Qu’est-ce qu’un VPN ? Définition du Virtual Private Network

Par Xavier Deloffre

Les VPN sont à l’heure actuelle particulièrement utilisés pour tenter de se rendre moins visible sur Internet. Au-delà, ils participent aux protections des données, également à la sécurité des différents supports (ordinateur, tablette, smartphone). En théorie comme en pratique, les risques d’intrusions sont en effet très importants avec Internet, avec le Web encore bien plus. Protéger sa vie numérique participe du bon sens et il existe plusieurs méthodes pour y accéder dont le VPN. Zoom sur ce qui peut vous permettre d’éviter l’interception dans le réseau de tout ce qui peut se raconter entre votre appareil et un serveur. Nous sommes ici dans le domaine de l’informatique.

Le VPN, qu’est-ce que c’est ? Définition

Le terme VPN signifie Virtual Private Network, soit « réseau privé virtuel » en français. Il désigne un système qui permet de créer une connexion sécurisée et chiffrée entre deux points distants sur un réseau public comme Internet. C’est une technologie conçue pour garantir la confidentialité, l’intégrité et l’authenticité des données échangées entre deux machines (ordinateur, serveur, smartphone, etc.), comme si elles étaient reliées par un câble privé invisible. On parle aussi de tunnel VPN, car les données sont encapsulées dans un canal chiffré qui les rend illisibles aux yeux des tiers.

Des origines militaires et universitaires : Naissance du VPN dans les années 1990

Bien que le concept de tunnel de données soit ancien, les premières applications concrètes du VPN moderne émergent dans les années 1990. Le pionnier de cette technologie est Gurdeep Singh-Pall, ingénieur chez Microsoft à Redmond (État de Washington), qui développe en 1996 le protocole PPTP (Point-to-Point Tunneling Protocol), premier protocole VPN grand public intégré à Windows NT 4.0. L’objectif initial est de permettre aux salariés de se connecter aux réseaux d’entreprise à distance de manière sécurisée. Cependant, l’idée de créer des réseaux chiffrés sur des infrastructures publiques remonte à des travaux menés dès les années 1970 et 1980 dans le monde universitaire et militaire. Les projets d’ARPANET, ancêtre d’Internet, financés par la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) aux États-Unis, posent les premières bases de transmission sécurisée. Le besoin de protéger des échanges sensibles pendant la guerre froide a fortement influencé l’essor des technologies de cryptographie réseau. On peut également évoquer les travaux de Whitfield Diffie et Martin Hellman, chercheurs à Stanford, qui en 1976 introduisent la notion de cryptographie asymétrique, aujourd’hui largement utilisée dans les VPN.

Le fonctionnement général d’un VPN moderne

Aujourd’hui, l’architecture d’un VPN repose sur un modèle client-serveur. Lorsqu’un utilisateur active un VPN sur son appareil (ordinateur, tablette ou smartphone), un client VPN envoie une requête à un serveur VPN distant. Une fois la connexion établie et authentifiée, un tunnel chiffré est mis en place entre les deux entités. Toutes les données transitent alors via ce canal sécurisé. Un des rôles majeurs du serveur VPN est d’attribuer à l’utilisateur une nouvelle adresse IP, différente de celle fournie par son fournisseur d’accès Internet (FAI). Cela permet non seulement de cacher l’adresse IP réelle de l’utilisateur, mais aussi de simuler une présence géographique dans un autre pays. Par exemple, en se connectant à un serveur situé au Canada ou au Japon, l’utilisateur apparaît en ligne comme s’il était physiquement dans ce pays.

Ce mécanisme d’anonymisation est particulièrement apprécié dans plusieurs contextes :

  • Contourner les restrictions géographiques sur les contenus multimédias (streaming, plateformes vidéo) ;
  • Contourner la censure dans des pays aux régimes restrictifs (Chine, Iran, Russie…) ;
  • Protéger les communications dans les zones à haut risque (journalistes, avocats, activistes) ;
  • Sécuriser les connexions Wi-Fi publiques dans les cafés, aéroports ou hôtels ;
  • Préserver la confidentialité des échanges professionnels à distance.

Du réseau d’entreprise à l’outil grand public

Longtemps réservé aux grandes entreprises et aux infrastructures critiques, le VPN devient populaire auprès du grand public à partir des années 2010, avec l’explosion des cyberattaques, le renforcement de la surveillance numérique (notamment après les révélations d’Edward Snowden en 2013), et l’essor des services de streaming. Des sociétés comme NordVPN, CyberGhost, ExpressVPN ou encore ProtonVPN (développé en Suisse par les créateurs de ProtonMail) démocratisent l’accès à cette technologie avec des interfaces simples et des applications multiplateformes. Parallèlement, les questions de souveraineté numérique et de vie privée numérique renforcent l’attrait du VPN dans le débat public. L’Union européenne, via le RGPD (Règlement général sur la protection des données), impose en 2018 un cadre strict sur la collecte et la transmission des données personnelles, ce qui pousse les entreprises à sécuriser davantage leurs communications.

Un avenir renforcé par les enjeux de cybersécurité

Le VPN ne cesse d’évoluer pour s’adapter aux besoins croissants de sécurité et de mobilité. Il est aujourd’hui au cœur des architectures Zero Trust adoptées dans les grandes entreprises et administrations, où aucun point du réseau n’est jugé fiable par défaut. Combiné avec des solutions de chiffrement avancées (AES-256, WireGuard), des mécanismes d’authentification forte (2FA, certificats) et une gestion fine des accès, le VPN s’impose comme un socle technologique incontournable pour protéger les données dans un monde interconnecté, c’est donc un enjeu de cybersécurité.

Où trouver un VPN ?

Il existe en réalité de nombreux prestataires qui vous proposent d’acheter un VPS et qui surfent ainsi sur les besoins de neutralité du Web, de sécurité de ce dernier. On citera parmi les plus connus NordVPN, ExpressVPN ou encore CyberGhost. Évidemment, le nombre de prestataires étant important, il reste la possibilité de trouver le VPN idéal avec un comparateur. Nous vous invitons à bien lire les conditions tant tarifaires que techniques si vous décidez d’en choisir un ou plusieurs. Il existe également des formules en packs, à vous de voir selon votre consommation et vos besoins, tant en rapport avec votre matériel et l’usage que vous en faites. Sur ce plan, vous êtes libre de votre usage encadré par les lois en vigueur du pays.
Certains vous proposent également des solutions de test à l’instar de Best VPN pour lequel nous avons un lien d’affiliation :
Best VPN

Aspects techniques, authentification et chiffrement d’un VPN

La phase de connexion est authentifiée et chiffrée. L’authentification, c’est l’opération qui garantit que les interlocuteurs sont bien ceux qu’ils prétendent être alors que le chiffrement a pour objectif de rendre l’information incompréhensible pour tout tiers qui n’a pas les outils adéquats de chiffrement. Techniquement, les données que vous échangez sur les VPN sont encapsulées dans un paquet VPN comprenant également l’adresse IP d’origine ; L’ensemble n’est pas visible. C’est toutefois selon la configuration du VPN que vous choisissez que le flux de données échangé peut être chiffré, ce que l’on nomme par ailleurs le tunnel chiffrant.

Quelques VPN pour ordinateur, smartphone ou tablette en fonction de l’usage

On a deux principaux types de VPN. Dans cet article, nous vous présentons le VPN-SSL (Notez que le HTTPS pour les sites Internet est un outil de protection des données très en vogue) et le VPN-IP Sec. Quelques explications pour mieux choisir.

Le VPN-SSL

Le VPN-SSL repose sur les protocoles SSL (Secure Sockets Layer) et TLS (Transport Layer Security), ce dernier étant la version la plus récente et sécurisée. Ces protocoles ont été conçus à l’origine pour sécuriser les communications sur le Web, notamment via le protocole HTTPS (HyperText Transfer Protocol Secure). Leur usage a été élargi aux connexions VPN dans le but de chiffrer le trafic réseau entre un terminal utilisateur et un serveur distant, tout en assurant l’authentification mutuelle des parties.

Ce type de VPN est souvent décrit comme le plus accessible pour les utilisateurs finaux, notamment parce qu’il s’utilise directement via un navigateur web moderne, sans qu’il soit nécessaire d’installer de logiciel complémentaire. En effet, tous les navigateurs intègrent par défaut un client SSL/TLS. Le terminal (ordinateur, tablette ou smartphone) initie une connexion sécurisée vers un point d’entrée VPN, souvent un portail web dédié, ce qui en fait une solution idéale pour les usages ponctuels ou nomades.

Le mode de connexion peut fonctionner selon deux approches :

  • SSL en mode portail : l’utilisateur accède à une interface web qui centralise les ressources disponibles à distance (applications, intranet, fichiers), mais sans véritable accès réseau complet ;
  • SSL en mode tunnel : le VPN crée un tunnel chiffré entre le client et le réseau distant, donnant accès à l’intégralité des ressources comme s’il était physiquement connecté au LAN de l’entreprise.

Ce type de VPN est donc très prisé dans les environnements d’entreprise, mais aussi chez les fournisseurs de services numériques. De grandes plateformes comme Google, Facebook, Microsoft ou encore Amazon sécurisent leurs services via TLS, tant pour la navigation web que pour les API, les emails ou les transferts de fichiers. Ainsi, des services comme Gmail (via un compte Google), Facebook Messenger ou Instagram exploitent massivement ces technologies pour garantir la confidentialité des échanges.

Notons par ailleurs que le VPN-SSL, en exploitant le port 443 (le même que le HTTPS), est capable de bypasser de nombreux pare-feux ou proxies qui bloqueraient d’autres types de connexions VPN. Cela en fait un atout précieux dans les environnements réseaux fortement contraints (réseaux d’entreprise, écoles, pays soumis à la censure numérique).

Le VPN-IPSec

Le VPN-IPSec (Internet Protocol Security) est une suite de protocoles réseau conçue pour sécuriser les communications IP de bout en bout. Contrairement au VPN-SSL qui fonctionne au niveau de la couche applicative (couche 7 du modèle OSI), IPSec opère directement sur la couche réseau (couche 3), ce qui permet de chiffrer tout le trafic IP, indépendamment des applications utilisées.

L’implémentation d’un VPN-IPSec repose généralement sur deux principaux protocoles :

  • AH (Authentication Header) : assure l’intégrité et l’authenticité des paquets, sans les chiffrer ;
  • ESP (Encapsulating Security Payload) : chiffre les paquets IP et garantit leur confidentialité, tout en assurant également leur authentification.

L’une des caractéristiques techniques clés du VPN-IPSec est son utilisation de tunnels sécurisés via des passerelles (ou gateways), souvent configurées avec des mécanismes d’échange de clés comme IKEv2 (Internet Key Exchange version 2). Pour cette raison, le VPN-IPSec nécessite la configuration d’un logiciel client (souvent natif dans Windows, macOS, Android et iOS) ou l’emploi de solutions tierces comme StrongSwan, Libreswan ou OpenIKE.

Plus complexe à déployer que le VPN-SSL, le VPN-IPSec est toutefois plus robuste pour les connexions longue durée et particulièrement adapté à des environnements professionnels exigeants. Il permet de sécuriser tous les protocoles réseau : HTTP, FTP, SMTP, RDP, SSH ou encore les flux de bases de données. Cela en fait un outil de choix pour les commerciaux itinérants, les techniciens nomades ou les collaborateurs accédant à distance à des ressources internes critiques.

Dans les architectures modernes d’entreprise, le VPN-IPSec est souvent utilisé pour relier deux réseaux entiers de manière sécurisée (par exemple : deux agences d’une société réparties géographiquement). Il est également utilisé dans les VPN site-à-site des infrastructures cloud hybrides (AWS, Azure, Google Cloud), et peut intégrer des politiques de sécurité réseau comme des ACLs (Access Control Lists) ou du split tunneling.

Cependant, l’un de ses inconvénients reste sa sensibilité aux dispositifs NAT (Network Address Translation) et aux pare-feux, qui peuvent bloquer les ports UDP nécessaires à son fonctionnement (comme le port 500 pour IKE et 4500 pour NAT-T). D’où l’importance d’une configuration rigoureuse et de tests de connectivité en entreprise.

Enfin, dans le contexte actuel du télétravail, du BYOD (Bring Your Own Device) et du RGPD, le recours au VPN-IPSec soulève aussi des questions de gouvernance informatique. Il est essentiel de former les collaborateurs aux bonnes pratiques (mots de passe forts, mises à jour régulières, usage des outils de monitoring), et de mettre en place des audits réguliers sur les flux réseau pour garantir la conformité réglementaire et la protection des données personnelles.

Conclusion sur les VPN

Nul doute que vous avez de plus en plus besoin de sécurité sur vos échanges et notamment sur Internet. On a pu voir que l’ensemble des réseaux, et notamment ceux de messageries s’en équipent. Il faut rappeler toutefois ici dans notre conclusion que les bonnes pratiques sur le Web sont essentielles avant tout. Les usages de VPN pour des raisons parfois non éthiques, le Growthaking avec la récupération de données sur les plateformes sociales, le téléchargement de créations audiovisuelles de manière illégale ne sont ni conseillées, ni éthiques. Les lois de type Hadopi ne sont pas faites pour être contournées, ce sont les lois

Utiliser un VPN peut apparaître indispensable du point de vue professionnel

Une remontée est toujours possible en matière de cybercriminalité, même si pratiquement c’est plus compliqué. L’usage le plus raisonnable consiste donc à prendre un ou des VPN pour des raisons professionnelles, comme dans l’exemple des commerciaux ou des professionnels du Web qui doivent se déplacer en clientèle. La vigilance reste aussi la meilleure solution pour la protection des données, et notamment l’assurance de diffuser la bonne information à la bonne personne. Pour assurer une meilleure sécurité au sein de votre réseau d’entreprise, pensez à solliciter les avis et audits de professionnels expérimentés en la matière.

Xavier Deloffre

Xavier Deloffre

Fondateur de Facem Web, agence implantée à Arras et à Lille (Hauts-de-France), je suis spécialiste du Web Marketing, formateur expérimenté, et blogueur reconnu dans le domaine du Growth Hacking. Passionné par le référencement naturel (SEO) que j'ai découvert en 2009, j'imagine et développe des outils web innovants afin d'optimiser la visibilité de mes clients dans les SERPs. Mon objectif principal : renforcer leur notoriété en ligne par des stratégies digitales efficaces et créatives.

1 Commentaire

  1. Simon

    Moi, j’utilise NordVPN depuis 4mois et je suis contente, c’est fonctionne bien avec torrenting et streaming. J’ai testé PIA aussi, mais j’avais un problème avec la vitesse…

Besoin de visibilité ?

☑️ Experts du référencement

☑️ + de 12 ans d’éxpérience

☑️ + 500 clients satisfaits

☑️ Création de sites

☑️ Audit SEO

☑️ Conseil SEO

☑️ Référencement de sites

☑️ Devis gratuit