Comment faire un site multilingue adapté pour le référencement SEO ?

Par Xavier Deloffre

Il est tentant de proposer différentes versions de son site Internet, en anglais, en allemand, etc. La création d’un site multilingue nécessite toutefois de se poser les bonnes questions en matière de référencement. D’abord parce que le SEO est avant tout une question d’objectif, ensuite parce qu’il faut se garder de proposer des services en langue étrangère simplement sous l’angle d’une réflexion « offre ». Dans cet article, les explications et les meilleures solutions d’intégrations des langues étrangères sur votre site Web vous sont données au regard des impacts qu’elles génèrent en matière de référencement.

Qu’est-ce qu’un site multilingue ? Définition

Un site multilingue est une interface web qui propose ses contenus en plusieurs langues, permettant à des internautes de diverses aires linguistiques d’accéder aux mêmes services ou informations dans leur langue native. Il s’agit d’un outil de communication numérique essentiel pour toute entreprise souhaitant étendre sa visibilité à l’international, améliorer son accessibilité ou encore accroître son taux de conversion auprès de publics hétérogènes.

Historiquement, la notion de site multilingue a émergé dès les premiers développements du Web mondial dans les années 1990, avec la démocratisation des langages HTML et l’arrivée des premiers CMS rudimentaires. À cette époque, les versions traduites de sites étaient souvent mal structurées, en raison du manque d’outils techniques adaptés et d’une indexation approximative des moteurs de recherche multilingues comme Altavista ou Yahoo.

Avec l’essor de Google (lancé en 1998) et sa domination progressive du marché mondial de la recherche, les notions de multilinguisme et de multirégionalité ont été affinées, notamment via l’apparition de recommandations précises comme la balise hreflang, introduite par Google en 2011.

Concrètement, on parle de :

  • Site multilingue lorsque le même contenu est décliné dans plusieurs langues. Par exemple : un site belge avec une version française, flamande et allemande.
  • Site multirégional lorsque le site cible différents pays avec des contenus localisés, parfois dans une même langue. Exemple : une boutique en ligne en anglais avec des versions spécifiques pour le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Australie.

Dans la pratique, un site peut être à la fois multilingue et multirégional. C’est le cas, par exemple, d’une entreprise internationale proposant :

  • un site en français (Belgique),
  • en néerlandais (Belgique),
  • en allemand (Belgique),
  • et une version anglaise distincte pour le Royaume-Uni.

La construction d’un site multilingue implique des considérations techniques, sémantiques et SEO avancées. Il ne suffit pas de traduire les contenus, il faut également structurer l’architecture, les balises, les URL et la gestion des langues. Un site multilingue bien conçu respecte la langue de l’utilisateur, assure une redirection correcte, évite le duplicate content et permet un positionnement efficace dans les moteurs de recherche sur chacun des marchés ciblés.

Les paramètres multilingues et régionaux des sites Internet

Les paramètres multilingues et régionaux, c’est avant tout une réflexion de type marché. Et tenter de percer sur un marché consiste à prendre en compte les besoins exprimés par les consommateurs sur celui-ci. Pour être plus clair, prenons un exemple :

Je propose de la location de voitures en France. Mon marché est composé de :

  • Français résidents en France,
  • Francophones résidents en France,
  • Personnes étrangères sur le sol français,
  • Français à l’étranger souhaitant louer un véhicule pour leur retour en France,
  • Francophones à l’étranger souhaitant prendre le véhicule en France,
  • Étrangers souhaitant louer une voiture pour leur séjour en France.

Vous constaterez ci-dessus que les paramétrages du site multilingue peuvent ainsi particulièrement influencer l’accès à l’information de ces personnes. Mais au-delà, la question est de savoir si Google va bien interpréter le contenu de votre site Internet pour proposer la bonne page aux internautes. Pourquoi, en effet, Google et les autres moteurs de recherche ne proposeraient-ils pas plutôt un autre site pour les résidents étrangers à l’étranger ? Pourquoi, si je suis premier sur « location de voiture » sur Google.fr, je serais également premier sur Google.be en Belgique, Google.ca au Canada, en Afrique francophone ou en Suisse ?

La réponse la plus simple à cette question est : Parce que j’ai pris en compte les paramètres régionaux et linguistiques.

Orienter une stratégie de communication par ciblage géographique et par la langue

Au-delà des aspects purement techniques de la mise ne place de votre site Internet multilingue (sur lesquels nous revenons par la suite de cet article), proposer une version en langue étrangère consiste à prendre en compte les caractéristiques particulières du marché cible.

En SEO, coller à la demande, au besoin exprimé, à l’intention, toujours !

Ainsi, ce qui pourrait-être une bonne idée pour les habitudes de consommation françaises pourrait s’avérer inefficace sur un autre marché, les britanniques, les belges, les allemands… Vous notez par exemple que les designs sur les sites étrangers peuvent changer grandement de nos propres habitudes, marquant des points focaux tout à fait différents. Concernant la recherche, il en est de même.

Par exemple, sur le on-page/on site : un menu avec des ancres adaptées pour votre site français peuvent ne rien signifier du tout en version anglaise, même traduites à l’exact mot près, ce qui pose la question de vos expressions clés en SEO. A quoi bon pousser des pages sur des expressions de recherche inexistantes ? De même, vos produits n’ont peut-être aucun intérêt pour les consommateurs vivant dans d’autres pays, au moins présentés à la française.

Je suis américain, j’ai bien envie d’avoir un affichage des prix en dollar.  Je suis américain, je ne parle pas anglais mais américain.

Bannissez la perception du business orientée « offre », adaptez-vous à la demande !

Certains termes sont aussi des insultes à l’étranger. Pourquoi ne pas avoir ici aussi l’occasion d’avoir une réflexion sur votre marque. Le mieux est de faire traduire vos documents par des natifs, des personnes ayant une compréhension et une culture de la région cible.

Sur le plan technique

Comme souvent en référencement, les optimisations commencent dès le nom de domaine et l’hébergement. Et parmi les choses tout à fait remarquables, on pensera à avoir un nom de domaine adapté à la cible (la perception de la marque en dépend comme vu plus haut). Il existe dans la pratique trois manières de proposer correctement du contenu dans une autre langue mais concentrons-nous sur la manière de l’organiser à partir du domaine :

Utiliser un nom de domaine national (ccTLD) pour l’utilisateur et le SEO

Dans le cadre d’une stratégie SEO internationale ou multirégionale, l’utilisation d’un ccTLD — pour Country Code Top-Level Domain — est l’un des moyens les plus efficaces pour signaler aux moteurs de recherche (et aux utilisateurs) la cible géographique de votre contenu. Un ccTLD correspond à une extension de domaine propre à un pays donné. Par exemple :

https://www.monnomdedomaine.fr
https://www.monnomdedomaine.co.uk
https://www.monnomdedomaine.de

Ces extensions nationales sont immédiatement reconnues par Google comme des indicateurs de ciblage territorial fort. En pratique :

  • .fr cible la France ;
  • .co.uk cible le Royaume-Uni ;
  • .de cible l’Allemagne ;
  • .es cible l’Espagne, etc.

Avantages SEO des ccTLD

  • Ciblage géographique automatique : Google géolocalise automatiquement un ccTLD, sans nécessiter de configuration supplémentaire dans la Search Console.
  • Confiance accrue : les utilisateurs font davantage confiance à un site avec une extension locale (un utilisateur français cliquera plus facilement sur un .fr qu’un .com étranger).
  • CTR amélioré : l’affichage d’un ccTLD dans les SERP peut renforcer le taux de clic auprès d’un public localisé.

⚠️ Limites et contraintes des ccTLD

Malgré leur efficacité, les noms de domaine nationaux présentent certaines contraintes non négligeables :

  • Restrictions de dépôt : certains ccTLD sont soumis à des conditions d’éligibilité strictes. Par exemple, pour obtenir un domaine en .ma (Maroc), vous devez avoir une entité ou une présence juridique dans le pays.
  • Multiplication des sites : chaque ccTLD correspond souvent à un site distinct (avec ses propres pages, backlinks, Search Console, etc.). Cela demande un effort important de gestion technique et éditoriale.
  • Pas de mutualisation du SEO : contrairement aux sous-domaines ou aux répertoires, les ccTLD ne partagent pas naturellement l’autorité SEO acquise entre eux.

Serveurs, géolocalisation IP et hébergeur

Pour aller encore plus loin, l’usage d’un ccTLD est d’autant plus efficace s’il est couplé à une infrastructure adaptée :

  • Hébergement dans le pays cible ou utilisation d’un CDN local (ex. : Cloudflare, Bunny.net) ;
  • Serveur DNS localisé géographiquement ;
  • Adresse IP géolocalisée correspondant au pays cible.

En effet, bien que Google tende à se baser aujourd’hui davantage sur les signaux on-page et la configuration Search Console, la localisation du serveur reste un facteur secondaire mais utile pour renforcer la cohérence géographique du site.

️ Attention aux plateformes tout-en-un

De nombreuses solutions de création de site comme Wix, Jimdo ou Squarespace attirent les utilisateurs grâce à leur simplicité, mais elles présentent un désavantage SEO dans une logique internationale :

  • Les serveurs sont généralement centralisés aux États-Unis ;
  • Le contrôle sur les DNS, l’URL structure ou les fichiers techniques est souvent limité ;
  • L’impossibilité d’avoir une configuration multirégionale avancée (comme hreflang + ccTLD + Search Console par pays).

Pour une entreprise visant plusieurs marchés, mieux vaut donc opter pour un CMS open-source comme WordPress, accompagné d’un hébergement modulaire ou international, capable de répondre aux exigences SEO localisées.

En résumé

Avantages du ccTLD Inconvénients du ccTLD
Ciblage géographique fort pour les moteurs Gestion multi-site complexe
Crédibilité renforcée pour l’utilisateur Pas de mutualisation du SEO entre domaines
Affichage cohérent dans les SERP locales Restrictions à l’enregistrement dans certains pays
Couplage idéal avec IP et serveur local Maintenance et coûts plus élevés

Recommandation : Si vous avez les ressources, privilégiez les ccTLD pour les marchés matures à fort potentiel. Pour des extensions secondaires ou des marchés tests, une architecture par sous-domaine ou répertoire peut suffire, combinée avec une configuration par exemple sur WordPress avec WPML + hreflang.

Exploiter un sous-domaine pour les paramétrages linguistiques

Lorsque l’on ne peut pas bénéficier d’un ccTLD (Country Code Top-Level Domain) pour des raisons légales, techniques ou budgétaires, la solution intermédiaire la plus pertinente du point de vue SEO reste l’usage de sous-domaines. Cette approche permet de segmenter clairement les différentes versions linguistiques d’un site tout en gardant une gestion centralisée.

https://en.monnomdedomaine.fr
https://it.monnomdedomaine.fr
https://de.monnomdedomaine.fr

️ Fonctionnement d’un sous-domaine

Un sous-domaine est une subdivision du nom de domaine principal, configurée au niveau du DNS. Il peut être traité par les moteurs comme une entité distincte, avec sa propre indexation, autorité et gestion SEO (notamment dans Google Search Console).

Avantages des sous-domaines pour les sites multilingues

  • Organisation claire : chaque langue a son propre environnement distinct, ce qui facilite la gestion de contenu, de structure et de traduction.
  • Indexation séparée : les moteurs peuvent appliquer des signaux de pertinence géographique ou linguistique à chaque sous-domaine.
  • Compatibilité Hreflang : les balises hreflang fonctionnent parfaitement avec les sous-domaines, en signalant les versions linguistiques aux robots.
  • Souplesse technique : chaque sous-domaine peut avoir son propre hébergement, CMS ou arborescence, si nécessaire.

⚠️ Limites des sous-domaines

  • Moins fort que le ccTLD : contrairement à une extension nationale (.fr, .de, .co.uk), un sous-domaine n’apporte pas de signal de ciblage géographique natif — il faut donc impérativement configurer la géolocalisation dans Google Search Console (anciennement Webmasters Tools).
  • Autorité SEO non mutualisée : même si le domaine principal a une bonne autorité, celle-ci ne se transfère pas automatiquement aux sous-domaines.
  • Gestion SEO multipliée : chaque sous-domaine doit être traité comme un site à part entière (backlinks, sitemap, monitoring d’erreurs…).

✅ Bonnes pratiques techniques

  • Attribuez un sous-domaine clé + langue clair (ex. : en.monsite.com, es.monsite.com).
  • Configurez chaque sous-domaine dans un compte Search Console distinct.
  • Implémentez les balises hreflang de manière croisée entre les versions linguistiques.
  • Générez un sitemap spécifique à chaque langue, et soumettez-le séparément.
  • Harmonisez l’arborescence dans les grandes lignes pour éviter les conflits de structure.

Comparatif synthétique

Critère Sous-domaine
Signal géographique natif Non (à compenser via Search Console)
Autorité SEO mutualisable Non (considéré comme site distinct)
Clarté de gestion des langues Excellente
Compatibilité avec hreflang Totale
Maintenance technique Modérée à élevée selon le setup
Exemple de structure https://en.monsite.com, https://de.monsite.com

Le sous-domaine est un compromis efficace entre le ccTLD (structure lourde) et le simple répertoire (moins performant pour le SEO multirégional). Bien configuré, il permet une stratégie de contenu localisé à la fois lisible, scalable et compatible avec les exigences des moteurs de recherche.

Exploiter le répertoire langue sur un site Internet

Une autre méthode pour créer un site multilingue consiste à organiser les différentes langues dans des répertoires (ou sous-dossiers) à l’intérieur du même nom de domaine. Cette configuration est simple à mettre en place et reste très utilisée, en particulier sur les sites disposant d’un CMS centralisé.

https://www.monnomdedomaine.fr/fr/
https://www.monnomdedomaine.fr/en/
https://www.monnomdedomaine.fr/de/

Sur le plan structurel, chaque version linguistique du site partage le même domaine principal, mais est cloisonnée dans un répertoire spécifique. C’est ce que l’on appelle une gestion langue par chemin d’URL.

Inconvénients SEO du répertoire linguistique

Si cette méthode est populaire, notamment chez les éditeurs de CMS (PrestaShop, Shopify, Drupal, Typo3, etc.), elle présente toutefois plusieurs limites en matière de référencement :

  • Pas de signal géographique explicite : contrairement aux ccTLD ou aux sous-domaines, un répertoire ne permet pas d’associer nativement un pays cible au contenu (pas d’effet de geotargeting automatique).
  • Indexation parfois ambiguë : les robots des moteurs peuvent éprouver des difficultés à distinguer des langues proches ou à interpréter le paramétrage global du site.
  • Risque de dilution sémantique : si les traductions sont approximatives ou générées automatiquement, Google pourrait considérer ces pages comme du contenu de faible qualité ou dupliqué.

À utiliser avec précaution

Le répertoire peut rester une solution viable, notamment si :

  • Vous appliquez un balisage hreflang rigoureux pour chaque page traduite ;
  • Vous gérez une seule instance de site (et non plusieurs infrastructures) ;
  • Vous avez un domaine avec une forte autorité SEO déjà acquise ;
  • Vous ciblez uniquement une population linguistique (et non géographique).

Astuces techniques

  • Définissez des règles de redirection claires pour éviter les erreurs 404 inter-langues.
  • Incluez systématiquement la langue dans les URLs (ex. : /en/produit-name), y compris pour la langue par défaut.
  • Séparez bien les sitemaps multilingues (ou utilisez un sitemap index), et indiquez le bon hreflang dans chacun.

Tableau comparatif : répertoire vs autres structures

Critère Répertoire linguistique
Signal géographique natif ❌ Non (doit être spécifié manuellement via Search Console)
Facilité de mise en œuvre ✅ Très simple (souvent en natif sur CMS)
Partage de l’autorité du domaine ✅ Oui
Compatibilité hreflang ✅ Oui
Risque d’erreur de ciblage linguistique ⚠️ Modéré à élevé
Recommandé pour Sites multilingues sans besoin de géolocalisation forte

L’usage de répertoires linguistiques reste une option acceptable pour des projets simples ou en phase de test. Néanmoins, elle n’offre pas le même degré de précision ni la même robustesse en SEO international qu’un sous-domaine ou un ccTLD. Une configuration rigoureuse du balisage, des sitemaps et des redirections reste indispensable pour éviter les écueils de duplication ou de confusion algorithmique.

L’ajout des balises rel="alternate" hreflang pour la gestion du multilingue

La balise hreflang a été introduite officiellement par Google en 2011 pour aider les moteurs à mieux comprendre les contenus multilingues ou multirégionaux d’un même site. Elle permet d’indiquer, pour une même page, les différentes versions disponibles selon la langue ou la région cible. Ce balisage est indispensable dans toute stratégie SEO internationale bien construite.

Nous avions déjà évoqué la mise en œuvre de cette solution dans notre article dédié aux balises rel alternate hreflang pour WordPress.

Exemple pratique d’un site multilingue avec plusieurs domaines

Imaginons que vous gérez un groupe international disposant de plusieurs noms de domaines selon les pays :

  • www.monnomdedomaine.fr pour la France
  • www.monnomdedomaine.de pour l’Allemagne
  • www.monnomdedomaine.es pour l’Espagne
  • www.monnomdedomaine.co.uk pour le Royaume-Uni
  • www.monnomdedomaine.it pour l’Italie

Sur chacune de ces pages, vous devez impérativement intégrer dans la section <head> de votre document HTML une série cohérente de balises <link rel="alternate" hreflang="..."> pour indiquer aux moteurs les relations entre ces contenus localisés.

<!-- Balises hreflang pour un site multilingue réparti sur plusieurs CCTLD -->
<link rel="alternate" href="https://www.monnomdedomaine.fr/" hreflang="fr" />
<link rel="alternate" href="https://www.monnomdedomaine.de/" hreflang="de" />
<link rel="alternate" href="https://www.monnomdedomaine.es/" hreflang="es" />
<link rel="alternate" href="https://www.monnomdedomaine.co.uk/" hreflang="en-gb" />
<link rel="alternate" href="https://www.monnomdedomaine.it/" hreflang="it" />
<link rel="alternate" href="https://www.monnomdedomaine.com/" hreflang="x-default" />

Que fait chaque balise ?

  • lang="fr" dans la balise <html> indique la langue du document HTML.
  • rel="canonical" permet de désigner la version officielle de la page dans le cas d’éventuelles duplications entre versions proches.
  • hreflang="x-default" cible les utilisateurs non spécifiquement géolocalisés (utile pour un domaine principal ou une landing page de redirection automatique).
  • hreflang="fr" ou en-gb, etc., indiquent aux moteurs les langues ou régions précises des différentes pages alternatives.

Ciblage géographique et cohérence internationale

Ce système de balisage vous permet de :

  • Fournir la bonne version linguistique à l’utilisateur en fonction de son navigateur ou IP,
  • Éviter la duplication de contenu perçue par Google entre des pages similaires dans différentes langues,
  • Optimiser l’indexation en aidant les robots à découvrir toutes les déclinaisons régionales d’un même contenu,
  • Améliorer le taux de clic dans les SERP en affichant la bonne version directement.

Exemple avancé avec redirection via rel="canonical"

Si vous gérez un domaine belge par exemple (monnomdedomaine.be), mais que vous centralisez le contenu français sur monnomdedomaine.fr, vous pouvez ajouter un lien canonique comme ceci :

<link rel="canonical" href="https://www.monnomdedomaine.fr/" />

Cette approche permet d’éviter les conflits d’indexation entre le .be et le .fr, tout en gardant une visibilité spécifique pour les utilisateurs belges.

Bonnes pratiques pour les balises hreflang

  • Créez toujours une relation réciproque : si page A pointe vers page B en hreflang, page B doit aussi pointer vers page A.
  • Utilisez les codes ISO 639-1 pour les langues (ex : fr, en) et ISO 3166-1 pour les régions (ex : en-us, fr-ca).
  • Ne mélangez pas hreflang avec des redirections automatiques basées sur l’IP, qui posent problème à Googlebot.
  • Vérifiez votre implémentation via l’outil officiel de test hreflang.

Vous souhaitez aller plus loin dans la gestion multilingue ? N’oubliez pas de coupler ce balisage à une stratégie cohérente de serveurs géolocalisés, de CDN, de contenus localisés et d’un maillage interne adapté par langue.

L’interdiction européenne sur le blocage géographique : cadre légal et pratiques techniques

En matière de sites multilingues, le droit européen impose des limites strictes à certaines pratiques de géoblocage. Depuis l’entrée en vigueur du Règlement (UE) 2018/302 du Parlement européen et du Conseil du 28 février 2018, toute entreprise opérant dans l’Union doit garantir un accès équitable à ses interfaces en ligne. La date d’application de ce règlement : 3 décembre 2018.

Ce texte interdit aux e-commerçants et professionnels numériques de restreindre ou différencier l’accès à leur site en fonction de la nationalité, du lieu de résidence ou de l’établissement du client, sauf exception légale. Cela concerne directement les pratiques de redirection automatique sans consentement, de forçage de langue ou de restriction d’accès.

L’article 3 du règlement européen, décrypté :

  1. Interdiction de blocage technologique : un professionnel ne peut empêcher un internaute d’accéder à un contenu web (produit, service, information) au motif de sa localisation ou de sa langue, par l’usage de technologies comme le filtrage IP ou l’analyse du header HTTP « Accept-Language ».
  2. Interdiction de redirection automatique sans consentement explicite : par exemple, un visiteur allemand accédant à un site .fr ne doit pas être redirigé vers un site .de sans avoir d’abord accepté ce comportement. Une bannière de sélection de langue est donc indispensable.
  3. Exceptions légales prévues : lorsqu’une redirection est requise par une législation nationale ou européenne (notamment dans le cas de la régulation d’un produit ou service), elle reste autorisée. Cependant, dans ce cas, le professionnel est tenu de fournir une explication claire dans la langue d’origine de l’interface sollicitée par le client.

Exemple de conformité technique :

Si votre entreprise dispose d’une version italienne de son site (par exemple www.monnomdedomaine.it), vous devez :

  • Permettre à l’utilisateur de choisir manuellement sa langue via un sélecteur visible et facilement accessible (menu déroulant, icône, drapeau, etc.).
  • Éviter toute redirection automatique par géolocalisation IP ou réglage navigateur sans (via cookie ou préférence sauvegardée).
  • Afficher une bannière ou pop-up explicative lorsqu’une redirection est proposée, incluant une option « rester sur cette version ». Ex. : “Vous semblez visiter ce site depuis l’Allemagne, souhaitez-vous passer à notre site .de ?”
  • Documenter, dans vos conditions d’utilisation, le fonctionnement des redirections linguistiques et les technologies utilisées.

️ Technologies à surveiller (et à encadrer) :

Moyen technique de blocage Statut juridique en UE
Filtrage IP (Géolocalisation serveur) ✅ Autorisé uniquement si justifié légalement et expliqué
Header Accept-Language détecté automatiquement ⚠️ Nécessite une validation utilisateur (consentement)
Redirection automatique sans interaction ❌ Interdite sans accord explicite préalable
Sélecteur de langue visible ✅ Fortement recommandé pour la conformité RGPD / SEO

Hors UE : liberté de redirection

Ce règlement s’applique uniquement aux citoyens de l’Espace Économique Européen. Si vous gérez une version américaine (monnomdedomaine.com), vous n’êtes pas tenu aux mêmes obligations. Vous pouvez rediriger automatiquement les internautes US vers cette version sans consentement, sous réserve de respect du RGPD s’ils sont identifiables ou traçables.

Xavier Deloffre

Xavier Deloffre

Voici une version professionnelle et structurée de ta présentation : --- **Fondateur de Facem Web**, agence implantée à Arras et à Lille (Hauts-de-France), je suis spécialiste du Web Marketing, formateur expérimenté, et blogueur reconnu dans le domaine du Growth Hacking. Passionné par le référencement naturel (SEO) que j'ai découvert en 2009, j'imagine et développe des outils web innovants afin d'optimiser la visibilité de mes clients dans les SERPs. Mon objectif principal : renforcer leur notoriété en ligne par des stratégies digitales efficaces et créatives.

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