balise refresh : <meta http-equiv= »refresh »>
Parmi les balises historiques du HTML, <meta http-equiv= »refresh »> est un classique… mais aussi un piège à éviter dans bien des cas. Elle permet d’indiquer au navigateur qu’il doit recharger la page ou rediriger l’utilisateur vers une autre URL après un délai défini. Voici sa forme la plus courante :
<meta http-equiv="refresh" content="5; url=https://nouvelle-page.com">
Dans cet exemple, l’utilisateur est automatiquement redirigé vers https://nouvelle-page.com
après 5 secondes. On peut également omettre l’URL et ne déclencher qu’un simple rafraîchissement de la page courante :
<meta http-equiv="refresh" content="10">
Cela entraîne un rechargement toutes les 10 secondes, utile dans certains cas spécifiques comme :
- Un tableau de bord de monitoring (réactualisation en temps réel),
- Une page temporaire avec un message avant redirection,
- Un formulaire avec retour automatique à la page d’accueil.
Pourquoi éviter cette balise en SEO ?
Cette balise pose plusieurs soucis dans une optique de référencement naturel :
- Elle n’est pas interprétée comme une redirection 301 par les moteurs de recherche, ce qui signifie qu’elle ne transfère pas correctement l’autorité (PageRank) de la page initiale vers la page de destination.
- Elle altère l’expérience utilisateur : le délai d’attente peut être déroutant, et la redirection soudaine jugée agressive.
- Les moteurs comme Google ont déclaré ne pas recommander l’usage de cette balise pour des redirections durables.
Que faire à la place ?
Dans tous les cas de figure où une page doit être redirigée définitivement, privilégiez les redirections HTTP côté serveur, en particulier :
- Une redirection
301
(permanente) pour transmettre le jus SEO, - Une redirection
302
(temporaire) pour des cas plus ponctuels, - Des règles via
.htaccess
,nginx.conf
, ou via PHP (header('Location: ...')
).
Exemple d’alternative en PHP pour rediriger immédiatement :
<?php
header("Location: https://nouvelle-page.com", true, 301);
exit();
?>
La balise Meta Auteur : <meta name= »author »>
La balise <meta name="author">
permet de déclarer l’auteur principal d’une page HTML ou d’un document. Elle est positionnée dans l’en-tête du fichier HTML, entre les balises <head>
et </head>
. Son usage n’a aucun effet direct sur le classement SEO d’une page dans les moteurs de recherche comme Google, mais elle constitue une information utile dans un contexte de structuration, d’authorship ou de documentation du code source.
Voici un exemple de balise meta author correctement intégrée :
<meta name="author" content="Xavier Deloffre" />
Il est tout à fait possible d’ajouter plusieurs auteurs en les séparant par des virgules :
<meta name="author" content="Xavier Deloffre, Marie Dupuis, Jean Martin" />
Historique et évolution de l’usage
L’utilisation de la balise author
date des premiers standards HTML des années 90, à une époque où la documentation technique du web était encore fortement inspirée des pratiques universitaires et scientifiques. À l’origine, elle servait essentiellement à identifier l’auteur pour des raisons de propriété intellectuelle ou de contact administratif.
Avec la montée du SEO et la disparition des balises meta utilisées pour le positionnement (comme keywords
), cette balise a perdu tout intérêt dans une stratégie d’optimisation. Google a d’ailleurs indiqué ne jamais en tenir compte pour le classement d’un site. Cela dit, elle peut encore jouer un rôle indirect dans certains cas :
- En environnement intranet (documentation technique d’entreprise)
- Pour générer des métadonnées d’édition (bibliothèques numériques, archives, e-books)
- En complément d’un schéma
schema.org/Person
intégré en JSON-LD
Différence avec les balises d’auteur modernes
Au fil des années, d’autres approches plus robustes ont été préférées pour identifier les auteurs, notamment via :
- Les balises
rel="author"
(désormais obsolètes pour Google, utilisées à l’époque pour Google+) - Les données structurées (JSON-LD avec
@type: "Person"
), qui sont aujourd’hui le standard recommandé - Les CMS comme WordPress qui intègrent nativement la notion d’auteur via les taxonomies et les champs utilisateurs
Bonnes pratiques
- Utiliser un nom complet ou une identité éditoriale claire (évitez les pseudonymes génériques)
- Ne pas inclure de balise
author
redondante si vous utilisez déjà des données structurées avecschema.org
- Évitez de remplir ce champ automatiquement avec un nom d’agence si la page est signée individuellement
La balise meta charset : <meta charset= »utf-8″>
La balise <meta charset="utf-8">
sert à déclarer l’encodage des caractères d’un document HTML. Elle informe le navigateur du jeu de caractères à utiliser pour afficher correctement les symboles, lettres accentuées, ponctuations, ou encore les alphabets non latins (comme le cyrillique, l’arabe ou les caractères chinois).
Voici comment elle se présente dans un document HTML5 :
<meta charset="utf-8">
Pourquoi cette balise est-elle importante ?
Lorsqu’un navigateur lit une page, il doit savoir comment interpréter chaque caractère. Si l’encodage est mal défini ou absent, les caractères spéciaux (comme é, è, ç, €) risquent de s’afficher sous forme de symboles incohérents ou de carrés vides, ce qui nuit gravement à l’expérience utilisateur… et à l’image du site.
UTF-8 (Unicode Transformation Format – 8 bits) est aujourd’hui devenu le standard universel du Web. Il permet d’encoder l’ensemble des caractères Unicode, soit plus d’un million de symboles, couvrant toutes les langues vivantes (et mortes), les emojis, les symboles scientifiques, etc.
Placement dans le code HTML
La balise charset
doit obligatoirement être placée en tout début du bloc <head>
, idéalement comme première balise après l’ouverture <head>
et avant toute autre balise susceptible de contenir du texte (notamment <title>
, <meta name="description">
, ou des balises de style).
<!DOCTYPE html>
<html lang="fr">
<head>
<meta charset="utf-8">
<title>Exemple de titre</title>
<meta name="description" content="Exemple de balise meta description">
</head>
Un peu d’histoire : entre ASCII, ISO et Unicode
Dans les années 1990, l’encodage dominant sur le Web était ISO-8859-1
, aussi appelé Latin-1, limité à l’alphabet occidental (français, espagnol, allemand, etc.). Avec l’internationalisation du Web, il est rapidement apparu comme insuffisant. L’arrivée d’Unicode (1991), puis de UTF-8 (1993), a permis de standardiser les caractères de tous les systèmes d’écriture dans un seul encodage universel.
Le HTML4 recommandait encore l’usage d’ISO-8859-1, mais avec l’avènement du HTML5 en 2014, le charset="utf-8"
est devenu la norme incontournable. À tel point que la majorité des navigateurs supposent désormais ce jeu de caractères par défaut en l’absence d’autre indication.
Conséquences SEO et accessibilité
- Un encodage incorrect peut rendre une page illisible pour les moteurs qui peinent à interpréter les contenus correctement.
- Les erreurs d’affichage provoquées par un mauvais charset génèrent souvent des taux de rebond élevés, ce qui nuit indirectement au référencement.
- En contexte multilingue, UTF-8 est le seul encodage viable pour gérer plusieurs alphabets dans un même site (utile pour les sites internationaux).
Bonnes pratiques
- Toujours utiliser
charset="utf-8"
à moins d’avoir une raison très spécifique (et technique) d’en utiliser un autre. - Vérifiez que votre éditeur de texte (comme Visual Studio Code, Sublime Text ou PhpStorm) enregistre bien les fichiers en UTF-8 sans BOM.
- Si vous générez dynamiquement du HTML via PHP, pensez à ajouter également un en-tête HTTP correspondant :
header('Content-Type: text/html; charset=utf-8');
La balise Copyright : <meta name= »copyright »>
La balise <meta name="copyright">
permet d’indiquer qui détient les droits d’auteur sur le contenu de la page web. Elle se place dans l’en-tête du document HTML, entre les balises <head>
et </head>
, comme toutes les balises meta standard.
<meta name="copyright" content="Agence Facem Web." />
Son objectif est essentiellement informatif : elle n’a aucune incidence directe sur le référencement naturel (SEO) ou sur l’affichage dans les résultats des moteurs de recherche. Elle sert à rappeler qu’un contenu est protégé par le droit d’auteur, et à indiquer l’identité du propriétaire du site ou de la page.
Un peu d’histoire sur les droits d’auteur sur le Web
Dès les débuts du Web dans les années 1990, la question de la copie et du plagiat s’est posée. À l’époque, peu de balises standard existaient pour traiter ce sujet. La balise copyright
a donc émergé dans les pratiques des webmasters pour signaler un contenu original. Cela ne remplace en rien un dépôt juridique (type INPI ou copyright ©), mais cela peut servir d’élément de preuve en cas de litige, notamment en prouvant l’antériorité de la publication.
Utilité dans un audit technique ou une analyse SEO
- Elle permet de vérifier la traçabilité du contenu lorsqu’on examine le code source.
- Elle peut servir de repère aux développeurs ou prestataires pour identifier rapidement l’auteur officiel d’un site.
- Elle renforce symboliquement l’idée de propriété intellectuelle, même si cela reste sans effet technique pour les moteurs de recherche.
Limites évidentes
Cette balise ne vous protège ni techniquement ni juridiquement contre le scraping (aspiration de contenu), le vol de textes, d’images ou d’articles entiers. Des outils comme Copyscape ou des services de protection DMCA sont plus efficaces dans ce cadre.
En revanche, associée à une balise description bien renseignée, à une stratégie de maillage et à un suivi de l’indexation, elle fait partie d’un socle de bonnes pratiques éditoriales et techniques.
Bonnes pratiques
- Indiquez clairement votre nom ou celui de votre entreprise dans le champ
content
. - Si vous gérez un site multilingue, vous pouvez préciser le détenteur du droit pour chaque langue dans le fichier HTML dédié.
- Ajoutez l’année de création si vous le souhaitez, par exemple :
<meta name="copyright" content="© 2025 Agence Facem Web. Tous droits réservés." />
La balise Meta Description : <meta name= »description »>
La balise <meta name="description">
est l’une des plus importantes en matière de référencement naturel (SEO). Elle permet de résumer le contenu d’une page web à destination des moteurs de recherche et des utilisateurs. Elle est située dans la section <head>
du document HTML, entre les balises <head>
et </head>
.
Voici un exemple :
<meta name="description" content="Comment ça marche les balises Hn ? Quelques explications sur leur fonctionnement et leur utilité en référencement naturel (SEO)" />
Cette description est souvent reprise par les moteurs de recherche comme extrait visible dans les pages de résultats (SERP), sous le lien bleu (titre) de votre page. Bien qu’elle n’influence pas directement le positionnement selon Google, elle peut avoir un impact considérable sur le taux de clic (CTR), en rendant l’extrait plus engageant, informatif ou pertinent.
Historique et évolution
Introduite avec les premières spécifications HTML, la balise description était initialement ignorée par les moteurs. Elle a pris de l’importance avec l’émergence de l’algorithme de Google en 1998, puis est devenue un élément standard dans les bonnes pratiques SEO dès les années 2000. Depuis la mise à jour Google Panda (2011), qui a renforcé la pertinence du contenu, sa rédaction a encore gagné en importance.
Bonnes pratiques techniques
- Longueur recommandée : entre 150 et 160 caractères (espaces compris), pour éviter que le texte ne soit tronqué dans les SERP.
- Contenu unique : chaque page de votre site devrait avoir une meta description propre et pertinente.
- Inclure des mots-clés principaux naturellement dans la phrase, sans sur-optimisation.
- Rédiger pour l’utilisateur : pensez à susciter l’intérêt, répondre à une intention de recherche ou inciter à l’action (Call-To-Action).
- Ne pas utiliser de balises HTML à l’intérieur : uniquement du texte brut, bien ponctué.
Quelques exemples efficaces
<meta name="description" content="Découvrez nos conseils pour optimiser les balises HTML et améliorer votre référencement naturel sur Google." />
<meta name="description" content="Besoin de nettoyer votre base de données WordPress ? Suivez notre tutoriel détaillé et gagnez en performance." />
Cas particuliers
- Si aucune balise description n’est fournie, Google choisira un extrait du contenu de la page… qui n’est pas toujours pertinent !
- Parfois, même si une description est définie, Google peut décider d’en afficher une autre s’il la juge plus adaptée à la requête tapée.
- Les balises Open Graph (
<meta property="og:description">
) peuvent influencer l’affichage sur les réseaux sociaux, mais sont indépendantes de la balisedescription
.
La balise Generator <meta name= »generator »>
La balise <meta name="generator">
est utilisée pour indiquer le nom du logiciel, CMS ou framework qui a été utilisé pour générer ou publier une page web. Elle se trouve, comme toutes les autres balises meta, dans la section <head>
du document HTML.
Par défaut, de nombreux systèmes de gestion de contenu (CMS) insèrent cette balise automatiquement. C’est notamment le cas de WordPress, qui y ajoute la version exacte du CMS utilisé :
<meta name="generator" content="WordPress 4.7.4" />
Cette information est principalement destinée aux outils d’analyse, aux développeurs et parfois… aux pirates.
Utilité et limites
- Pour les développeurs : elle peut aider à détecter le CMS utilisé, ce qui facilite la maintenance, les mises à jour ou le debug d’un site.
- Pour les outils de statistiques web (comme Wappalyzer, BuiltWith) : elle participe à la cartographie technologique du Web mondial (ex : part de marché de WordPress).
- Pour les moteurs de recherche : elle n’a aucun impact direct sur le SEO. Aucun moteur de recherche ne la prend en compte dans ses critères de classement.
- Pour les pirates : elle peut être une indication précieuse pour cibler les failles connues d’une version spécifique d’un CMS non à jour.
Faut-il la conserver ou la masquer ?
Par défaut, WordPress l’inclut, mais il est tout à fait possible (et recommandé) de la supprimer ou de la modifier pour des raisons de sécurité. Savoir que votre site tourne sous une vieille version de WordPress peut attirer des tentatives d’attaque exploitant des failles connues.
Voici comment la supprimer via le fichier functions.php
de votre thème enfant :
// Supprimer la balise generator
remove_action('wp_head', 'wp_generator');
Et si vous souhaitez la modifier pour « brouiller les pistes » :
function custom_generator_tag() {
return '<meta name="generator" content="Facem CMS 1.0" />';
}
remove_action('wp_head', 'wp_generator');
add_action('wp_head', function() {
echo custom_generator_tag();
});
Cas d’usage de la balise generator
CMS / Framework | Exemple de balise générée |
---|---|
WordPress | <meta name="generator" content="WordPress 6.5" /> |
Joomla! | <meta name="generator" content="Joomla! - Open Source Content Management" /> |
Drupal | <meta name="Generator" content="Drupal 10 (https://www.drupal.org)" /> |
Prestashop | <meta name="generator" content="PrestaShop" /> |
La balise Meta Keywords : <meta name= »keywords »>
Historiquement, la balise <meta name="keywords">
a été conçue pour indiquer aux moteurs de recherche les principaux mots clés associés au contenu d’une page web. Cette balise, insérée dans la section <head>
du HTML, contenait une série de termes séparés par des virgules que les webmasters jugeaient représentatifs de la page.
<meta name="keywords" content="Facem Web, meta tag, article meta tag, definition meta tag, metakeywords, seo, référencement, optimisation">
Très utilisée dès la fin des années 1990, elle a connu un essor considérable à l’époque où les moteurs comme Altavista, Excite ou Infoseek indexaient et classaient les pages principalement à partir des occurrences de mots clés déclarés dans cette balise. À l’époque, les moteurs n’étaient pas encore capables d’analyser le contenu de manière sémantique ou contextuelle, ce qui faisait de cette balise un levier majeur (et facilement manipulable) du SEO.
Mais cette « ouverture » a rapidement été exploitée de manière abusive : les webmasters sur-optimisaient leurs pages en y injectant des dizaines, voire des centaines de mots clés parfois non pertinents, dans l’espoir de se positionner sur un maximum de requêtes. Ce phénomène de keyword stuffing a conduit Google et d’autres moteurs à changer de cap.
Google dit stop à la balise keywords
Depuis 2009, Google a officiellement annoncé ne plus prendre en compte la balise meta keywords
dans ses critères de classement. Matt Cutts (ancien responsable du Webspam chez Google) l’avait confirmé dans une vidéo devenue célèbre à l’époque. Cette décision marquait une transition vers une analyse sémantique du contenu réel de la page, et non plus une simple déclaration en tête du document.
Ainsi, cette balise n’a plus d’impact sur le SEO moderne. Elle est désormais considérée comme obsolète, bien qu’encore utilisée par certains CMS par défaut, ou dans des environnements spécifiques (certains moteurs de recherche internes, outils statistiques ou solutions e-learning).
Résumé technique
Attribut | Description |
---|---|
name="keywords" |
Identifie la balise comme une liste de mots clés |
content="..." |
Séquence de mots clés séparés par des virgules |
Position | Dans le <head>, généralement après <title> |
Nombre recommandé | Pas plus de 5 à 10 mots ou expressions — aujourd’hui symbolique |
Faut-il encore l’utiliser ?
La réponse est claire : non, sauf cas très spécifique. Si vous développez un moteur de recherche interne ou que vous avez des outils personnalisés qui exploitent ces métadonnées, cela peut rester utile. Mais pour le référencement naturel sur Google, Bing ou autres moteurs modernes, cette balise est .
À noter : même si cette balise n’est pas pénalisée en soi, une mauvaise utilisation ou un excès de mots clés inutiles pourrait envoyer un signal de mauvaise qualité (spam SEO) lors d’un audit technique.
En résumé, elle constitue davantage une relique de l’histoire du web qu’un outil encore efficace. Concentrez plutôt vos efforts sur la qualité du contenu réel, les balises sémantiques, les données structurées et le maillage interne.
La balise meta news_keywords : <meta name= »news_keywords »>
À une époque où la balise <meta name="keywords">
avait été largement abandonnée dans le cadre du SEO classique, Google a surpris la communauté en réintroduisant un usage apparenté… mais strictement réservé à son service Google News. C’était en septembre 2012 : le géant californien annonçait officiellement le support de la balise news_keywords
pour aider à classer et catégoriser les articles d’actualité.
Contrairement à la balise keywords
classique, cette version news_keywords
ne visait pas à améliorer le positionnement général dans les SERPs standards, mais à faciliter la compréhension thématique des articles de presse indexés dans Google Actualités. Elle permettait d’associer à un article jusqu’à 10 mots ou expressions clés, séparés par des virgules.
Voici un exemple de balise conforme :
<meta name="news_keywords" content="sondage, présidentielle 2017, Macron, Le Pen, débat">
Particularités techniques
- Emplacement : dans la section
<head>
de l’article HTML. - Contenu : jusqu’à 10 mots clés séparés par des virgules (pas de point-virgule).
- Souplesse : les termes ne doivent pas nécessairement figurer dans le texte. Des synonymes ou déclinaisons sont admis.
- Encodage : comme toutes les métadonnées, attention aux caractères spéciaux (accents, guillemets), à encoder proprement.
Pourquoi cette balise a-t-elle été introduite ?
Google a fait ce choix pour répondre à une problématique spécifique : les titres des articles journalistiques sont souvent écrits sous forme d’accroche ou de jeu de mots (ex : « Un sommet en chute libre »), ce qui peut nuire à la compréhension algorithmique du sujet. En ajoutant une balise news_keywords
, le média pouvait suggérer des termes plus explicites comme "conférence climat, COP21, écologie, ONU"
sans changer son style éditorial.
Fonctionne-t-elle encore ?
Officiellement, la balise est toujours documentée sur Google Developer et n’a pas été déclarée obsolète. Toutefois, elle est devenue moins déterminante au fil du temps. Google a amélioré considérablement ses capacités de compréhension du contenu grâce au traitement du langage naturel (notamment via BERT en 2019). De ce fait, l’utilité de cette balise a été progressivement réduite.
Autrement dit, elle n’est plus indispensable, mais peut encore être utilisée en complément d’une structuration sémantique claire pour les éditeurs publiant régulièrement sur Google Actualités.
Résumé sur cette meta-tag
Balise | Utilité |
---|---|
<meta name="news_keywords"> |
Optimisation spécifique pour Google News — permet de suggérer des sujets via des mots clés libres. |
Nombre maximum | 10 mots clés ou expressions séparés par des virgules. |
Impact SEO général | Faible à nul en dehors de Google News. |
État actuel | Fonctionnelle, mais secondaire dans les critères d’indexation actuels. |
En résumé : si votre site est intégré à Google News ou agrège des contenus d’actualité, l’usage de cette balise peut être pertinent. Sinon, elle reste un vestige utile à connaître, mais sans effet mesurable sur votre référencement général.
La balise Revisit-after : <meta name= »revisit-after »>
Bon, soyons clairs : cette balise est aujourd’hui surtout là pour faire sourire les anciens… et les robots désobéissants. La balise <meta name="revisit-after">
a été introduite avec l’idée (plutôt optimiste) de suggérer aux moteurs de recherche de revenir explorer la page après un certain nombre de jours. Exemple :
<meta name="revisit-after" content="30 days">
Autrement dit, vous glissez dans l’oreille du robot : « Reviens me voir dans un mois, j’aurai peut-être changé ! ». Charmante intention… sauf que les principaux moteurs de recherche n’en tiennent aucunement compte. Google l’a confirmé : cette directive n’est ni lue, ni interprétée, ni stockée. Bing ? Même chose. Quant à DuckDuckGo, il ignore tout simplement ce type d’instructions non standardisées.
Alors pourquoi encore en parler ? Parce qu’elle existe, qu’on la retrouve parfois dans des vieux templates HTML ou sur des sites utilisant encore des générateurs d’antan. Et parce que certains outils SEO ou extensions (notamment très anciennes) continuent, à tort, de la proposer par défaut.
Rappelons que les moteurs de recherche adaptent la fréquence de crawl automatiquement en fonction :
- de la fréquence réelle de mise à jour de vos contenus,
- de la popularité de votre site,
- et du budget crawl alloué à votre nom de domaine.
Si vous souhaitez vraiment accélérer ou guider le passage des bots, tournez-vous vers des solutions modernes comme :
- la Search Console de Google (fonction “Inspection de l’URL” → “Demander une indexation”),
- un sitemap bien configuré et mis à jour régulièrement,
- ou encore des signaux d’activité type liens sociaux et backlinks frais.
En résumé, la balise revisit-after
est une relique du Web 1.0. Elle n’est ni utile ni nuisible, mais elle n’a aucun effet réel sur l’exploration de vos pages. Si vous croisez cette balise dans un thème ou un CMS, vous pouvez la supprimer sans regret : elle ne joue aucun rôle dans une stratégie SEO moderne.
On respire, on nettoie son <head>
et on passe aux balises qui comptent vraiment pour le référencement !
La balise Meta Robots : <meta name= »robots »>
La balise <meta name="robots">
joue un rôle clé dans la communication entre votre site web et les robots des moteurs de recherche. Introduite dès les premières années du Web indexé (au tournant des années 2000), cette balise permet de gérer finement le comportement des crawlers (comme Googlebot, Bingbot, etc.) vis-à-vis de chaque page HTML.
Elle est placée dans l’en-tête du document HTML, entre les balises <head>
et </head>
. Son rôle est de déterminer si une page doit être indexée, si ses liens doivent être suivis, si elle peut apparaître en cache, ou encore si Google peut en afficher un extrait dans les résultats.
Exemple courant d’utilisation :
<meta name="robots" content="index, nofollow">
Dans ce cas, vous indiquez aux moteurs d’indexer la page, mais de ne pas suivre les liens qui s’y trouvent. Cela peut être utile si vous souhaitez préserver votre « link juice » ou éviter de propager de l’autorité vers des pages tierces ou douteuses.
Valeurs disponibles pour la balise « robots »
index
: la page peut être indexée (valeur par défaut).noindex
: la page ne doit pas être indexée.follow
: les liens peuvent être suivis (valeur par défaut).nofollow
: les liens ne doivent pas être suivis.noarchive
: empêche l’affichage de la version en cache dans Google.nosnippet
: empêche l’affichage d’un extrait dans les résultats.noodp
: obsolète, autrefois utilisée pour empêcher l’utilisation de la description DMOZ (répertoire fermé en 2017).none
: équivalent denoindex, nofollow, noarchive
.
Quelques exemples supplémentaires :
Empêcher l’affichage d’un extrait (snippet) dans Google :
<meta name="robots" content="nosnippet">
Interdire la mise en cache d’une page :
<meta name="robots" content="noarchive">
Limiter les directives à Google uniquement :
<meta name="google" content="noindex, nofollow">
Faire de même avec Bing :
<meta name="bingbot" content="noindex, nofollow">
Petit rappel historique : DMOZ et la directive noodp
Avant sa fermeture définitive en mars 2017, le répertoire DMOZ (Open Directory Project) était souvent utilisé par Google pour afficher des descriptions issues de cet annuaire dans ses SERPs. La balise suivante permettait d’empêcher cette pratique :
<meta name="robots" content="noodp">
Cette directive est aujourd’hui obsolète, mais encore visible sur de nombreux anciens sites non mis à jour.
Directive combinée : bloquer tout accès au contenu pour tous les robots
Vous pouvez combiner plusieurs directives dans une seule balise, ou utiliser la valeur générique none
:
<meta name="robots" content="none">
Ce qui revient à écrire :
<meta name="robots" content="noindex, nofollow, noarchive">
À noter : complémentarité avec le fichier robots.txt
Contrairement à le fichier robots.txt qui agit au niveau du serveur en empêchant l’accès à certaines URLs, la balise robots
agit au niveau documentaire, c’est-à-dire après que la page a été explorée. Cela signifie qu’un bot peut lire la page, mais décider ensuite de ne pas l’indexer ou de ne pas suivre ses liens en fonction de cette directive.
Question : Trouvez-vous une utilité au
noindex, nofollow
?
Il peut être utile dans certains cas de staging ou pour masquer des contenus légaux non pertinents.
La balise Title : <title>
Impossible d’évoquer les balises meta sans accorder une attention toute particulière à la balise <title>
. C’est l’un des éléments les plus importants pour le référencement naturel (SEO) d’une page. Elle ne fait pas partie des meta tags à proprement parler puisqu’elle possède sa propre balise HTML, mais elle s’insère au même endroit, dans la section <head>
du document HTML.
La balise title
est utilisée par les moteurs de recherche pour afficher le titre cliquable de votre page dans les résultats (SERP). Elle doit donc être rédigée avec soin pour à la fois informer clairement les internautes du contenu de la page et inciter au clic.
Voici un exemple :
<title>Comment nettoyer une base de données WordPress ?</title>
Elle apparaîtra dans les résultats de recherche comme le lien principal vers la page. C’est aussi le titre qui s’affichera dans l’onglet du navigateur.
Quelques bonnes pratiques pour optimiser une balise <title>
:
- Inclure le mot-clé principal en début de balise,
- Ne pas dépasser 60 à 65 caractères (au-delà, Google peut tronquer),
- Ajouter un élément de différenciation ou d’incitation (ex. : « Guide », « Officiel », « 2025 », « Avis », etc.),
- Éviter les titres génériques comme « Accueil » ou « Page sans nom »,
- Ne pas dupliquer le même
title
sur plusieurs pages, - Préserver une hiérarchie logique entre le
<title>
et les titres Hn dans la page.
Un peu d’histoire :
La balise title
a été introduite dès la première version du HTML (1991-1993), bien avant l’apparition des meta tags plus complexes. Son importance a toujours été reconnue par les moteurs de recherche, notamment Google depuis son lancement en 1998. Le moteur a d’ailleurs renforcé ses critères de sélection des balises titres à partir de 2011 (mise à jour Panda) pour éviter les titres trompeurs ou sur-optimisés.
Quand Google réécrit vos balises title…
Depuis la mise à jour d’août 2021, Google peut remplacer automatiquement la balise <title>
par un autre élément (extrait H1, lien interne, ancre de menu) s’il juge que celle-ci ne correspond pas assez bien au contenu ou à l’intention de recherche. Cela rend encore plus indispensable une rédaction précise, claire et fidèle au contenu réel de la page.
Pour aller plus loin, consultez notre guide complet sur la balise title qui vous aidera à structurer vos titres pour qu’ils soient à la fois SEO friendly et engageants pour l’utilisateur.
Conclusion sur les meta tag
Difficile aujourd’hui de se passer des éléments présentés ci-dessus (à l’exception de la keywords et de la revisit-after). On ne se limitera pas à l’usage de quelques métas pour son référencement naturel, loin de là. Il conviendrait d’ajouter d’autres éléments bien sûr comme les attributs rel ou encore les balises OG pour le partage sur les réseaux sociaux. Mais bien plus encore, ces critères in-pages ne sont que l’un des aspects rencontrés lors d’un audit technique SEO.
Bonjour Xavier et merci pour cet article.
Pour répondre à la question : « Trouvez-vous une utilité au noindex nofollow ? », pour tout ce qui concerne le back-end d’un site, à mon avis il n’est pas utile de référencer les pages d’administration.
Bien cordialement.
Bonjour Luis, merci pour le commentaire. Oui effectivement. Cela dit, ces pages peuvent aussi être non référencées en utilisant le fichier robots.txt. Ajoutons ici une nouveauté récente : selon John Mueller de chez Google (déclaration récente dans un Hangout), les pages en noindex conduisent au bout de quelques temps à des liens eux-mêmes en nofollow. Ce qui revient encore une fois à limiter les champs d’usage de la meta noindex nofollow. En d’autres termes une page noindex sera avec le temps une page noindex nofollow pour Google.