Améliorer son référencement SEO nécessite de faire un peu de stratégie pour commencer, beaucoup même. Le référencement naturel est avant tout question d’objectifs. Pour commencer, vous ne pouvez espérer vous positionner sur des expressions de recherche ou mots clés concurrentiels si votre site vient de sortir. En d’autres termes, Google impose une sorte de période probatoire qui va d’ailleurs franchement varier selon la thématique de votre site. Une légitimité est difficile à acquérir, même dans certains cas au prix de travaux et d’optimisations très limites du point de vue du moteur. Dans cet article assez long, listons les actions nécessaires et les étapes pour améliorer son référencement SEO via quelques conseils.
1. Définir des objectifs SEO par un audit
Avant de penser positionnement ou trafic, encore faut-il comprendre où l’on part. Un site peut être en ligne depuis dix ans sans jamais avoir été optimisé, ou au contraire, avoir connu plusieurs refontes sans cohérence stratégique. C’est ici qu’intervient l’audit SEO – véritable point de départ pour toute démarche de visibilité sur les moteurs de recherche.
Réaliser un audit de référencement, c’est passer au crible un ensemble de facteurs internes et externes : structure du site, performances techniques, arborescence, maillage interne, contenus, backlinks, signaux web essentiels (Core Web Vitals), et bien sûr intention de recherche et sémantique.
Un audit révèle par exemple :
- Si des pages stratégiques sont désindexées ou en erreur (404, 500…)
- Si des contenus sont dupliqués ou trop pauvres pour être visibles
- Si des pratiques anciennes (comme le keyword stuffing) ont été pénalisantes
- Si la version mobile du site est défaillante, ce qui pénalise le SEO depuis l’index mobile-first
Fixer des objectifs clairs ne peut se faire qu’après ce constat. Il ne s’agit pas uniquement de « remonter sur le mot-clé X », mais de savoir quel levier actionner, dans quel ordre, et avec quelles ressources humaines et techniques disponibles. Un site peut viser à :
- Renforcer sa visibilité locale (SEO local)
- Accroître ses performances sur le e-commerce via des fiches produits mieux balisées
- S’implanter sur une verticale éditoriale à fort potentiel non encore exploitée
Enfin, l’audit SEO est aussi une photographie historique. Il permet de répondre à des questions essentielles : le site a-t-il déjà été pénalisé ? Est-il bloqué techniquement pour Googlebot ? Quelle est sa dette SEO ? Autant d’éléments que l’on oublie souvent quand on se jette sur la recherche de mots clés.
2. Le choix des mots clés dits expressions de recherches en SEO
Il est facile de se perdre dans la technicité croissante du SEO moderne. On parle d’AMP, de Core Web Vitals, de crawl budget, de données structurées, de scripts JS à désindexer ou encore de la fin supposée du backlink… Et pourtant, il faut toujours revenir à l’essentiel : pourquoi faisons-nous tout cela ?
La réponse tient en un mot : les mots-clés. C’est sur eux que repose toute la logique de visibilité dans les pages de résultats de recherche (Search Engine Result Pages – SERP). Que vous visiez un positionnement local ou national, sur mobile ou desktop, la question centrale est toujours la même :
« Est-ce que mon site apparaît sur les expressions clés recherchées par mes futurs visiteurs, prospects ou clients ? »
Prenons un exemple concret. Vous possédez une boutique de prêt-à-porter. Tapez « boutique de mode » dans Google. Y figurez-vous ? Si oui, à quelle position ? Et surtout : est-ce vraiment ce terme que vos cibles utilisent ? N’y a-t-il pas plus pertinent à cibler, comme « robe longue été bohème », « baskets véganes femme » ou encore « chemise homme made in France » ?
On touche ici à la notion stratégique de recherche d’intention. Derrière chaque mot-clé se cache une intention bien précise : naviguer, s’informer, acheter, comparer. C’est pourquoi choisir ses mots-clés ne revient pas à faire une simple liste de requêtes populaires, mais à :
- Comprendre le parcours utilisateur
- Identifier les requêtes transactionnelles, informationnelles ou locales
- Segmenter sa stratégie sémantique par type de contenu (fiches produit, articles de blog, pages services…)
- Prioriser en fonction du volume de recherche, de la concurrence et de la pertinence business
Chez Facem Web, nous considérons qu’un site bien pensé est un site dans lequel chaque page a un rôle. Une page sans mot-clé ciblé, sans finalité SEO claire, est une page orpheline aux yeux de Google. Elle dilue votre budget crawl, détourne votre architecture, et n’apporte rien au positionnement global. Deux solutions alors :
- Soit on réoriente cette page avec un objectif et un mot-clé précis,
- Soit on la désindexe proprement pour recentrer la visibilité sur les pages stratégiques.
Avant même de songer à la rédaction ou à l’optimisation technique, prenez donc le temps de répondre à ces questions : sur quoi veux-je être trouvé ? Pourquoi ? Et comment cela s’inscrit-il dans mes objectifs marketing et commerciaux ?
Ce n’est qu’à partir de là que votre stratégie SEO commencera à porter ses fruits.
3. Améliorer l’arborescence du site Internet pour le référencement naturel
Après avoir défini vos objectifs SEO et choisi les bons mots-clés, vient une étape souvent sous-estimée mais décisive : l’arborescence du site web. Cette structure, à la fois logique et visuelle, doit incarner votre stratégie de contenu et d’optimisation pour les moteurs de recherche. Une mauvaise arborescence, c’est comme une carte sans itinéraire : on se perd, et vos utilisateurs aussi.
Dans les faits, on observe encore trop de sites organisés autour d’un modèle de présentation institutionnelle :
Accueil | Qui sommes-nous ? | Nos références | Nos activités | Nous contacter
Or, personne ne cherche “qui vous êtes” avant de savoir si vous pouvez répondre à son besoin. L’internaute est pressé, orienté solution, et ne vous accorde que quelques secondes. Il ne s’agit donc pas de parler de votre entreprise, mais d’entrer directement dans ses attentes : vos produits, services ou réponses concrètes.
Une arborescence SEO, c’est quoi exactement ?
L’arborescence n’est pas qu’un menu de navigation. C’est une architecture logique et hiérarchique de vos contenus. Elle doit répondre à trois objectifs majeurs :
- Structurer vos thématiques en fonction de vos mots-clés stratégiques
- Hiérarchiser vos pages selon leur niveau d’importance et d’intérêt
- Faciliter le parcours utilisateur en anticipant ses intentions de navigation
Une bonne arborescence se construit généralement en silos. C’est ce qu’on appelle le siloing SEO. Cette méthode consiste à regrouper les contenus similaires ou complémentaires dans des “contenants” cohérents. Imaginez des silos agricoles : le blé dans l’un, l’orge dans l’autre. Vous ne les mélangez pas. Il en va de même pour vos pages. Un site qui parle de sport ne va pas mélanger “yoga doux” et “haltérophilie” dans une même rubrique.
Exemple concret de siloing SEO :
/coiffure-femme/
→ /coiffure-courte/
/coiffure-homme/
→ /coupe-degrade/
/coiffure-enfant/
→ /coupe-garçon/
Chacun de ces silos possède ses propres sous-pages optimisées, interconnectées entre elles, mais cloisonnées par thématique. Ce type d’organisation offre plusieurs avantages :
- Un meilleur maillage interne pour Google (grâce aux liens contextuels ciblés)
- Une amélioration de l’autorité sémantique des pages piliers
- Une expérience utilisateur plus fluide (UX optimisé)
À éviter absolument :
- Des pages sans contenu réel comme “Qui sommes-nous ?” mises en avant dans le menu
- Un menu unique pour tous les visiteurs (sans logique métier ou besoin utilisateur)
- Des contenus importants à plus de 3 clics depuis la page d’accueil (profondeur excessive)
Astuce : pour tester votre arborescence, demandez à une personne externe (ou utilisez un outil de carte mentale) de retrouver une page produit précise. S’il lui faut plus de 2 clics ou qu’elle se perd dans les rubriques, vous avez un souci à corriger.
Arborescence et SEO technique
Au-delà du menu, l’arborescence doit aussi se traduire techniquement : URLs propres, structure en dossiers logiques, balisage HTML cohérent (<h1>
, <h2>
, <nav>
, etc.), sitemap bien organisé… Tous ces éléments participent à renforcer la compréhension de votre site par les moteurs de recherche.
Résumé des bonnes pratiques en matière d’arborescence :
À faire | À éviter |
---|---|
Structurer les pages par thématique (silos) | Un menu générique et sans logique de recherche |
Placer les pages importantes à 1 ou 2 clics max | Enterrer les pages business sous des sous-niveaux inutiles |
Utiliser des URLs descriptives et lisibles | Des slugs techniques ou trop longs |
Faire valider son arborescence avec un audit | Improviser selon un modèle “corporate” |
Une arborescence efficace ne dépend ni du design ni de la taille du site. Elle reflète une vision stratégique alignée sur vos objectifs de visibilité, vos contenus, et surtout, les besoins réels de vos utilisateurs. En SEO, la forme structure souvent le fond.
4. Améliorer le maillage interne pour le SEO
Une fois l’arborescence bien pensée et vos pages structurées en silos, il est temps d’activer un levier fondamental du référencement naturel : le maillage interne. Ce terme désigne tout simplement l’ensemble des liens hypertextes qui relient les différentes pages d’un même site web entre elles.
Mais au-delà de sa définition basique, le maillage interne est une arme redoutable pour améliorer la compréhension de votre site par les moteurs de recherche, faciliter l’indexation de vos contenus, transmettre la popularité d’une page à l’autre (le fameux “jus SEO”) et guider vos visiteurs vers les pages les plus stratégiques de votre tunnel de conversion.
Pourquoi optimiser le maillage interne ?
- Renforcer l’autorité d’une page cible : en dirigeant plusieurs liens internes vers une même page, vous concentrez la valeur SEO sur elle.
- Améliorer l’UX : un bon maillage fluidifie la navigation et garde les visiteurs plus longtemps sur le site.
- Faciliter le crawl : Googlebot suit les liens internes pour explorer votre site. Plus les liens sont clairs, plus le crawl est efficace.
- Clarifier la hiérarchie sémantique : en liant les contenus proches, vous renforcez la thématique du site aux yeux de Google.
Exemple d’un bon maillage
Supposons que vous ayez une page pilier sur le thème “Référencement naturel”. Vous pouvez depuis vos autres articles créer des liens internes avec des ancres variées comme :
- stratégie de SEO durable
- techniques pour améliorer le référencement naturel
- optimisation Google à long terme
Chacune de ces ancres offre un contexte sémantique différent tout en pointant vers la même page cible. Résultat ? Vous gagnez à la fois en pertinence contextuelle et en puissance de maillage.
Astuces pour un maillage efficace :
À faire | À éviter |
---|---|
Utiliser des ancres naturelles et descriptives | Répéter systématiquement le même mot-clé exact |
Mailler vers les pages à forte valeur business | Lier uniquement des pages d’archives ou de faible intérêt |
Varier les points d’entrée vers la même page | Faire des liens depuis un seul contenu ou endroit |
Créer des liens dès les premiers paragraphes | Cacher les liens en bas de page ou dans un footer générique |
Liens internes sur une même page : les ancres nommées
Parmi les nombreuses techniques d’optimisation on-page, l’usage des ancres nommées (ou liens d’ancrage internes à une même page) reste trop souvent sous-estimé. Pourtant, dans les contenus longs comme les guides, tutoriels ou articles de blog à forte valeur ajoutée, cette méthode permet de naviguer efficacement entre les différentes sections, tout en offrant une structure logique que Google apprécie pour le featured snippet ou les sitelinks dynamiques.
Le principe est simple : il s’agit de créer un lien pointant vers un élément situé plus bas (ou plus haut) dans la même page, grâce à l’attribut id
.
Exemple simple d’utilisation
<a href="#techniques-seo">Voir les techniques SEO avancées</a>
...
<h2 id="techniques-seo">Techniques SEO avancées</h2>
Ce lien permettra à l’utilisateur de “sauter” directement à la section Techniques SEO avancées sans avoir à scroller manuellement. Ce type de navigation est très apprécié sur mobile, où le confort de lecture est souvent mis à rude épreuve.
Exemple avec sommaire cliquable
Un autre cas typique d’utilisation des ancres nommées concerne la création d’un sommaire dynamique en début de page. Voici un exemple HTML :
<nav class="table-of-contents">
<h2>Sommaire</h2>
<ul>
<li><a href="#introduction">Introduction au SEO</a></li>
<li><a href="#techniques">Techniques avancées</a></li>
<li><a href="#erreurs">Erreurs fréquentes à éviter</a></li>
<li><a href="#conclusion">Conclusion</a></li>
</ul>
</nav>
...
<h2 id="introduction">Introduction au SEO</h2>
<p>Texte introductif...</p>
<h2 id="techniques">Techniques avancées</h2>
<p>Contenu détaillé...</p>
<h2 id="erreurs">Erreurs fréquentes à éviter</h2>
<p>À corriger d’urgence...</p>
<h2 id="conclusion">Conclusion</h2>
<p>Résumé des points clés...</p>
les avantages SEO des ancres nommées
Ils sont en pratique nombreux, les ancres de lien optimisées se démarquent en SEO car :
- Facilitent la navigation : surtout pour les lecteurs mobiles et les articles longs.
- Encouragent l’engagement : l’utilisateur peut aller directement au contenu qui l’intéresse.
- Optimisent l’UX : les utilisateurs passent plus de temps sur la page.
- Favorisent les sitelinks internes : Google peut proposer ces liens directement dans les SERP sous forme de “liens de saut”.
- Améliorent la clarté sémantique : Google lit mieux la hiérarchie et la structure des contenus.
Petite astuce pour WordPress
Si vous utilisez l’éditeur de blocs Gutenberg, vous pouvez ajouter un id
personnalisé à n’importe quel bloc en sélectionnant le bloc souhaité, puis dans l’onglet “Avancé” de la colonne de droite, insérez l’ID de votre choix (ex. : techniques-seo
). Ensuite, vous pouvez créer un lien comme ceci :
<a href="#techniques-seo">Aller aux techniques avancées</a>
Pas besoin de plugin pour ça, et c’est 100 % natif. Vous pouvez aussi générer automatiquement un sommaire à partir des balises H2-H3 avec un plugin comme Easy Table of Contents ou LuckyWP Table of Contents.
Attention toutefois aux excès
Évitez de multiplier les ancres sans logique ni hiérarchie. Une bonne ancre nommée doit correspondre à un titre de section clair, et ne pas nuire à la lisibilité globale de la page. Enfin, souvenez-vous que ce type de maillage **interne intra-page** est un moyen élégant et efficace d’améliorer le SEO on-page tout en servant l’utilisateur. Et ça, Google adore.
Un bon maillage interne booste aussi le budget crawl
Google attribue à chaque site un certain budget crawl, c’est-à-dire un nombre de pages qu’il accepte d’explorer à chaque passage de son robot. Un site mal maillé gaspille ce budget : des pages importantes peuvent ne jamais être explorées. À l’inverse, une architecture bien liée permet d’orienter les bots efficacement vers les contenus essentiels.
Pour en tirer le meilleur, surveillez votre maillage à l’aide d’outils comme :
- Screaming Frog
- Ahrefs Site Audit
- SEMrush Audit
Un mauvais maillage, c’est…
Des pages orphelines (sans aucun lien pointant vers elles), une navigation incohérente, des ancres “cliquez ici”, une hiérarchie floue, des menus trop longs ou des pages profondes à plus de 3 clics de l’accueil. Tout cela nuit à votre SEO.
En résumé sur le maillage interne :
- Travaillez votre maillage à la main et de façon personnalisée, surtout sur vos articles de blog et fiches produits.
- Créez des passerelles entre silos quand le contexte s’y prête (ex. : “Les bienfaits du yoga” peut très bien pointer vers “Nos tenues de sport confortables”).
- Surveillez et ajustez régulièrement votre maillage via un audit technique ou une carte mentale de vos liens internes.
Le maillage interne est un levier SEO accessible, puissant et peu coûteux. Bien utilisé, il vous permettra de consolider votre stratégie de référencement tout en apportant une meilleure expérience à vos visiteurs.
5. Créer du contenu rédigé de qualité et surtout thématisé
Il est impossible de dissocier la création de contenu de la stratégie de référencement naturel. Chaque texte publié sur un site web doit répondre à un objectif SEO clair, lui-même issu d’un travail préalable sur les mots-clés et les intentions de recherche des internautes. Un bon contenu ne se rédige jamais au hasard. Il est le fruit d’une réflexion sur les requêtes ciblées, leur volume, leur potentiel de conversion, mais surtout sur leur cohérence avec l’univers sémantique du site.
Un contenu de qualité commence par une thématisation précise. Autrement dit, chaque page doit se concentrer sur une problématique bien définie. Il ne s’agit pas simplement d’aborder un sujet général, mais de proposer une réponse approfondie à une intention de recherche bien identifiée. C’est ce qui permet de créer des silos sémantiques cohérents et d’optimiser le maillage interne en liant naturellement les contenus les uns aux autres.
Le rôle central de la volumétrie
La longueur du contenu reste un facteur non négligeable en SEO. Sans tomber dans l’excès du contenu verbeux ou artificiellement allongé, la densité d’information permet de mieux cerner le sujet et d’offrir aux moteurs de recherche suffisamment de matière pour comprendre le contexte. Une page contenant seulement quelques lignes de texte, sans structure ni approfondissement, a peu de chances d’être bien positionnée dans la SERP, sauf dans des niches très spécifiques ou peu concurrentielles.
Par ailleurs, Google « lit » essentiellement le texte : bien que les images, vidéos ou éléments interactifs puissent enrichir l’expérience utilisateur, c’est toujours le texte qui est analysé pour comprendre le sujet, indexer la page et l’associer à des requêtes. Il est donc indispensable que le contenu soit visible, accessible dans le code source (éviter les textes dans des images ou des iframes) et correctement balisé.
Structurer pour être compris
Un bon contenu ne se limite pas à un texte rédigé. Il doit être structuré pour être intelligible par Google et agréable à lire pour l’utilisateur. Cela passe par l’usage hiérarchique des balises HTML (h1
, h2
, h3
, etc.), des paragraphes clairs, des listes à puces et des tableaux lorsque cela est pertinent. Cette organisation sémantique favorise l’indexation, permet l’apparition en featured snippets (position zéro) et améliore considérablement l’accessibilité.
Le lien entre qualité éditoriale et backlinks
Enfin, produire un contenu pertinent, informatif et original peut devenir un levier de netlinking naturel. Lorsqu’un article est jugé utile, il est plus facilement relayé par d’autres sites, blogs ou médias. C’est ainsi qu’apparaissent les fameux backlinks, indispensables pour asseoir l’autorité de votre site dans la durée. Un bon texte génère donc à la fois du trafic organique et du lien externe, sans que vous ayez nécessairement besoin d’acheter des liens ou de lancer une campagne de prospection active.
Contenu pour l’internaute, pas uniquement pour l’algorithme (enfin théoriquement !)
Il convient toutefois de rappeler que, si le texte est essentiel pour Google, il l’est avant tout pour l’utilisateur. Un contenu optimisé mais creux, truffé de mots-clés sans réelle valeur ajoutée, risque de décevoir l’internaute, d’augmenter le taux de rebond et de nuire à la conversion. Le bon équilibre réside donc dans un contenu pensé pour répondre aux attentes du lecteur, tout en respectant les exigences techniques du SEO.
Pour aller plus loin, pensez à compléter vos textes par :
- des FAQ (souvent affichées en rich snippet) ;
- des définitions ou encadrés explicatifs ;
- des comparatifs et tableaux ;
- des appels à l’action clairs (formulaires, devis, contact, etc.) ;
- des contenus multimédias optimisés (avec texte alternatif et description).
Rédiger du contenu utile, bien structuré et orienté sur un sujet unique ou fortement apparenté à une thématique centrale, c’est poser les fondations d’un bon référencement. Ce travail, souvent chronophage, est aussi celui qui paiera le plus sur le long terme.
6. Astuce : Reformuler des balises title pour qu’elles déchirent
La balise title est sans équivoque le signal on-page le plus déterminant pour le positionnement d’une page dans la SERP. Elle agit comme une étiquette posée sur le contenu, un indicateur stratégique à double usage : d’une part pour Google, d’autre part pour l’internaute. Et dans un monde où capter l’attention dès la page de résultats est capital, cette balise devient votre arme la plus directe.
Techniquement, elle doit être unique par URL, intégrer l’expression cible et conserver un format SEO friendly. Google recommande environ 60 à 70 caractères, mais ce n’est pas une règle absolue. Le moteur s’appuie aujourd’hui davantage sur le pixel width (environ 580-600 pixels sur desktop). C’est pourquoi on peut se permettre de dépasser les 70 caractères tant que l’affichage reste net sur desktop comme mobile.
Exemple classique d’optimisation basique :
<title>Boutique de mode en ligne – Nouveautés & Livraison rapide</title>
Mais en grey hat SEO, tu sais qu’il y a plus à faire… Voici quelques pratiques détournées (mais efficaces) :
- Injecter un mot-clé secondaire à faible volume mais très qualifié
- Créer un effet de promesse ou de rareté : « en 24h », « exclusif », « édition limitée »
- Utiliser des caractères spéciaux comme « | » ou « ✓ » pour attirer l’œil (sans en abuser)
- Reformuler la même page avec une variante de title sur un clone canonisé (⚠️ à manier subtilement)
Exemple pour un site e-commerce :
<title>Sneakers homme tendance 2025 | Livraison 24h ✓ Prix mini</title>
Un titre comme celui-ci tape large (« sneakers homme »), capte la tendance (« 2025 ») et vise le clic (« Livraison 24h », « ✓ »). C’est une accroche commerciale intégrée directement dans la balise SEO.
Mettre à jour une balise title : une stratégie de recyclage
Rien ne vous empêche de revenir sur vos anciens contenus et d’en booster les performances simplement en retravaillant le titre. C’est d’ailleurs une technique redoutable de recyclage SEO. Prenez une page qui stagne en position 6-10 sur une requête à fort potentiel. Identifiez ce que vos concurrents affichent comme titre. Ajoutez-y un angle ou un déclencheur émotionnel, puis laissez tourner 2 à 3 semaines pour observer le CTR. Ce split test empirique vous dira vite si ça valait le coup.
7. Hiérarchiser les contenus Hx pour le SEO
On ne le répétera jamais assez : une page bien structurée est une page plus lisible pour l’internaute… mais surtout pour Google. Une hiérarchie claire des titres HTML est un des piliers de l’optimisation on-page. Cela ne veut pas dire écrire en gras ou en plus gros. Cela signifie : utiliser correctement les balises Hx, de <h1>
à <h6>
.
Un seul <h1> par page, toujours
Le <h1>
est réservé au titre principal de la page. Il doit idéalement contenir l’expression clé principale et contextualiser le contenu. Il ne faut jamais en utiliser plusieurs sur une même page, sauf cas spécifiques (page builder, landing pages dynamiques…). Ce titre doit refléter fidèlement l’intention de la requête, tout en restant lisible.
Des <h2> bien choisis pour rythmer le contenu
Chaque paragraphe ou section principale doit débuter par un <h2>
. C’est ici qu’on va travailler les co-occurrences, les expressions secondaires ou même des questions-clés issues de la recherche vocale.
Exemples :
<h2>Quels sont les meilleurs outils SEO en 2025 ?</h2>
<h2>Comment booster sa visibilité locale en 7 étapes</h2>
Ce type de formulation est doublement utile : il aide à capter des featured snippets, et structure le contenu pour une meilleure lisibilité.
Penser à la longue traîne dans les <h3>, <h4>…
Les titres de niveaux inférieurs (<h3>
, <h4>
, etc.) sont utiles pour approfondir des sous-thèmes. C’est aussi un excellent endroit pour insérer des expressions de longue traîne que vous n’avez pas pu placer dans le <title>
ou le <h1>
.
Exemples de structure complète :
<h1>Les meilleures techniques de référencement naturel en 2025</h1>
<h2>1. Choisir les bons mots-clés</h2>
<h3>Requêtes locales ou nationales ?</h3>
<h2>2. Structurer son contenu pour Google</h2>
<h3>L'importance des balises Hn</h3>
La lisibilité est ici autant pour le robot que pour le lecteur. C’est cette cohérence entre structure, sémantique et UX qui fait la différence.
En grey hat SEO, on peut aussi jouer avec cette structure pour injecter des ancres internes discrètes ou tester des reformulations secondaires dans les H3 sans modifier le H1 principal. On peut même tester l’ajout d’éléments dynamiques (titres injectés via JS + prerendering) pour varier l’affichage selon les segments.
8. La technique consistant à mettre des images et de la vidéo
Les contenus visuels — images, illustrations, captures d’écran, vidéos intégrées — apportent une réelle valeur ajoutée à vos pages. Ils permettent non seulement de capter l’attention des visiteurs, mais aussi d’enrichir le champ sémantique analysé par les moteurs de recherche. En SEO, c’est une manière d’augmenter le taux de clic, le temps passé sur la page et, dans certains cas, d’apparaître dans des résultats enrichis (carrousels, vidéos en vignette, résultats Google Images, etc.).
L’intégration de visuels ne se résume pas à un simple copier-coller : il s’agit d’un levier stratégique. Voici un tableau récapitulatif des bonnes pratiques à adopter pour optimiser vos médias dans un contexte de référencement naturel :
Élément | Bonnes pratiques SEO |
---|---|
Nom du fichier image | Renommez vos images avec des mots-clés pertinents avant l’envoi (ex : robe-rouge-ete.jpg plutôt que IMG1234.jpg ) |
Balise alt | Ajoutez une description concise et descriptive dans l’attribut alt pour chaque image ; cela améliore l’accessibilité et le référencement sur Google Images |
Balise title | Peut être utilisée pour apporter une info complémentaire au survol, mais sans valeur directe en SEO |
Dimensions optimisées | Compressez vos images pour réduire le temps de chargement ; privilégiez les formats modernes comme WebP |
Contexte autour de l’image | Placez les images à côté d’un texte pertinent contenant des mots-clés liés au sujet de l’image |
Fichier sitemap image | Soumettez un sitemap spécifique pour les images dans Google Search Console pour en améliorer l’indexation |
Vidéo intégrée (iframe) | Utilisez les balises <iframe> depuis YouTube ou Vimeo avec un titre, une description et un code propre |
Données structurées vidéo | Ajoutez un balisage VideoObject en JSON-LD pour permettre à Google d’afficher votre vidéo dans la SERP |
Texte alternatif à la vidéo | Intégrez une transcription ou un résumé textuel pour renforcer la compréhension du contenu par Google |
Image miniature (thumbnail) | Choisissez une image d’aperçu attrayante et optimisée, cela augmente le taux de clics sur les vidéos dans les résultats de recherche |
Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter notre guide sur l’optimisation des images sur Google, où nous détaillons tous ces points techniques avec des exemples concrets et adaptés à WordPress.
9. Faites faire votre backlink, petites astuces SEO
Le backlinking reste aujourd’hui l’un des piliers fondamentaux du référencement naturel, notamment lorsqu’il s’agit de franchir un cap en visibilité. Si votre page stagne en bas de la première page de résultats (position 6 à 10), ou dans les limbes de la deuxième, il est souvent temps d’ajouter un peu de « jus » depuis des sources extérieures. Ce que l’on appelle le référencement off-page, c’est-à-dire les signaux envoyés à Google via des sites tiers, reste une stratégie efficace et… nécessaire.
Le lien entrant, ou backlink, joue un rôle décisif dans l’algorithme de classement. Plus il provient d’un site jugé d’autorité et pertinent dans la même thématique, plus il aura de poids. Et même si Google continue officiellement de déclarer que « l’achat de liens est contraire à ses guidelines », dans la réalité du terrain SEO, les résultats sont souvent là où les efforts de netlinking ont été consentis.
Quelques techniques d’acquisition de liens qu’on voit encore (et qui marchent)
Méthode | Description & conseils pratiques |
---|---|
Échanges de liens (link exchanges) | Classique mais encore viable si bien fait : optez pour du lien croisé ou triangulaire plutôt que du pur A → B. Les footprints doivent être brouillés pour éviter les pénalités. |
Publication d’articles invités | Publier un article sur un site tiers en y intégrant un ou plusieurs liens vers votre site. Soyez subtil : un lien contextuel bien intégré vaut mieux qu’un lien optimisé glissé à la fin. |
Création de blogs satellites | Gérer un petit réseau de sites ou de blogs dans une thématique proche (ou au moins non contradictoire), qui serviront à relayer vos contenus et à poser des liens. À manier avec doigté pour ne pas déclencher de filtres algorithmiques. |
Achat de backlinks | Oui, c’est interdit selon Google. Non, ce n’est pas mort. Plateformes comme Getfluence, Nextlevel, Ereferer, ou accords directs avec des éditeurs. L’important, c’est de garder un profil de lien naturel. |
Récupération de liens cassés | Recherchez des pages 404 sur des sites d’autorité via des outils comme Ahrefs ou Screaming Frog, et proposez un contenu de remplacement. Vous récupérez ainsi un lien légitime. |
Profils sociaux et annuaires | Des liens faibles, mais utiles pour la diversité. Créez des fiches propres et cohérentes. N’en abusez pas. Priorisez les plateformes bien modérées et durables dans le temps. |
Scraping de concurrents | Identifiez où vos concurrents ont placé des liens (Ahrefs, Majestic, SEMrush), puis tentez de les reproduire, de les améliorer, voire de les remplacer (link stealing). |
Contenus à forte valeur ajoutée | Créer des guides, outils, infographies, générateurs ou calculateurs est un moyen « white » de capter du lien. Mais il faut du temps, du budget et un vrai plan de diffusion. |
Quelques rappels pratiques en mode grey hat
- Variez vos ancres : n’utilisez pas toujours le même texte de lien, notamment pas uniquement des expressions exactes. Cela évite les patterns trop voyants ;
- Gardez un profil naturel : alternez dofollow et nofollow, liens puissants et faibles, homepage et deep links ;
- Évitez les sur-optimisations visibles : pas de liens sur-ancres exactes dans un site tout neuf, pas 10 backlinks le même jour sans contenu ou buzz associé ;
- Trackez vos résultats : utilisez un outil comme Google Search Console ou Ahrefs pour analyser l’impact réel des liens sur vos positions.
Le lien est un levier qui agit comme un vote. Mais comme toute élection, on sait qu’il y a toujours ceux qui militent plus fort que les autres. Un lien bien placé peut avoir plus d’effet qu’une centaine de pages bien rédigées, surtout dans des niches concurrentielles. À condition de le travailler intelligemment, dans la durée, et en acceptant que parfois, un petit détour par les coulisses puisse s’avérer rentable.
Enfin, si vous gérez vous-même plusieurs sites, pensez au potentiel de crosslinking stratégique. Ne soyez pas trop gourmand, mais saviez-vous qu’un simple lien contextuel, intégré avec un angle de contenu malin, peut suffire à faire basculer une page en haut de la SERP ?
Et si vous avez besoin de conseils plus poussés ou d’un audit de votre profil de liens, contactez-nous. On vous montrera quelques chemins peu fréquentés mais redoutablement efficaces.
10. Utilisez la Google search console pour monitorer votre site Internet
La Google Search Console (GSC) reste un outil incontournable pour toute stratégie SEO sérieuse. Contrairement à Google Analytics, dont l’objectif est principalement axé sur le comportement utilisateur et les conversions, la Search Console offre une vision technique et stratégique de la manière dont votre site est perçu par Google. Elle constitue l’interface directe entre votre site web et les algorithmes du moteur, vous permettant de surveiller, corriger et affiner votre référencement naturel à toutes les étapes.
Une fois que vous avez fixé vos objectifs SEO clairs (cf. point 1), la GSC devient la boussole qui vous guide dans la mise en œuvre quotidienne de votre optimisation. Et ce, sans besoin de cookies tiers ni de compromis sur le RGPD : toutes les données sont issues des interactions directes entre Google et votre site.
Les 4 points de vigilance essentiels à surveiller
- Indexation des pages : Surveillez si toutes vos pages stratégiques sont bien indexées. La Search Console vous indiquera aussi les erreurs rencontrées (pages en soft 404, bloquées par robots.txt, erreurs 5xx, etc.). Une page non indexée est une page invisible, même si elle est parfaitement optimisée on-page ;
- Crawl et budget d’exploration : La fréquence à laquelle GoogleBot visite votre site est un indicateur clé. Trop de pages inutiles ou peu qualitatives peuvent gaspiller ce budget et ralentir l’indexation de vos contenus importants. Utilisez les rapports de couverture pour affiner vos priorités ;
- Analyse de la recherche : C’est ici que vous verrez les mots-clés exacts tapés par les internautes (impressions, clics, CTR, position moyenne). Un vrai vivier d’opportunités pour optimiser vos balises
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ou retravailler vos contenus ; - Liens entrants : Vous avez une vue consolidée des backlinks que Google reconnaît et associe à votre site. Idéal pour contrôler l’efficacité de vos campagnes de netlinking (cf. point 9) ou détecter les attaques de type negative SEO.
Et ce n’est pas tout : Les fonctionnalités avancées de la Search Console
Fonctionnalité | Utilité SEO |
---|---|
Améliorations | Analyse des performances en matière d’expérience utilisateur : compatibilité mobile, temps de chargement (Core Web Vitals), HTTPS, etc. |
Données structurées | Visualisation des schémas détectés sur vos pages. Si vos balises JSON-LD ou microdata sont bien intégrées, c’est ici que Google les mentionnera… ou non ! |
Inspecteur d’URL | Vérifiez en temps réel l’état d’une URL dans l’index Google. Très utile après une mise à jour de contenu ou pour forcer une re-crawlation. |
Fichiers robots.txt et sitemap.xml | Assurez-vous que votre sitemap est bien pris en compte, et que votre fichier robots.txt ne bloque pas par inadvertance des pages importantes. |
Rapport de performance par pays | Indispensable pour une stratégie de référencement géolocalisé. Vous pouvez adapter vos contenus en fonction des requêtes les plus fréquentes par pays ou région. |
Quelques recommandations pour une utilisation efficace
- Connectez votre site dès sa mise en ligne : N’attendez pas que Google le découvre seul. Déclarez vos sitemaps et vérifiez que les pages prioritaires ne sont pas bloquées.
- Surveillez les alertes : Google vous enverra un e-mail en cas d’erreurs critiques (problème de sécurité, non-accessibilité mobile, baisse brutale du trafic).
- Corrigez les erreurs bloquantes : Une page indexée avec une erreur 404 ou un contenu mixte (HTTPS + HTTP) perdra automatiquement du poids SEO.
- Répétez vos analyses chaque semaine : Le SEO est une course de fond. Suivez les indicateurs clés (CTR, impressions, erreurs) et adaptez vos actions en continu.
Ainsi, et pour conclure avec notre dixième point, la Google Search Console est un outil d’observation, de correction et de croissance. Là où certains voient une interface un peu aride, les référenceurs avisés y détectent une mine d’or de signaux faibles à exploiter. C’est un peu le radar de votre avion SEO : sans lui, vous pouvez toujours voler… mais à l’aveugle.
Bonjour,
Merci pour ces 10 conseils très importants. Une partie de ces éléments sont disponibles dans Yoast. Est ce que le simple fait de suivre toutes les « directives » du plugin Yoast garantisse un bon référencement naturel ?
Merci d’avance pour votre réponse.
Et non Thierry Henry, Yoast c’est juste insuffisant en tous points. Bonne continuation !