Le nom de domaine que vous souhaitez choisir pour votre site Internet, c’est un peu comme un logo ou le nom de votre entreprise, cela vous engage pour de longues années. En se bonifiant avec le temps, ce dernier peut devenir même plus critique à changer que bon nombre d’autres aspects en communication. Il s’agit donc de prendre le temps de la réflexion d’autant qu’il existe des milliers de possibilités. Voici dix conseils que nous vous donnons pour bien choisir :
- 1. Si possible, choisissez votre nom de société pour votre ndd
- 2. Un nom de domaine avec ou sans tirets ?
- 3. Mettre du mot clef dans son nom de domaine
- 4. Reprendre un domaine expiré, un réflexe préalable
- 5. Choisissez une extension en ayant une réflexion sur votre marché
- 6. Les chiffres dans un nom de domaine, bof bof !
- 7. Allez voir les réseaux sociaux et surtout Google absolument !
- 8. Si vous savez où héberger votre site, achetez au même endroit
- 9. Pensez à acheter des extensions supplémentaires
- 10. Laissez tomber les extensions trop chères de noms de domaines
- Conclusion sur la façon de choisir un nom de domaine
1. Si possible, choisissez votre nom de société pour votre ndd
À première vue, cela paraît évident : choisir le nom de votre société comme nom de domaine (NDD) semble la voie la plus naturelle. Pourtant, dans certains cas précis, notamment pour des raisons de référencement naturel (SEO) ou de stratégie de communication spécifique, il peut être judicieux d’opter pour un autre choix. Le nom de domaine est l’adresse web sous laquelle vos visiteurs pourront accéder à votre site (exemple : facemweb.com). C’est l’équivalent numérique de votre vitrine ou de votre carte de visite. À ce titre, il doit être clair, mémorisable, et évocateur.
Si le nom de votre entreprise est court, simple et facilement mémorisable, l’utiliser pour votre nom de domaine est une excellente idée. Vous profitez ainsi directement de votre notoriété et facilitez l’identification de votre marque en ligne. Mais si votre nom d’entreprise est complexe, très long ou difficile à orthographier, il peut être stratégique de le simplifier. En communication digitale, un message court est toujours plus puissant. Un nom de domaine efficace est souvent constitué de trois syllabes maximum, ce qui permet une prononciation rapide, une mémorisation facilitée et limite les erreurs de saisie sur les claviers mobiles, omniprésents aujourd’hui.
Un point important : Pensez à la prononciation et à l’audibilité. Si votre nom est difficile à comprendre à l’oral, vous risquez de perdre du trafic potentiel. Faites des tests simples : prononcez votre futur nom de domaine à voix haute devant votre entourage, demandez-leur de l’écrire. Si des erreurs apparaissent systématiquement, c’est un mauvais signal.
Attention aussi aux extensions fantaisistes ou aux achats risqués. Certes, il pourrait être amusant de se procurer aujourd’hui nike.fun pour la modique somme de 656,99 €, mais utiliser une marque déposée mondialement connue dans votre nom de domaine est extrêmement risqué d’un point de vue juridique. Vous vous exposeriez rapidement à des litiges pour contrefaçon ou cybersquatting.
Pour résumer, voici les grands principes à garder en tête :
- Priorité à la simplicité : un nom de domaine court, clair, sans ambiguïté ;
- Alignement avec votre identité : si possible, votre société doit être identifiable dès l’URL ;
- Testez l’audibilité : votre NDD doit être compris et écrit correctement dès la première écoute ;
- Évitez les risques juridiques : ne jouez pas avec des marques existantes, même à des fins humoristiques ou créatives.
Choisir votre nom de société pour votre nom de domaine, c’est souvent le choix du bon sens. Mais parfois, ajuster légèrement peut vous ouvrir une voie beaucoup plus performante et pérenne en termes de communication et de visibilité en ligne.
2. Un nom de domaine avec ou sans tirets ?
La question revient souvent : faut-il utiliser des tirets dans son nom de domaine ? Et comme souvent en référencement naturel et en communication digitale, la réponse est « ça dépend ». D’un point de vue purement SEO, insérer des tirets entre les mots permet à Google de mieux comprendre la structure de votre nom. En effet, les moteurs de recherche considèrent le tiret comme un séparateur naturel de mots, améliorant ainsi la lisibilité algorithmique de votre URL.
Donc, oui : plusieurs mots séparés par des tirets sont un petit peu mieux pour le référencement en termes d’analyse lexicale pure. Si votre nom de domaine est composé de plusieurs mots-clés stratégiques, insérer des tirets peut renforcer leur individualisation et leur poids sémantique.
Mais la médaille a son revers : en termes de communication humaine, ça claque beaucoup moins. Car dans la vraie vie, au moment de dicter votre adresse web à l’oral, chaque tiret devient une complication supplémentaire. « Visitez mon site à l’adresse facemweb-tiret-conseil-tiret-web-point-com »… pas très fluide, et vous augmentez le risque d’erreurs de saisie.
Dès lors, deux approches s’offrent à vous :
- Oublier les tirets : privilégier un nom de domaine fluide, même si deux mots sont collés. Google est aujourd’hui assez performant pour comprendre les mots composés sans tirets. Cette option est idéale pour renforcer la mémorisation et la rapidité de communication ;
- Adopter les tirets sur le site officiel et acheter aussi la version sans tirets que vous redirigez vers le domaine principal. Cela vous permet de couvrir les deux fronts : un SEO optimisé avec tirets d’un côté, et une communication simplifiée sans tirets pour vos cartes de visite, vos campagnes radio, ou vos échanges oraux.
Profitons-en pour rappeler quelques règles techniques sur les noms de domaine :
- Caractères autorisés : uniquement les lettres (sans distinction de majuscules ou minuscules), les chiffres de 0 à 9, et le tiret simple (le fameux « tiret du 6 » sur votre clavier) ;
- Caractères spéciaux : tout ce qui est autres signes de ponctuation, symboles, espaces est interdit dans un nom de domaine standard ;
- Accents : oui, il est aujourd’hui techniquement possible d’enregistrer un nom de domaine avec des accents (exemple : café.fr). Toutefois, même si ce n’est pas pénalisant pour le référencement, c’est fortement déconseillé en pratique. Les problèmes d’affichage dans certaines barres de navigateurs, de compatibilité avec d’anciens systèmes et les risques de malentendus sur l’orthographe sont nombreux. Privilégiez toujours la version sans accent pour éviter les mauvaises surprises.
3. Mettre du mot clef dans son nom de domaine
La tentation est grande : insérer directement un ou plusieurs mots-clés dans son nom de domaine paraît être une idée lumineuse pour booster son référencement naturel. Mais attention : si cela peut être utile, ce n’est pas la panacée. Et cela comporte aussi ses limites. Il existe en effet ce qu’on appelle le filtre EMD (Exact Match Domain), mis en place par Google pour éviter que des sites de faible qualité ne bénéficient injustement d’un avantage SEO simplement parce que leur nom de domaine contient les mots-clés recherchés. Par exemple, un site « locationvoiturepascher.com » pourrait espérer capter du trafic sur la simple requête « location voiture pas cher », même sans proposer de contenu pertinent.
En pratique, ce filtre EMD n’est pas une sanction systématique. Il s’applique surtout aux sites dont la qualité globale est faible. Si vous utilisez un mot-clé dans votre nom de domaine mais que votre site est bien construit, pertinent et fiable, l’impact négatif est négligeable. D’autant plus si votre nom de société reprend ce mot-clé naturellement : dans ce cas, le lien entre le mot-clé et votre marque est parfaitement légitime et accepté par Google.
Maintenant, gardez toujours en tête : un nom de domaine doit rester court, mémorable et percutant. Rajouter artificiellement un mot-clé derrière votre marque pour espérer grappiller quelques points en SEO est probablement l’une des dernières choses à faire, et ce uniquement si cela a du sens stratégique. Car votre nom de domaine ne sert pas uniquement à Google. Il sert aussi à vos clients, à votre communication sur d’autres supports (publicité papier, carte de visite, signatures d’e-mail, radios, affichages urbains…). Plus il est long et complexe, plus vous multipliez les risques de fautes de frappe, de confusion et de perte de trafic.
Choisissez donc avec logique : un nom de domaine doit refléter l’authenticité de votre marque, son originalité, sa capacité à être mémorisée rapidement. Il doit résonner comme un écho immédiat à votre identité. L’intégration mécanique de mots-clés tue cette dynamique en vous enfermant dans une perception purement SEO qui risque de nuire à votre image globale. Et puis, pensons aussi plus stratégiquement : Parlez de requêtes et non seulement de mots-clés. Aujourd’hui, le SEO se construit autour d’intentions de recherche : que veut réellement l’utilisateur derrière sa requête ? Cela ouvre des perspectives bien plus riches et subtiles pour structurer votre site et votre communication digitale sans écraser votre nom de domaine sous une logique de mots-clés bruts.
Si au fil de vos recherches vous trouvez une expression intéressante intégrant un mot-clé pertinent, exploitez-la intelligemment : créez des pages optimisées, développez un blog, bâtissez votre maillage interne, mais laissez votre nom de domaine préserver sa force, sa clarté et sa cohérence originelle.
4. Reprendre un domaine expiré, un réflexe préalable
Reprendre un domaine expiré est une stratégie qui peut s’avérer redoutablement efficace pour donner un sérieux coup de pouce à votre futur site web dès son lancement. Un nom de domaine qui a vécu, qui possède déjà un historique, une ancienneté et éventuellement un profil de backlinks de qualité, représente une opportunité rare… à condition de savoir l’évaluer correctement. La première étape est de partir à la recherche de ces perles rares. Il est possible, par exemple, de rechercher des liens morts sur des sites influents. Ces liens pointaient autrefois vers des domaines aujourd’hui libres et donc potentiellement récupérables. C’est une méthode fine mais très efficace pour trouver des domaines ayant déjà bénéficié d’une autorité forte dans leur thématique d’origine.
Il est aussi possible d’acheter directement des domaines expirés ou préservés via des enchères spécialisées. Attention toutefois : plus le domaine a de valeur (ancienneté, popularité, qualité des liens entrants), plus son prix grimpe en conséquence. Certains domaines très bien positionnés historiquement peuvent se monnayer plusieurs milliers d’euros.
Avant d’acheter quoi que ce soit, une analyse technique approfondie est indispensable. Utilisez des outils spécialisés comme Majestic SEO, Ahrefs ou encore SEMrush pour examiner :
- Le Trust Flow : un indicateur de confiance qui évalue la qualité des liens entrants. Plus le Trust Flow est élevé, plus le domaine a été considéré comme… non pas fiable mais intéressant pour animer l’intention d’achat de lien^^ ;
- Le Topical Trust Flow : une analyse thématique des liens entrants. Cet indicateur est plus intéressant (bien qu’imparfait): Il permet de vérifier si l’ancien domaine était bien positionné dans une thématique proche ou complémentaire de votre projet actuel ;
- Le Citation Flow : Là on parle plus de popularité et ça fait écho à ce ui nous intéresse : Quel volume de liens ?
- La répartition des backlinks : regardez si les liens proviennent de sources solides et diversifiées, et non d’un réseau de sites douteux ou de fermes à liens pénalisées ;
- L’historique du domaine (Probablement le + important) : Vérifiez via l’outil Wayback Machine (archive.org) pour comprendre ce que contenait le site par le passé. Un domaine ayant hébergé un site sérieux dans votre niche sera bien mieux perçu par Google qu’un domaine ayant été transformé en site de spam ou de contenu adulte.
Profiter dès le départ d’un peu de popularité organique est un avantage considérable. Cela permet d’accélérer le travail de référencement naturel, de réduire les temps de latence avant d’obtenir des résultats et parfois même de capter un trafic résiduel encore existant.
Mais attention : pas de précipitation ! Si vous tombez sur un domaine qui semble être une perle rare, posez-vous la bonne question : pourquoi est-il encore disponible ? Un domaine d’une qualité exceptionnelle est rarement oublié ou laissé libre sans raison. Parfois, une pénalité algorithmique ou manuelle invisible au premier regard peut grever son potentiel SEO.
Dans cette approche, patience et méthode sont vos meilleurs alliés. Un domaine expiré bien choisi est un véritable levier stratégique, mais un domaine expiré mal analysé peut devenir un poids mort difficile à récupérer. Prudence et rigueur avant tout.
5. Choisissez une extension en ayant une réflexion sur votre marché
Quand on parle d’extension de domaine, on fait référence à la terminaison située après le nom du domaine, comme le .com, .fr, .net, ou encore .paris pour ne citer que les plus connus. Plus précisément, il existe deux grandes catégories :
- Les domaines de premier niveau génériques (gTLD) : tels que .com, .net, .org, destinés à un usage international sans restriction géographique précise ;
- Les domaines de premier niveau géographiques (ccTLD) : tels que .fr, .be, .de, qui sont rattachés à un pays ou une région spécifique.
Pour approfondir cette notion et bien comprendre les subtilités du choix de votre extension, vous pouvez consulter notre article complet sur la définition du nom de domaine. Dans une stratégie purement nationale (par exemple, un site dédié uniquement au marché français), utiliser un .fr est tout à fait logique. Il envoie immédiatement un signal clair aux utilisateurs et aux moteurs de recherche sur votre zone de chalandise principale.
Si, en revanche, vous prévoyez une évolution vers un site multilingue ou internationalisé, opter pour une extension générique comme le .com reste une valeur sûre. Elle n’impose pas de barrières géographiques et elle est perçue positivement dans la plupart des cultures. Sachez que le choix de l’extension n’a pas d’impact direct en SEO : Google traite les extensions génériques (.com, .net, .org) de manière équivalente pour l’indexation et le positionnement.
Petite précision cependant : une fois votre domaine configuré, vous devrez indiquer à Google dans la Search Console votre cible géographique préférée (par exemple, France, Belgique, Canada…), ce qui aidera au bon ciblage géographique de vos résultats dans les SERP.
Un cas particulier à ne pas négliger : Si vous êtes frontalier ou si vous avez pour ambition de développer une activité sur un autre marché national proche. Par exemple, si vous visez le marché belge, pensez sérieusement à acquérir non seulement le .fr, mais aussi le .be. Cela facilitera la compréhension immédiate de votre positionnement local pour les utilisateurs belges et augmentera votre crédibilité.
6. Les chiffres dans un nom de domaine, bof bof !
À première vue, utiliser des chiffres dans un nom de domaine peut sembler être une idée originale ou même stratégique. Mais dans la réalité, c’est souvent source de confusion et de perte de visibilité sur le long terme. Pourquoi ? Parce qu’à l’oral, les chiffres posent problème. Si nous vous disons « huit », vous l’écrivez comment ? « huit » en toutes lettres ou « 8 » en chiffre ?
Et c’est là que le bât blesse. Lorsqu’un nom de domaine nécessite d’être systématiquement expliqué à l’oral (« attention, c’est avec le chiffre 8 et pas écrit huit »), vous créez un frein immédiat à la mémorisation et vous augmentez les risques d’erreurs de saisie. Comme avec les tirets évoqués précédemment, l’usage des chiffres complexifie inutilement la transmission naturelle de votre adresse web. Un bon test à faire avant de valider un nom de domaine contenant un chiffre : demandez à plusieurs personnes de le retranscrire après l’avoir simplement entendu. Si vous observez des variations, vous savez que vous êtes face à un problème potentiel de communication.
Vouloir être créatif est tout à fait louable, mais cela peut avoir des conséquences ennuyeuses sur le long terme : devoir expliquer encore et encore « ça s’écrit avec un chiffre » ou « ça s’écrit tout attaché » est un frein dans votre stratégie de notoriété et d’acquisition de trafic direct.
Nous déconseillons aussi l’utilisation de jeux de mots basés sur les chiffres, même si cela semble amusant au départ. Ce type de créativité facile peut créer un effet gadget, nuisant à la solidité et au sérieux de votre image de marque sur la durée.
En conception de communication visuelle et en UX design, on cherche toujours à créer un point focal fort : un élément d’identification rapide et intuitive. Un bon nom de domaine doit suivre la même logique : simple, clair, sans piège pour l’utilisateur. Si votre nom nécessite une explication pour être correctement compris ou orthographié, il a déjà perdu en impact.
La règle d’or : tout ce qui introduit une hésitation, une explication, un doute doit être évité dans votre nom de domaine. Vous n’êtes pas là pour créer un puzzle linguistique, mais pour imposer une empreinte rapide et durable dans l’esprit de vos visiteurs.
7. Allez voir les réseaux sociaux et surtout Google absolument !
Choisir un nom de domaine aujourd’hui ne se limite pas à trouver une adresse web disponible. Votre future marque devra aussi vivre, exister et rayonner sur les réseaux sociaux. Les plateformes sociales sont devenues des points de contact essentiels avec vos clients, vos prospects et vos communautés. Il serait donc dommage de choisir un nom de domaine pour découvrir ensuite qu’une page Facebook, un compte Instagram, ou un profil Twitter (désormais X) utilise déjà ce nom… parfois même dans un secteur d’activité proche du vôtre.
Cela ne rend pas les choses impossibles, mais cela ajoute une complexité inutile à votre stratégie de communication. Vous pourriez perdre des visiteurs, créer de la confusion ou tout simplement voir votre image diluée si d’autres marques utilisent des variantes très proches.
Avant d’acheter votre nom de domaine, vérifiez systématiquement sa disponibilité sur les principales plateformes sociales :
- Facebook : recherchez le nom dans la barre de recherche pour voir s’il est utilisé par une page ou un profil ;
- Instagram : tapez l’identifiant souhaité pour vérifier la disponibilité ;
- Twitter (X) : même logique, cherchez votre futur pseudo pour voir s’il est libre ;
- LinkedIn : vérifiez s’il existe une entreprise ou une page personnelle avec le nom visé ;
- Youtube, TikTok, Pinterest : selon votre activité, ces plateformes peuvent aussi être stratégiques.
Mais il ne faut pas s’arrêter là. Google lui-même est votre meilleur allié pour anticiper les risques de collision de marque. Voici comment procéder :
- Recherche simple : tapez votre futur nom entre guillemets (« exemple de nom ») pour forcer une recherche exacte. Cela permet de détecter les occurrences précises du nom ;
- Recherche avec des mots-clés associés : ajoutez des mots-clés comme « site officiel », « entreprise », « startup », « marque » pour voir s’il est déjà utilisé dans des domaines d’activité proches ;
- Recherche d’images : une recherche par Google Images peut révéler des logos, slogans ou chartes graphiques déjà existants liés au nom choisi ;
- Vérification WHOIS : pour voir si des variantes de votre nom sont déjà enregistrées sous d’autres extensions.
Flâner un peu sur ces plateformes et sur Google ne vous fera pas seulement éviter des erreurs : cela vous donnera aussi des idées pour affiner votre positionnement, détecter des niches peu exploitées ou adapter votre communication pour mieux vous différencier dès le départ.
Un nom de domaine original et unique n’est pas seulement plus simple à protéger juridiquement ; c’est aussi un levier puissant pour construire une notoriété forte et immédiate.
8. Si vous savez où héberger votre site, achetez au même endroit
Quand on se lance dans la création de son site internet, il est tentant de vouloir optimiser chaque dépense. C’est ainsi que beaucoup envisagent d’acheter leur nom de domaine chez un registrar, et leur hébergement chez un autre fournisseur. Techniquement, c’est tout à fait possible. Votre domaine peut être relié à n’importe quel serveur grâce à une simple redirection DNS. Mais en pratique, cette approche est rarement la plus judicieuse, surtout si vous visez la simplicité et la robustesse de votre infrastructure web.
Les différences de prix entre registrars sont souvent anecdotiques : Quelques centimes ou quelques euros d’écart par an. Ces écarts ne justifient pas la complexité supplémentaire liée à la gestion séparée de vos services.
Simplifiez-vous la vie : si vous savez déjà où vous allez héberger votre site, il est fortement conseillé d’acheter également votre nom de domaine auprès du même prestataire. Cela facilite l’administration quotidienne : un seul tableau de bord pour gérer vos DNS, vos certificats SSL, vos renouvellements, vos éventuelles adresses e-mail personnalisées… tout est centralisé.
En prime, de nombreux hébergeurs proposent des réductions supplémentaires si vous achetez en même temps votre hébergement et votre nom de domaine. Certains offrent même la première année du domaine gratuitement pour tout achat d’un pack d’hébergement mutualisé ou d’un serveur VPS.
Mais attention : le critère principal reste la fiabilité de l’hébergeur. Ce n’est pas parce qu’un prestataire offre un prix attractif qu’il garantit une qualité de service à la hauteur. Optez toujours pour un hébergeur reconnu pour sa stabilité, son support technique réactif, ses sauvegardes régulières et ses options de sécurité solides (certificat SSL, anti-DDoS, firewall applicatif, etc.).
9. Pensez à acheter des extensions supplémentaires
Un point souvent négligé lors du choix de votre nom de domaine, c’est la protection de votre marque. Pourtant, dès que vous commencez à gagner en visibilité et en notoriété, vous risquez d’attirer l’attention… y compris celle de petits malins qui n’hésiteront pas à exploiter votre nom ou une variante proche pour tenter de détourner du trafic, semer la confusion ou nuire à votre réputation.
C’est pourquoi il est judicieux, dès le départ, de penser à acheter des extensions supplémentaires. Cela signifie que vous ne vous contentez pas de votre domaine principal en .fr ou .com, mais que vous sécurisez également les autres variantes importantes :
- Avec et sans tirets : pour éviter qu’un concurrent ou une tierce personne ne récupère la version alternative de votre nom ;
- Les principales extensions génériques : .com, .net, .org, .info, etc.
- Les principales extensions géographiques si cela a du sens pour votre marché : .fr, .be, .ch, .ca…
Il existe aujourd’hui une multitude d’extensions de domaines (plusieurs centaines), mais inutile de vous disperser inutilement. Privilégiez celles qui sont les plus connues et les plus crédibles aux yeux de votre audience cible. Les bureaux d’enregistrement (registrars) proposent souvent des packs d’extensions groupées à des tarifs avantageux ; profitez-en pour sécuriser votre territoire numérique sans exploser votre budget.
Pour les noms de domaine de marque (ndm), la vigilance est encore plus grande. Comme nous l’avons vu plus haut, la concurrence est rude, et protéger votre marque sur internet passe aussi par l’acquisition des principales extensions dès que possible. Ne laissez pas la porte ouverte à des tentatives d’usurpation, de cybersquatting ou de concurrence déloyale.
Protéger ses extensions, c’est investir dans la pérennité de votre image de marque et éviter bien des tracas juridiques coûteux par la suite.
10. Laissez tomber les extensions trop chères de noms de domaines
Avec l’émergence des nouvelles extensions de domaine, appelées NGTLD (New Generic Top Level Domains), le paysage numérique s’est considérablement enrichi… mais aussi complexifié. Extensions fantaisistes, thématiques ou géographiques (.paris, .shop, .tech, .bio, etc.) ont fait leur apparition, souvent accompagnées de tarifs bien plus élevés que les extensions traditionnelles comme .com ou .fr.
Outre l’effet de nouveauté, ces extensions ont parfois été utilisées à mauvais escient : on a vu fleurir de nombreux faux sites dédiés au phishing, au spam, et autres pratiques douteuses, notamment sur les extensions moins bien contrôlées. Résultat : certaines NGTLD traînent aujourd’hui une réputation mitigée auprès des utilisateurs et des moteurs de recherche.
Avant de céder à l’appel du marketing qui vante les mérites d’un domaine en .paris, .boutique ou .photo, posez-vous la question de la valeur réelle apportée par cette extension. Sachez qu’il n’y a aucun impact direct sur votre SEO du simple fait d’utiliser une extension « premium ». Un domaine en .paris n’a, par exemple, aucun avantage particulier pour se positionner localement dans les résultats de recherche sur Paris. La seule valeur est commerciale ou symbolique : cela peut renforcer votre image auprès d’un public précis si la cohérence est naturelle, mais cela n’améliorera pas mécaniquement votre référencement.
Par ailleurs, le marché du nom de domaine est devenu une véritable jungle. Entre rachats massifs, spéculation sauvage et reventes aux enchères, les prix peuvent parfois devenir absurdes. Certains domaines avec des extensions nouvelles sont proposés à plusieurs centaines d’euros par an… pour un bénéfice SEO fondamentalement rattrapables par ailleurs.
Rappelons ici une règle essentielle : Le nom de domaine est avant tout une promesse commerciale et stratégique. C’est votre identité numérique, pas un levier SEO magique. L’idée de récupérer un nom de domaine expiré (comme vu au point 4 dans cet article) peut effectivement présenter un intérêt en termes d’historique et de popularité sous conditions précises. Mais acheter une extension chère sur un simple coup de cœur ou sur des arguments marketing douteux est généralement une mauvaise décision.
Conclusion sur la façon de choisir un nom de domaine
Prenez le temps de choisir, évoquez le avec le plus de personnes possibles (mais des proches principalement), n’oubliez pas que vous vous engagez sur du long terme. Bien sûr, il est toujours possible de changer, mais cela peut s’avérer coûteux. Soyez simple dans la mesure du possible et pensez au côté « claquant » de la prononciation, prenez le temps nécessaire. Inventer est possible, regardez dans le digital : Twitter (invention) Slack (ça claque mais dans le suggest 🙂 ) !
Et vous, le nom de domaine, vous le choisissez comment ?
Bonjour, j’ai un site qui correspond à mon pseudo sur le net depuis plusieurs années, j’ai acheté récemment mon nom de famille comme domaine en .com
Mes domaines avec mon pseudo en .info et .fr sont assez âgés maintenant (plus de 10 ans sur le web), est-ce qu’il n’y a pas un risque au niveau SEO à tout rediriger et faire le contenu sur le nouveau .com ? J’ai lu parfois que l’âge du nom de domaine compte pour le SEO.
Cela vous semble une bonne idée d’aller sur le nomdefamille.com au lieu de pseudo.info ou pseudo.fr ?
Bonjour Pierre, Merci pour votre question. je vais essayer d’être exhaustif dans la réponse : Par défaut, je dois vraiment trouver des raisons motivantes à changer le domaine d’un site. L’ancienneté du domaine est clairement un critère SEO.
Toutefois, en fonction des cas, il est possible qu’on soit contraint au changement : spam, blacklistage, negative SEO,etc. Au cas par cas.
Pour un domaine de 10 ans, cela paraît donc motivant de le garder d’autant qu’il bénéficie probablement d’une certaine popularité (qualité et nombre de backlinks). Surtout que Google le connaît… Et les redirections de backlinks sont : 1) parfois difficile à repérer et opérer 2) réductrice de trust flow.
Sur l’extension (.fr/.com), mis à part pour des raisons propres à un marché cible (le .ch est plus lisible pour des internautes suisses par exemple), cela n’a pas d’impact direct en termes de référencement. N’importe quelle extension permet un positionnement de site web.
Merci pour l’article, je cherchais justement des informations plus précises sur ce sujet.