Aujourd’hui, c’est décidé, nous allons nous aussi vous parler de la mort fictive du SEO. Après tout puisque tous les référenceurs exploitent le célèbre marronnier dans la communauté, pourquoi pas nous en tant qu’agence de référencement web. C’est une nouvelle vidéo, ici de Stéphane Briot qui nous a donné l’envie à notre tour d’y réagir et de partager avec vous un avis dissonant. On pourrait dire que le SEO est mort comme le font la plupart de nos confrères avant de nous parler de tout un tas d’autres choses, certes très intéressantes et qu’au final, peut-être à la manière du Phénix qui renaît de ses cendres, le SEO est de retour à la vie et revient se tailler une part du gâteau dans le webmarketing dont il fait partie intégrante. On pourrait. Ou plutôt, on aurait pu. Et au final en fait non, soyons francs, on aurait pas pu. Parce que pour nous, le SEO est on ne peut plus vivant et de dire que le SEO est mort n’a jamais été vrai.
Avant d’aller plus loin, vous devez bien comprendre que si la teneur est dissonante par rapport aux vidéos qui suivent et que vous pouvez retrouver ci-dessous, nous respectons évidemment les points de vue des trois confrères “compères” que sont Laurent, Stéphane et Thomas et sommes d’ailleurs d’accord avec beaucoup de points, y compris sur d’autres sujets. Nous ne vous aurions pas diffusé les vidéos ici et encore moins linké leurs trois sites – que nous considérons comme autant de saines lectures – dans la négative. C’est simplement sur les conclusions à en tirer, que nous voulions exprimer un point de vue et une conclusion que nous trouvons assez peu exprimés dans la communauté SEO.
Retour sur la vidéo Qui veut gagner des millions de Stéphane Briot
Alors d’ailleurs ici nous faisons un retour tout autant sur le point de vue de Stéphane que sur celui de Thomas (l’un des deux “sachants” 🙂 ). Les gars, on est d’accord sur le principe et évidemment qu’il ne faut pas prendre le SEO comme seul axe de développement et que l’on peut se foutre royalement du reste. Évidemment que si l’on se fiche complètement de l’expérience utilisateur avec un site qui ne donne que comme seule et unique envie que de se barrer immédiatement cela va être compliqué, mais entre nous, pensez-vous que cela ait réellement changé ?
Alors oui, en un sens oui. A l’époque où beaucoup (tout le monde dans certains secteurs) faisait de la merde, cette dernière était sans doute beaucoup plus acceptable. Seulement imaginez un peu, à l’époque où tout le monde faisait des sites, aujourd’hui considérés comme plus que vieillots dans le meilleur des cas, si quelqu’un arrivait à faire quelque chose de plus propre et plus abouti avec un design agréable (sans trop détonner pour ne pas choquer, la bonne limite étant à trouver je vous l’accorde), avec une ergonomie bien pensée, des CTA configurés par des tueurs en marketing… Nous voulons bien vous rejoindre sur cette conclusion, le SEO ne suffit plus pour couvrir des errances qu’il couvrait auparavant, mais cela ne tient pas tant à une évolution du référencement naturel en lui-même, cela tient d’une évolution du web dans sa globalité.
Et cela ne vaut de toute façon pas moins pour les autres supports. Vous nous dites le SEO est mort si on ne le conçoit que sous le vieux prisme backlink, backlink, backlink, il faut que le site soit bien pensé, qu’il apporte une réponse intéressante à la requête, etc. Mais en quoi est-ce différent pour le SEA par exemple ? Vous pouvez toujours optimiser vos annonces Adwords (pour rester sur le même media d’acquisition qui est Google), si derrière le site est lamentable, même combat, aucun intérêt.
Retour sur la vidéo Le SEO est mort ! J’ai vu naître et mourir le métier de référenceur de Laurent Bourrelly
Ici c’est plus un autre prisme qui nous a quelque peu “chagrinés” dans cette vidéo. Là encore, nous partageons beaucoup d’éléments, mais Laurent, le SEO ne se limite pas à la requête “assurance auto”. Sur tout ce qui y est dit, concernant ladite requête et le fait qu’une agence de référencement web puisse sans scrupule proposer un contrat juteux qui n’apportera effectivement aucun résultat puisque “le game” ne se situe effectivement pas en fin de page une et encore moins en page 2, nous sommes complètement (mais alors complètement) d’accord, c’est parfaitement lamentable. Ce n’est pas du tout dans notre mentalité à l’agence et nous condamnons ce genre de pratiques détestables et de référencement garanti et autres prestations SEO du même genre.
Seulement voilà, sans ambitionner d’être un acteur majeur incontournable du web, on peut tout de même travailler sa visibilité sur les requêtes locales et il y a de nombreux acteurs qui ont besoin (parce qu’ils ne savent pas ou parce qu’ils n’ont pas le temps ou autre), qu’on les aide pour pouvoir bénéficier d’une bonne visibilité sur des requêtes qui, certes, ne vont pas générer un trafic massif, mais qui en revanche draineront un trafic qualifié et générateur de chiffre d’affaires derrière.
Après évidemment, si le petit acteur local peut se donner les moyens de travailler sa visibilité globale sur le web (et en dehors) en développant en parallèle d’autres canaux d’acquisition, ce n’en sera que mieux, mais le SEO peut être nécessaire et a minima bien rentable d’un point de vue digital pour nombre d’acteurs. Il y en a tant pour qui une simple page fan Facebook est amplement suffisante et à qui des agences web peu scrupuleuses proposent des formules aliénantes avec engagement mensuel de plusieurs milliers d’euros…
Retour sur la vidéo Le SEO est-il en pleine mutation de Thomas Cubel
Dernière vidéo et là, de deux choses l’une, soit nous sommes complètement d’accord, mais nous considérons auquel cas que ce n’est pas nouveau, soit nous ne sommes pas d’accord du tout.
Prenons la première optique, nous sommes d’accord. Ici dans la vidéo, on parle par exemple beaucoup de content marketing. Nous sommes totalement d’accord sur le sujet. Seulement nous considérons en ce qui nous concerne qu’il s’agit là d’une des dimensions du SEO et depuis longtemps. Après peut-être cela vient-il de nous. Nous sommes peut-être des extrémistes du SEO, mais pour nous, tout est histoire de SEO. Enfin, du moins le content marketing en fait pleinement partie. Évidemment c’est toujours mieux un site avec du content marketing qu’un site sans (ou pauvre en) contenu. Mais si le content marketing est en plus optimisé pour le SEO, c’est encore mieux, non ? En fait, nous considérons, peut-être à tort, que tout ce qui impacte le positionnement dans les moteurs de recherche, même de façon indirecte, peut être considéré comme du SEO.
Autre optique donc, on ne prend qu’une forme de SEO non évolutive à l’ancienne qui pouvait être suffisante pour certains types de projets à une certaine époque, alors non, nous ne sommes pas d’accord. Le SEO “purement SEO” entendu en ce sens a été rendu plus complexe par Google et il faut s’adapter, mais de là à dire que le SEO est mort, non loin de là. Oui Google est bien plus performant pour détecter certaines méthodes, seulement d’une part, une bonne partie de l’exercice du métier est encore la même, et d’autre part, ce n’est pas parce que les règles ont changé et que c’est plus dur désormais que le métier est pour autant en pleine mutation. On peut toujours optimiser la structure de la même façon, on peut toujours optimiser le contenu et le balisage de la page de la même manière, etc qu’il y a un bon moment déjà. Et on peut toujours spécifiquement s’amuser à tester le moteur dans sa nouveauté. En soi cette partie moteur est parfaitement spécifique et peut se prendre pour elle seule (isolément observable dans un ensemble d’outils à disposition) dans une approche multicanale, un peu comme le community manager peut spécifiquement s’occuper de l’optimisation de sa page Facebook. Ceci n’est pas nier l’inter-connectivité de l’ensemble de ses outils pensée par chacun des acteurs, seulement remarquer que chaque branche nécessite plus de spécialité et d’expertise. Vivant le SEO, plus que jamais 🙂
Alors venons-en là où vous nous attendez au tournant. Pourrait-on reposer la question en disant, le backlink est-il mort ? Pour nous la réponse est évidente, peut-être la même que la vôtre, peut-être pas, mais demanderait, à minima, un nouveau débat.
Chose promise, chose due, trois saines lectures :
- Le site de Stéphane Briot : https://stephanebriot.xyz/
- Le site de Laurent Bourrelly : http://www.laurentbourrelly.com/blog/
- Le site de Thomas Cubel : https://www.thomascubel.com/blog/
Salut Nicolas,
Ton point de vue se défend complètement, mais il faut bien savoir que si j’observe quelque chose en haut de la pyramide, cela va forcément descendre vers la base.
Alors, tu as sans doute le temps de voir niveau concurrence sur ta zone de chalandise, mais il n’empêche que la tendance est réelle.
En plus, même au niveau local, es tu certain que le SEO sur Google reste plus efficace que Instagram, FB Ads ou même Leboncoin ?
En fonction des thématiques, on peut avoir d’énormes surprises.
Pour en remettre une couche, au niveau local, tu ne crois pas que la recherche vocale est un enjeu majeur ?
Ce que je reproche aux SEO est de faire l’autruche. Même s’il reste encore des possibilités avec un objectif de Top 3 sur Google, la réalité du Search en général est gigantesque. Google version desktop n’est plus qu’un tout petit élément parmi une multitude d’autres vecteurs de visibilité.
Pourtant, j’entends toujours et encore exactement les mêmes rengaines qu’il y a 20 ans dans les discours SEO. Il n’y a rien qui a fondamentalement changé dans ce que disent les référenceurs, alors qu’Internet est en évolution rapide et constante. Ça n’a pas l’air de te choquer, mais bon je veux bien admettre que je suis sur une autre planète.
Salut Laurent (et merci pour ton passage ici) ;),
Non non, nous sommes bien sur la même planète rassure-toi ;). Je suis d’accord, tout est histoire de thématiques et de projets de visibilité. Je te rejoins aussi complètement sur la recherche vocale, qui est un enjeu plus que majeur et on ne peut plus se limiter au desktop (ni même à Google dans certains secteurs d’activité), simplement, tout cela entre pour moi (je pense que l’ami Xavier va confirmer) dans le giron du SEO également.
Et si la réalité du search est aujourd’hui beaucoup plus grande, la réalité du SEO “pur et dur” (opti structurelle, maillage interne, BL) continue toujours d’exister, simplement effectivement elle demande de plus en plus d’être accompagnée par tous les autres leviers et autres optimisations que vous évoquez nous sommes d’accord.
Au plaisir !
Hello hello, merci Nicolas pour ton article et merci Laurent pour ton com,
Dans la vidéo de Laurent, je souscris à 100% à l’idée exprimée sur le search. 100% d’accord sur le principe que le search est un point cardinal de l’économie !! (si je ne m’en étais pas aperçu il y a quelques années en aidant un tas de boîtes à se lancer, je ne ferais pas ce métier) Et il s’exprime de bien des façons en dehors de Google même, oh que oui (rappelons que Google ici, d’autres modèles ailleurs). De même, la concurrence soulignée sur des requêtes comme assurance auto montre bien les limites du seul SEO.
Là où je te rejoins complètement Nicolas, c’est dans l’approche métier (et ce n’est pas pour rien 😉 ) ; Fondamentalement capter l’intention est juste un vrai plaisir de webmarketeur car c’est efficace. Je crois fondamentalement que pour tout business il faut se donner toutes les chances de leviers et que se limiter au SEO est juste insuffisant, <strong>mais nécessaire à défaut de suffisant</strong> 🙂 (Je crois que c’est <a href=”https://www.linkedin.com/in/yannlemortreferencementseo/ target=”blank” rel=”nofollow”>Yann Lemort</a> qui avait sorti ça une fois, je me suis senti moins con ensuite).
Aussi, au-delà de la polémique à laquelle personne ne répond sur la mort du SEO (de mon point de vue), je voudrais exprimer ceci : utiliser tous les canaux du search dans Google et ailleurs me va bien, d’autant que l’expression d’un besoin, c’est du pain béni (Je vois bien dans la vidéo de Laurent son approche sur Instagram et je me suis marré en pensant la même chose : “je veux bien que l’on fasse du business là-dessus mais je le pose où le lien ?”).
Blague à part, je reviens maintenant sur le sujet en estimant à la manière de Thomas dans sa vidéo que l’on a intérêt même si l’on est pas bon à tester les autres leviers. Une base très moderne dans la compréhension des business aujourd’hui et de toute manière en adéquation avec l’esprit du SEO : Je teste.
Les référenceurs sont probablement des spécialistes en webmarketing qui avaient capté assez tôt les grands changements de modes de consommation : Pensons à l’inbound et activons tous les leviers mais observons ce que fait chaque spécialiste dans son domaine et chaque intervenant au milieu des autres. J’ai le sentiment que les référenceurs sont sollicités un peu plus aujourd’hui comme référents sur les projets, enfin on le ressent comme ça ici. Et je pense que cela va s’accélérer d’où la nécessité de comprendre les enjeux globaux pour chaque SEO, de comprendre comment ça tourne Instagram, l’e-mailing, le spot télé… C’est certain mais aussi de ne pas oublier les fondamentaux de la spécialité 😉
Enfin les plateformes évoluant (quid de Facebook vis-à-vis des marques en cette fin 2017 ?), il ne faut pas laisser tomber Google plus qu’une autre et penser trois tiers on est d’accord.
Hello,
Le SEO ne peut pas mourir, de sa nature même. Pas de SEO, pas de site. Je m’explique, le SEO commence pose ses “papattes” sur une page, au premier mot, au premier caractère posé. Une page avec un “score SEO” de 0%, pour moi, c’est une page vide (contenu et code) sans backlink, sans lien. Bref, une page que Google ne peut pas trouver et indexer. Une page en noindex doit quand même avoir une influence sur le classement d’une autre page (s’il y a lien, il y a). Le SEO, les gens en font malgré eux (sauf que ceux et celles qui le savent). Les gens feront toujours du SEO. Cela dit comme beaucoup de domaines sur le web, le SEO n’est pas une science exacte. Il pourra le devenir que quand on connaîtra tous les critères que Google mise en place pour classer une page. On sait qu’il y en plus de 200. Le mieux est de forger sa propre expérience sur l’optimisation en matière de référencement et continuer à faire de la veille pour rester à la page et s’adapter. De cette manières les meilleurs experts resteront. Quant au marketing, pour lui aussi cela devient difficile. De plus, le SEO et le marketing se marchent dessus mais peuvent se compléter pour encore de meilleurs résultats au niveau ROI. J’ai l’impression, plus les gens novices ou initiés essaient d’en faire, moins ils développent une e-réputation “humaine”. J’ai peut être une mauvaise vision du marketing mais ça me soûle de voir des webmarketeurs dans tous les domaines qui se décarcassent à pondre des newsletters et qui flinguent leur réputation en nous envoyant des mails tous les jours sous prétexte qu’ils nous ont donné un livre gratuit en échange. Bon, le marketing ne se limite pas à cela. Ouf. Pour moi, cette méthode n’est plus aussi efficace qu’avant même couplé à l’Adwords (je ne clique jamais sachant Google se fiche parfois de l’identité des sites clients dans les pubs : attention au phishing avec l’Adwords) ou Facebook Ads. Perso, pour moi, le SEO sera en danger quand on aura craquer les algos de Google. Ce qui est impossible car ils sont en évolution constante. Qui sait si un jour, les dirigeant ne seront pas dépassés par leurs propres algos, (si ce n’est pas le cas). Je sais bien qu’il y a des humains comme garde-fous mais jusqu’à quand. Ca y est je vais bientôt parler de singularité technologique et être hors sujet. 🙂 Le SEO est un outil comme un autre, à ne pas négliger pour communiquer. Un peu comme le blog est un outil (une partie) de votre site et non un site en lui-même.
Le chemin est long du projet à la chose
(Molière)
Salut Nicolas,
Merci pour cet article très enrichissant pour un marketeur comme moi qui pour survie grâce au SEO. Cependant, il est vrai que tout miser sur le SEO est très risque dans sa stratégie marketing. De plus, tout le monde évolue pourquoi le SEo n évoluerait pas lui aussi surtout quand les acteurs comme Facebook et d autres nous permettent d atteindre nos objectifs plus rapidement même, il faut payer. En créant du contenu, cela me prends du temps donc cela me coûte aussi surtout que le résultat n est pas garanti.
Enfin c est mon avis et je ne parlerai pas de reconnaissance vocale c est encore loin je pense, on a le temps de s adapter.
Thierry, oui le contenu c’est du temps, oui faire du storytelling avec finesse est un métier (je ne parle pas de SEO à cet instant). Mais oui aussi la propriété d’un contenu permet de se projeter sur les plateformes qui fonctionnent (aujourd’hui et demain). Et il est possible que les annonceurs et éditeurs se désintéressent de Google un jour, possible oui mais à ce jour peu probable; Et si Ecosa ou Qwant sont la norme, c’est pareil. Payer oui payer bien sûr mais un exemple avec Facebook : Le reach souffre, l’alternative que nous avons tous ici décelé je suis sûr, c’est le remarketing sur Facebook. Ce que c’est sympathique de réengager des internautes qui passent 30 secondes tous les 3/4 d’heures sur leur appli Facebook alors que ces mêmes internautes ont visité ton site avant, sur la bonne page par le moteur : Je chope l’intention en un temps et la suggestion dans l’autre. Ce qui montre bien que le SEO ne se joue pas seulement sur la recherche d’expressions clés à peu près injouables comme Assurance auto. Enfin il n’est pas vain d’avoir des contenus car probablement, à la manière dont se joue actuellement la neutralité du Web aux Etats-Unis, certains contents seront (possiblement) purement et simplement monnayés sans pub.
Sébastien, en effet, le SEO ne peut pas mourir puisque la réponse au search peut se faire ailleurs que sur Google. Je ne dirais pas tout à fait que le terme adéquat est mutation comme Thomas , je parlerais plus volontiers de SEO protéiforme.