Que veut dire Web ? Définition & fonctionnement

Par Xavier Deloffre

Le World Wide Web apparu à partir des années 1990 a considérablement évolué comme nous pouvons le constater de nos jours. Au point que par extension , l’abréviation WWW a fait place simplement, par ellipse à l’usage de ce terme unique de « Web » pour « toile » en référence à la toile d’araignée qu’est Internet. Il fait partie intégrante de nos vies en cela qu’il touche à l’information entre les êtres, aux interactions sociales avec les plateformes hyper fréquentées et bien sûr au business puisque le E-commerce est bien le secteur le plus en développement ces dernières années. Mais si l’on parle de web, littéralement, c’est une référence aux liens hypertextes qui constituent Internet et qui permettent de naviguer de site en site, de page en page, de contenu en contenu. L’expression « contenu » est d’ailleurs en un sens plus approprié pour désigner les différents affichages que vous pouvez avoir sur vos smartphones, tablettes et autres ordinateurs de bureau. D’abord parce qu’une adresse Web (ou URL pour Uniform Resource Locator) peut avoir différentes formes (Protocole SSL ou non, affichage des www ou non, etc.) Parce qu’ensuite, ces adresses laissent de moins en moins de place à leur affichage. Dans de nombreux cas, l’internaute ne s’aperçoit même pas qu’il change d’adresse, qu’il surfe (comme l’expression le consacre) sur le Web. C’est notamment le cas sur de nombreux navigateurs mobiles ou sur des plateformes et des applications telles que Instagram.

Qui a inventé le Web ? Son histoire

L’histoire du World Wide Web, ou simplement du Web, débute dans les couloirs d’un des plus prestigieux centres de recherche scientifique au monde : le CERN, situé à la frontière franco-suisse, près de Genève. Ce n’est pas un hasard si cette révolution technologique y a vu le jour à la fin des années 1980. Le CERN n’était pas seulement un lieu d’expérimentation en physique des particules, c’était aussi un carrefour intellectuel cosmopolite où scientifiques de tous horizons cherchaient à partager plus facilement leurs recherches.

En 1989, un informaticien britannique du nom de Tim Berners-Lee, alors ingénieur logiciel au CERN, rédige une proposition intitulée “Information Management: A Proposal”. Dans ce document, il évoque la création d’un système de gestion de l’information basé sur l’hypertexte pour permettre aux chercheurs d’accéder facilement aux documents, indépendamment de leur emplacement physique. Cette idée part d’un constat simple : les données étaient éparpillées dans différents ordinateurs et bases de données, rendant leur consultation lente, inefficace, voire impossible sans formation technique. En 1990, Tim Berners-Lee est rejoint par le belge Robert Cailliau, un ingénieur du CERN également passionné par les systèmes d’information. Ensemble, ils développent les trois piliers fondateurs du Web tel que nous le connaissons encore aujourd’hui :

  • Le HTML (HyperText Markup Language) : un langage de balisage pour structurer les documents ;
  • L’URL (Uniform Resource Locator) : une adresse unique permettant de localiser chaque ressource sur le réseau ;
  • Le HTTP (HyperText Transfer Protocol) : un protocole de communication entre le client (navigateur) et le serveur hébergeant les ressources.

À la fin de cette même année 1990, ils mettent en place le tout premier serveur Web sur un ordinateur NeXT, conçu par la société de Steve Jobs après son départ temporaire d’Apple. L’ordinateur portait un autocollant indiquant : “This machine is a server. Do not power down!” – une petite phrase devenue célèbre.

Le premier site Web est lancé en décembre 1990 à l’adresse http://info.cern.ch. Il s’agissait d’une simple page expliquant le projet World Wide Web, les principes du HTML et la manière d’installer un serveur. Ce site reste consultable encore aujourd’hui, en tant qu’archive historique. Le Web a été rendu public en août 1991, lorsque Tim Berners-Lee l’annonce sur les forums Usenet, notamment sur le groupe alt.hypertext. À ce moment-là, Internet existe déjà depuis plusieurs années – le réseau ARPANET avait vu le jour dès 1969 sous l’impulsion du département de la Défense américain – mais le Web va venir le révolutionner. Internet offrait l’infrastructure, mais le Web apportait l’usage et l’accessibilité.

En 1993, un événement marque un tournant majeur : le lancement de Mosaic, le premier navigateur Web graphique grand public, développé au National Center for Supercomputing Applications (NCSA) aux États-Unis par une équipe dirigée par Marc Andreessen. Mosaic permet de voir des images intégrées aux pages, une révolution pour l’époque. Il sera bientôt suivi par Netscape Navigator, qui connaîtra un succès fulgurant jusqu’à l’arrivée d’Internet Explorer de Microsoft en 1995, donnant naissance à ce qu’on appellera plus tard la “guerre des navigateurs”. En 1994, Berners-Lee fonde le World Wide Web Consortium (W3C) au sein du MIT aux États-Unis, en collaboration avec l’INRIA (France) et Keio University (Japon), pour encadrer les standards du Web et assurer son développement ouvert et collaboratif. Ce consortium joue toujours aujourd’hui un rôle central dans l’évolution des langages du Web.

Contrairement à d’autres innovations technologiques, Tim Berners-Lee a volontairement choisi de ne pas breveter le Web, ni d’en faire une technologie propriétaire. En 1993, le CERN rend le code source du Web libre et gratuit pour tous, ce qui favorisera sa croissance rapide et mondiale. À la fin des années 1990, des millions de sites étaient déjà en ligne. En moins d’une décennie, ce projet académique avait posé les fondations d’un nouvel écosystème global. Le Web devient rapidement l’une des plus grandes innovations de l’histoire humaine en matière de communication. Il transcende les frontières géographiques, politiques et économiques, reliant individus, institutions, entreprises et États. Il a ouvert la voie à l’économie numérique, aux réseaux sociaux, au e-commerce, à l’éducation en ligne, à l’activisme numérique, mais aussi à des problématiques nouvelles comme la protection des données personnelles, la désinformation ou encore les cyberattaques.

Aujourd’hui encore, Tim Berners-Lee milite pour un Web éthique, accessible et libre. À travers son initiative “Contract for the Web”, il appelle à une mobilisation mondiale pour garantir la neutralité du Net, la sécurité des utilisateurs et l’équité dans l’accès aux ressources numériques. Il est convaincu que le Web, né pour faciliter la collaboration scientifique, doit rester un espace au service de l’humanité, et non un simple vecteur de profits ou de surveillance.

Ainsi, la création du Web ne résulte pas seulement d’un progrès technique : elle est le fruit d’une vision humaniste et scientifique, portée par des individus convaincus que la circulation libre de l’information pouvait transformer le monde. Et elle continue, plus de trente ans après, à façonner en profondeur notre rapport au savoir, au travail, à la culture et à la citoyenneté.

Naviguer sur le Web est devenu une action si familière que l’on en oublie parfois la complexité technique qui la sous-tend. Ouvrir un navigateur, entrer une URL, cliquer sur un lien ou interagir avec une application en ligne : tous ces gestes sont le fruit de décennies d’évolutions informatiques, d’innovations matérielles et logicielles. Pour mieux comprendre ce que signifie « naviguer sur le Web », il est utile d’en retracer les grandes lignes, les supports nécessaires, les technologies associées et les nouvelles formes que prend cette navigation aujourd’hui.

Des machines à l’homme : Le rôle central du device

Le premier prérequis pour naviguer sur le Web, c’est bien entendu le support matériel, autrement dit le device. Ce mot anglais, aujourd’hui passé dans le langage courant, désigne tous les types d’équipements informatiques capables de se connecter à Internet et de rendre lisible le contenu Web : ordinateurs de bureau, ordinateurs portables, tablettes, smartphones, mais aussi téléviseurs connectés, consoles de jeux, montres intelligentes et autres objets connectés. Le choix du device influe sur la manière dont vous vivez le Web. Un site optimisé pour mobile n’aura pas la même présentation sur un écran d’ordinateur. Cette adaptation automatique des pages s’appelle le responsive design, une norme devenue incontournable à l’ère du multi-écran. Notons que depuis les années 2010, les smartphones ont largement dépassé les ordinateurs comme point d’entrée principal vers le Web. Ce glissement a modifié la manière dont les développeurs conçoivent les sites : plus simples, plus rapides, souvent pensés d’abord pour le mobile (mobile-first).

Des systèmes d’exploitation aux navigateurs : la chaîne logicielle

Un device ne fonctionne pas sans système d’exploitation (OS). Ce dernier est l’interface logicielle entre la machine et l’utilisateur : Windows, macOS, Linux, Android, iOS… Tous ces systèmes supportent des navigateurs Web ou des applications capables d’afficher du contenu en ligne. C’est l’association de ces briques – matérielles et logicielles – qui rend possible la navigation. Le navigateur est l’outil principal d’accès au Web. Chrome, Firefox, Safari, Edge ou encore Opera sont autant de fenêtres vers le Web, chacun avec ses performances, ses particularités, ses niveaux de sécurité. Le tout premier navigateur s’appelait WorldWideWeb (renommé ensuite Nexus), conçu en 1990 par Tim Berners-Lee. Il était rudimentaire mais fonctionnel : il affichait du texte, permettait de suivre des liens hypertextes et de consulter des documents distants. Aujourd’hui, les navigateurs modernes intègrent des moteurs de rendu HTML avancés, des interpréteurs JavaScript, des modules de sécurité, des systèmes de cache, et souvent une intégration poussée avec d’autres services (recherche, extensions, synchronisation entre appareils). Ils supportent également des standards comme le HTML5, le CSS3, WebGL ou encore WebAssembly, permettant des expériences riches, interactives, voire immersives (jeux, vidéos, applications SaaS…).

La connexion au Web : L’indispensable rôle des fournisseurs d’accès

Un device et un navigateur ne suffisent pas. Encore faut-il pouvoir se connecter à Internet. Cela passe le plus souvent par un fournisseur d’accès à Internet (FAI) : Orange, Free, SFR, Bouygues en France, ou encore Verizon, AT&T, Vodafone à l’étranger. Ces fournisseurs proposent des connexions via divers moyens techniques : fibre optique, ADSL, 4G, 5G, satellite, Wi-Fi public ou réseau privé. Historiquement, dans les années 90, on se connectait au Web via un modem 56k qui utilisait la ligne téléphonique. Le bruit strident du modem établissant la connexion est devenu mythique pour toute une génération. On payait à la minute, et la navigation était lente. Puis vinrent l’ADSL (dans les années 2000), la fibre optique (à partir des années 2010) et maintenant les connexions mobiles à haut débit avec la 4G et la 5G. Aujourd’hui, l’accès à Internet est quasiment permanent, fluide, rapide et omniprésent. Le débit moyen en France dépasse les 100 Mbps dans les zones fibrées. Cela change la manière de naviguer : on peut regarder une vidéo en HD en streaming, jouer en ligne, téléverser de gros fichiers sur le cloud, faire du télétravail ou du e-learning… Le Web devient un espace de vie.

Des interfaces aux interactions : La navigation côté utilisateur sur le Web

Naviguer sur le Web, c’est interagir avec des interfaces. Cela commence par taper une adresse (URL), effectuer une recherche via un moteur comme Google ou Qwant, ou encore cliquer sur un lien depuis un e-mail ou une application. Cette action déclenche une requête HTTP ou HTTPS envoyée à un serveur qui retourne une page Web. Le navigateur l’affiche, et l’utilisateur interagit : clics, scrolls, formulaires, vidéos, boutons, menus… Le rôle des langages côté client (HTML, CSS, JavaScript) et côté serveur (PHP, Python, Node.js, Ruby, etc.) est fondamental pour rendre cette interaction fluide. Le concept de navigation a évolué : grâce à des technologies comme AJAX, une page peut être modifiée dynamiquement sans être entièrement rechargée. Les applications Web progressives (PWA) permettent même une navigation hors ligne partielle. En parallèle, l’expérience utilisateur est devenue un enjeu central : rapidité de chargement, ergonomie mobile, accessibilité pour les personnes en situation de handicap, interopérabilité entre navigateurs… Tout est pensé pour rendre la navigation intuitive, rapide et agréable.

Les nouvelles formes de navigation sur le Web : Au-delà du classique navigateur

Aujourd’hui, naviguer sur le Web ne signifie plus forcément utiliser un navigateur. Les applications mobiles embarquent souvent un moteur Web en interne, appelé WebView, pour afficher des contenus en ligne. Instagram, Twitter, LinkedIn ou TikTok utilisent ce principe. Ainsi, l’utilisateur reste dans l’application, sans avoir l’impression d’accéder à un site Web – ce qui limite parfois sa liberté de navigation. La domotique, les assistants vocaux (comme Alexa, Siri ou Google Assistant), les objets connectés, les voitures intelligentes, tout cela crée de nouvelles interfaces de navigation sans clavier ni souris. On parle alors de navigation contextuelle ou vocale, dans laquelle l’utilisateur formule une demande orale qui est interprétée et renvoie un résultat Web. Même les environnements de réalité virtuelle et de réalité augmentée commencent à proposer des versions immersives du Web : on y parle de WebXR, pour une navigation tridimensionnelle. Ce n’est plus seulement une question de lecture de contenu, mais d’exploration spatialisée.

Vers une navigation universelle… ou fragmentée ?

La promesse initiale du Web était celle d’un accès universel et égalitaire à l’information. Pourtant, cette navigation devient de plus en plus fragmentée : entre Web ouvert et plateformes fermées, entre contenus accessibles à tous et ceux réservés à des abonnés, entre réseaux sociaux cloisonnés et espaces publics. La liberté de naviguer, autrefois centrale, est parfois freinée par les jardins fermés des géants du numérique. Sans oublier les questions de filtrage, de censure, de géo-blocage, de surveillance ou de restrictions selon les pays. Naviguer sur le Web librement, ce n’est pas donné partout. En Chine ou en Iran, des pans entiers du Web sont inaccessibles. En Russie, la surveillance étatique impose ses règles. Et dans certains pays démocratiques, le filtrage algorithmique des grandes plateformes modifie ce à quoi les utilisateurs ont accès.

Où trouver le plus de liens sur le Web ?

Certaines ou certains d’entre vous me verront venir. Oui, les liens sont le sel du Web, dans la mesure où sans eux, pas d’application concrète de celui-ci. Le Web, par définition, repose sur un système de liens hypertextes – le fameux « hypertext » de WWW. Chaque clic est un passage d’un nœud de cette toile mondiale à un autre. Sans lien, pas de navigation, pas d’interconnexion, pas de moteur de recherche. Le Web se transforme alors en un ensemble de pages isolées, sans chemin, sans itinéraire, sans destination. Autant dire : sans utilité. Il est donc logique que les sites les plus influents du Web soient aussi ceux qui génèrent et reçoivent le plus de liens. Les grands noms vous viennent immédiatement à l’esprit : Google, Facebook, Twitter, LinkedIn, YouTube, et consorts. Ces plateformes sont construites autour du lien, dans son essence même. Google par exemple a fondé son succès sur la popularité des pages, en s’appuyant sur un algorithme de classement des liens : le célèbre PageRank.

Je me permets d’attirer votre attention ici sur toutes les questions qui touchent à la neutralité du Web, un sujet que j’aurais plaisir à traiter dans la suite de l’article. Car sans lien, pas de Facebook (bon, vous me direz…), pas de Google (allez, on va tous sur Qwant… ah bah non plus), pas de site Internet tout court ! Pas de liens, pas de référencement. Pas de référencement, pas de visibilité. Pas de visibilité, pas de trafic. C’est toute une chaîne de valeur qui s’effondre. Rappelons ici que tous ces géants sont des sites Internet. Ils sont juste monstrueux. Et c’est bien là d’ailleurs que vous trouverez le plus de liens, ou en tout cas les liens les plus stratégiques. En réalité, la popularité des sites que vous fréquentez est un excellent indicateur des liens qu’ils proposent, mais aussi – et surtout – de ceux qu’ils reçoivent. Le lien entrant (backlink) est un carburant puissant dans l’univers du SEO. Il joue un rôle fondamental dans l’indexation et le classement d’un contenu.

Mais attention, tous les liens ne se valent pas. Certains espaces du Web sont devenus des vases clos, presque des Intranets : ils limitent, verrouillent ou empêchent la libre circulation des internautes en dehors de leur plateforme. On pense ici à Netflix ou Prime Video d’Amazon (je cite les deux pour ne pas faire de jaloux). Ces deux plateformes, bien plus que YouTube par exemple, limitent le nombre de liens. Le contenu est privé, les pages ne sont pas indexables, les liens externes inexistants ou inutilisables. L’idée : garder l’utilisateur dans l’écosystème fermé, là où le contrôle est total.

C’est le contenu qui prend le pas sur le lien hypertexte, et on y consent en payant.

Même YouTube, qui autorise les liens dans les descriptions, dans les écrans de fin ou via les fiches interactives, tend à privilégier les liens internes – vers d’autres vidéos ou playlists. Le but est toujours le même : retenir l’utilisateur le plus longtemps possible, en minimisant les fuites vers l’extérieur. Cela va de pair avec les logiques d’engagement et de monétisation via la publicité.

Et sur les réseaux sociaux ? Même combat. Facebook, autrefois moteur de trafic pour les blogs, freine désormais les liens sortants dans les publications, sauf si vous payez de la publicité Instagram. Celui-ci , a institutionnalisé un Web sans lien (ou presque). Un seul lien est cliquable sur votre profil. Pour en avoir dans les stories, il faut atteindre un certain seuil d’audience ou passer par des fonctions commerciales.

Snapchat est encore plus radical : un espace sans hyperlien véritable. Pas de liens vers des articles, pas de redirection externe libre. La plateforme devient alors un univers fermé, qui éduque les utilisateurs à rester dans une logique de contenu cloisonné. Même Google, initialement fondé sur la puissance des liens, tend aujourd’hui à en réduire l’usage en proposant directement des contenus intégrés (résultats enrichis, featured snippets, réponses vocales, vidéos hébergées, widgets d’avis ou de météo).

Si vous me suivez un peu, vous comprendrez donc que le lien est en quelque sorte un « espace de liberté potentiellement recherché » (notez que j’y ai mis des guillemets) qu’il est intéressant d’observer, de défendre peut-être, et surtout de questionner. Le lien, c’est ce qui permet l’ouverture, la référence, la citation, la circulation de l’information. Le lien, c’est la condition d’un Web vivant, interconnecté, cohérent. Sans lien, chaque plateforme devient un monde isolé, refermé sur lui-même.

C’est bien une question éthique que je pose ici, et qui peut tout à fait faire débat – qui fait débat, en fait. Peut-on encore parler de « toile » si les points ne sont plus connectés ? À quoi bon indexer, rechercher, découvrir, si tout nous ramène à des silos ? Comment préserver l’esprit du Web originel, fondé sur le partage, si les liens deviennent un luxe ou un danger commercial ?

À suivre donc, car vous l’avez compris : les liens ne sont pas seulement des éléments techniques, ce sont des marqueurs idéologiques, des choix de société. Et leur raréfaction, orchestrée ou subie, mérite toute notre attention.

La désacralisation des liens sur Internet

Mais où nous emmène-t-il avec son sacré ? J’y viens. Mais retour sur une autre époque : Google a fait des liens sont fonds de commerce. Oui, vous lisez bien. Google a eu absolument besoin de liens pour envahir le Web. Si je dis « a eu », c’est parce que depuis quelques années, depuis Android et surtout depuis les nouveaux contenus relatifs à la recherche vocale, le géant lutte pour ne pas se faire déborder autrement sur ce qui a fait tout son succès et qui constitue toujours son modèle économique avec Google Ads.

Le Page Rank était un coup de maître : Classer des résultats en fonction des liens, c’était une manière d’enterrer les vieux annuaire et de déglinguer la concurrence sur le Search trop attachée qu’elle était au contenu. Les spécialistes SEO le savent bien : « Sans lien, tu fais rien. »

YouTube a eu sa vague de succès via l’usage des <iframes> qui ne sont autre que des liens. Intégrer une vidéo YouTube, c’est lui faire un lien. De son côté, Facebook a facilité longtemps la question du partage des blogs. Un lien de partage, rien de tel pour permettre d’accéder au ressources et surtout d’avoir plus de contenus sur la plateforme. Une occasion là encore de se rendre indispensable dans la socialisation des contenus. A noter, une page, un agrégat de ressources possibles.

Seulement voilà que le lien devient l »ennemi de la consommation… pour les monstres.

Restez sur mon site le plus possible, je ne crée pourtant aucun contenu !

Aujourd’hui, le lien n’est plus ce qu’il était, il est désacralisé. Pour preuve, Facebook ne favorise plus aussi bien via son algorithme l’affichage des posts qui permettent de le quitter, sauf à payer…

Instagram oublie à peu près la notion de lien sauf sur les profils, la publicité Instagram et les stories dans certaines conditions pour l’essentiel rarement atteignables.

Snapchat est une application sans fuite qui éduque les jeunes au monde sans lien (un bon petit soldat).

Google ne vous propose plus tant de liens vers des sites qu’il déborde de ses propres contenus extirpés de ceux-ci, voire créés par ses propres soins…

Quid des liens chers fondateurs des GAFA auparavant si heureux bénéficiaires de ces partages libertaires ? Peut-être ça :

Et l’Europe s’en mêle, s’emmêle dans la toile ?

La réforme du droit d’auteur, proposée et votée par Bruxelles, une peu comme le RGPD (mais c’est un autre sujet) est le reflet d’une gouvernance fiscale qui se sent probablement un peu dépassée (c’est tabou de trouver les moyens d’une harmonisation fiscale européenne ou c’est moi ?). Explication : sous couvert du droit d’auteur, c’est bien l’article 11 qui est officiellement une occasion de taper sur les GAFA. Jusque là, rien à dire, on comprend aisément les motivations de retrouver l’impôt non payé en Irlande. Ce fameux article 11 prévoit de taxer les clics des internautes sur les liens vers les médias que relaie les plateformes à l’instar de YouTube (A une époque ou justement, comme vu plus haut, le but est de les limiter). Évidemment, Google brandit les menaces en opposition comme l’arrêt de Google News il y a peu. Mais comment le petit éditeur peut-il faire front sur la question des hyperliens quand il a compris que c’est sa ressource ? Je vous le demande.

Par ailleurs, on se souvient que L’Espagne l’avait déjà fait il y a quelques années et que, bizarrement, le trafic généré sur les sites éditoriaux avait baissé. Quand ton modèle économique fonctionne sur le trafic et que le coût d’acquisition de trafic est encore plus élevé qu’avant (là dessus, on est tous unanimes), tu es heureux  de cette nouvelle !!

Sans blague, certains paraissent l’être, oui.

Donc résumons, moins de revenus chez les plateformes, moins chez les éditeurs du fait des pertes de trafic nous donnent moins d’impôt levé auprès des éditeurs, moins d’impôts auprès des plateformes qui s’arrangent pour limiter leurs services. A qui cela profite-t-il ? Les intentions ne seraient-elles pas ailleurs ?

A ce stade de notre article, je propose de faire un état des lieux rapide des interdépendances économiques et des modèles économiques issus des hyperliens, juste pour bien comprendre et parce que comme vous l’avez remarqué y compris en lisant assidument notre blog, les liens sont le Web, notre Web.

Comment le Web se monétise ?

Le Web n’est pas seulement un espace d’information ou de communication. Il est aussi un gigantesque terrain d’activité économique. Que l’on soit créateur de contenu indépendant, PME ou multinationale, les possibilités de générer des revenus en ligne sont nombreuses. Voici un tour d’horizon des principales méthodes de monétisation utilisées sur le Web :

Méthode de monétisation Description
Vente de produits physiques Vous pouvez acheter à un grossiste ou produire vous-même des objets à vendre via un site e-commerce. Cela nécessite souvent une logistique pour la livraison et la gestion des stocks.
Vente de produits artisanaux Les créateurs peuvent vendre des produits faits main via des plateformes comme Etsy ou leur propre site. C’est une solution idéale pour les artistes ou artisans.
Produits dématérialisés Fichiers téléchargeables : ebooks, cours, templates, logiciels, photographies, etc. Aucun stock à gérer, mais cela exige une forte valeur ajoutée perçue.
Vente de services Coaching, formation, accompagnement personnalisé, consulting. Cette forme est bien adaptée aux indépendants et experts souhaitant valoriser leur temps et savoir-faire.
Dropshipping Vous proposez à la vente des produits que vous ne stockez pas. Le fournisseur expédie directement au client. Nécessite une bonne stratégie marketing pour être rentable.
Publicité en ligne Avec des régies comme Google AdSense, Ezoic ou d’autres réseaux, vous affichez des annonces ciblées. Les revenus dépendent du trafic et du type de visiteurs (CPC ou CPM).
Affiliation Vous recommandez des produits ou services et touchez une commission sur les ventes générées via vos liens affiliés. Amazon, Awin, CJ ou des programmes directs sont très utilisés.
Articles sponsorisés Des marques vous paient pour écrire des contenus contenant des liens ou mettant en avant leur produit. Attention à la transparence légale et à l’impact SEO de ces liens.
Collecte et vente de données Certains sites collectent des données comportementales ou personnelles pour les revendre à des tiers, dans un cadre réglementaire de plus en plus strict (RGPD, ePrivacy).
Abonnements et contenus premium Certains sites proposent une partie de leur contenu gratuitement et réservent le reste aux abonnés. Cela fonctionne bien dans les médias, les formations, les forums experts.
Dons et financement participatif Via des plateformes comme Tipeee, Patreon, Ko-fi ou des boutons de don, vous pouvez obtenir un soutien direct de votre communauté sans vendre de produit.

Chaque modèle a ses avantages et ses contraintes. Certains nécessitent une forte audience, d’autres une niche bien définie ou des compétences particulières en marketing. Il est important de noter que toutes ces stratégies ne fonctionnent pas partout de la même manière : les législations locales, les usages culturels, les plateformes dominantes et la fiscalité varient considérablement selon les pays.

Enfin, un constat s’impose : les grandes plateformes (Google, Amazon, Meta, Apple…) captent une grande partie de la valeur créée sur le Web, notamment via la publicité et la donnée. Pour les éditeurs indépendants, la monétisation reste possible, mais elle demande stratégie, constance et adaptation à un écosystème en perpétuelle évolution.

Les grandes entités gouvernantes face au Web

Le Web, dès ses débuts, s’est présenté comme un espace global, sans frontières physiques, échappant (en apparence) aux juridictions traditionnelles. Pourtant, à mesure que son importance économique, politique et sociale s’est affirmée, les grandes puissances ont cherché à reprendre le contrôle de cette « toile » devenue vitale. Le temps du Web libertaire semble bien loin. Aujourd’hui, c’est à une forme de souveraineté numérique que nous assistons, où chaque acteur mondial tente d’imposer ses règles, ses logiques et ses intérêts.

Vers une réglementation du Web : L’exemple européen

En Europe, le souci d’encadrer le Web repose sur deux grands axes : la protection des données personnelles et la régulation des contenus. L’Union européenne, bien que divisée sur bien des points, a su faire avancer plusieurs textes importants, comme le fameux RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) entré en vigueur en mai 2018. Ce règlement a renforcé les droits des internautes tout en imposant de lourdes obligations aux acteurs du numérique, qu’ils soient européens ou non.

Sur le plan des contenus, ce sont les articles 11 et 13 de la directive sur le droit d’auteur (désormais articles 15 et 17 dans leur version finale de 2019) qui ont fait couler beaucoup d’encre. Ils visent à :

  • Obliger les plateformes à rémunérer les éditeurs de presse pour l’usage de leurs contenus (article 15),
  • Rendre les plateformes responsables des contenus protégés par le droit d’auteur mis en ligne par leurs utilisateurs (article 17).

Ces textes traduisent une volonté politique claire : reprendre une partie du pouvoir aux géants du Web et protéger les créateurs européens.

Des modèles de contrôle différenciés dans le monde

Mais l’Europe n’est pas seule sur cette scène. D’autres régions du monde adoptent des modèles radicalement différents, selon leur culture politique, leur stratégie économique ou leur perception du Web. Voici un tableau comparatif des grandes approches géopolitiques :

Zone / Pays Approche de gouvernance du Web
Union européenne Encadrement légal strict (RGPD, DMA, DSA), protection des données personnelles, défense des droits des créateurs et tentatives de régulation des GAFAM.
États-Unis Approche libérale et pro-GAFAM, peu de lois contraignantes sur la vie privée. Focus sur l’innovation et la croissance économique.
Chine Contrôle étatique absolu (le « Great Firewall »), censure des contenus, interdiction de plateformes étrangères comme Google, Facebook, YouTube. Développement d’un Web national (WeChat, Baidu, Alibaba).
Russie Impose la localisation des données sur le sol russe, contrôle progressif du trafic (loi “Internet souverain”), blocage ponctuel de sites étrangers.
Inde Volonté croissante de régulation, blocages de sites ou d’applications jugés menaçants, pression sur les réseaux sociaux, affirmation d’une souveraineté numérique.
Brésil / Amérique latine Cadre juridique en développement (Marco Civil da Internet au Brésil), tension entre liberté d’expression et lutte contre les fake news.
Afrique Approche très variable : certains pays misent sur l’ouverture, d’autres sur le contrôle strict des réseaux pour raisons politiques ou religieuses.

Une souveraineté numérique qui redéfinit les règles du jeu du Web

Chacune de ces approches montre que le Web n’est plus perçu comme un simple espace technique, mais bien comme un outil de souveraineté, d’influence et de pouvoir. Cette géopolitique du Web redéfinit les rapports entre États, entreprises et citoyens. Les plateformes sont à la fois accusées de trop de liberté et d’un contrôle opaque sur les contenus. Les États oscillent entre encadrement et censure.

Prenons l’exemple de la France, qui bien qu’agissant à travers l’Union européenne, tente de porter certaines mesures nationales, notamment contre les contenus haineux, le cyberharcèlement ou les fausses informations. Mais seule, sa marge de manœuvre reste limitée. Le véritable bras de fer se joue à l’échelle continentale, voire planétaire.

Liberté, sécurité, responsabilité : Un fragile équilibre pour le Web

Cette tension entre liberté d’expression et contrôle de l’information est au cœur des débats sur la gouvernance du Web. Un exemple flagrant : on trouve encore sur le réseau FR de Google des contenus à caractère pornographique, parfois sans le moindre disclaimer (message d’avertissement). Paradoxalement, les sites d’information ou éducatifs doivent multiplier les bandeaux RGPD, consentements, cookies et politiques de confidentialité. La question est posée : à quoi ou à qui profite ce déséquilibre réglementaire ?

Les fameuses bannières liées à la collecte de données, par exemple, sont censées protéger les utilisateurs. Mais elles ont aussi pour effet pervers de freiner la navigation, de réduire les taux de clics publicitaires et donc de pénaliser les éditeurs de contenus indépendants. Moins de clics, c’est moins de revenus, et donc moins de capacité à produire des contenus de qualité.

Informer pour protéger sur le Web : Le rôle de la pédagogie

La question est donc : dans quelle mesure peut-on aider les gens à mieux comprendre le Web et à surfer dessus tout en se protégeant de la collecte de données ? La régulation, certes, est nécessaire, mais la prévention et l’éducation sont tout aussi fondamentales. Avant même la loi, c’est la connaissance qui protège. Pour cette raison, nous vous invitons à lire notre article sur les VPN, pour comprendre comment anonymiser votre navigation, éviter le pistage publicitaire et renforcer votre sécurité en ligne. Car la liberté numérique n’est jamais acquise : elle se construit et s’entretient, au quotidien.

Les Français et le Web

La relation des Français au Web est à la fois passionnée, critique, ambitieuse et parfois ambivalente. Depuis les débuts de l’Internet grand public dans les années 1990, la France a montré un intérêt réel pour les technologies numériques, sans pour autant s’imposer parmi les grandes puissances dominantes du secteur, notamment face aux mastodontes américains ou aux champions asiatiques. Cela ne signifie pas que l’innovation française soit en retrait, bien au contraire.

Un écosystème numérique dynamique dans le Web français

La France peut s’enorgueillir d’avoir un écosystème numérique en pleine effervescence. Des incubateurs comme Station F à Paris, la French Tech, les Pôles de compétitivité numérique en régions, les écoles de code ouvertes à tous comme 42 ou le Wagon, ont permis l’éclosion de nombreuses start-ups dans les domaines du Web, de la cybersécurité, de l’intelligence artificielle, de la e-santé ou encore de l’EdTech. Certaines de ces jeunes entreprises sont même devenues des licornes (valorisées à plus d’un milliard de dollars) et rayonnent à l’international. Parmi elles, citons Deezer, BlaBlaCar, Doctolib, Veepee (anciennement Vente-Privée) ou encore OVHcloud, champion européen de l’hébergement Web. Ces entreprises illustrent le savoir-faire français, notamment dans la gestion des données, un sujet éminemment sensible sur le plan éthique et réglementaire. Car oui, certaines de ces start-ups prospèrent aussi grâce à l’analyse et la valorisation des données utilisateurs – un modèle hérité des GAFAM, que l’on critique tout en s’en inspirant.

Un usage intensif, mais concentré sur les plateformes

Les Français sont accrocs au Web, et cela se mesure à travers des chiffres concrets : plus de 80 % de la population dispose d’une connexion Internet haut débit, et l’on passe en moyenne plus de 2 heures par jour sur des services en ligne, dont une large part sur les réseaux sociaux, les messageries, les plateformes de streaming ou les services de VOD. Cependant, cette consommation Web reste largement centralisée autour de grandes plateformes américaines (YouTube, Netflix, Instagram, Facebook, TikTok) au détriment, parfois, de la production locale de contenu. Nous utilisons intensément le Web, mais nous y contribuons peu en tant que créateurs, en comparaison avec des pays comme les États-Unis, le Canada ou encore l’Inde.

Une langue en expansion, un potentiel à exploiter

Et pourtant, un avantage stratégique majeur se profile à l’horizon : la langue française. Aujourd’hui cinquième langue la plus parlée au monde, elle pourrait devenir la troisième d’ici 2050, grâce à la croissance démographique de l’Afrique francophone. La conséquence pour le Web est directe et mesurable : plus de contenus en français, plus de recherches en français, plus de services numériques adaptés à des publics francophones variés, et donc plus d’opportunités pour les créateurs, développeurs, formateurs, éditeurs, médias et entreprises qui sauront anticiper cette évolution. L’Afrique francophone est au cœur de ce changement. Des pays comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Cameroun, le Bénin ou encore la République Démocratique du Congo voient émerger de nouveaux usages numériques, portés par la jeunesse, les smartphones et la 4G. Les besoins en contenus éducatifs, culturels, économiques ou citoyens y sont immenses, et les acteurs du Web français ont une carte à jouer dans cette dynamique sud-nord mais aussi sud-sud.

Créer plutôt que consommer : Un enjeu culturel

Pour que les Français aient une vraie place sur le Web de demain, il faudra sans doute passer d’une posture de consommateurs passifs à celle de créateurs actifs. Cela suppose de valoriser l’esprit d’initiative numérique, l’expression individuelle et collective sur les supports Web, mais aussi de renforcer les compétences techniques à l’école, à l’université, dans les formations continues (Voir mon article sur la culture Web). Il faudra aussi faire confiance à notre créativité, à notre capacité à innover, à proposer des contenus différents, ancrés dans notre culture et ouverts sur le monde. Car le Web n’est pas figé : il est façonné par celles et ceux qui l’écrivent, le codent, l’illustrent, le scénarisent. Et en cela, les francophones (avec leur richesse linguistique, culturelle et intellectuelle) ont tout pour devenir des acteurs de premier plan dans le Web de demain.

Un futur à construire ensemble sur la question du Web

La transition numérique de la société française est bien engagée, mais elle reste inégale. Il y a encore des zones blanches, des populations exclues du numérique, des retards à combler. Toutefois, les perspectives sont prometteuses. La francophonie numérique n’est pas une utopie : c’est une réalité en construction, avec ses défis et ses leviers. Il en résulte en théorie (et en pratique si les efforts sont maintenus) plus de solutions de développement par le Web pour celles et ceux qui cherchent des débouchés économiques, culturels, sociaux, éducatifs. L’économie numérique francophone n’en est qu’à ses débuts. À nous de faire en sorte qu’elle ne soit pas simplement une reproduction du modèle des GAFAM, mais une alternative innovante, inclusive et durable.

Conclusion et propos sur la neutralité du Net

Je suis obligé de conclure bien que je me sois initialement lancé sur un sujet très vaste, probablement même trop vaste pour moi tout seul. Il faut conclure ce chapitre sur ce qu’est le Web en rappelant qu’il n’est finalement qu’une partie d’Internet. C’est certainement un enjeu économique qui dépasse l’ensemble des acteurs en présence, surtout les éditeurs vous l’avez compris, au milieu d’enjeux bien plus grands.

Nous pourrions évoquer également ici les impacts environnementaux assez préoccupants avec les amas de données et la gestion différenciée de ceux-ci dans les différentes  régions du globe, bonjour les zettaoctets… J’aimerais plus de fédéralisme et de prise de conscience sur le sujet. Mais j’attire votre attention pour conclure sur ce qui me parait faire sens dans la démarche de progrès : L’expression de neutralité du Net.

C’est ancien, c’est crucial, c’est plus que d’actualité mais c’est aussi utopique : Ce principe exclut toute discrimination à l’égard de la source, de la destination ou du contenu de l’information transmise sur le réseau. C’est une manière de garantir que les utilisateurs du Web par exemple ne sont jamais limités par la gestion du trafic Internet, ils peuvent améliorer continuellement les accès aux différentes application et services distribués sur le réseau ou la toile ici en question.

La lutte de pouvoir sur les utilisateurs, nous, se passe ici entre les Fournisseurs d’accès au réseau (Les FAI) qui tentent toujours plus d’avoir la gestion des contenus et de limiter le débit qu’à des abonnés payant le droit d’entrée, et les géants évoqués plus haut qui continue de gonfler par les contenus que les utilisateurs (tous éditeurs !) proposent aujourd’hui, ceux qui produisent aujourd’hui leur propre contenu également. Internet est un droit à lui seul, pour toutes et tous et nous avons comme francophones des intérêts détaillés ci-dessus. A cela, ajoutez l’impact des législations diverses qui rendent le Web protéiforme en fonction des pays du monde.

Va-ton vers plus de limitation des accès ? Il ne vous reste plus qu’à vous faire votre propre opinion.

Xavier Deloffre

Xavier Deloffre

Fondateur de Facem Web, agence implantée à Arras et à Lille (Hauts-de-France), je suis spécialiste du Web Marketing, formateur expérimenté, et blogueur reconnu dans le domaine du Growth Hacking. Passionné par le référencement naturel (SEO) que j'ai découvert en 2009, j'imagine et développe des outils web innovants afin d'optimiser la visibilité de mes clients dans les SERPs. Mon objectif principal : renforcer leur notoriété en ligne par des stratégies digitales efficaces et créatives.

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