Dans la vie du consultant SEO, il est bien connu que la rédaction joue un rôle important. D’abord parce que sans texte, les moteurs de recherche ont du mal à qualifier la sémantique d’un site Internet et de ses pages (sic), ensuite parce que le content marketing actuel, exacerbé, nécessite d’avoir une suite logique, stratégique, pour faire le storytelling qui permettra le positionnement des différentes pages. Il faut donc faire appel le plus souvent à des rédacteurs. Pour les motiver, on utilise le brief. Briefer un ou des rédacteurs, ce n’est pas si simple et si vous décidez de le faire vous-même, je vous invite à lire mes astuces ci-dessous et surtout à tester certains aspects comme je le précise plus loin.
- Définition d’un brief
- Compris ou incompris
- Les objectifs à préciser
- Le fameux mot-clé
- Apporter des ressources au rédacteur ?
Qu’est-ce qu’un brief ?
Par nature, par essence, un brief emprunté de l’anglais pour désigner ce qui est “court” ou “concis” est un condensé de la demande, du besoin exprimé, des objectifs et de la stratégie que l’on souhaite mettre en place sur un projet, ici sur un projet rédactionnel. Il est utilisé comme témoin de la collaboration entre un client, un donneur d’ordre et un fournisseur (là encore le rédacteur freelance ou la société spécialisée dans la rédaction Web). Via ces explications précises, des règles sont établies et permettent en théorie de placer le fournisseur dans une zone de confort pour réaliser sa prestation.
Les enjeux du briefs compris ou incompris
Vous l’avez peut-être remarqué mais de nombreux rédacteurs se sont installés ces dernières années en proposant leurs services orientés vers le Web. A tel point d’ailleurs que certains n’hésitent pas à afficher une compétence SEO en plus du service de base, compétence qui au passage me fait doucement sourire parfois. Une fois pour toute : Le SEO et la rédaction Web sont deux métiers différents et je vous invite à réfléchir à ce que vous apporterez un carrossier en termes de compétences pour changer les pièces de votre moteur. A qui bon l’entende après tout.
Pour qu’un brief soit bien interprété, il faut pour le donneur d’ordre (le client ou le consultant SEO), respecter certaines formes et je ne saurais trop vous encourager à bien prendre la mesure de ceci :
Ce qui vous apparaît comme évident n’est pas forcément le cas chez un prestataire.
Petit aparté : Il m’est déjà arrivé des choses cocasses par manque de méthode par le passé comme le fait de demander à un développeur par mail de placer une l’image de telle dimension dans une balise OG avec pour résultat d’avoir exactement ma demande effectuée comme ci-dessous :
[pastacode lang=”markup” manual=”%3Cmeta%20property%3D%22og%3Aimage%22%20content%3D%22Et%20l%C3%A0%20tu%20me%20places%20une%20image%20de%201200×630%20px%22%20%2F%3E” message=”Rendu d’un brief mal compris” highlight=”” provider=”manual”/]Remarquable d’absurdité bien que sans réelle conséquence ici, pourtant j’en été responsable : Mon brief fut ici trop mal formulé et surtout, je n’avais pas pris la mesure de la réalité des “pisseurs de codes” comme on les appelle parfois : Ils codent vite, très vite, trop vite parfois face à la surcharge de travail. Ce genre de péripétie est à prendre en compte dans le brief !
Pour qu’il soit donc bien compris, ce petit topo de ce qu’il y a à faire doit donc être clair et précis, avec le moins de fioritures possibles. Idéalement, un petit call téléphonique après un mail complet envoyé pour valider le fait que l’on soit compris est utile, surtout les premières fois.
Expliquer les objectifs et où va se retrouver le texte
Si votre site est un E-commerce ou un blog, ce n’est pas la même chose, les objectifs ne sont pas les mêmes et le ton à employer différent. On ne travaille pas le marketing d’un texte de la même manière selon le support de destination. Expliquer les enjeux est donc essentiel d’autant que vous pouvez avoir la nécessité de faire des centaines de fiches parfois sur des produits quasi similaires. Quand vous êtes à ce stade, la concision s’allonge parfois mais le brief doit rappeler quels sont les champs sémantiques que l’on peut aborder.
Un consultant SEO chevronné saura vous dire jusqu’où vous pouvez aller en la matière et pour peu que votre rédacteur soit aussi à l’aise avec les notions de racinisation, de lemmatisation ou encore en mesure de comprendre que la requête cible ici où là ne sont pas forcément sur les keywords les plus concurrentiels, vous partez sur de bonnes bases.
Expliquez les enjeux du site Internet et son environnement
S’adresse-t-on également à des particuliers ou des professionnels ? Est-ce que les sujets sont accessibles au rédacteur ? Pas sûr. Voilà autant de choses à voir avant de se lancer.
Quels Keywords proposer au rédacteur ?
Les expressions clés ou Keywords, c’est vous qui les déterminez. Le rédacteur va ensuite travailler la magie de son savoir-faire pour y répondre. Cela dit, allonger une liste d’expressions clés à travailler est insuffisant. Il faut avoir conscience du potentiel du site Internet sur chacun d’eux. Si vous avez étudié préalablement la chose, en utilisant les outils SEO qui vont bien, vous pourrez déterminer la volumétrie de mots nécessaires, si vous souhaitez un chapô introductif, sa taille, le nombre de sous-titres, etc. Comprenez : Ce n’est pas en demandant de faire 300 ou 600 mots sur chaque sujet sans les discriminer que cela va être particulièrement efficace ensuite.
Quand je parle d’expression clé ou de Keyword, j’ai en tête la balise title, ne l’oublions pas. Le rédacteur l’a-t-il également ? Sondez !
La question des requêtes secondaires sur une page
J’en parle assez souvent mais je ne suis pas (toujours) du plus ambitieux lorsque je commande un texte. N’en déplaise à certains, je suis toujours inquiet lorsque j’ai besoin de dire que je n’attends pas plus de requêtes secondaires suite à la rédaction de leur article. Si il y en a, c’est bien, si la longue traîne opère, c’est super ! Mais focaliser l’attention sur un mot clé principal est plus simple dans la rédaction du brief. Finalement, seules quelques personnes peuvent embrasser entièrement le potentiel d’un site Internet : Les référenceurs et consultants SEO qui œuvrent dessus au quotidien, le rédacteur in house qui connaît tous les tenant et aboutissants également.
Apporter des ressources au rédacteur dans le brief
J’ai du mal à empêcher les gens d’avoir leur propre façon d’organiser les choses, surtout si c’est un fournisseur. En d’autres termes, à moins que le sujet soit vraiment imposé du point de vue du ton et de la forme (Je le précise dans ce cas dans le brief), il faut laisser un champ assez ouvert à la rédaction. Rédiger, ce n’est pas si simple et si vous espérez avoir un rendu efficace, il faut concéder certains points dans les formulations.
Vous comprenez sur ce point que pour laisser faire, il faut avoir testé !
Cela dit, pour aider le professionnel de la rédaction, donnez-lui dans la mesure du possible des exemples, voire des sources d’inspirations que vous aurez par ailleurs. Lorsque vous faites un site Internet, c’est toujours pratique par exemple d’avoir les catalogues des fournisseurs. De même, regarder la concurrence et opérer un petit benchmark sur les contenus n’est ici pas totalement inutile. Après, certains rédacteurs et certaines rédactrices sont tellement bons qu’ils/elles ont déjà anticipé cette question 🙂