Qu’est-ce que le fichier licence.txt de WordPress ?

Par Xavier Deloffre

Quand on installe WordPress, on a souvent tendance à ignorer certains fichiers présents à la racine du CMS. Parmi eux, license.txt est un fichier discret mais fondamental. Il ne contient ni code, ni fonctionnalité, ni paramètre à configurer. Et pourtant, il est la pierre angulaire qui régit l’usage, la modification, la redistribution et même les droits juridiques autour de WordPress. Dans cet article, découvrons ensemble ce qu’il y a dans le contenu de ce fichier, en expliquant ligne par ligne ce qu’il contient, à quoi sert la licence GPL version 2, et pourquoi tout utilisateur, développeur ou intégrateur WordPress devrait au moins en comprendre les grandes lignes.

Qu’est-ce que le fichier licence.txt de WordPress ?

Le fichier license.txt présent dans chaque installation de WordPress est la déclaration officielle de la licence sous laquelle le logiciel est distribué : la GNU General Public License (GPL) version 2, publiée par la Free Software Foundation. C’est un document juridique qui définit ce que vous avez le droit de faire (ou pas) avec le code source de WordPress. Cette licence a été choisie dès la naissance de WordPress, en 2003, par ses cofondateurs Matt Mullenweg et Mike Little. Leur intention : garantir que le projet resterait libre, ouvert et collaboratif, même en cas de croissance massive ou de fork. La GPL est en cela une boussole éthique et stratégique, qui a permis à WordPress de devenir aujourd’hui le CMS le plus utilisé au monde.

Historiquement, WordPress est un dérivé du projet b2/cafelog, développé par Michel Valdrighi. Ce dernier avait déjà choisi la GPL pour son CMS en 2001. Lorsque le développement de b2 a cessé, Mullenweg et Little ont repris le flambeau, respectant la licence d’origine. Ce respect des principes du logiciel libre est ce qui a permis à WordPress de bâtir une communauté de contributeurs dès ses débuts, sans jamais rompre avec ses fondations juridiques et idéologiques. La GNU GPL version 2, quant à elle, a été rédigée par la Free Software Foundation en 1991, sous l’impulsion de Richard Stallman. C’est l’un des textes les plus influents de l’histoire du logiciel libre. Il définit non seulement des droits, mais aussi des obligations de partage. C’est cette philosophie qui permet à des projets comme WordPress de rester librement accessibles, modifiables et redistribuables, même après des années d’évolution.

Voici ce qu’on y trouve dans le fichier :

  • Le copyright de WordPress : les contributeurs de 2003 à aujourd’hui sont les détenteurs des droits ;
  • Une déclaration de libre utilisation : vous pouvez redistribuer, modifier, adapter WordPress, sous certaines conditions ;
  • L’absence de garantie : WordPress est fourni « tel quel », sans promesse de fonctionnement ni responsabilité en cas de problème ;
  • La licence GPL version 2 en entier : le texte complet de la licence est inclus ;
  • Une référence aux sources et composants externes : le fichier mentionne par exemple le CMS b2, dont WordPress est issu.

Il ne s’agit donc pas d’un simple avertissement, mais d’un cadre légal qui protège les développeurs, les utilisateurs, et l’esprit du logiciel libre. Chaque version de WordPress, de la 0.7 à la 6.5 (et les suivantes), continue d’intégrer ce fichier comme une preuve de continuité juridique et communautaire. En lisant ce fichier, on comprend que WordPress n’est pas qu’un outil technique : c’est aussi un héritage collectif, bâti sur la transparence, l’inclusivité et l’accès universel au code. Et cette philosophie, inscrite noir sur blanc dans license.txt, est sans doute l’un des plus grands facteurs de son succès.

Ce que représente la gnu general public license version 2 dans le monde du logiciel

La GNU General Public License version 2, souvent abrégée en GPLv2, est bien plus qu’un simple contrat juridique. C’est un texte fondateur qui a profondément influencé la manière dont le code source est partagé, réutilisé et amélioré dans le monde entier. Publiée en 1991 par la Free Software Foundation, sous l’impulsion de Richard Stallman et du projet GNU, elle répondait à un besoin fondamental : garantir que les logiciels restent libres, même lorsqu’ils sont modifiés ou redistribués. Ce qui distingue la GPLv2 d’autres licences open source, c’est son caractère « copyleft » : une clause qui impose que toute œuvre dérivée d’un programme sous GPL doit elle-même rester sous GPL. Autrement dit, la liberté de l’utilisateur doit être conservée tout au long de la chaîne, quels que soient les ajouts, personnalisations ou transformations du code initial. C’est un principe viral, mais dans le bon sens du terme : il propage la liberté au lieu de la restreindre.

Cette vision a permis l’émergence d’un écosystème mondial fondé sur la coopération plutôt que la concurrence. Des projets majeurs comme Linux, VLC, GIMP, et bien sûr WordPress, doivent leur existence et leur expansion à cette licence. Elle a favorisé la mutualisation des connaissances, réduit les redondances dans le développement logiciel, et offert une alternative éthique au modèle fermé des logiciels propriétaires. Au-delà du monde du développement, la GPLv2 a aussi une dimension politique et sociale. Elle promeut un modèle où les utilisateurs ne sont pas de simples consommateurs, mais des acteurs capables d’adapter les outils numériques à leurs besoins. Elle soutient l’idée que la connaissance doit être accessible, modifiable et redistribuable librement, dans un esprit de bien commun.

Encore aujourd’hui, alors que de nombreuses licences alternatives ont vu le jour (MIT, Apache, BSD, GPLv3), la version 2 de la GPL reste l’une des plus utilisées au monde. Sa stabilité, sa clarté juridique et son engagement fort en faveur de la liberté logicielle en font un pilier du numérique libre. Ce n’est donc pas un hasard si WordPress, qui repose sur l’accessibilité et la collaboration, a choisi cette licence pour encadrer son développement.

Ce que vous pouvez faire (et ne pas faire) avec WordPress selon la gpl

La licence GPL (General Public License) repose sur quatre libertés fondamentales :

  1. La liberté d’exécuter le programme, pour n’importe quel usage.
  2. La liberté d’étudier le fonctionnement du programme et de l’adapter à ses besoins.
  3. La liberté de redistribuer des copies.
  4. La liberté d’améliorer le programme et de publier ses améliorations.

Mais ces libertés viennent avec certaines obligations :

  • Si vous redistribuez WordPress (modifié ou non), vous devez aussi distribuer la licence GPL avec.
  • Vous devez donner accès au code source, ou fournir un lien vers celui-ci.
  • Les versions modifiées doivent indiquer qu’elles ont été modifiées, et doivent rester sous licence GPL.
  • Vous ne pouvez pas rendre WordPress ou un dérivé propriétaire. Toute distribution doit conserver les libertés de la licence.

En d’autres termes, vous avez le droit de vendre une version modifiée de WordPress, tant que vous donnez le code source et conservez la même licence. C’est une liberté, mais encadrée.

Ce que vous pouvez faire avec WordPress (GPL) Ce que vous ne pouvez pas faire avec WordPress (GPL)
Utiliser WordPress pour tout type de projet, personnel ou commercial Le rendre propriétaire en fermant le code source
Modifier le code de WordPress pour l’adapter à vos besoins Supprimer la mention de la licence ou refuser de la transmettre
Redistribuer une version modifiée, en précisant les modifications Vendre une version modifiée sans fournir le code source
Créer un thème ou plugin librement, en l’intégrant à WordPress Empêcher vos utilisateurs de modifier ce que vous avez dérivé de WordPress
Proposer un service payant autour de WordPress (hébergement, personnalisation, support) Revendiquer l’exclusivité du code de WordPress ou de ses dérivés
Publier vos propres extensions sous GPL (ou compatible) Appliquer une licence fermée à une extension dérivée directement de WordPress

Que faire du fichier license.txt à la racine de mon wordpress ?

Lorsque vous explorez les fichiers à la racine de votre installation WordPress, vous tombez forcément sur license.txt. Contrairement à des fichiers techniques comme wp-config.php ou .htaccess, ce fichier ne joue aucun rôle dans le fonctionnement du CMS. Il n’est pas lu par WordPress, ni interprété par le serveur. Pourtant, il a une vraie raison d’exister, et il convient de savoir quoi en faire. Tout d’abord, il n’est pas recommandé de supprimer ce fichier. Même s’il n’est pas vital pour le fonctionnement de votre site, il représente la base légale du logiciel que vous utilisez. C’est en quelque sorte la “notice juridique” de WordPress. Le retirer pourrait poser problème si vous redistribuez votre installation WordPress, par exemple dans un cadre professionnel, ou si vous distribuez un produit basé sur WordPress (thème, plugin, intégration personnalisée).

Pour les utilisateurs finaux ou les agences, laisser ce fichier intact est un signe de respect envers la communauté et la licence d’origine. Il n’a aucun impact négatif sur la performance, la sécurité ou le SEO de votre site. C’est un fichier statique, qui n’est pas indexé par défaut, et qui reste invisible aux visiteurs sauf s’ils accèdent directement à son URL. En revanche, si vous distribuez une version personnalisée de WordPress, ou un produit basé dessus, il est essentiel de conserver ce fichier ou de le remplacer par une version équivalente contenant les mêmes informations, accompagnée éventuellement d’une mention des modifications apportées. C’est une exigence de la licence GPL. Enfin, dans une logique de transparence ou de conformité (notamment si vous êtes une entreprise ou une structure publique), le fait de conserver ce fichier à la racine peut aussi servir à montrer que vous respectez les règles du logiciel libre, ce qui est souvent apprécié par les utilisateurs, les partenaires ou les collectivités.

Peut-on cacher le fichier license.txt pour plus de sécurité ?

Le fichier license.txt n’est pas sensible en soi : il ne contient ni mot de passe, ni donnée de configuration. Mais puisqu’il se trouve à la racine de votre site WordPress, il peut être accédé publiquement via une URL directe comme https://votresite.com/license.txt. Dans une logique de durcissement de la sécurité, il est donc pertinent de restreindre son accès, au même titre que d’autres fichiers non essentiels au fonctionnement public du site.

Vous pouvez le faire facilement en utilisant une règle dans le fichier .htaccess. Cette règle va bloquer toute tentative de lecture du fichier depuis un navigateur :

<Files "license.txt">
  Require all denied
</Files>

Avec cette directive, toute tentative d’accès au fichier affichera une erreur 403 Forbidden. Cela empêche les robots ou visiteurs mal intentionnés de lister certains fichiers qui peuvent indiquer que votre site tourne sous WordPress — ce qui peut les inciter à chercher des vulnérabilités connues. Est-ce conforme à la licence GPL ? Absolument. La GPL impose que vous conserviez les droits et conditions d’utilisation du logiciel lorsque vous le redistribuez, mais elle ne vous oblige pas à rendre ces informations publiques sur votre serveur. Tant que le fichier est inclus dans vos archives sources ou fourni aux utilisateurs à qui vous redistribuez le code, vous êtes dans les règles.

Xavier Deloffre

Xavier Deloffre

Fondateur de Facem Web, agence implantée à Arras et à Lille (Hauts-de-France), je suis spécialiste du Web Marketing, formateur expérimenté, et blogueur reconnu dans le domaine du Growth Hacking. Passionné par le référencement naturel (SEO) que j'ai découvert en 2009, j'imagine et développe des outils web innovants afin d'optimiser la visibilité de mes clients dans les SERPs. Mon objectif principal : renforcer leur notoriété en ligne par des stratégies digitales efficaces et créatives.

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