Recherche Google : Les fonctionnalités simples et addictives du moteur

Vous ne savez plus pourquoi vous allez sur Google ! Le moteur de recherches leader dans le monde occidental, et même leader à l’échelle du monde a développé depuis 1998 de nombreuses fonctionnalités qui ont su concentrer l’internaute sur le search. Pierre angulaire de l’économie, le search et sa réponse procurent pour certains une addiction insoupçonnée. En réalité, plusieurs facteurs entrent en jeu, dans un degré de dépendance différent de celui d’une plateforme sociale comme Facebook par exemple. Ici, la quête de connaissance (au sens large et “étendu”) est entre autres un élément déclencheur. Dans cet article, découvrons ensemble ce qui distingue le géant américain d’un quelconque autre fonctionnement de moteur de recherche

  1. C’est quoi la recherche Google ?
  2. L’intention de l’internaute
  3. Ergonomie de Google
  4. Fonctionnalités simples
  5. Recherche Google et J’ai de la chance
  6. Exemple de requête simple
  7. Règles de recherches simples
  8. Conclusion

La recherche Google, c’est quoi ?

Le nom de Google vient de Gogol (le nombre 10 puissance 100), on le sait. Si ce nom a été donné, c’est bien en raison de la capacité de la firme à collecter et traiter des milliards de données, de les organiser et de les classer pour les utilisateurs. La recherche sur Google dépasse très largement celle des autres moteurs. Les chiffres actuels nous donnent ainsi potentiellement le tournis : En 2017, 30 milliards de pages sont indexées par le moteur, 20 milliards de sites sont crawlés par les spiders chaque jour, plus de 4 milliards de requêtes d’internautes sont effectuées par jour, soient plus de 120 milliards par mois environ. En recherche globale, Google représente 78% du marché mondial devant Baidu (à 9,9%). Vous souhaitez voir en direct ce que cela représente ? Suivez ce lien.

L’intention de l’internaute

Au fil des années, le moteur s’est concentré sur plusieurs aspects pour devenir hégémonique. Ce qui est particulièrement remarquable, c’est sa manière d’essayer d’interpréter les intentions des internautes. A la différence des moteurs de recherche orientés mots clés, c’est-à-dire l’association de plusieurs mots ou expressions pour avoir un résultat, finalement un résultat “froid”, Google exploite pour sa part pleinement la recherche sémantique. Mieux comprendre comment agit l’internaute, la manière et la vitesse dont il tape les lettres sur son clavier ou la manière dont il énonce les mots avec la recherche vocale est une quête continuelle pour les ingénieurs de chez Google. Un tracking qui peut faire peur mais qui rend également addictif ceux qui l’utilisent.

Mieux, la tentaculaire entreprise est en mesure de croiser les données pour interpréter plus précisément vos intentions (histoire de la recherche individuelle, langue utilisée, orthographe, termes inconnus, géolocalisation…) pour restituer dans la mesure du possible une réponse avant même que la question soit posée.

Ergonomie de Google

Google a su très tôt simplifier sa façon de capter l’attention, c’est un exemple pour tous les ergonomes. Cette approche nec plus ultra du marketing, que l’on qualifie d’UX design, permet de concentrer l’internaute sur ses intentions. Observons avec recul la page d’accueil, celle que nous choisissons pour la plupart d’entre nous dans notre navigateur :

page d'accueil de googleFond blanc propice à l’écriture d’une page, suppression de tout élément contingent, la concentration est maximale sur le centre la page. Sur mobile, l’effet est similaire et renvoie l’internaute vers ses intentions initiales. Le point focal majeur nous conduit sur la marque elle-même. C’est l’un des fondamentaux dans la réponse à la recherche : Rassurer l’internaute qu’il est bien dans le dispositif répondant à son souhait. L’association des couleurs vives et tranchantes mais aussi primaires facilite une compréhension parfaitement universelle : Bleu et rouge sont des couleurs notamment propices comme signaux: à la fois rassurant et alertant. Cet ensemble est également professionnel et prometteur à l’instar de la l’association jaune/rouge. Cette harmonie dégagée est tout à fait adaptée au plus grand nombre et à différentes cultures, dans différents pays.

Cet effort d’ergonomie initiale se complète par l’ajout au fil des années de quelques fonctionnalités visibles supplémentaires, la suppression également de certaines. Ainsi , vous êtres parfaitement invité à utiliser la console en adhérent par exemple au grand processus : Le bouton “Connexion” est assurément une belle invitation à créer un compte Google (que nous possédons peut-être même sans le savoir). Le rappel des règles de confidentialités est venu “entacher” cette harmonie parfaitement pensée, petite victoire du légal sur les enjeux de l’entreprise. Là encore, l’élément est suffisamment visible pour être assumé.

Le pied de page est particulièrement discret, c’est portant là que nous pourrons changer quelques paramètres de recherche, accroître les potentialités du moteur. Notons enfin qu’une prime est donnée à gmail et à la recherche d’images. Le moteur d’images de Google est particulièrement sophistiqué.

Concentrons-nous à présent sur les fonctionnalités simples du moteur.

Usages simples du moteur Google

Les potentialités de Google sont évidemment nombreuses et variées. On peut ainsi faire des recherches plus expertes mais ce n’est pas notre propos ici. Pour commencer, abordons les deux boutons sous la barre de recherches.

Fonctionnalités Recherche Google et J’ai de la chance

Sous la fameuse barre de recherche, deux boutons sont visibles mais aussi discrètement attirants : Le bouton “recherche Google” est un leurre (au moins à ce stade) : Il vous rappelle que vous êtres ici pour trouver quelques chose, il n’est pas cliquable tant que le champs supérieur n’est pas a minima rempli.

Le bouton “J’ai de la chance” est lui le symbole de la confiance que vous accordez à la firme. De la même manière, il y a une petite part d’orgueil Googelien dans ce bouton puisque son usage veut dire : “Tape quelque chose, je t’envoie directement là où tu dois aller”. Concrètement, c’est un moyen de s’épargner la page de résultats intermédiaires et d’arriver directement sur un site Web. A noter que ne rien mettre dans la barre de recherche et cliquer dessus vous envoie sur les Doodles Google.

Exemple de requête simple

Pour le bouton recherche de Google, tapez simplement un point (.), vous obtiendrez ceci pour la version francophone (Google.fr) :

recher par signe du point

Vous arrivez sur une page de résultat de recherche dédiée au site “Le Point”. Lecteur assidu de cet organe de presse, simplifiez-vous la manipulation ! L’association phonique du “point” avec le “.” fonctionne sur Google. Le point étant un site populaire, légitime aux yeux des internautes et du moteur, dont la simple expression “point” permet d’aller sur les résultats relatifs au journal, voyons ce que cela donne avec le bouton “J’ai de la chance” :

site le point avec le bouton j'ai de la chance

Instantanément, Google comprend que votre intention est de vous rendre sur le site éditorial. Voilà bien l’expression d’une popularité exprimée par un bouton !

Quelques règles liées aux recherches simples

Bien que le moteur base ses réponses sur un principe de pertinence sans égal, faites dans la mesure du possible des requêtes reprenant des termes de recherche les plus précis possibles: L’association de deux mots par exemple restreindra le nombre de résultats considérable. Par exemple, si vous tapez “point”, vous trouverez environ 2 300 000 000 de résultats. Le simple fait de taper “le point” vous donne un score bien plus réduit mais déjà conséquent d’environ 132 000 000 résultats soit un peu moins de 6% de résultats de la première requête, plus affinés également selon votre intention. Cela montre également que les mots vides, appelés aussi stop Words (le, de, un, une, en, etc.) impactent le volume de résultat. Ils ne sont donc pas en soi ignorés en 2017.

La recherche simple, c’est aussi la question que vous posez (voir à ce sujet notre article sur la définition de la position 0). La recherche vocale grandissante a considérablement modifié la façon de répondre à l’internaute. Poser une question est ainsi de l’ordre de la recherche simple et réduit finalement le nombre de réponses à 1. De même, les variations d’affichage sur mobile de la question posée sont constantes, en fonction de milliers de variations sémantiques et de prononciations changeantes.(Google pourra ainsi réinterpréter la question : “Qu’est-ce que la position 0?” ou “Qu’est-ce-que la position zéro?”, rendant le travail des référenceurs plus précis et à l’écoute de ces évolutions 🙂 ).

Préconisation de Google : Préférez des terminologies adaptées au web : “coque iphone pas cher” plutôt que “Coque d’Iphone pas chère”.

Cette simplification amoindrit l’usage de techniques de recherche d’expressions exactes que l’on utilise notamment sur ordinateur de bureau : Les guillemets (“”) permettant de trouver des réponses précises perdent peu à peu de leur attrait au profit d’une intentionnalité renouvelée grâce au mobile.

Essayez dans la mesure du possible d’écarter les termes qui peuvent générer “du bruit”, préférez la simplicité, utilisez des termes qui semblent moins vagues ou polysémiques. En étant plus précis, vous donnez moins l’occasion à Google d’interpréter vos intentions. Par exemple, si vous tapez la requête “sarbacane”, probablement aurez-vous essentiellement les résultats liés à la société. Si en revanche vous associez “sarbacane + bois”, vous aurez des résultats relatifs à l’arme.

Méfiez-vous des termes utilisés dans d’autres langues, l’interprétation est d’autant plus liée à votre intention que vous aurez parfois du mal à orthographier un mot.

Conclusion

L’intentionnalité est d’autant plus palpable pour Google que vous utilisez des fonctions basiques. Les fonctionnalités simples de Google correspondent à un besoin quotidien. La quête de l’intentionnalité est certes un risque de perte de pertinence pour le moteur mais c’est aussi le meilleur moyen pour lui de s’assurer de votre retour : Même quand je tape mal ma requête, j’ai une réponse correcte… En la matière, comme près de 15% des requêtes tapées sont inconnues par le moteur, Google accentue ses efforts pour utiliser au mieux de ses capacités et compétences (certainement les plus à la pointe) en intelligence artificielle. Cette dernière est l’enjeu aujourd’hui des ingénieurs de l’algorithme. En 2015 était sorti notamment un filtre pour traiter l’ensemble de l’incompréhensible, Rank Brain. Une approche globale qui permet de tirer profit de toute la data que vous lui donnez.

Et vous, à quelle fréquence faites-vous des recherches sur Google ?

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