Réponse rapide à la question : 5 ou 6 liens pour le menu d’un un site vitrine. Un peu plus pour un E-commerce (mais ce n’est pas sûr). Vous l’avez compris, la question nécessite de vrais développements pour répondre et si le menu principal d’un site web est souvent considéré comme un simple outil de navigation, il joue en réalité un rôle stratégique SEO bien plus important : Il distribue le PageRank interne à travers l’ensemble du site. Chaque lien placé dans le menu transmet ainsi une part de l’autorité de la page, ce qui signifie qu’un menu surchargé dilue cette autorité entre des pages qui, bien souvent, n’ont aucun intérêt SEO réel. C’est pourquoi il est essentiel d’alléger au maximum les menus de navigation, afin de concentrer la puissance interne sur les pages qui répondent à de vraies requêtes d’internautes. Il ne s’agit pas seulement d’un choix ergonomique ou esthétique, mais d’une stratégie d’optimisation SEO à part entière. La structure du menu doit donc être pensée selon le type de site (vitrine ou e-commerce), avec pour objectif : réduire le nombre de liens structurels par page pour mieux orienter le PageRank vers les pages qui comptent vraiment.

Pour un site vitrine : Simplifier au maximum le nombre de liens pour mieux cibler en SEO

Un site vitrine est conçu pour présenter une activité, mettre en avant des services, et capter des contacts. Dans cette logique, il n’est pas nécessaire de multiplier les pages ni de surcharger le menu. Chaque lien structurel ajouté est un choix stratégique : il doit pointer vers une page utile à l’utilisateur, qui correspond à une intention de recherche claire. Voici les recommandations concrètes à suivre pour un site vitrine :

• Limiter le menu aux pages ciblant les requêtes clés : Chaque lien présent dans le menu principal doit pointer vers une page pensée pour répondre à une requête tapée dans Google par un internaute. Ce sont ces pages qui ont un potentiel de positionnement dans les résultats de recherche. Par exemple : “réparation toiture Paris”, “avocat droit du travail Lyon”, “coach sportif à domicile”, etc. Ces expressions clés principales correspondent à des intentions fortes, liées à un besoin concret. Ce sont elles qui méritent d’être visibles en premier, et donc de figurer dans la navigation principale ;
• Supprimer les pages non utiles pour le SEO : Un grand classique des menus mal optimisés est d’y voir figurer des pages comme “À propos”, “Mentions légales”, “CGU”, ou encore “Politique de confidentialité”. Ces contenus ne correspondent à aucune recherche intentionnelle de la part des internautes. Leur présence dans le menu dilue le PageRank et parasite la structure du site. Mieux vaut regrouper tous ces éléments dans une page unique type “Informations légales” ou “Informations générales”, « Le coin juridique » et n’ajouter qu’un seul lien vers cette page dans le footer. On reste ainsi dans les clous légalement, sans impacter le SEO ;
• Ne pas créer de page “À propos” séparée : Cette page est une relique du web institutionnel. Elle n’apporte aucune valeur SEO, car personne ne recherche « à propos de [nom de l’entreprise] ». Le contenu qu’elle contient (présentation, historique, valeurs, etc.) peut au contraire enrichir la page d’accueil, qui est souvent la plus puissante du site. Intégrer ce contenu dans la home permet de la densifier sémantiquement tout en évitant un lien structurel inutile; Le réflexe d’un utilisateur perdu est d’ailleurs de consulter la page d’accueil (Vous l’avez déjà fait, avouez 😉 ) ;
• Remplacer le lien “Contact” par une ancre interne : Pour éviter d’ajouter un lien supplémentaire dans la structure globale du site, il est préférable d’ajouter une section “Contact” en bas de la page d’accueil (formulaire, coordonnées, plan, etc.) et de créer un lien dans le menu qui descend directement à cette section via une ancre HTML, comme <a href="#contact">Contact</a>. Cette méthode permet d’assurer l’accessibilité de la prise de contact sans générer une page indépendante inutile dans l’arborescence SEO.

Résultat : Vous réduisez le nombre de liens présents sur chaque page (car le menu est visible partout), ce qui permet de concentrer la puissance du site sur un nombre très restreint de pages optimisées.

Exemple de structure de menu optimisé pour un site vitrine :

On se retrouve ainsi avec un menu de quelques liens pertinents, chacun dédié à une intention de recherche bien définie. Le reste est volontairement écarté pour ne pas gaspiller de liens structurels inutiles. Cela ne veut pas dire qu’il est interdit d’avoir un menu plus fourni mais dans ce cas, il faut pouvoir soutenir cette complexité. Une arborescence plus large implique :

• Une structure plus profonde, avec plusieurs niveaux de catégories et sous-catégories bien pensées (le premier pilier du référencement naturel),
• Un volume de pages plus important pour permettre un maillage interne efficace,
• et un niveau de popularité SEO plus élevé, via du netlinking ou une forte autorité de domaine, pour compenser la dilution du PageRank interne.

Ce type d’architecture est tout à fait viable pour les sites bien établis ou les plateformes disposant de ressources pour alimenter régulièrement leur contenu et leurs backlinks. En revanche, pour un site en création ou un site vitrine modeste, il est plus judicieux de se concentrer sur une structure courte, verticale, et entièrement tournée vers les requêtes à potentiel. Cela permet de maximiser l’efficacité SEO dès les premières phases du projet.

En clair : Vous avez un petit site ? Soyez très économe en liens dans le menu ! Vous pensez qu’il est gros et capable d’encaisser une diminution du PageRank interne ? En êtes-vous sûr(e) ?

Pour un site E-commerce : Ne faire apparaître que les catégories mères de produits pour le SEO

Pour les sites e-commerce, la tentation est forte de vouloir tout montrer dans le menu : catégories, sous-catégories, marques, promotions, nouveautés… Mais cette pratique nuit à la performance SEO. Un menu surchargé (suivez du regard le très lamentable mega menu) disperse la puissance interne vers des pages secondaires, parfois peu performantes. La bonne stratégie consiste à n’afficher dans le menu principal que les catégories mères d’articles, celles qui couvrent des ensembles larges de produits et qui répondent à des intentions de recherche génériques mais fortes.

• Limiter le menu aux grandes familles de produits : Le menu principal d’un site e-commerce ne doit présenter que les catégories mères, c’est-à-dire les grandes thématiques qui couvrent une large gamme de produits. Par exemple, dans une boutique d’équipement sportif, on aura “Chaussure de sport”, “Vêtement femme”, “Équipement running”, ou encore “Chaussure de ski”. Ces catégories larges ont un volume de recherche important, elles sont cohérentes sémantiquement et suffisamment généralistes pour justifier une position stratégique dans le menu. En les mettant en avant, on optimise la répartition du PageRank vers les pages les plus importantes sans le diluer dans des segments trop fins ou peu recherchés ;
• Afficher les sous-catégories uniquement dans les pages mères (et pas dans le menu que l’on retrouve sur toutes les pages) : Une erreur fréquente consiste à vouloir tout afficher dès le menu principal : “T-shirts femme”, “Shorts de running”, “Brassières de sport”, etc. Cette pratique alourdit la structure, multiplie inutilement les liens internes sur chaque page du site, et casse la hiérarchie logique. À l’inverse, en limitant l’affichage des sous-catégories à l’intérieur des pages de catégories mères, on crée une architecture en silo bien plus efficace. Cela permet de guider à la fois les robots et les utilisateurs dans un chemin thématique clair, en renforçant la cohérence interne de chaque univers produit. Résultat : un meilleur maillage SEO, une meilleure indexation, et un SEO plus performant ;
• Exclure les pages non SEO-friendly du menu principal : Certaines pages n’apportent aucune valeur en termes de référencement naturel. C’est le cas des pages “Contact”, “À propos”, “Blog”, “Livraison”, “Mentions légales”, ou “CGU”. Elles ne répondent pas à des requêtes clés liées à l’intention d’achat ou à la recherche produit, et ne doivent pas parasiter la navigation principale. Pour rester conforme et transparent, il est possible de regrouper ces pages dans une section unique, accessible via un lien discret en footer, ou de les mentionner dans des zones secondaires comme les pages de tunnel de commande. L’essentiel est de ne pas gaspiller de liens structurels sur des contenus non stratégiques, surtout quand chaque lien du menu est dupliqué sur toutes les pages du site. Bien entendu, il existe des exceptions et c’est en partie pour cela que nous proposons sur ce sujet (et d’autres) systématiquement un audit SEO chez Facem Web ; Le sujet est autant stratégique que technique et nécessite un regard expérimenté. Pour certains sites Web, sur certaines thématiques à forte valeur ajoutée et gros volumes de recherche, il s’agit là de prendre une décision décisive pour le E-business à plusieurs dizaines, voire centaines de milliers d’Euros… Vraiment.

Cette approche permet en tous les cas de :

1. Réduire le nombre de liens présents sur chaque page : Le menu principal étant présent sur l’ensemble des pages du site, chaque lien qu’il contient se retrouve automatiquement dupliqué à grande échelle. Plus il y a de liens dans ce menu, plus chaque page distribue son PageRank interne à un grand nombre d’URLs, ce qui diminue l’impact de chaque lien individuellement. En réduisant le nombre de liens structurels affichés globalement, on permet à chaque lien de transmettre davantage de puissance, et donc de mieux soutenir le positionnement des pages réellement stratégiques ;
2. Renforcer le siloing SEO, en évitant de casser la logique thématique : En SEO, un silo est une structure hiérarchique qui regroupe les pages autour d’une thématique précise, avec des liens internes organisés de façon cohérente. Si l’on expose toutes les sous-catégories dans le menu principal, on crée des connexions transversales qui affaiblissent la spécialisation de chaque silo. En limitant les liens à un niveau de profondeur donné (par exemple, catégories mères uniquement), on maintient une architecture propre, compréhensible par Google, et qui favorise la pertinence thématique de chaque ensemble de pages ;
3. Transférer davantage de PageRank aux pages stratégiques : Le PageRank est une métrique issue de l’algorithme de Google qui mesure l’autorité transmise d’une page à une autre via un lien. En simplifiant le maillage structurel et en évitant de disperser cette autorité vers des pages peu utiles (type “à propos” ou “livraison”), on concentre cette énergie vers les pages qui ciblent des requêtes à fort potentiel. Cela améliore leur visibilité dans les SERP et augmente leurs chances de capter du trafic organique qualifié. C’est une question d’efficacité algorithmique : On donne plus à moins, pour que ce « moins » performe mieux, en l’occurrence, in fine, les pages produits.

Exemple de menu pour un e-commerce dans le secteur du sport (bien sûr à adapter largement en fonction des situations, de la popularité du site Internet, des aspects techniques, de la sémantique possible, des articles que vous vendez, etc. etc.) :

Ainsi, chaque lien du menu agit comme un vecteur de PageRank vers une page pivot du site. Cela maximise leur visibilité dans les SERP et facilite l’indexation et le positionnement logique des contenus secondaires. Bon, si vous lecteur êtes le SEO manager de Cdiscount, on peut en discuter lors d’un rendez-vous pour trouver des solutions de compromis, nous avons bien conscience de vos besoins marketing et on a bien observé les belles évolutions du menu ces derniers temps, reste le footer à étudier 🙂