Une internaute cherche « recette de ficelle picarde facile ». En quelques secondes, elle trouve des centaines de résultats. Pourtant, seuls les premiers liens obtiennent du trafic. Si vous possédez un site culinaire, votre objectif est d’y figurer. Mais comment faire pour que Google comprenne vos recettes et les valorise dans ses résultats ? Il ne suffit pas de publier une belle photo et une liste d’ingrédients pour performer. L’excellent exemple du blog de recettes du Domaine Picard en est particulièrement éloquent car il faut également une architecture solide, une structuration du contenu rigoureuse et un balisage spécifique adapté au SEO culinaire. Voici comment construire des pages de recettes efficaces aux yeux de Google.
Construire une arborescence sémantique répartie pour son blog de recettes
Le socle de votre référencement repose sur l’organisation de votre site web, bien au-delà du simple choix des mots-clés. Une arborescence sémantique répartie permet d’ordonner vos contenus de manière logique, thématique et hiérarchique, tout en assurant une cohérence éditoriale solide. Elle repose sur une structuration pensée à la fois pour les utilisateurs et pour les moteurs de recherche, en alignant les URL, les catégories, les sous-catégories et les contenus de manière lisible et prévisible.
Cette méthode ne consiste pas à empiler des catégories à la volée, mais à construire un maillage éditorial cohérent, où chaque page s’intègre dans un univers sémantique précis. Elle facilite la compréhension algorithmique des pages (par Googlebot, notamment) et la circulation de l’autorité entre elles via des liens internes pertinents. Cette structure modulaire permet également de faire évoluer facilement votre site à mesure que vous ajoutez de nouvelles recettes ou de nouveaux contenus.
Voici un exemple d’arborescence optimisée pour un blog culinaire :
- /recettes/ : page centrale regroupant toutes les sous-catégories
- /recettes/plats/ : sous-catégorie pour présenter les catégories de plats principaux
- /recettes/plats/viandes/ – sous-sous-catégorie dédiée aux viandes dépendante des plats principaux
- /recettes/plats/viandes/ficelle-picarde/ – page finale dédiée à la recette
Chaque niveau de profondeur de l’URL apporte une précision sémantique supplémentaire, qui permet à Google de situer exactement le sujet de la page dans l’arbre thématique global du site. Cette granularité aide le moteur à associer la page à des intentions de recherche spécifiques (requêtes longues traînes), tout en améliorant la pertinence globale du site dans son domaine.
Pour chaque catégorie intermédiaire (par exemple /recettes/plats/viandes/), il est fortement recommandé d’ajouter une introduction contextuelle et éventuellement des liens vers des sous-thèmes. Cela évite que ces pages n’apparaissent comme des “pages de pont” vides ou sur-optimisées, ce que Google pénalise parfois. Ces pages peuvent aussi servir de piliers pour bâtir une stratégie de contenu silotée.
Exemples d’optimisation de silos sémantiques :
- Un silo sur les recettes régionales avec une structure : /recettes/regionales/picardie/ficelle-picarde
- Un silo par technique culinaire : /recettes/cuisson-au-four/ficelle-picarde
- Un silo par moment de consommation : /recettes/entrées/chaudes/ficelle-picarde
En croisant ces axes (géographique, technique, usage), vous maximisez la couverture sémantique du site tout en gardant une structure propre. Attention à ne pas dupliquer les contenus : chaque recette doit avoir une page canonique unique, même si elle est liée depuis plusieurs silos.
Une fois cette arborescence en place, elle devient la base d’un maillage interne performant. Ce maillage doit refléter les relations naturelles entre les recettes et les articles connexes. Prenons l’exemple de la recette de la ficelle picarde :
- Elle peut être reliée à une autre recette de crêpe salée, comme les galettes au sarrasin
- Elle peut être liée à un dossier thématique sur les spécialités du nord de la France
- Elle peut pointer vers un tutoriel sur les sauces à base de crème
Chaque lien contextuel augmente la cohérence sémantique de l’ensemble et renforce l’autorité des pages entre elles. Il est conseillé d’utiliser des liens internes profonds avec des ancres de texte optimisées pour guider à la fois le lecteur et les robots vers des contenus complémentaires.
Enfin, une bonne arborescence sémantique répartie facilite aussi la génération automatique de fichiers de type sitemap.xml ou les données structurées « Breadcrumb » (fil d’Ariane) que Google affiche parfois dans les SERP. Cela contribue à une meilleure indexation et améliore la visibilité de votre site dans les résultats de recherche enrichis.
Le menu principal d’un site web culinaire ne se résume pas à une simple aide à la navigation. C’est un élément fondamental de votre stratégie de référencement naturel. Chaque lien présent dans ce menu est répété sur l’ensemble des pages, ce qui en fait un signal fort pour les moteurs de recherche.
Les ancres nommées (les mots cliquables dans le menu) doivent donc être optimisées sémantiquement : Elles doivent correspondre à des requêtes fréquemment recherchées par votre audience cible. Ce n’est pas le lieu pour des intitulés vagues comme “Produits” ou “Services”. Au contraire, chaque ancre doit incarner une thématique forte et porteuse de trafic.
Exemple de menu principal optimisé pour un blog de recettes :
- Toutes les recettes
- Entrées faciles
- Plats principaux
- Desserts maison
- Recettes végétariennes
Ce type de menu repose sur des expressions cibles à potentiel SEO, plutôt que sur des intitulés internes peu explicites. En choisissant des libellés proches du langage des internautes, vous augmentez les chances que Google identifie immédiatement les sujets clés de votre site.
Un menu efficace ne doit pas comporter trop de liens. Au-delà de 6 ou 7 entrées, vous diluez l’autorité interne (le link juice) et vous rendez la hiérarchie moins lisible. Un menu réduit et ciblé permet de concentrer l’impact sur les pages réellement importantes.
Par exemple, au lieu d’un méga-menu affichant 20 types de plats ou d’ingrédients, regroupez les contenus autour de catégories principales bien définies. Cela facilite la lecture du site par les robots d’indexation et améliore la distribution de la popularité interne vers les pages clés.
Le menu principal constitue la première couche de l’arborescence sémantique de votre site. Il mène à des pages piliers (ex. : /recettes/plats/
) qui elles-mêmes mènent aux fiches individuelles (ex. : /recettes/plats/lasagnes-maison/
).
Ce schéma hiérarchique clair permet aux moteurs de comprendre la logique de votre site, de prioriser l’indexation et de mieux positionner vos pages dans les SERP.
- Évitez les libellés trop génériques ou internes ;
- Utilisez des termes proches des requêtes utilisateurs ;
- Gardez entre 4 et 7 liens dans le menu principal ;
- Faites pointer chaque lien vers une page de catégorie optimisée ;
- Assurez une cohérence entre menu, structure d’URL et contenu.
Un site bien structuré commence par un menu clair, optimisé et centré sur les attentes réelles des internautes !
Les éléments essentiels à inclure dans une fiche recette optimisée SEO
- Un titre explicite (balise
<h1>
) contenant le nom exact de la recette. Il doit refléter l’intention de recherche de l’utilisateur et reprendre l’expression cible que vous souhaitez positionner (ex. : « Gratin dauphinois traditionnel »). Ce titre ne doit être utilisé qu’une seule fois par page, car il structure le contenu principal aux yeux de Google et participe à l’interprétation sémantique du document HTML ; - Une balise
<title>
bien formulée dans l’en-tête HTML du document (et non visible à l’écran). Elle joue un rôle fondamental dans le référencement car c’est souvent elle qui s’affiche dans les résultats de recherche. Elle doit être unique, contenir le nom de la recette, éventuellement une variante ou un adjectif descriptif, et ne pas dépasser 60 caractères pour éviter la troncature dans la SERP ; - Une introduction rédigée avec soin, qui présente brièvement la recette, son origine, ses particularités, ou une anecdote personnelle. Elle doit capter l’attention de l’utilisateur dès les premières lignes tout en intégrant naturellement le mot clé principal et ses variantes proches. Cette introduction favorise également l’inclusion dans les résultats enrichis de type « passage » ;
- Une liste d’ingrédients claire et structurée, présentée avec des balises <ul> pour une liste non ordonnée et balises <li> pour chaque ingrédient. Il est recommandé d’inclure les quantités précises, les unités de mesure normalisées, et d’éviter les abréviations ambiguës (ex. : « 1 c. à soupe de sucre » plutôt que « 1 cs sucre ») pour améliorer à la fois la lisibilité et la qualité du balisage JSON-LD ;
- Des étapes de préparation détaillées, ordonnées à l’aide de la balise
<ol>
(liste ordonnée). Chaque étape doit correspondre à une action claire, décrite dans un langage accessible, en évitant les verbes flous. Utiliser un verbe d’action en début de phrase (ex. : « Préchauffez le four », « Coupez les oignons ») permet de structurer la lecture et de faciliter l’interprétation automatique par les moteurs de recherche via le schéma « HowToStep » ; - Les temps de préparation, de cuisson et de repos, indiqués séparément, de manière normalisée. Par exemple : « Préparation : 15 min – Cuisson : 30 min – Repos : 10 min ». Ces informations doivent être reprises également dans les données structurées JSON-LD avec les formats ISO 8601 (ex. :
PT15M
pour 15 minutes), pour être interprétées correctement par Google ; - Le nombre de portions ou de personnes auquel correspond la recette. Cela aide l’utilisateur à anticiper les quantités nécessaires et permet aux moteurs d’afficher l’information dans les extraits enrichis. Il est préférable d’utiliser une formulation explicite comme “pour 4 personnes” plutôt qu’un simple chiffre isolé ;
- Une ou plusieurs images optimisées, intégrées à l’aide de la balise
<img>
avec un attributalt
descriptif. Ce texte alternatif est essentiel pour l’accessibilité (notamment les lecteurs d’écran) mais aussi pour le référencement des images dans Google Images. Les fichiers doivent être compressés, nommés de manière explicite (ex. :gratin-dauphinois-traditionnel.jpg
), et intégrés aux données structurées si possible ; - Un ou plusieurs conseils complémentaires, présentés dans une section dédiée en bas de la fiche. Il peut s’agir de variantes de la recette, d’astuces de cuisson, d’accords mets-vins, de suggestions de présentation ou d’alternatives diététiques. Ces éléments enrichissent le contenu éditorial, augmentent la valeur ajoutée de la page, et favorisent les partages ou l’enregistrement de la recette par les utilisateurs ;
- Une structure interne avec des ancres nommées (via l’attribut
id=""
sur les balises de section comme<h3 id="ingredients">
) pour permettre la navigation rapide dans la page. Cela améliore la lisibilité, le temps de consultation, et offre un avantage SEO potentiel via l’apparition de liens d’ancrage (« jump links ») dans les résultats Google ; - Des données structurées au format JSON-LD, intégrées dans un script invisible à l’utilisateur (
<script type="application/ld+json">
). Ce balisage utilise le vocabulaire@type: Recipe
de Schema.org pour transmettre à Google les informations clés de la recette (nom, ingrédients, temps, instructions, image, auteur…). Il est indispensable pour activer les extraits enrichis dans les SERP, tels que les étoiles de notation, les temps affichés ou les portions.
Ces éléments ne doivent pas être laissés au hasard. En les intégrant systématiquement dans chaque fiche recette, vous améliorez la lisibilité du contenu, la compréhension algorithmique par Google et la satisfaction de vos visiteurs. C’est une combinaison gagnante pour augmenter la visibilité de vos recettes et renforcer l’autorité de votre site dans votre thématique culinaire.
Ajouter des données structurées JSON-LD de type schema.org pour Google
Pour que Google reconnaisse vos recettes comme telles et affiche des extraits enrichis (étoiles, temps de cuisson, images, calories…), il faut utiliser les données structurées au format JSON-LD. Ce format est recommandé par Google car il est indépendant du HTML visible et plus simple à maintenir. Voici un exemple de balisage JSON-LD à intégrer dans la page (dans un bloc HTML personnalisé dans WordPress, généralement en bas de page) :
<script type="application/ld+json">
{
"@context": "https://schema.org",
"@type": "Recipe",
"name": "Gratin dauphinois traditionnel",
"author": {
"@type": "Person",
"name": "Sophie Martin"
},
"image": "https://www.monsite.com/images/gratin-dauphinois.jpg",
"description": "Une recette authentique et simple du gratin dauphinois, à base de pommes de terre, crème et ail.",
"prepTime": "PT20M",
"cookTime": "PT60M",
"totalTime": "PT80M",
"recipeYield": "6 personnes",
"recipeCategory": "Plat principal",
"recipeCuisine": "Française",
"keywords": "gratin dauphinois, recette traditionnelle, pommes de terre",
"recipeIngredient": [
"500g de pommes de terre",
"30cl de crème fraîche",
"2 gousses d’ail",
"Sel",
"Poivre",
"Muscade"
],
"recipeInstructions": [
{
"@type": "HowToStep",
"text": "Éplucher les pommes de terre et les couper en rondelles fines."
},
{
"@type": "HowToStep",
"text": "Frotter un plat à gratin avec l’ail, disposer les pommes de terre."
},
{
"@type": "HowToStep",
"text": "Verser la crème, assaisonner avec sel, poivre et muscade."
},
{
"@type": "HowToStep",
"text": "Cuire au four à 160°C pendant 60 minutes."
}
]
}
</script>
Ce script ne sera pas évidemment visible pour l’utilisateur, mais lu par les moteurs de recherche. Il enrichit la compréhension de la page et augmente vos chances de figurer dans les résultats spécialisés.
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