5 erreurs à ne pas faire pour votre référencement

Par Nicolas Ooghe

Lorsque vous souhaitez propulser votre site web dans les premières positions des moteurs de recherche, vous cherchez en général à faire en sorte de ne pas prendre de risque, et éviter la pénalité. Cependant, de trop nombreux gestionnaires de sites décident de mettre en place toutes les techniques dont ils ont entendu parler, qu’elles soient efficaces ou pas, d’autres remplissent leur site web en optimisant mal leur contenu. Utiliser des techniques que vous ne maîtrisez pas n’est pas sans risque, bien au contraire. Au mieux, certaines pratiques sont ignorées et sans effet, au pire, votre site chutera ou disparaîtra des résultats.

1. Utiliser des logiciels automatiques pour votre netlinking

Les outils d’automatisation pour générer des backlinks pullulent depuis plus d’une décennie. GSA, XRumer, Scrapebox, SENuke… la plupart sont sortis du placard du SEO des années 2010, et certains continuent d’être utilisés par nostalgie ou par méconnaissance totale des filtrages algorithmiques actuels de Google. Alors soyons clairs : si vous n’avez pas une parfaite maîtrise du profil de liens que vous êtes en train de créer, abstenez-vous. Balancer des liens sur des sites douteux, sans ancrage maîtrisé, sans contexte thématique ni indexabilité correcte, revient à laisser votre réputation numérique entre les mains d’un robot mal éduqué. Le risque ? Une pénalité algorithmique de type Penguin, une désindexation partielle ou une chute progressive mais continue de vos positions sans que vous compreniez pourquoi. Vous pensiez gagner du temps ? Vous allez perdre des mois à réparer ce qui aurait pu être évité.

Un bon netlinking se fait :

  • Avec des liens thématiquement cohérents,
  • Sur des sites à vrai trafic ou à minimum d’autorité (Trust Flow, DR, etc.),
  • Avec une répartition naturelle des ancres (marques, URL, exact match, longue traîne…),
  • Et dans une logique de diversification progressive et contextualisée.

Conclusion : si vous tenez à automatiser, faites-le avec expertise, parcimonie, proxies privés et cloisonnement sévère. Sinon, faites appel à un professionnel du netlinking maîtrisé, qui saura travailler en « white » ou en « light grey » sans transformer votre site en terrain miné.

2. Copier ce que font vos concurrents en SEO : La mauvaise idée !

Faire un benchmark SEO, c’est utile. Copier-coller, c’est inutile. Et dangereux.

Analyser la stratégie éditoriale d’un concurrent, identifier ses liens référents, comprendre sa structure de site, tout ça a du sens. Mais croire qu’il suffit de répliquer pour obtenir les mêmes résultats est un mirage.

Pourquoi ? Parce que vous ignorez :

  • Depuis combien de temps il a ces contenus,
  • Combien de liens de qualité (et lesquels) pointent vers chaque URL,
  • Quelle est la réputation globale de son nom de domaine,
  • Comment Google interprète sa popularité historique ou sa fréquence de mise à jour,
  • Et même s’il ne bénéficie pas d’un biais de marque, ou d’un historique de CTR favorisé.

Autrement dit, vous n’avez pas toutes les cartes. Et vouloir égaler une stratégie en l’imitant, c’est comme tenter de reproduire un plat sans connaître les ingrédients, la cuisson, ni le contexte du repas.

Il est plus judicieux de :

  • Cibler des mots-clés légèrement décalés ou moins concurrentiels,
  • Produire des contenus plus complets ou mieux structurés,
  • Aller chercher des backlinks différents (même secteur, autre angle),
  • Créer des angles éditoriaux que vos concurrents n’ont pas encore envisagés.

Votre force, c’est votre singularité. Pas votre capacité à faire du mimétisme numérique.

Et n’oubliez pas : ce n’est pas parce qu’un concurrent a réussi avec un contenu de 300 mots que vous devez viser la brièveté absolue. Peut-être qu’il s’est positionné à l’époque bénie du « contenu léger »… ou peut-être que ses backlinks ont simplement fait le gros du travail. Vous n’avez pas son contexte. Et Google, lui, a changé.

Le SEO, ce n’est pas copier ce qui fonctionne. C’est comprendre pourquoi ça fonctionne, et faire mieux. Ou autrement.

Que ce soit suite à une maintenance ou lors du lancement, de très nombreux sites bloquent encore les robots. Il existe plusieurs façons de bloquer les robots, par exemple dans le robots.txt, le fichier .htaccess ou simplement une instruction no index laissée dans le code source. Un simple oubli ou une mauvaise instruction dans ceux-ci et vous ne verrez plus votre site dans votre moteur préféré.

3. Mal structurer votre texte et vos contenus : Une erreur en SEO si fréquente !

Les balises d’en-tête HTML (H1, H2, H3…) ne sont pas des options esthétiques. Ce sont des signaux forts adressés aux moteurs de recherche, leur permettant de comprendre la structure logique et thématique d’un contenu. Et pourtant, encore trop de sites continuent de remplacer une vraie hiérarchie par du texte en gras ou en plus gros. Mauvais réflexe.

Utiliser une balise <strong> pour un titre de paragraphe, c’est comme poser une pancarte sans indication de direction : ça attire l’œil, mais ça ne guide pas.

Pourquoi structurer son texte avec des balises Hn ?

  • Pour le SEO : Google (et les autres) utilisent ces balises pour comprendre le plan logique de la page. Un contenu bien structuré aide à générer des extraits enrichis, des résultats FAQ ou PAA (People Also Ask).
  • Pour l’UX : Un utilisateur scrolle votre page ? Grâce aux sous-titres clairs (H2, H3), il repère en un clin d’œil les infos qui l’intéressent.
  • Pour les outils d’accessibilité : Les lecteurs d’écran (pour les malvoyants) utilisent les balises de titres pour naviguer efficacement.

En résumé : vous devez construire vos textes comme un sommaire que Google peut lire. Un seul H1 par page (le titre principal), puis des H2 pour les grandes parties, des H3 pour les sous-parties, etc. Et on évite de sauter des niveaux (pas de H4 directement après un H2 par exemple).

Exemple concret de mauvaise structuration :

  • H1 : Bienvenue sur notre site (Ce que l’on peut encore voir ça de nos jours !)
    Titre 1
    Titre 2
    Titre 3

Ici, les robots n’ont aucune idée de la hiérarchie ou du fil logique. À l’inverse :

  • H1 : Solution de gestion + mot clé
  • H2 : Logiciel de comptabilité + mot clé
  • H3 : Fonctionnalités clés + mot clé
  • H2 : Tarifs et formules de notre solution de gestion

Là, vous construisez un schéma clair, facilement lisible pour l’utilisateur… et pour Google.

Stop au gras tous azimuts

Mettre du texte en gras ou en italique peut renforcer un message. Mais en abuser nuit à la lisibilité. Si tout est mis en valeur, plus rien ne l’est. Réservez le gras aux éléments-clés que l’utilisateur cherche vraiment à repérer. Et non, ce n’est pas une stratégie SEO valable que de surligner tous vos mots-clés principaux. Vous passerez peut-être la validation visuelle du plugin SEO… mais pas l’algorithme.

Structurez, simplifiez, clarifiez…

Un contenu structuré, c’est un contenu utile. Pour l’utilisateur comme pour les moteurs. Et aujourd’hui, c’est un critère différenciant à l’heure où tant de pages sont construites à la va-vite. Donnez à Google les bons signaux, et à vos visiteurs le confort de lecture qu’ils méritent.

Le contenu, c’est du fond… mais aussi de la forme. Et la forme, c’est d’abord une structure lisible, logique et hiérarchique.

4. Croire aveuglément en un plugin SEO : L’erreur de débutant

Vous utilisez WordPress ? Alors vous avez sans doute installé Yoast SEO, Rank Math ou SEOPress — et c’est une bonne chose. Ces plugins sont d’excellents copilotes pour baliser techniquement vos pages : ils vous rappellent de remplir vos balises <title>, vos meta description, de structurer vos contenus, d’ajouter des liens internes… Parfait. Mais attention : ce ne sont pas des outils de stratégie SEO. Ce sont des assistants de vérification syntaxique. Ils analysent la présence de certains éléments, pas leur pertinence ni leur efficacité réelle.

Les limites d’un plugin SEO

Quand Yoast vous dit que vous devez avoir un mot-clé exact dans l’intro, dans les sous-titres, et dans les 100 premiers mots… c’est une recommandation algorithmique, pas une règle absolue. Google ne lit pas votre page comme un plugin. Il lit le contexte, la richesse sémantique, les intentions… et surtout : la satisfaction de l’utilisateur.

Forcer votre texte à répéter le même mot-clé pour obtenir le feu vert du plugin, c’est comme forcer votre voix pour plaire à un logiciel de karaoké : vous serez peut-être dans les bonnes notes, mais vous ne chanterez pas juste pour autant.

Ne faites pas du SEO pour Yoast

Vouloir absolument obtenir tous les feux verts dans l’interface du plugin est une obsession stérile. Vous sacrifiez souvent le style, la fluidité, la densité informative… pour des cases à cocher.

Un exemple classique ? Le plugin vous dit : “La phrase est trop longue, coupez-la”. Pourtant, elle est fluide, structurée, avec des propositions claires. Mais comme elle dépasse 20 mots, vous perdez un point. Résultat : vous la charcutez, vous appauvrissez le contenu, et vous pensez faire du bon SEO alors que vous faites juste du contenu fade.

Les voyants ne font pas le positionnement

Il est possible (et courant) de positionner une page très haut sur Google avec des voyants orange ou rouges dans Yoast. Pourquoi ? Parce que le plugin ne connaît ni la concurrence, ni les intentions utilisateur, ni la force de vos backlinks, ni votre architecture globale.

Ce qu’il vous dit, c’est : “Voici des bonnes pratiques générales”. À vous de juger quand les suivre… et quand les ignorer.

Comment bien utiliser un plugin SEO ?

  • Comme un aide-mémoire, pas comme une boussole unique,
  • Pour repérer les oublis techniques ou les erreurs de base (titre manquant, alt image, etc.),
  • Pour former les rédacteurs débutants à une première discipline SEO,
  • Mais surtout pas pour écrire « à la Yoast » en pensant plaire à Google.

Le SEO, ce n’est pas un feu vert. C’est une stratégie, une vision, une adaptation constante. Et aucun plugin ne la connaît mieux que vous.

5. Multiplier les techniques SEO sans les maîtriser : L’erreur fatale sur un money site

Vous avez lu un article sur le cloaking ? Vu passer un tuto sur le negative SEO ? Entendu dire que le “parasitage d’URL expirées” boostait la visibilité ? Et vous pensez qu’empiler des techniques SEO exotiques va faire décoller votre site plus vite que la moyenne ? Mauvaise route. Très mauvaise. Le SEO n’est pas un buffet à volonté où l’on prend un peu de tout pour “voir ce qui marche”. C’est un système de leviers précis, interdépendants, où chaque modification a un impact — parfois différé, souvent irréversible quand c’est mal fait.

La tentation de l’overdose SEO

Certains webmasters appliquent toutes les “astuces” lues dans des groupes Facebook ou des vidéos YouTube : duplication de contenus légers, empilement de balises, excès de mots-clés dans l’URL, contenu généré à la volée, PBN mal ficelé, achat de backlinks sans tri, redirections en chaîne, et j’en passe…

Résultat ? Un site sans cohérence, sans ligne éditoriale, sans lisibilité pour Google. Et surtout : un signal clair de manipulation algorithmique. Le genre de profil que les filtres de Google adorent ignorer. Ou punir.

Ce que vous risquez en bricolant le SEO

  • Une pénalité manuelle pour violation des consignes de qualité,
  • Une chute progressive et invisible dans les SERP (effet « site malade »),
  • Une désindexation de certaines pages ou catégories,
  • Une surcharge technique que vous ne maîtrisez plus (erreurs 404, boucles de redirection, surcharge serveur…)

Ce n’est pas parce qu’une technique est possible qu’elle est souhaitable. Et encore moins si vous ne comprenez pas ses implications à moyen ou long terme.

Appliquez le SEO, mais intelligemment

Vous voulez tester des choses ? Très bien. Mais :

  • Faites-le sur un site secondaire ou en staging,
  • Analysez vos données (via la Google Search Console, un crawler, etc.),
  • Vérifiez que chaque action est alignée avec un objectif clair : plus de trafic ? plus de conversions ? meilleure UX ?

Et surtout, ne mélangez pas dix stratégies sans fil conducteur. Le SEO n’est pas un jeu d’accumulation, c’est un jeu d’équilibre.

La pire erreur SEO, ce n’est pas de ne rien faire. C’est de tout faire… n’importe comment.

Nicolas Ooghe

Nicolas Ooghe

0 commentaires

Besoin de visibilité ?

☑️ Experts du référencement

☑️ + de 12 ans d’éxpérience

☑️ + 500 clients satisfaits

☑️ Création de sites

☑️ Audit SEO

☑️ Conseil SEO

☑️ Référencement de sites

☑️ Devis gratuit