Dans l’univers du référencement naturel, chaque lien qui pointe vers un site peut avoir un impact significatif sur sa visibilité dans les moteurs de recherche. Parmi les différents types de liens, le dofollow est sans doute le plus recherché. Il joue un rôle direct dans la manière dont les moteurs comme Google évaluent et classent les pages web. Pourtant, la notion de dofollow n’est pas toujours bien comprise, et elle est souvent confondue avec son opposé, le nofollow. Qu’est-ce que le dofollow ? Quelle est sa signification technique ? Pourquoi est-il si important dans une stratégie SEO ? Cet article vous propose une définition claire et un tour d’horizon de son utilité concrète pour améliorer le positionnement d’un site sur Google.
L’origine du concept et la définition du dofollow
Le terme dofollow est apparu au sein de la communauté SEO au début des années 2000, dans un contexte où les moteurs de recherche comme Google commençaient à jouer un rôle déterminant dans l’organisation et la hiérarchisation du contenu sur le web. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’un attribut HTML formellement défini dans les spécifications du W3C, mais d’une appellation inventée pour désigner un lien « standard » ; Autrement dit, un lien que les robots des moteurs de recherche peuvent suivre et dont ils tiennent compte dans leur calcul de pertinence. À l’origine, le web fonctionnait selon un principe de navigation libre. Chaque lien créé entre deux pages était une passerelle non seulement pour l’internaute, mais aussi pour les robots d’indexation. Cette mécanique a été largement utilisée par les moteurs de recherche pour évaluer la popularité et la pertinence des pages. En 1998, Larry Page et Sergey Brin, cofondateurs de Google à l’université de Stanford, ont posé les bases de l’algorithme PageRank, qui attribuait un score à chaque page en fonction des liens entrants qu’elle recevait. Ce système a rapidement révolutionné le classement des résultats de recherche, donnant une importance inédite à la qualité des liens hypertextes.
Pendant plusieurs années, tous les liens hypertextes étaient traités de manière équivalente : ils étaient suivis, indexés, et leur poids était transféré à la page vers laquelle ils pointaient. Cette valeur transmise, souvent désignée sous le nom de link juice, constituait l’un des critères majeurs du positionnement dans les résultats. C’est dans ce contexte que la pratique du netlinking a vu le jour, avec pour objectif de générer des liens vers un site pour améliorer sa visibilité. Mais cette ouverture technique n’était pas sans conséquences. Très vite, des pratiques abusives sont apparues, notamment le spam de commentaires, dans lequel des milliers de messages automatisés étaient déposés sur des blogs, forums et annuaires, avec pour seul objectif de générer un lien vers un site tiers. Ce phénomène a particulièrement pris de l’ampleur à partir de 2003, au point de compromettre la fiabilité des liens comme indicateurs de confiance.
C’est dans ce contexte que Google, en partenariat avec d’autres acteurs comme Microsoft et Yahoo!, annonce en janvier 2005 l’introduction d’un nouvel attribut : nofollow. Ce dernier permet aux éditeurs de sites web d’indiquer aux robots qu’un lien ne doit ni être suivi, ni transmettre de valeur SEO. L’objectif était clair : décourager les pratiques de spam, protéger l’intégrité des systèmes de notation et inciter à une meilleure gestion éditoriale des liens sortants. C’est à ce moment-là que le terme dofollow émerge, par opposition à nofollow. Il ne correspond pas à une balise explicite, mais qualifie simplement tous les liens qui ne comportent pas l’attribut nofollow. Ainsi, un lien dofollow est un lien actif aux yeux des moteurs, qui participe au maillage du web et contribue au calcul du PageRank, tout en influençant l’autorité et la notoriété de la page cible.
Depuis, l’écosystème du SEO a continué d’évoluer. En 2019, Google annonce que les attributs nofollow, sponsored et ugc ne sont plus des directives strictes mais des signaux d’orientation pour ses robots, offrant une plus grande souplesse dans la façon dont les liens sont interprétés. Malgré ces évolutions, le lien dofollow conserve une place centrale dans les stratégies de référencement. Il reste le type de lien privilégié pour transmettre de la popularité d’un site à un autre et renforcer le maillage externe d’une page web.
L’utilité du dofollow en SEO
Le lien dofollow est un levier central dans le monde du référencement naturel. Au sein d’une stratégie de netlinking, il constitue une passerelle essentielle de transmission d’autorité entre deux sites web. Lorsqu’un site A fait un lien dofollow vers un site B, il lui transfère symboliquement une part de sa légitimité aux yeux des moteurs de recherche. Cette autorité peut être mesurée via des outils internes comme le PageRank (historiquement utilisé par Google) ou par des solutions tierces comme Moz avec son indicateur de Domain Authority, ou Majestic avec le Trust Flow et le Citation Flow (dont la fiabilité sur le TF reste toujours bien discutée des référenceurs). À l’inverse d’un lien nofollow, qui coupe le circuit du link juice, le dofollow permet de renforcer le poids d’une page dans l’algorithme des moteurs. Il est ainsi recherché dans toutes les campagnes de référencement naturel ambitieuses. Mais son impact ne se limite pas à un simple score d’autorité. Il joue un rôle bien plus vaste, à la fois structurel, sémantique et stratégique. Voici un tableau synthétique des principales fonctions d’un lien dofollow :
| Transmission de popularité | Un lien dofollow permet de transférer une part du capital SEO de la page source vers la page cible, renforçant ainsi sa légitimité. |
| Amélioration du positionnement | Plus un site reçoit de liens dofollow pertinents, plus il a de chances d’apparaître dans les premières positions des résultats de recherche. |
| Exploration et indexation | Les robots de Google utilisent les liens dofollow pour découvrir de nouvelles pages, les parcourir et les indexer plus rapidement. |
| Validation éditoriale | Un lien dofollow est perçu comme une recommandation authentique, surtout s’il provient d’un article bien rédigé dans un contexte cohérent. |
Mais il serait simpliste de croire que tous les liens dofollow ont le même poids. Leur efficacité dépend en réalité de plusieurs critères qualitatifs. Un lien bien placé, sur une page de confiance, dans un contenu sémantiquement proche, aura bien plus d’impact qu’un lien marginal glissé sur un site sans autorité. Voici un second tableau présentant les éléments qui influencent l’efficacité d’un lien dofollow :
| Autorité du site source | Plus le domaine est ancien, populaire, et reconnu dans son secteur, plus le lien dofollow qu’il offre est puissant. |
| Pertinence du sujet | Un lien issu d’un contenu traitant d’une thématique proche ou complémentaire aura plus de valeur qu’un lien hors sujet. |
| Position dans la page | Un lien situé dans le corps principal du texte (et non en pied de page ou dans un menu) est mieux interprété par les moteurs. |
| Texte d’ancrage (anchor text) | L’expression cliquable utilisée pour le lien aide Google à comprendre le sujet de la page cible, et influence son positionnement. |
Le lien dofollow est donc bien plus qu’un simple passage d’un site à un autre. Il constitue une pièce maîtresse de l’écosystème web, à la fois signal de confiance, outil d’exploration, et élément de structuration sémantique. Dans une logique de SEO durable, il doit être intégré avec cohérence, pertinence et transparence, en s’inscrivant dans une stratégie éditoriale globale.
Comment reconnaître et obtenir des liens dofollow ?
Reconnaître un lien dofollow ne repose pas sur un attribut visible à l’œil nu. En effet, le lien dofollow est le comportement par défaut d’un lien HTML. Il ne nécessite aucun paramètre particulier pour transmettre de la valeur SEO. Autrement dit, tant qu’un lien ne comporte pas explicitement d’attribut rel= »nofollow », rel= »ugc » ou rel= »sponsored », il est considéré comme dofollow par les moteurs de recherche.
Voici un exemple typique d’un lien dofollow :
<a href="https://www.monsite.com">Consulter mon site</a>
Ce lien, inséré dans une page web sans attribut rel, sera parcouru par les robots d’indexation. Il transmettra ainsi ce qu’on appelle le link juice, ou jus de lien, vers la page ciblée. À noter que ce comportement peut être modifié par le webmaster ou par les réglages automatiques d’un CMS (comme WordPress), ce qui justifie de toujours vérifier les liens générés. Pour identifier des liens dofollow existants sur une page, il est possible d’utiliser les outils de développement intégrés dans les navigateurs comme Chrome ou Firefox, en inspectant la structure HTML d’un lien. Des extensions comme NoFollow Simple ou Detailed SEO Extension permettent également de mettre en surbrillance les liens selon leur nature. Mais pour une analyse globale de son profil de liens entrants, mieux vaut recourir à des outils spécialisés comme Ahrefs, SEMrush, Majestic ou encore la Search Console de Google.
Une fois la reconnaissance maîtrisée, reste à savoir comment obtenir ces précieux liens dofollow. Il existe plusieurs méthodes, plus ou moins techniques ou chronophages, mais qui ont toutes en commun de s’appuyer sur une logique de qualité et de pertinence :
| Le contenu de qualité | Créer des contenus originaux, complets, informatifs ou inspirants augmente naturellement les chances d’être cité par d’autres créateurs de contenu. Ce phénomène, appelé linkbaiting, repose sur la valeur perçue du contenu : un bon article, une infographie utile ou un outil gratuit peuvent générer des liens spontanés, sans action directe. |
| Le guest blogging | Il s’agit de rédiger un article invité pour un blog ou un site influent dans votre thématique. En échange, vous pouvez insérer un ou plusieurs liens vers votre propre site, en dofollow si l’éditeur l’autorise. C’est une technique respectée, efficace et durable lorsqu’elle est bien ciblée. Retrouvez plus de détails sur le sujet via ce guide du guest blogging. |
| Les relations presse digitales | Obtenir une mention dans un article journalistique ou sur un site d’actualités spécialisé peut générer des liens dofollow très puissants, surtout si le média bénéficie d’un fort indice de confiance. Cette méthode repose sur la création d’une actualité digne d’intérêt (nouveau produit, étude, événement) et d’une stratégie de communication adaptée. |
| Les annuaires professionnels | Certains annuaires thématiques ou géolocalisés, triés sur le volet, offrent encore des liens dofollow utiles. Attention toutefois à privilégier les plateformes sérieuses, à jour, et à éviter les fermes de liens ou les répertoires automatisés qui pourraient nuire à votre image. |
| La récupération de liens perdus | Avec des outils comme Ahrefs, SEMrush ou SEObserver, il est possible de détecter les anciens liens qui pointaient vers votre site mais qui ne sont plus actifs (erreur 404, suppression de page, changement de structure). Il suffit alors de proposer un contenu de remplacement ou de rediriger correctement les pages supprimées pour récupérer ces liens. |
En complément, des plateformes de veille SEO permettent de surveiller l’apparition de nouveaux backlinks, d’évaluer leur impact, et de vérifier leur statut (dofollow ou non). Parmi les plus efficaces, on retrouve :
- Ahrefs : Un des outils les plus complets pour analyser un profil de liens, surveiller les concurrents et détecter les opportunités de netlinking ;
- Majestic : Particulièrement axé sur la qualité et la structure des liens, avec ses indicateurs Trust Flow et Citation Flow ;
- Ubersuggest : Proposé par Neil Patel, il offre une vision simplifiée des backlinks pour les petites structures ;
- Google Search Console : Permet d’identifier tous les domaines référents et d’avoir une vue officielle des backlinks pris en compte par Google.
Obtenir des liens dofollow de qualité n’est pas une opération ponctuelle, mais un travail de fond qui repose sur la pertinence du contenu, la capacité à se faire remarquer dans son écosystème, et la cohérence des actions dans le temps. Un bon lien vaut mieux que dix mauvais : il attire du trafic, renforce la réputation du site et transmet une autorité bénéfique pour le référencement naturel.
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