Définition du black hat en référencement naturel, ses techniques

Par Xavier Deloffre

Dans le monde du référencement naturel, les pratiques ont considérablement évolué avec l’apparition de techniques nouvelles, en phase à la fois avec les attentes des moteurs de recherche comme Google et celles des utilisateurs. Il est de coutume de distinguer deux grands profils de référenceurs : les SEO White Hat et les référenceurs Black Hat. Cette dichotomie, que l’on retrouve aussi bien chez les agences de référencement que chez les freelances, est en réalité plus nuancée qu’il n’y paraît. Il est parfois difficile de trancher clairement entre ce qui relève d’une technique purement « white » ou franchement « black », notamment lorsqu’on évoque des pratiques comme la création de backlinks ou le cloaking, que nous détaillerons plus loin.

Commençons par poser les bases, en définissant ce que l’on entend par l’expression « chapeau noir » dans le domaine du SEO 🙂

Une définition du référenceur black hat

Si l’on devait résumer en quelques mots, on dirait que les pratiques black hat sont celles qui, bien qu’efficaces, se situent en dehors du cadre défini par les consignes de qualité de Google. Parfois jugées moralement discutables, elles peuvent même, dans certains cas extrêmes, franchir les limites de la légalité lorsqu’elles causent un préjudice direct à d’autres sites, entreprises ou utilisateurs. Il s’agit alors non seulement d’ignorer les recommandations du moteur, mais d’aller frontalement à leur encontre pour exploiter ses failles. Le terme « black hat » trouve son origine dans l’univers des westerns hollywoodiens des années 1940 à 1960, où les méchants portaient un chapeau noir, les gentils un chapeau blanc. Ce code couleur a été repris dans le domaine de la cybersécurité pour désigner les hackers malveillants (black hat) versus les hackers éthiques (white hat). Il n’est donc pas étonnant que la communauté SEO ait adopté cette terminologie dans les années 2000, à mesure que les techniques de manipulation des algorithmes de Google devenaient de plus en plus sophistiquées.

À l’époque, l’algorithme de Google (notamment avant les mises à jour Panda en 2011 et Penguin en 2012) pouvait être contourné avec une facilité déconcertante : répétition abusive de mots-clés, création massive de backlinks artificiels, spinning de contenus à grande échelle… autant de techniques qui permettaient de grimper en première page sans véritable valeur ajoutée pour l’utilisateur. Le référenceur black hat – souvent désigné par ses initiales BH – est donc celui qui, par choix ou par provocation, met l’accent sur l’efficacité brute plutôt que sur le respect des règles. Et bien que cette posture lui attire souvent les foudres de la communauté « white », il faut reconnaître que certains de ces praticiens forcent une forme de respect par leur maîtrise technique et leur compréhension pointue des failles du système.

Et au milieu de tout cela, bien sûr, se trouvent les référenceurs grey hat, ceux qui jouent avec les limites sans forcément les franchir ouvertement.

Le but reste le même que pour les autres : gagner en visibilité dans les pages de résultats (SERP). Mais la différence réside dans la méthode : là où le white hat s’efforce de plaire à Google sans le forcer, le black hat bricole, détourne, contourne. Le résultat peut être fulgurant… mais aussi éphémère. Car Google ne reste jamais immobile. Chaque mise à jour majeure (comme Hummingbird en 2013 ou BERT en 2019) vise justement à traquer ces comportements artificiels. Le recours au black hat SEO est donc souvent une affaire de contexte, de secteur, de temporalité. Certains y ont recours de façon agressive, sur des sites satellites, éphémères ou sans enjeux de réputation. D’autres, plus prudents, adoptent une démarche plus modérée, mêlant pratiques légitimes et optimisations borderline. Mais dans tous les cas, le risque est réel : Une pénalité algorithmique ou manuelle peut effacer en quelques jours des mois de travail et de visibilité.

chapeau de black hat seo

Quelques techniques SEO relevant du black Hat

Google déteste le spam et toutes les techniques qui nuisent à sa parfaite utilisation conforme à ses guidelines. Peut-âtre avez-vous déjà reçu une pénalité manuelle visible dans la Search Console ? « Vous contrevenez aux règles…. » Voici ce que Google ne veut pas, d’abord en vidéo avec (à l’époque) Matt Cutts lorsque l’on fait du SEO :

Le site piraté, certainement l’une des parties les plus dures du black hat

Entrer dans un site sans autorisation, c’est du piratage. Et dans ce cas, on ne parle plus de contourner les règles de Google, mais bien de violations légales graves. Pourtant, dans le monde du black hat SEO, certains franchissent la ligne, et ce, parfois de manière industrielle. L’objectif n’est pas forcément de bloquer le site cible (même si cela arrive), mais plutôt d’exploiter sa notoriété et sa structure pour obtenir un avantage SEO déguisé. Une méthode connue consiste à injecter un répertoire ou des pages HTML cachées dans l’arborescence du site piraté. Ces pages contiennent du contenu optimisé pour des requêtes spécifiques, souvent dans une thématique monétisable (pharmacie, crypto, contrefaçon, etc.), et sont maillées discrètement avec d’autres sites de l’auteur. Cela revient à utiliser le site comme hébergeur clandestin de contenu SEO.

Autre technique courante : l’insertion de backlinks dissimulés directement dans le code source du site victime. Ces liens sont placés dans le footer, dans un fichier CSS ou JS, ou même dans un commentaire HTML peu visible. L’objectif est simple : obtenir des liens « dofollow » sans consentement, et sans que le webmaster ne s’en aperçoive immédiatement. Parfois, ces liens sont même rendus invisibles via des techniques de display:none ou position:absolute; left:-9999px.

Mais l’attaque peut aussi être plus brutale, avec une volonté assumée de nuire à un concurrent. On parle alors de negative SEO. Cela peut passer par :

  • l’injection de contenu spammy (casino, porno, pilules miracle) pour que Google désindexe ou pénalise le site ;
  • l’ajout de redirections 301 ou JavaScript vers un site toxique ;
  • la création de milliers de liens toxiques en provenance de sites compromis pour diluer la qualité du profil de liens ;
  • l’envoi de fausses demandes de suppression de pages via DMCA pour faire retirer du contenu légitime.

Ces méthodes sont évidemment très risquées — et pour cause : elles sont pénalement répréhensibles dans la plupart des juridictions. Mais elles prospèrent dans les zones grises du Web, notamment à cause de la popularité des CMS comme WordPress, qui constituent une porte d’entrée de choix pour ceux qui maîtrisent les failles de plugins obsolètes ou les vulnérabilités serveur mal corrigées.

Il n’est pas inutile de rappeler ici que 90 % des compromissions WordPress se produisent à cause de thèmes et extensions non mis à jour. Et que l’accès à une console Search Console configurée avec des alertes email peut faire la différence entre une réparation rapide… et une chute de visibilité brutale.

Surveillez vos logs, mettez à jour vos plugins, analysez vos backlinks… parce qu’un site compromis peut être manipulé sans que vous le sachiez. Et dans une logique black hat, chaque faille est une opportunité pour quelqu’un.

site internet piraté

Le pénible spamco ou spam de commentaire

Le spamco, contraction familière de « spam de commentaire », est une des plus anciennes pratiques du référencement black hat. Il remonte aux premiers forums de discussion et aux premiers blogs WordPress dans les années 2000, lorsque les moteurs de recherche, encore naïfs, considéraient chaque lien hypertexte comme un vote de confiance… peu importe d’où il venait.

Le principe est simple : laisser un commentaire sur un article de blog ou un post de forum, contenant un lien vers son propre site. À l’époque, le champ « site web » dans les commentaires de blog offrait un lien en dofollow, contribuant à améliorer le PageRank du site lié. Certains allèrent jusqu’à industrialiser la méthode avec des scripts, comme Scrapebox ou Xrumer, capables de spammer des milliers de pages en quelques minutes.

Mais Google n’a pas tardé à réagir. En 2005, il introduit officiellement l’attribut rel="nofollow" pour les liens dans les commentaires. Une façon de dire : « Ce lien existe, mais je ne le prends pas en compte pour le référencement. » Ce fut un tournant. L’efficacité brute du spamco s’est effondrée… sans pour autant disparaître. Les scripts ont évolué, les black hats aussi. Le spam de commentaires a simplement changé de visage. En 2010–2015, le spamco ciblait des plateformes laissées ouvertes, comme certains sites WordPress mal configurés ou des CMS maison. Le contenu injecté devenait plus « smart » : au lieu d’un lien brut sur “Cliquez ici”, les messages tentaient d’avoir l’air légitimes, avec des phrases génériques : « Merci pour cet article très intéressant », « Continuez comme ça ! », suivies d’un lien vers une boutique de contrefaçon, des services douteux ou pire.

À partir de 2016, Google a renforcé la détection algorithmique des profils de liens suspects. Un site avec trop de backlinks provenant de champs de commentaires, forums ou profils utilisateur se voyait vite repéré comme manipulant son netlinking. De nombreux sites furent pénalisés, d’autres désindexés, et certains subirent une chute radicale de leur visibilité organique. Mais certains n’ont pas arrêté. Aujourd’hui encore, le spamco vit dans des versions automatisées, alimentées par des fermes de proxy, générant des commentaires vers des milliers de blogs à l’abandon ou des sites étrangers moins bien modérés. Et comme le rappelle l’adage du SEO : « Si un lien est facile à obtenir, il est probablement inutile. »

Un conseil de nos jours : Évitez de faire passer votre blog en dofollow pour vos commentaires. Cela n’attirera que des scripts et des spammeurs. Et vous, administrateur consciencieux, devrez passer votre temps à les modérer, parfois à des volumes ahurissants. De plus, Google n’a aucune indulgence pour les profils de liens issus de commentaires massifs — que ce soit pour vous… ou pour ceux qui vous ont spammé.

Un commentaire vaut s’il est humain, pertinent et sans lien intégré. Le reste, c’est du parasitage algorithmique à courte durée de vie.

usage de spamco

L’achat de lien, c’est le mal pour Google

Bon, peut-être l’avez-vous compris — ou alors il est temps que vous l’entendiez clairement : Pour faire ranker un site efficacement sur Google, il faut des liens entrants. Depuis sa naissance en 1998, le moteur fonctionne essentiellement sur un système de popularité. L’algorithme PageRank, du nom de Larry Page (co-fondateur de Google), reposait sur l’idée que chaque lien reçu était un vote de confiance. Plus vous aviez de liens qualitatifs, plus vous étiez légitime à monter dans les résultats. Et ce, malgré toutes les évolutions de l’algo, reste encore fondamentalement vrai.

Alors, inévitablement, une économie du lien s’est développée. D’abord discrète dans les années 2000, elle est devenue massive dès les années 2010, au point que Google a dû tirer la sonnette d’alarme. Officiellement, acheter ou vendre un lien dofollow est interdit par les Search Spam Policies. En pratique ? Cela n’a jamais empêché personne… mais les sanctions peuvent tomber très vite si c’est mal fait. Le moteur tolère encore (à demi-mot) certains usages : des programmes d’affiliation bien identifiés, des liens partenaires entre entreprises collaborant réellement, ou des mentions naturelles dans des contenus sponsorisés… à condition que ces liens soient balisés avec les attributs rel="nofollow" ou rel="sponsored". Dans les faits, la ligne est fine entre partenariat légitime et deal déguisé.

La pratique classique du grey hat (ou du black modéré, disons-le) consiste à acheter un lien inséré dans un contenu existant ou à faire publier un article « invité » contenant un lien dofollow. Cela peut se faire via :

  • un accord direct avec un webmaster ou un éditeur de site (souvent contacté en DM, mail ou via LinkedIn),
  • une plateforme d’intermédiation comme Rocketlinks, Getfluence, Ereferer, LinkJuice.io ou NextLevel,
  • des groupes privés ou slack de SEOs partageant leurs spots « qui rankent ».

Le Graal ? Trouver un lien contextuel, dans un contenu thématiquement proche, hébergé sur un domaine à forte autorité… et que ce lien ne soit pas identifié comme artificiel. Pas de footprint, pas de sur-optimisation, pas de lien dans le footer ou dans une barre latérale. Du contenu natif, bien intégré, avec une ancre raisonnable.

Mais attention : Google est loin d’être dupe. Ses équipes de lutte contre le spam — souvent basées à Dublin ou Mountain View — utilisent des crawlers spécialisés, recoupent les IPs, suivent les footprints des CMS, croisent les dates de publication avec les transactions identifiées sur les plateformes… Autrement dit : tout ce qui ressemble à une ferme à liens ou à un réseau de blogueurs trop organisé sera tôt ou tard pénalisé. Autre variante bien connue du grey hat avancé : Le remplacement d’un lien concurrent. Vous repérez un backlink pointant vers le site d’un rival ? Vous contactez le webmaster en question (poliment, avec un argumentaire), et vous lui proposez un lien… vers votre propre contenu. Parfois, une compensation financière change la donne. Bien sûr, c’est une pratique discutable — mais elle reste redoutablement efficace.

Un lien acheté reste un levier. Mal exécuté, il devient un signal d’alerte. Subtilité, contexte et discrétion sont donc les trois piliers du grey hat en matière de netlinking.

achat de liens

Le cloaking : Une technique de dev utilisée par les black hat (mais pas que)

Le cloaking, en SEO, désigne une pratique visant à présenter un contenu différent à l’internaute et au robot d’indexation. Le principe ? Délivrer une version du site ultra-optimisée à Googlebot, tout en servant une version plus « marketing » ou visuelle à l’utilisateur humain. Cette stratégie repose sur la détection d’agent utilisateur (user-agent), de l’IP source ou de certains paramètres de requêtes HTTP/HTTPS pour distinguer le visiteur humain du robot de moteur de recherche. On parle ici de cloaking IP-based ou user-agent cloaking.

Historiquement, cette méthode a vu le jour dans les années 2000, à une époque où le moteur de Google avait du mal à interpréter les contenus dynamiques, les scripts JavaScript complexes ou encore les contenus Flash. Le cloaking permettait alors, de façon presque « légitime », de rendre un contenu lisible pour les bots tout en conservant une version stylisée pour les utilisateurs. C’est là que commence toute l’ambiguïté du cloaking : est-ce toujours du spam s’il s’agit d’accessibilité technique ?

Dans la réalité opérationnelle, on distingue deux types majeurs d’usage :

  • Le cloaking offensif (typique black hat), utilisé pour positionner des contenus mensongers, dupliqués ou suroptimisés sans jamais les exposer à l’utilisateur final. Exemple : afficher une page de 500 mots blindée d’expressions-clés à Google, et montrer une landing page ultra sobre à l’utilisateur.
  • Le cloaking technique ou contextuel, qu’on retrouve parfois sur des sites plutôt white hat, notamment en e-commerce ou dans l’édition média, pour ajuster dynamiquement le contenu selon la géolocalisation ou la langue du visiteur, tout en gardant une version plus neutre pour les robots.

Oui, ce type de cloaking peut très bien être mis en œuvre sur un site « clean » et aligné sur les guidelines, tant que l’intention n’est pas de tromper l’algorithme sur la nature du contenu. On pourrait donc dire que certaines formes de cloaking relèvent davantage d’une optimisation de présentation que d’une manipulation active. En revanche, le fil est ténu : Google n’aime pas les écarts de contenu significatifs entre ce que voit le bot et ce que voit l’utilisateur.

Sur le plan technique, cela implique généralement :

  • La configuration du serveur (Apache, Nginx…) pour détecter les headers spécifiques à Googlebot, Bingbot, etc.
  • Le conditionnement de l’affichage via des règles PHP, JavaScript côté serveur ou middlewares d’un CDN.
  • Dans certains cas, l’utilisation de proxies ou d’IP pools pour tester les comportements par pays ou appareils.

Les risques sont élevés : détection algorithmique, pénalité manuelle, désindexation voire blacklistage pur et simple. La Search Console peut afficher un message d’alerte explicite du type « Contenu masqué aux utilisateurs » avec pour conséquence la suppression temporaire des URLs fautives des SERP.

Cependant, dans une logique grey hat maîtrisée, certains usages restent tolérés — ou au moins non systématiquement sanctionnés. Par exemple :

  • Afficher des blocs de contenu alternatifs aux bots pour compenser une structure SPA (Single Page Application),
  • Filtrer dynamiquement certaines sections pour des contraintes RGPD ou légales selon le pays détecté,
  • Servir des snippets SEO riches (FAQ, Q&A, HowTo) à Google, sans les rendre visibles aux visiteurs non connectés.

De fait, le cloaking est une épée à double tranchant : Efficace, technique, mais extrêmement surveillé. Son usage sur un site par ailleurs clean et white hat n’est pas impensable — à condition de respecter le principe de non-tricherie sur le fond du contenu. Le risque est donc proportionnel à votre niveau de contrôle sur le serveur, votre capacité à tester les rendus et… votre volonté de flirter avec la ligne rouge.

cloaking technique

La création de splog : Le spam de base de la SERP du Balck Hat qui se respecte

Un splog (contraction de spam et blog que vous retrouverez dans notre lexique SEO) est un site (généralement propulsé par WordPress ou un CMS léger) dont la seule fonction est de polluer la SERP. Son but n’est pas d’informer ou de convertir, mais soit de monétiser du trafic à faible coût via la publicité (Made For Ads, ou MFA/MFT), soit de créer un réseau de sites satellites destinés à faire des liens (souvent optimisés) vers un money site. Ce type de dispositif peut viser l’indexation rapide de centaines de pages, basées sur des mots-clés longue traîne ou à forte valeur commerciale.

Originellement, ces blogs automatisés intégraient des contenus générés via des techniques de content spinning, c’est-à-dire la variation artificielle de textes à partir d’un modèle unique, en modifiant certains mots ou expressions grâce à des synonymes et paraphrases automatisées. Aujourd’hui, l’utilisation d’IA génératives (type GPT mais pas que) a pris le relais, permettant de créer à la volée des contenus uniques syntaxiquement corrects, mais souvent pauvres sémantiquement. Un moyen d’inonder Google de pseudo-contenus originaux… jusqu’à ce que le moteur lève les boucliers.

Comment Google traque les splogs de nos jours

La lutte de Google contre les splogs est ancienne, mais s’est largement renforcée ces dernières années. Voici les principales méthodes techniques déployées par l’algorithme (et parfois les équipes humaines) pour détecter ce type de site :

  • Analyse de similarité sémantique : Google dispose aujourd’hui de moteurs d’analyse sémantique capables de détecter des variations superficielles de texte. Un contenu trop proche d’une source connue (même spinné) peut être identifié comme dupliqué ou artificiel ;
  • Surveillance du réseau de sites : Grâce à des signaux comme les IP partagées, les noms de domaine proches, les footprints WordPress ou les backlinks croisés, Google peut identifier des réseaux de splogs interconnectés. L’algorithme Penguin a d’ailleurs été renforcé en ce sens, notamment en mode temps réel depuis sa version 4.0 (2016) ;
  • Détection d’anomalies de linking : Si un splog distribue massivement des liens optimisés vers un petit nombre de domaines (parfois un seul), avec des ancres répétitives et des schémas d’ancrage suspects, ces signaux sont interprétés comme un schéma de manipulation ;
  • Évaluation de l’expérience utilisateur : Google évalue également la valeur réelle du contenu grâce à des signaux indirects : temps passé sur la page, taux de rebond, fréquence de retour dans la SERP, mais aussi données issues de Chrome. Un taux de clic élevé mais une durée de session ultra-courte déclenche souvent une alerte ;
  • Détection algorithmique de contenu IA / généré : Depuis 2023, Google affirme pouvoir repérer certains contenus générés automatiquement. Il croise notamment le style rédactionnel, les occurrences sémantiques non naturelles et la structure trop régulière des paragraphes.

Les risques encourus et les signaux faibles à éviter

Le splog est donc un outil à manier avec précaution pour les adeptes du grey hat ou du black hat. Mal configuré, trop visible ou mal isolé dans son environnement réseau, il peut entraîner :

  • Une désindexation complète du splog (Soft 404 massif, balises noindex imposées par Google),
  • Une perte de valeur du lien (Google ignore le lien émis),
  • Un signal de pénalité algorithmique ou manuelle sur le site cible (money site), notamment en cas de récurrence.

Pour celles et ceux qui persistent à en faire usage, les best practices du splogging de nos jours incluent :

  • La rotation d’hébergeurs, de CMS et de footprints,
  • L’isolement réseau (via des IPs ou CDN distincts),
  • L’utilisation de contenus IA « humanisés » ou corrigés manuellement,
  • Des schémas de linking plus diversifiés (non systématiques),
  • Et, surtout, un index management proactif (Search Console, tests d’indexabilité, liens temporisés).

Les splogs ne sont plus ce qu’ils étaient. Leur efficacité dépend désormais d’une orchestration fine, presque artisanale. Et Google, de son côté, devient chaque jour plus habile à détecter ces poches de contenu « zombie » qui n’existent que pour servir un plan SEO. Une bataille qui, plus que jamais, se joue à l’intelligence du camouflage… et à la vitesse de réaction.

utilisation de splogs

La création de linkwheel : Une méthode de l’envoi de jus pour soi-même

La linkwheel ou « roue de liens » est un dispositif élaboré par les SEO pour organiser des liens entrants de manière circulaire et cohérente autour d’un site cible (money site). Le principe est relativement simple à comprendre, mais redoutablement efficace lorsqu’il est bien exécuté. Laurent Bourrelly en a donné une explication détaillée dans un de ses célèbres articles, en soulignant notamment l’importance de la qualité et de la variation des sources, ainsi que des éléments techniques comme l’IP, le CMS et la configuration serveur.

Concrètement, une linkwheel classique comprend entre 6 et 12 sites satellites. Chaque site fait un lien vers le suivant dans la roue (site 1 → site 2 → site 3 → …), tout en faisant un lien vers le site principal à pousser (money site). Ce maillage permet de :

  • Renforcer l’autorité du site cible via des liens multiples « indirects »,
  • Créer une diversité apparente des sources de backlink,
  • Contourner partiellement les filtres algorithmiques en dissimulant la structure globale du réseau,
  • Appliquer une stratégie de transmission du PageRank (jus de lien) maîtrisée, en cascade.

Linkwheel privée vs publique : La maîtrise du profil de lien en ligne de mire

Le lien linkwheel se distingue aussi par la typologie du réseau mis en œuvre. On parle souvent de réseau privé (PBN) lorsqu’un SEO contrôle la totalité des sites liés à la stratégie. Dans ce cas, le contenu, l’hébergement, les liens sortants, les dates de publication et même les typographies peuvent être orchestrés à la perfection pour simuler une diversité éditoriale. À l’inverse, une linkwheel publique s’appuiera sur des sites tiers, comme des forums ou des plateformes d’articles invités, avec des liens secondaires difficilement maîtrisables (et souvent moins durables).

Les précautions techniques essentielles

Un bon linkwheeler ne laisse rien au hasard. Voici quelques règles d’or techniques souvent appliquées :

  • IP distinctes / C-classes : chaque site de la roue doit être hébergé sur une adresse IP différente, idéalement répartie sur plusieurs C-blocks pour éviter une détection par analyse réseau ;
  • CMS et thèmes variés : éviter le duplicate technique en variant WordPress, Joomla, Ghost, ou des templates HTML statiques. Il est même conseillé de modifier les footers et les structures internes ;
  • Âge des domaines : utiliser des domaines expirés à fort historique peut renforcer l’effet, à condition d’avoir fait un nettoyage de backlinks toxiques en amont (désaveu ou link detox) ;
  • Link profile diversifié : intégrer des liens vers des sources externes fiables (Wikipédia, presse, .gouv, etc.) dans chaque satellite pour brouiller les pistes et simuler un profil naturel.

La réalité algorithmique et l’injustice perçue

Théoriquement, cette pratique est fermement interdite par les règles de Google. La Quality Team qualifie ce type de schéma comme une manipulation du classement et peut infliger des pénalités manuelles si le réseau est détecté. Pourtant, dans la pratique, la frontière entre optimisation intelligente et tentative de manipulation est souvent floue. Il suffit de regarder certains secteurs comme la plomberie, la serrurerie ou le dépannage informatique, pour constater la persistance de véritables constellations de sites interconnectés… parfois hébergés sur les mêmes serveurs… sans jamais être pénalisés. Le moteur semble parfois « fermer les yeux » sur certaines niches, probablement par incapacité à faire mieux ou par priorité sur d’autres requêtes à plus fort volume. Cette inconstance a d’ailleurs été largement dénoncée dans le milieu du SEO, où l’on ne compte plus les exemples de réseaux manifestement artificiels encore en ligne après des années.

Si la linkwheel reste une stratégie puissante, mais réservée aux profils expérimentés. Mal exécutée, elle est visible comme le nez au milieu de la SERP ; bien orchestrée, elle peut se fondre dans le paysage des signaux SEO comme un réseau parfaitement légitime. Tout est une question de finesse, de discrétion… et de capacité à ne jamais laisser de trace évidente.

linkwheel seo

Le Spam Referrer : Manipuler les données de trafic par l’illusion

Le spam referrer, également appelé ghost referral spam, est une technique de manipulation des rapports de trafic d’un site web. Le principe consiste à faire apparaître une fausse source de trafic dans Google Analytics afin d’attirer l’attention du webmaster. Cette pratique est avant tout destinée à l’humain (et non à l’algorithme de classement) dans l’objectif d’attirer un clic curieux ou d’influencer les décisions d’analyse. Elle a connu un pic d’activité autour de 2014–2016, avec des exemples tristement célèbres comme « vote-for-trump » ou « darodar.com ».

Le fonctionnement est simple mais redoutablement efficace dans son intention :

  • Un script (généralement en Python ou via des solutions comme PhantomJS ou Selenium) envoie une requête vers l’ID de tracking Google Analytics du site cible (ex. UA-XXXX-Y) ;
  • Cette requête simule une visite, avec un en-tête HTTP indiquant un faux « referrer », souvent une URL cliquable ou intrigante ;
  • Le webmaster, intrigué par la source inhabituelle, clique sur ce lien depuis son interface d’analyse… atterrissant sur un site tiers souvent peu recommandable (page de spam, malware, e-commerce douteux, landing page politique…)

Les outils utilisés pour générer du referrer spam

La mise en œuvre technique du spam referrer repose sur des outils automatisés capables de générer du faux trafic sans jamais interagir réellement avec le site cible. Le robot se contente d’envoyer des données directement à Google Analytics via le Measurement Protocol, ce qui ne nécessite même pas d’accéder au site concerné.

Les technologies les plus souvent utilisées incluent :

  • Scripts Python avec la bibliothèque requests ou GA Tracker ;
  • cURL en mode batch pour simuler des hits rapides ;
  • PhantomJS ou Selenium pour une approche plus poussée (chargement de la page, gestion des cookies, simulation de navigation) ;
  • Botnets ou services de proxy tournants pour contourner les protections basées sur l’IP ;
  • Des plateformes comme Ranksonic ou TrafficBotPro qui permettent l’automatisation à grande échelle sans configuration complexe.

Finalité et dangers de cette pratique

Contrairement à d’autres pratiques de black hat SEO, le spam referrer ne vise pas directement à manipuler le positionnement dans les SERP, mais à :

  • Attirer du trafic vers un site tiers en jouant sur la curiosité ou la vigilance du webmaster ;
  • Détériorer la qualité des données analytiques d’un site cible, ce qui peut induire en erreur sur la performance réelle des campagnes ;
  • Contaminer des rapports utilisés dans des tableaux de bord, audits ou présentations client ;
  • Parfois, injecter des scripts malveillants ou promouvoir du contenu politique ou propagandiste.

Mesures de prévention

Google Analytics propose depuis quelques années des filtres intégrés contre le spam referrer, mais leur efficacité est partielle. Pour s’en prémunir de manière plus complète :

  • Utilisez les filtres de domaine valide pour restreindre les hits aux seules visites authentiques ;
  • Activez le filtre « Exclure tous les hits connus issus de robots et de spiders » dans les paramètres d’affichage ;
  • Configurez des vues spécifiques avec des expressions régulières pour exclure les domaines à risque ;
  • Envisagez une migration vers Google Analytics 4 qui, bien que perfectible, introduit une logique différente d’interprétation des événements ;
  • Surveillez activement votre Search Console et mettez en corrélation les données issues de différents outils de web analytics (Matomo, Piwik PRO, etc.).

Le spam referrer est une nuisance autant qu’un outil stratégique de black hat marketing. Bien que son efficacité SEO soit limitée, il reste une arme psychologique redoutable lorsqu’il s’agit de détourner l’attention ou manipuler les interprétations humaines. Son utilisation relève clairement du grey ou black hat, et nécessite une réponse technique et analytique adaptée.

spam referrer

L’utilisation de redirections : La technique favorite des Black Hat ?

La redirection trompeuse est une pratique classique en Black Hat SEO, visant à manipuler le comportement de l’internaute (et des moteurs) pour faire transiter la valeur SEO (link juice) d’un site A vers un site B — souvent sans que l’utilisateur s’en rende compte.

Le principe est simple : lorsqu’un lien dans une page ou dans les résultats de Google pointe vers un domaine abandonné ou expiré, un référenceur Black Hat peut :

  • racheter ce nom de domaine expiré,
  • mettre en place une redirection 301 (permanente) vers son site cible (appelé money site),
  • ou encore intercaler un site intermédiaire factice pour dissimuler l’intention réelle de la redirection.

La force de cette méthode réside dans le fait que les anciens backlinks (liens existants vers ce domaine expiré) continuent à transmettre du PageRank. Si le domaine avait un bon historique, des liens depuis des médias ou blogs à forte autorité, alors ce “jus” est redirigé vers le site du référenceur… même si le contexte d’origine n’a plus rien à voir.

Les variantes techniques de cette stratégie :

  • Redirection 301 directe : la plus classique, utilisée pour transmettre rapidement la puissance du domaine expiré vers le money site.
  • Redirection 301 retardée : le domaine est d’abord recréé avec du contenu factice, indexé à nouveau, puis redirigé plusieurs semaines plus tard pour éviter de lever des signaux suspects chez Google.
  • Redirection cloquée : seuls les robots des moteurs de recherche (via leur user-agent) sont redirigés vers le money site, les utilisateurs humains restent sur le domaine de départ.

Automatiser la détection de domaines expirés intéressants

Le Black Hat ne travaille pas à la main : il utilise des outils pour crawler massivement le web à la recherche de liens cassés pointant vers des domaines libres à l’achat. Ces liens peuvent être identifiés via :

  • des crawlers comme Screaming Frog ou Sitebulb,
  • des plateformes spécialisées comme Expireddomains.net ou DomCop,
  • ou encore des outils SEO comme Ahrefs ou Majestic pour repérer des backlinks orphelins.

Une fois le domaine acquis, la redirection peut être scriptée via .htaccess, Nginx ou via des plugins WordPress spécialisés (non recommandés ici…). Dans certains cas, le contenu original du site est également restauré via Wayback Machine pour rendre la reprise plus crédible (et tromper le filtre Pingouin).

Une stratégie de redirections à double tranchant

Si le transfert de lien peut effectivement booster temporairement les positions d’un site, cette tactique reste fortement à risque. Google Penguin, intégré à l’algorithme depuis fin 2016, surveille en continu les signaux de liens manipulés :

  • redirections en chaîne non justifiées,
  • ancrages suroptimisés pointant depuis des domaines soudainement actifs,
  • absence de cohérence sémantique entre les domaines source et cible.

Une redirection mal réalisée peut donc déclencher une pénalité algorithmique ou manuelle. Sans oublier les signaux utilisateurs : si la page d’arrivée ne correspond pas à l’intention de la requête initiale, le taux de rebond explose — et cela ne passe pas inaperçu.

redirection trompeuse seo

Le negative SEO : Une pratique illégale en France

Le Negative SEO désigne l’ensemble des techniques visant à nuire volontairement au positionnement ou à la réputation d’un site concurrent dans les résultats des moteurs de recherche. À la différence du piratage (qui vise à prendre le contrôle ou à injecter du contenu malveillant), le Negative SEO reste, en apparence, extérieur au site visé. Il est donc plus sournois, plus difficile à prouver… et pourtant tout aussi destructeur.

Techniquement, que recouvre le Negative SEO ?

  • La création massive de backlinks toxiques : Liens de mauvaise qualité, sur des sites pénalisés ou en langue étrangère, souvent à ancrage suroptimisé (ex. « achat viagra pas cher ») pointant vers le site visé ;
  • Le scraping et duplication de contenu : Votre contenu est copié à grande échelle et publié ailleurs pour créer de la duplication pénalisante (DC = duplicate content) ;
  • Le sur-crawling (attaque de bande passante) : Des bots artificiels saturent les serveurs d’un site pour en ralentir l’accès ou provoquer des erreurs de disponibilité (erreur 500, timeout, etc.) ;
  • La création de faux profils et de faux avis : Notamment sur Google My Business ou Trustpilot, visant à dégrader l’e-réputation du site, de l’entreprise ou du dirigeant ;
  • L’injection de backlinks vers des pages supprimées ou pénalisables : Pour activer des erreurs 404 massives ou des redirections douteuses involontaires.

Ces pratiques peuvent faire croire à Google que le site victime tente de manipuler son classement… ce qui peut déclencher une pénalité algorithmique ou manuelle. Même si Google affirme être capable d’ignorer la plupart des liens indésirables, la réalité est bien différente lorsque l’attaque est systématique et prolongée.

Negative SEO et droit français : Une infraction caractérisée

Contrairement à ce que pensent certains, le Negative SEO ne relève pas simplement d’un manquement éthique : il est illégal en France. Le Code pénal et le Code de la consommation encadrent plusieurs aspects de cette pratique.

Infraction Base juridique
Atteinte à un système de traitement automatisé de données (STAD) Article 323-1 à 323-7 du Code pénal — peines allant jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende
Concurrence déloyale (dénigrement, parasitisme) Article 1240 du Code civil — réparation du préjudice subi
Diffamation ou faux avis publics Articles 29 et 32 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse
Escroquerie numérique (tromperie sur la provenance des contenus) Article 313-1 du Code pénal

Autrement dit, l’auteur d’un Negative SEO s’expose à des sanctions civiles et pénales. Il en va de même pour une entreprise qui missionnerait un prestataire en connaissance de cause, en engageant sa responsabilité délictuelle ou contractuelle.

Que faire si vous êtes victime de Negative SEO ?

  • Surveillez votre profil de liens avec des outils comme Ahrefs, SEMrush ou Majestic.
  • Utilisez la Search Console pour détecter une hausse inhabituelle de liens entrants.
  • Préparez un fichier disavow pour désavouer les liens suspects auprès de Google.
  • Constituez des captures d’écran, logs serveur et preuves pour préparer un éventuel dépôt de plainte.
  • Envisagez de consulter un avocat spécialisé en droit numérique et concurrence déloyale.

Le Negative SEO est une plaie pour tout webmaster ou entrepreneur. Il s’inscrit dans une logique de sabotage pur, où l’éthique est absente et où la rentabilité se fait au détriment des autres. Son interdiction en droit français est claire, mais sa preuve reste souvent difficile, tant les pratiques sont masquées, automatisées ou délocalisées.

Enfin, n’oublions pas : un site bien construit, au maillage fort et à la notoriété réelle est bien plus difficile à déstabiliser. La meilleure défense contre le Negative SEO reste un bon SEO… White ou Grey.

negative seo

L’usage abusif de données structurées dans la SERP de Google

Depuis l’apparition du balisage schema.org en 2011, les données structurées sont devenues un levier puissant pour enrichir l’affichage des résultats dans Google. Que ce soit pour afficher des étoiles d’avis, des temps de cuisson, des FAQs ou encore des événements, ces balises permettent de capter davantage l’attention de l’utilisateur sur la page de résultats. Mais, comme toujours, lorsque Google introduit un standard, certains n’hésitent pas à le détourner.

Dans le cas du SEO borderline (ou carrément Black Hat), on parle ici de spam de données structurées. Le principe : injecter du balisage JSON-LD ou microdata de manière abusive ou trompeuse, sans réelle correspondance visible dans le contenu réel. C’est-à-dire, par exemple :

  • Afficher des avis clients avec une moyenne de 5 étoiles sur des pages produits qui n’ont reçu aucun commentaire, voire qui n’ont même pas d’espace d’avis activé ;
  • Baliser de fausses recettes sur des articles n’ayant aucun rapport avec la cuisine (oui, c’est arrivé sur des pages de dropshipping) ;
  • Simuler des FAQ pour pousser artificiellement du contenu en position 0, sans réelle valeur ajoutée pour l’internaute ;
  • Utiliser des balises Product ou Event sans logique éditoriale, juste pour bénéficier d’un enrichissement visuel dans les SERP ;
  • Insérer des caractères spéciaux (étoiles, flèches, emojis via unicode) dans des balises name ou description pour forcer le CTR.

Cette manipulation, bien que parfois efficace à court terme, est strictement interdite par Google. Le moteur a d’ailleurs mis en place un système de validation automatique via la Search Console et des pénalités manuelles pour les sites abusant des balises schema.org. Des sites bien connus ont vu leurs rich snippets supprimés du jour au lendemain, entraînant une chute significative de leur visibilité. Une perte de CTR de 30 % à 50 % peut être observée suite à la suppression de ces enrichissements. Le plus ironique, c’est que certains sites propres – mais mal configurés – se font pénaliser aussi durement que les plus spammeurs.

Voici quelques recommandations pour ne pas franchir la ligne rouge :

Bonne pratique Pourquoi c’est important
Afficher les mêmes données à l’utilisateur et à Google Google exige que les balises structurées correspondent au contenu visible sur la page
Respecter le type de schéma utilisé (ex. pas de balise recette sur une page e-commerce) Évite les enrichissements artificiels qui déclenchent des pénalités manuelles
Valider le balisage via les outils officiels de Google (Rich Results Test, Search Console) Permet de vérifier l’éligibilité des données structurées et leur bon affichage
Éviter les balises en double ou contradictoires Réduit les erreurs d’interprétation par les robots d’indexation
Ne pas sur-optimiser les métadonnées (ex. : mots-clés bourrés dans description) Les balises doivent rester naturelles, utiles et informatives

En résumé, abuser des données structurées est une forme subtile de spamdexing : le contenu est techniquement là, mais sa finalité est purement manipulationniste. Google surveille activement cette dérive, et les pénalités manuelles pour « contenu balisé trompeur » sont de plus en plus fréquentes. Le gain à court terme (hausse du taux de clic, meilleur positionnement visuel) peut vite se transformer en chute brutale de trafic.

Rappelons enfin que les résultats enrichis dans Google permettent parfois de concurrencer les annonces payantes (AdWords), d’où l’intérêt qu’y trouvent les référenceurs les plus offensifs. Mais c’est aussi pour cela que Google resserre chaque année ses critères d’éligibilité. Soyez malin, pas téméraire.

abus de données structurées

Le contenu caché comme solution SEO Black Hat

L’ajout de contenu spécifiquement destiné aux moteurs de recherche, sans qu’il soit réellement visible pour l’utilisateur, reste l’une des pratiques fondatrices du black hat SEO. Si aujourd’hui elle paraît un peu datée ou simpliste dans ses formes les plus brutes (texte blanc sur fond blanc, positionnement hors écran avec du position: absolute; left: -9999px…), elle demeure encore pratiquée, mais sous des formes bien plus subtiles et techniquement avancées. Le principe ? Fournir à Google un contenu « enrichi » (souvent sur-optimisé sémantiquement) sans gêner la lecture humaine ou l’esthétique de la page. Cette astuce permet au moteur de lire un corpus riche en mots-clés, cooccurrences et entités, sans surcharger l’interface utilisateur. Une forme déguisée de bourrage sémantique qui peut prendre plusieurs formes :

  • Texte en display:none : cette technique CSS cache entièrement un bloc de contenu. Si elle est détectée par le moteur (notamment via Chrome headless ou via une analyse DOM/JS), elle peut entraîner une pénalité manuelle ;
  • Texte dans des onglets ou des accordéons fermés par défaut : à l’origine tolérés, ces contenus sont aujourd’hui considérés comme « pondérés » par l’algorithme : ils sont bien indexés, mais avec moins de poids sémantique s’ils ne sont pas visibles immédiatement au chargement ;
  • Sur-optimisation des attributs alt sur les images, balises title ou aria-label, dans le but de caser des mots-clés hors du champ de lecture visuelle. Une astuce parfois utilisée dans des grilles e-commerce ou des carrousels d’images ;
  • Insertion conditionnelle via JavaScript : des scripts ajoutent du texte dans le DOM uniquement si l’agent utilisateur détecté est Googlebot. Cela relève clairement du cloaking et peut être sanctionné lourdement.

Les moteurs modernes (Google en tête, avec son moteur de rendu JavaScript via Chromium depuis 2019) ont largement renforcé leur capacité à interpréter les couches de contenu différencié. Le simple fait d’avoir du contenu qui apparaît seulement après interaction (scroll, clic, etc.) peut suffire à le faire considérer comme secondaire. Mais alors, où placer la ligne rouge ? Car certaines méthodes sont aussi employées dans des contextes UX tout à fait légitimes (par exemple pour alléger la lecture d’un long tutoriel ou segmenter des informations techniques). Dans ce cas, l’intention est reine : si l’objectif est de tromper l’algorithme, alors c’est du black hat. Si c’est une décision d’ergonomie pensée pour l’utilisateur, le moteur saura faire la différence – surtout si vous structurez proprement votre HTML (titres visibles, attributs ARIA, etc.).

Notons également que le contenu caché peut aussi être utilisé de manière défensive : Dans certains cas, des balises <noscript> sont utilisées pour afficher des versions alternatives du contenu si le JavaScript échoue. Ce n’est pas forcément illégal, mais mal configuré, cela peut être considéré comme du cloaking involontaire. Enfin, certains black hats plus techniques vont jusqu’à créer des pages entières sur-optimisées, accessibles uniquement à Google via des règles de .htaccess ou de détection d’IP. Là, on ne parle plus de contenu « caché », mais carrément de double contenu différencié selon l’agent détecté : c’est la version extrême de la stratégie, à très haut risque.

texte caché site internet

Conclusion sur le Black Hat SEO

Difficile d’être exhaustif en un seul article sur l’ensemble des techniques ni même d’ailleurs sur une définition simple et éternelle du black hat. Disons que pour simplifier, les chapeaux noirs essayent de contourner les règles édictées et s’adaptent tant que possible aux changements de l’algorithme. Ne pas avoir peur de perdre des pions (des sites) ou savoir que Google vous tombe dessus au prochain update mais que vous amassez entre temps, c’est un peu la philosophie. Se focaliser sur le lien est aussi typique. Pour déceler ce type de procédé, pour la mettre en œuvre également, il faut de très nombreuses années d’expérience, à l’instar de tout spécialiste SEO. Et si Google déteste avant tout ces stratégies alternatives, c’est pour une raison déjà évoquée plus haut : il faut bien que le moteur monétise sa SERP. Pour en savoir plus également sur les actions manuelles (pénalités) encourues, voir évidemment ce que dit Mountain view.

Xavier Deloffre

Xavier Deloffre

⇒ Fondateur de la société Facem Web à Arras, Lille (Hauts de France), je suis également blogueur et formateur en Web Marketing, Growth Hacking. Passionné de SEO d'abord (!), je fais des outils Web à disposition tout ce qui est possible dans la chasse aux SERPs afin de travailler la notoriété de nos clients.

0 commentaires

Besoin de visibilité ?

☑️ Experts du référencement

☑️ + de 12 ans d’éxpérience

☑️ + 500 clients satisfaits

☑️ Création de sites

☑️ Audit SEO

☑️ Conseil SEO

☑️ Référencement de sites

☑️ Devis gratuit