Ils apparaissent automatiquement sur de nombreux sites WordPress, souvent intégrés dans les templates de blog sans véritable réflexion. Les liens de barre latérale, ou sidebar, sont omniprésents… mais rarement pertinents en SEO. Chez Facem Web, on évite leur usage par défaut, car ils génèrent des liens structurels, répétés sur toutes les pages, sans contexte sémantique clair. Cela dilue la logique d’arborescence SEO, brouille les signaux envoyés à Google, et affaiblit la transmission du PageRank. Cela dit, il existe un cas rare (mais intéressant à étudier) où les liens de sidebar peuvent jouer un rôle structurant : Dans une logique de silo thématique dynamique, appliquée à un blog éditorial bien organisé.
Que sont les barres latérales (sidebar) utilisée en SEO ?
Souvent intégrés par défaut dans les thèmes WordPress, les liens de barre latérale (ou sidebars) sont omniprésents sur les sites éditoriaux. Pourtant, leur rôle dans la structuration SEO d’un site est loin d’être neutre. Mal maîtrisés, ils peuvent rapidement devenir un facteur de dilution de l’autorité interne, de confusion sémantique, voire de désorganisation de l’arborescence globale du site en plus du fait qu’il s’agit là d’une contenu dupliqué.
Dans une approche SEO technique et structurée, la question n’est donc pas simplement « faut-il les utiliser ou non ? », mais « dans quel cas leur usage est-il stratégiquement justifié, et sous quelles conditions peuvent-ils s’intégrer dans une architecture de liens efficace ? »
Chez Facem Web, les sidebars sont en principe proscrites dans toute stratégie visant à construire une hiérarchie claire des contenus. Toutefois, une exception existe, sous réserve de conditions strictes : leur usage dans le cadre d’un maillage en silos thématiques fermés, notamment sur les blogs éditoriaux organisés de manière rigoureuse. Voici un exemple :
Dans une architecture SEO maîtrisée, le maillage interne doit refléter une hiérarchie logique, avec une transmission de l’autorité calculée et des relations sémantiques pertinentes entre les pages. Les liens doivent guider les robots d’exploration de manière ordonnée, afin de :
- faciliter la compréhension thématique des contenus,
- valoriser les pages stratégiques,
- et répartir le PageRank interne selon les priorités business et éditoriales.
Or, les sidebars génériques s’opposent frontalement à cette logique.
Une surcharge de liens structurels
Les liens de barre latérale sont considérés comme structurels car ils sont répliqués sur toutes les pages où la sidebar est présente, sans tenir compte du contenu principal. Ce comportement induit plusieurs effets indésirables :
- un bruit sémantique constant, qui affaiblit les relations réelles entre pages ;
- une dilution du PageRank interne, en multipliant les liens sortants non priorisés ;
- une tendance à générer des liens transversaux hors-silo, qui cassent l’étanchéité thématique des clusters.
Dans les faits, un lien situé dans une sidebar générique ne possède ni la pertinence contextuelle d’un lien éditorial, ni l’intention thématique qui justifierait sa présence du point de vue du moteur de recherche.
Des liens peu valorisés par les algorithmes
Google n’accorde pas le même poids à tous les liens. Depuis l’implémentation du modèle du surfeur raisonnable, les liens sont évalués selon leur probabilité d’interaction réelle. Les liens visibles, placés dans le corps du contenu (zone main), avec un ancrage sémantique fort, ont une valeur bien supérieure aux liens périphériques ou décoratifs. Sur le plan algorithmique :
- Les liens de sidebar sont considérés comme de moindre intérêt ;
- Leur ancre est même parfois générique (ex. : « plus d’articles », « nos conseils », « lire aussi »), ce qui est encore pire pour performer en référencement ;
- Ils n’ajoutent aucun signal sémantique fort à la page de destination.
Ils deviennent ainsi invisibles du point de vue sémantique, voire dévalorisés dans le calcul de pondération du PageRank interne. Leur rôle dans une stratégie SEO est donc à relativiser très fortement.
Comportement sur mobile : Un impact technique atténué mais pas valorisé
Sur mobile, les sidebars sont généralement placées en bas de page, après le contenu principal. C’est un point non négligeable car Googlebot utilise le mobile-first indexing et lit les pages comme un navigateur mobile. Par conséquent, les liens situés en bas de page sont interprétés comme moins importants dans l’arborescence.
Ce comportement réduit leur capacité à interférer dans la hiérarchisation interne des pages. Mais il ne les rend pas pour autant utiles. Ils sont simplement relégués à un statut de liens “non nuisibles”, mais aussi “non stratégiques”. Et surtout, sur le plan de l’arborescence SEO, ils n’apportent aucun bénéfice tangible.
Il existe cependant une exception, dans une approche purement SEO technique : l’usage des sidebars dans le cadre d’un blog éditorial structuré en silos thématiques étanches. Mais cela n’est possible qu’à une seule condition : que la sidebar soit contextuelle et dynamique.
Organisation correcte du silo éditorial
Dans un silo, les relations entre pages doivent être exclusivement verticales : De la catégorie à la sous-catégorie, puis de la sous-catégorie à l’article. En aucun cas un article ne doit dépendre directement de la catégorie mère. Voici la structure correcte :
/blog
└── /categorie
├── /categorie/sous-categorie-1
│ ├── /categorie/sous-categorie-1/article-1
│ └── /categorie/sous-categorie-1/article-2
└── /categorie/sous-categorie-2
├── /categorie/sous-categorie-2/article-3
└── /categorie/sous-categorie-2/article-4
Les articles sont strictement liés à leur sous-catégorie. La page de la catégorie mère sert uniquement de niveau intermédiaire dans l’arborescence, sans liste d’articles. Elle ne propose que des liens vers ses sous-catégories.
Sidebar contextuelle par niveau de taxonomie
Dans ce cadre, une sidebar peut être utilisée de manière intelligente, à condition qu’elle soit dynamique et rigoureusement contextualisée par niveau de taxonomie. Cela signifie :
- la page de la catégorie mère affiche une sidebar listant uniquement les sous-catégories directement rattachées ;
- la page de sous-catégorie affiche une sidebar listant uniquement les articles internes à cette sous-catégorie (sans croisement vers d’autres sous-ensembles) ;
- les articles affichent une sidebar proposant d’autres contenus strictement issus de la même sous-catégorie et aucun lien vers d’autres catégories ou silos.
On obtient ainsi une structure verticale cloisonnée, qui respecte les principes fondamentaux d’un silo thématique SEO :
- Isolation sémantique : Aucun lien transversal entre silos, chaque contenu reste dans son périmètre lexical ;
- Concentration du jus SEO : La popularité est canalisée à l’intérieur du silo et redistribuée intelligemment ;
- Hiérarchisation logique : Le PageRank circule verticalement selon les niveaux de profondeur définis (catégorie > sous-catégorie > article).
Mais attention : cette structuration via sidebar ne peut, à elle seule, garantir une architecture SEO performante. Elle doit impérativement être complétée par un maillage interne éditorial fin à l’intérieur des contenus eux-mêmes.
Autrement dit, chaque article doit contenir, dans son corps de texte, des liens manuellement insérés vers d’autres contenus de la même sous-catégorie, en utilisant des ancres précises et sémantiquement pertinentes. Il ne s’agit pas d’ajouter un module automatique en fin d’article du type “articles similaires” ou “vous aimerez aussi”, mais bien de créer des ponts logiques et contextualisés dans le contenu éditorial.
Enfin, l’usage d’un fil d’Ariane est également vivement recommandé par Facem Web. Il permet d’afficher clairement la position de chaque page dans l’arborescence, tout en renforçant la cohérence structurelle du site et la circulation verticale du PageRank. Le fil d’Ariane doit refléter avec précision la hiérarchie réelle du contenu, en respectant l’ordre : catégorie > sous-catégorie > article.
Ce n’est qu’en combinant ces éléments (sidebar contextuelle, maillage éditorial fin et fil d’Ariane structurant) que l’on peut espérer construire un véritable silo thématique efficace, exploitable par Google, et performant sur le long terme en SEO.
Mettre en place une sidebar réellement utile en SEO demande bien plus que cocher une case dans un thème WordPress. Il s’agit ici de construire une logique conditionnelle, dynamique et parfaitement intégrée à l’architecture du site. Cela nécessite une approche sur mesure, respectant à la fois la structure du silo et les contraintes techniques d’un CMS comme WordPress. Pour cela, plusieurs étapes sont à considérer :
- Créer des modèles de templates distincts pour les pages de catégorie, de sous-catégorie et d’article, afin de pouvoir appliquer des règles d’affichage spécifiques selon le niveau de la taxonomie.
- Utiliser une taxonomie personnalisée (ou une catégorisation par défaut, mais rigoureusement pensée), structurée de manière hiérarchique. Par exemple, via l’enregistrement d’une
register_taxonomy()
avec l’option'hierarchical' => true
pour gérer les relations parent/enfant entre catégories. - Conditionner dynamiquement l’affichage de la sidebar selon le terme courant de la taxonomie. En pratique, cela passe par des hooks natifs de WordPress tels que
is_tax()
,is_category()
,get_queried_object()
ouget_term_by()
. Cela permet d’identifier précisément le contexte de la page (catégorie mère, sous-catégorie, article) et d’adapter le contenu de la sidebar en conséquence. - Utiliser des requêtes dynamiques via
WP_Query
pour afficher les bons éléments. Il peut s’agir :- des enfants d’un terme parent pour lister les sous-catégories sur la page de catégorie mère ;
- des articles assignés à une sous-catégorie spécifique dans le cas d’un article ou d’une sous-catégorie ;
- d’une exclusion conditionnelle des termes ou contenus appartenant à d’autres branches de l’arborescence, pour éviter tout lien transversal hors silo.
Un exemple typique pourrait être une fonction qui interroge la taxonomie actuelle avec get_term_children()
ou get_terms()
filtré par parent => $term_id
, utilisée en combinaison avec have_posts()
dans une boucle personnalisée. L’objectif est de restreindre l’affichage aux seuls contenus pertinents dans le cadre du silo courant.
On peut également renforcer cette logique en attribuant des templates hiérarchiques nommés (ex : taxonomy-categorie.php
, taxonomy-categorie-sous-categorie.php
, single-article.php
) pour affiner le contrôle de la structure et des composants affichés, y compris la sidebar.
Par ailleurs, si le site utilise un constructeur ou un thème builder (comme Elementor, Divi ou Oxygen), il est nécessaire de s’assurer que le générateur permet des conditions d’affichage basées sur la taxonomie. Sinon, la logique doit être codée manuellement dans les fichiers de template du thème enfant pour rester pleinement maîtrisée.
Enfin, l’utilisation combinée d’un système de cache intelligent et de fragment caching pour la sidebar peut éviter de générer dynamiquement les mêmes requêtes à chaque chargement, améliorant ainsi les performances sans sacrifier la précision de l’affichage.
Cette mise en œuvre technique garantit que chaque niveau de navigation affiche uniquement les éléments appartenant au même segment de l’arborescence. Cela permet d’éviter toute fuite sémantique et de maintenir l’intégrité du silo, tant pour l’utilisateur que pour les moteurs de recherche.
La sidebar devient alors un outil d’enrichissement intra-silo, un renfort structurant à la logique verticale, et non un élément parasite venant brouiller la lecture thématique du site. Elle joue un rôle complémentaire, mais jamais central, dans la stratégie de maillage interne — un rôle qui ne prend toute sa valeur que s’il est techniquement bien exécuté et stratégiquement cohérent.
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