Qu’est-ce que le fichier wp-config-sample.php dans WordPress ?

Par Xavier Deloffre

Le fichier wp-config-sample.php est l’un des premiers fichiers que vous rencontrerez lors de l’installation de WordPress. Présent dès la racine du CMS, il ne fait pas partie du système actif mais sert de modèle pour créer le fichier wp-config.php, véritable centre névralgique de la configuration d’un site WordPress. Dans cet article, nous allons découvrir l’historique, la structure et le rôle essentiel de ce fichier modèle. Nous verrons aussi comment le personnaliser avec rigueur, et quelles sont les meilleures pratiques à appliquer lors de la configuration initiale de votre site.

L’origine et le rôle du fichier wp-config-sample.php

Le fichier wp-config-sample.php fait partie intégrante de l’ADN de WordPress depuis ses débuts. Introduit dès la version 1.0 (sortie en janvier 2004), il accompagne chaque archive officielle du CMS comme point de départ pour la configuration initiale du site. Son rôle : servir de modèle vierge, prêt à être copié, modifié et renommé pour créer un fichier de configuration personnalisé, indispensable au fonctionnement de WordPress. Contrairement aux fichiers exécutables comme index.php ou wp-cron.php, wp-config-sample.php ne joue aucun rôle actif à l’exécution. Il n’est pas appelé par WordPress pendant le chargement du site, et sa présence ou son absence n’a aucun impact direct sur la navigation. Il s’agit d’un gabarit PHP commenté, conçu pour guider l’utilisateur dans la création de son propre fichier de configuration wp-config.php.

Dans un processus classique d’installation manuelle (par FTP ou SSH), l’utilisateur est invité à :

  1. copier le fichier wp-config-sample.php ;
  2. le renommer en wp-config.php ;
  3. remplir les informations nécessaires (nom de la base de données, identifiants MySQL, hôte, etc.) ;
  4. ajouter des clés de sécurité uniques générées sur le site officiel de WordPress ;
  5. éventuellement définir des options supplémentaires (debug, multisite, mémoire, etc.).

Ce fichier a été pensé pour s’adapter à tout type d’hébergement : mutualisé, VPS, cloud, serveur dédié, local avec XAMPP/MAMP/LAMP. Grâce à sa structure bien commentée, il offre un point d’entrée pédagogique pour les développeurs débutants comme pour les administrateurs système avancés. Il est souvent le premier contact entre un utilisateur technique et la structure interne de WordPress.

Ainsi, wp-config-sample.php agit comme un plan de construction du site WordPress. Sans lui, il serait difficile de savoir quelles constantes définir, dans quel ordre, et avec quels formats. Il reflète également la philosophie de WordPress : accessibilité, clarté, ouverture.

Même si aujourd’hui la majorité des utilisateurs passent par l’assistant d’installation automatisé (via le navigateur), la présence de ce fichier reste essentielle pour tous les cas d’usage avancés : déploiement CI/CD, conteneurs Docker, configurations multi-environnements (dev/staging/prod), ou installation en ligne de commande via WP-CLI.

Et surtout, c’est une excellente porte d’entrée pour comprendre le fonctionnement du cœur du CMS, puisqu’il centralise toutes les variables critiques de l’installation.

La structure technique du fichier wp-config-sample.php de WordPress

Le fichier wp-config-sample.php est soigneusement structuré pour guider pas à pas l’utilisateur ou le développeur dans la configuration de son site WordPress. Chaque section est commentée en anglais pour faciliter sa compréhension, même par des utilisateurs débutants. Ci-dessous, une description détaillée de ses différentes parties avec leur utilité dans le fonctionnement global du CMS :

Section Rôle
Informations de base de données C’est la première section fonctionnelle du fichier. Elle permet de connecter WordPress à la base de données MySQL (ou MariaDB), indispensable pour charger les contenus, utilisateurs, réglages, etc. Elle définit les constantes suivantes :

  • DB_NAME : nom de la base de données à utiliser (ex. : 'wordpress') ;
  • DB_USER : identifiant de connexion à la base (ex. : 'root') ;
  • DB_PASSWORD : mot de passe associé ;
  • DB_HOST : nom du serveur hébergeant la base de données (souvent 'localhost') ;
  • DB_CHARSET : jeu de caractères (par défaut 'utf8') ;
  • DB_COLLATE : collation utilisée, généralement laissée vide.

Ces données sont fournies par l’hébergeur ou créées via phpMyAdmin ou un outil CLI comme mysql.

Clés de sécurité uniques WordPress repose sur 8 clés de sécurité pour signer cryptographiquement les cookies et renforcer l’authentification :

  • AUTH_KEY
  • SECURE_AUTH_KEY
  • LOGGED_IN_KEY
  • NONCE_KEY
  • AUTH_SALT
  • SECURE_AUTH_SALT
  • LOGGED_IN_SALT
  • NONCE_SALT

Ces constantes sont vitales pour empêcher le vol de sessions ou les falsifications de requêtes. Il est impératif de générer des clés uniques et aléatoires en ligne via le service officiel :

https://api.wordpress.org/secret-key/1.1/salt/

Changer régulièrement ces clés invalide toutes les sessions actives : un bon moyen de forcer une reconnexion générale en cas d’intrusion.

Préfixe des tables La variable PHP $table_prefix permet de personnaliser le préfixe utilisé pour nommer les tables SQL. Par défaut, il s’agit de wp_, mais il est recommandé de le modifier pour :

  • améliorer la sécurité contre les injections SQL génériques ciblant wp_users, wp_options, etc. ;
  • permettre plusieurs installations WordPress sur une même base MySQL ;
  • mieux organiser vos bases en environnement de test ou de staging.

Exemple : $table_prefix = 'blog123_';

Mode débogage Le fichier propose la directive suivante :

define('WP_DEBUG', false);

Lorsqu’il est activé (true), WordPress affiche toutes les erreurs PHP, avis et dépréciations. C’est une option indispensable en phase de développement pour détecter des bugs ou problèmes de compatibilité entre plugins.

En production, il est fortement conseillé de le laisser à false, ou d’utiliser en complément les constantes WP_DEBUG_LOG et WP_DEBUG_DISPLAY pour enregistrer les erreurs dans un fichier au lieu de les afficher publiquement.

Chemin absolu et initialisation La toute fin du fichier vérifie si la constante ABSPATH (chemin absolu de WordPress) est définie, sinon elle l’installe, puis charge le fichier wp-settings.php qui initialise tout le CMS :

if ( !defined('ABSPATH') )
  define('ABSPATH', dirname(__FILE__) . '/');
require_once(ABSPATH . 'wp-settings.php');

C’est l’instruction qui enclenche le chargement des plugins, des thèmes, des hooks et de la logique front-end ou admin de WordPress. Sans elle, le CMS ne fonctionne pas.

À noter que ce fichier peut également accueillir des constantes supplémentaires non présentes par défaut, mais fréquemment utilisées : WP_MEMORY_LIMIT, DISABLE_WP_CRON, WP_POST_REVISIONS, AUTOSAVE_INTERVAL, etc. Celles-ci sont utiles pour affiner le comportement de WordPress selon votre contexte technique (performance, hébergement, gestion du cache, etc.).

Bonnes pratiques pour l’utilisation de wp-config-sample.php

Le fichier wp-config-sample.php ne joue aucun rôle actif tant qu’il n’est pas renommé en wp-config.php. Cependant, sa manipulation doit être réalisée avec méthode, et une attention particulière doit être portée à la sécurité une fois le fichier de configuration réel mis en place.

  • Ne modifiez jamais wp-config-sample.php directement :
    ce fichier doit toujours rester intact. Il sert de référence en cas de besoin futur ou pour réinitialiser une configuration. Créez toujours une copie que vous renommez en wp-config.php pour démarrer une installation.
  • Stockez vos informations de base de données de manière sécurisée :
    les identifiants de base (DB_USER, DB_PASSWORD, etc.) ne doivent jamais être exposés publiquement, surtout si vous utilisez un système de versionnage comme Git. Utilisez un fichier .gitignore pour exclure wp-config.php :

    wp-config.php

    Si vous avez besoin de versionner des configurations, créez un fichier wp-config-local.php ignoré par Git et inclus conditionnellement.

  • Utilisez des clés de sécurité uniques pour chaque projet :
    ne réutilisez jamais les mêmes clés sur plusieurs installations. En cas de compromission d’un site, les cookies et sessions partagés peuvent permettre des rebonds d’attaque. Générez-les à chaque fois via : https://api.wordpress.org/secret-key/1.1/salt/.
  • Personnalisez le préfixe des tables SQL :
    modifiez la variable $table_prefix lors de l’installation initiale pour chaque site. Cela empêche des scripts automatisés malveillants de cibler directement les tables wp_users, wp_options, etc. Par exemple :

    $table_prefix = 'wpc9x_';
  • Restreignez l’accès au fichier wp-config.php :
    même si WordPress empêche nativement l’accès HTTP à ce fichier (il n’affiche rien), vous pouvez renforcer sa sécurité avec une règle Apache dans le fichier .htaccess :

    <Files wp-config.php>
      Order allow,deny
      Deny from all
    </Files>

    Sur Nginx, utilisez :

    location ~* wp-config.php {
      deny all;
    }
  • Placez wp-config.php un niveau au-dessus du répertoire web :
    WordPress est capable de retrouver automatiquement le fichier même s’il est situé en dehors du dossier /www ou /public_html. Cela empêche tout accès direct par HTTP même en cas de mauvaise configuration serveur.
  • Définissez des droits restreints au fichier :
    sur un serveur UNIX/Linux, les permissions du fichier wp-config.php doivent être strictes. Le plus souvent :

    chmod 640 wp-config.php

    ou, sur des serveurs VPS/dédiés sécurisés :

    chmod 600 wp-config.php

    Cela garantit qu’aucun autre utilisateur du système ne pourra lire le contenu.

  • Utilisez des constantes environnementales (avancé) :
    si vous gérez plusieurs environnements (dev, staging, prod), pensez à externaliser certaines valeurs sensibles avec des variables d’environnement, en combinaison avec putenv() ou getenv(). Exemple :

    define( 'DB_PASSWORD', getenv( 'DB_PASSWORD' ) );

    Cela vous permet de stocker les credentials ailleurs que dans le code.

Le fichier wp-config.php est la porte d’entrée du cœur de WordPress. Le manipuler sans précaution revient à exposer les fondations mêmes de votre site. Utiliser wp-config-sample.php comme point de départ est une excellente pratique, à condition d’intégrer immédiatement des mécanismes de durcissement et d’isolement des secrets de production.

Limiter l’accès à wp-config-sample.php pour renforcer la sécurité WordPress

Bien que le fichier wp-config-sample.php ne contienne pas de données sensibles par défaut, il ne doit pas être accessible publiquement depuis un navigateur. Ce fichier fournit un aperçu clair de la structure de configuration WordPress, ce qui peut aider des attaquants à comprendre comment le CMS est configuré ou donner des indications sur la version utilisée et le type d’environnement. Dans des environnements mal configurés ou lors d’installations incomplètes, certains administrateurs peuvent accidentellement remplir wp-config-sample.php à la place de wp-config.php. Dans ce cas, il peut contenir des données sensibles : identifiants de base de données, clés de sécurité, chemins système, etc. Cela en fait une cible potentielle pour les bots ou les curieux malveillants. Pour éviter toute tentative d’accès ou d’analyse externe, il est recommandé de **bloquer l’accès HTTP à ce fichier** via une règle dans le fichier .htaccess pour Apache, ou dans le bloc de configuration Nginx.

Exemple de règle .htaccess (Apache)

<Files wp-config-sample.php>
  Order allow,deny
  Deny from all
</Files>

Exemple pour serveur Nginx

location = /wp-config-sample.php {
  deny all;
}

Ces directives empêchent toute requête HTTP directe vers ce fichier. Même s’il reste présent sur le serveur, il ne pourra plus être consulté via le navigateur ou via des outils d’analyse automatisés comme curl ou wget. En complément, il est judicieux de faire un nettoyage post-installation : si le fichier wp-config.php est en place et que le fichier wp-config-sample.php n’a plus d’utilité, vous pouvez tout simplement le supprimer pour limiter la surface d’exposition. Gardez une copie hors ligne ou dans un dépôt Git privé si vous souhaitez conserver l’exemple d’origine. Comme pour les fichiers readme.html, license.txt ou xmlrpc.php, limiter l’accès à wp-config-sample.php fait partie des pratiques de base recommandées pour renforcer la sécurité d’une installation WordPress.

Xavier Deloffre

Xavier Deloffre

Fondateur de Facem Web, agence implantée à Arras et à Lille (Hauts-de-France), je suis spécialiste du Web Marketing, formateur expérimenté, et blogueur reconnu dans le domaine du Growth Hacking. Passionné par le référencement naturel (SEO) que j'ai découvert en 2009, j'imagine et développe des outils web innovants afin d'optimiser la visibilité de mes clients dans les SERPs. Mon objectif principal : renforcer leur notoriété en ligne par des stratégies digitales efficaces et créatives.

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