Qu’est-ce que l’open source ? Définition & histoire

Par Xavier Deloffre

À l’ère des logiciels omniprésents et des plateformes numériques, une notion revient régulièrement dans les discussions entre développeurs, chercheurs, entreprises ou simples utilisateurs : Celle de l’open source. Bien plus qu’un terme technique, il s’agit d’un véritable mouvement, d’un modèle de développement collaboratif, et même d’une philosophie. Si vous avez déjà utilisé des navigateurs comme Firefox, des systèmes d’exploitation comme Linux, ou des outils comme WordPress ou VLC, alors vous avez déjà profité des fruits de l’open source — souvent sans même le savoir. Mais que signifie réellement “open source” ? Quelles en sont les origines, les valeurs, et les impacts sur l’économie du numérique et la société en général ? Cet article propose une exploration détaillée de la définition, des principes et de l’évolution historique du logiciel open source, de ses racines universitaires aux géants technologiques qui en dépendent aujourd’hui.

Définition de l’open source : Une approche libre et transparente du logiciel

Le terme open source, littéralement « source ouverte », désigne un modèle de développement et de distribution des logiciels reposant sur la mise à disposition publique du code source. Le code source est la version originale, lisible par l’homme, d’un programme informatique — celle que les développeurs rédigent dans des langages comme Python, C, Java ou JavaScript. Ce code est ensuite compilé ou interprété par une machine pour produire un logiciel exécutable. Dans le modèle open source, ce code source est non seulement visible, mais également librement accessible, modifiable et redistribuable sans contraintes majeures. Cela signifie que toute personne (développeur professionnel, étudiant, chercheur, entreprise ou simple utilisateur) peut consulter la logique interne du programme, l’adapter à ses besoins, corriger des bugs, améliorer des fonctionnalités ou encore créer une version dérivée du logiciel (appelée fork).

Ce fonctionnement s’oppose à celui des logiciels informatiques propriétaires, dans lesquels le code source est considéré comme un secret industriel ou commercial. Dans ces cas, les utilisateurs n’ont accès qu’à la version binaire (exécutable) du programme, sans aucun moyen légal de comprendre ou de modifier son fonctionnement. Des exemples emblématiques de logiciels propriétaires incluent Microsoft Windows, Adobe Photoshop ou Apple macOS.

La transparence et la collaboration dans le modèle open source

La philosophie open source repose sur la transparence : le fonctionnement des logiciels est ouvert à l’inspection, ce qui permet une meilleure compréhension, une sécurité renforcée (puisque les failles sont repérables par tous) et une innovation accélérée grâce aux contributions collaboratives. Cette collaboration mondiale est rendue possible grâce à des plateformes spécialisées comme :

  • GitHub : plateforme de partage et de versionnage de code, rachetée par Microsoft en 2018, qui héberge des millions de projets open source ;
  • GitLab : alternative open source à GitHub, utilisée par de nombreuses entreprises pour des projets internes ou publics ;
  • Bitbucket : outil développé par Atlassian, populaire auprès des équipes utilisant le système de contrôle de version Git ou Mercurial.

Ces plateformes permettent de centraliser les projets open source, d’en suivre l’évolution, de gérer les contributions (pull requests), de corriger les bugs signalés par la communauté, et de documenter les changements apportés dans le temps. Ce modèle de développement distribué est souvent désigné par le terme de développement communautaire.

Les critères de l’Open Source Initiative (OSI)

Pour être officiellement reconnu comme logiciel open source, un projet doit respecter les dix critères de la Définition de l’Open Source formulée par l’Open Source Initiative (OSI), une organisation fondée en 1998 par Eric S. Raymond et Bruce Perens. Voici quelques-uns des critères les plus essentiels :

  • Libre redistribution : le logiciel peut être donné ou vendu librement, sans royalties (voir par exemple le fichier licences.txt de WordPress ;
  • Accès au code source : le code doit être fourni ou facilement accessible ;
  • Modifications autorisées : les utilisateurs peuvent adapter le code à leurs besoins ;
  • Travaux dérivés autorisés : la licence doit permettre la création de versions modifiées ;
  • Neutralité technologique et non-discrimination : la licence ne peut pas exclure des personnes ou des domaines d’activité.

Ces critères garantissent que les logiciels open source restent accessibles à tous, dans un esprit de partage et d’innovation libre. L’OSI valide et publie une liste de licences conformes, comme la MIT License, la GNU GPL ou la Apache License 2.0.

Open source vs logiciel libre : Une nuance idéologique

Bien que souvent utilisés de manière interchangeable, les termes open source et logiciel libre (ou free software) ne recouvrent pas exactement la même réalité. Leur différence principale tient dans la philosophie sous-jacente :

  • Le logiciel libre, promu depuis 1985 par la Free Software Foundation de Richard Stallman, repose sur une vision éthique de la liberté logicielle. Pour Stallman, l’utilisateur doit avoir quatre libertés fondamentales : utiliser, étudier, modifier et partager le programme. Cette approche met l’accent sur les droits des utilisateurs plutôt que sur les bénéfices techniques ou économiques ;
  • L’open source, formalisé en 1998 avec une approche plus pragmatique, met en avant les avantages concrets d’un développement collaboratif, notamment la robustesse, la fiabilité, l’innovation et la réduction des coûts. Cette vision est plus facilement acceptée dans le monde de l’entreprise, notamment par les éditeurs de logiciels commerciaux.

En pratique, un grand nombre de projets sont à la fois open source et libres, mais certaines licences peuvent être qualifiées d’open source sans respecter toutes les exigences du logiciel libre (et inversement). C’est pourquoi la distinction reste importante selon le contexte : technique, juridique, ou militant.

L’open source au-delà du logiciel

Enfin, le concept d’open source s’étend aujourd’hui bien au-delà du domaine strictement logiciel. Il a inspiré d’autres champs comme :

  • Le matériel open source (ex. : Arduino, Raspberry Pi) : Circuits imprimés et composants dont les plans sont librement disponibles ;
  • La science ouverte : Publications scientifiques et données de recherche accessibles à tous, sans barrières payantes ;
  • Les licences Creative Commons : Contenus éducatifs, artistiques ou documentaires partageables et réutilisables légalement ;
  • La fabrication distribuée : Projets collaboratifs d’impression 3D, d’architecture ou de design accessibles en ligne.

Le modèle open source est donc devenu un véritable catalyseur de transformation dans notre rapport à la connaissance, à la technologie et à la coopération numérique.

Les origines de l’open source : Des laboratoires universitaires à Internet

L’histoire de l’open source est profondément enracinée dans les débuts de l’informatique moderne. Bien que le terme “open source” n’apparaisse officiellement qu’à la fin des années 1990, ses principes fondamentaux — partage du savoir, collaboration, accès libre au code — sont présents dès les années 1960. L’open source n’est donc pas une mode récente, mais une culture profondément ancrée dans l’évolution des technologies numériques, née dans les laboratoires universitaires et les centres de recherche gouvernementaux.

Les prémices : les années 1960-1970, entre universités et industrie

Durant les années 1960, les logiciels n’étaient pas considérés comme des produits en soi. Lorsqu’une université ou un centre de recherche achetait un ordinateur (typiquement un IBM 7090 ou un PDP-10 de Digital Equipment Corporation (DEC)) les programmes fournis (compilateurs, systèmes d’exploitation, bibliothèques) étaient livrés avec leur code source complet. Il était non seulement possible, mais attendu, que les utilisateurs modifient ces logiciels pour les adapter à leurs besoins locaux. Cette époque est marquée par un esprit de coopération scientifique. Des institutions comme le MIT (Massachusetts Institute of Technology), l’Université de Stanford, ou encore le Lawrence Livermore National Laboratory partagent leurs avancées logicielles. L’un des premiers exemples emblématiques est le système d’exploitation CTSS (Compatible Time-Sharing System), développé au MIT dès 1961, qui permettait à plusieurs utilisateurs d’accéder simultanément à un ordinateur central — et incluait une forme primitive de messagerie électronique et de partage de code. Le département de la Défense des États-Unis, via l’ARPA (Advanced Research Projects Agency), joue également un rôle clé. Le projet ARPANET, lancé en 1969, interconnecte des universités et des laboratoires à travers le pays et favorise l’échange d’outils logiciels, de codes sources et de documentations techniques entre chercheurs.

Le tournant des années 1980 : l’émergence des logiciels propriétaires

À la fin des années 1970, une transformation s’opère : le logiciel devient une marchandise. Des entreprises comme Microsoft, fondée en 1975 par Bill Gates et Paul Allen, commencent à vendre des programmes indépendamment du matériel. Le modèle économique change, et les éditeurs décident de protéger leur code source, désormais considéré comme un actif stratégique. Cette pratique devient rapidement la norme. En réponse à cette fermeture croissante, un chercheur du MIT, Richard Stallman, s’élève contre cette tendance. En 1983, il lance le projet GNU (pour « GNU’s Not Unix »), avec l’ambition de créer un système d’exploitation libre, entièrement réécrit pour garantir à ses utilisateurs quatre libertés fondamentales :

  • La liberté d’exécuter le programme à toutes fins utiles ;
  • La liberté d’étudier son fonctionnement et de l’adapter à ses besoins ;
  • La liberté de redistribuer des copies du logiciel ;
  • La liberté de distribuer des versions modifiées.

Pour encadrer juridiquement ces principes, il crée en 1985 la Free Software Foundation (FSF), et rédige la GNU General Public License (GPL), qui devient rapidement la licence de référence du logiciel libre. Cette licence impose que toute version modifiée d’un programme libre reste elle-même libre, un principe appelé “copyleft”.

1991 : la naissance de Linux et la convergence avec GNU

En 1991, un jeune étudiant finlandais, Linus Torvalds, annonce sur un forum Usenet qu’il travaille sur un petit noyau de système d’exploitation inspiré de Minix, et le rend disponible avec son code source. Ce projet, baptisé Linux, attire rapidement une communauté de développeurs. Grâce à l’architecture modulaire du noyau et à sa licence libre (inspirée de la GPL), le projet connaît une croissance exponentielle. Linux, combiné aux outils déjà développés par le projet GNU (compilateur GCC, shell Bash, bibliothèques C…), permet de constituer un système d’exploitation complet, libre et fonctionnel : c’est le début de la prolifération des distributions Linux (Slackware, Debian, Red Hat…). Ce système devient l’illustration la plus éclatante de ce que la coopération ouverte peut accomplir à l’échelle mondiale.

1998 : la naissance du terme “open source” et la création de l’OSI

Malgré ses succès techniques, le mouvement du logiciel libre souffre encore d’une image militante, voire radicale, aux yeux des entreprises. C’est dans ce contexte qu’un groupe de développeurs, dont Eric S. Raymond, Bruce Perens et Tim O’Reilly, décide de lancer une initiative pour reformuler les objectifs du logiciel libre en des termes plus acceptables commercialement. Le catalyseur de ce changement est la décision de Netscape Communications, début 1998, de publier le code source de son navigateur web Netscape Navigator pour lutter contre la domination croissante d’Internet Explorer. Ce code deviendra le fondement du projet Mozilla. Le groupe adopte alors un nouveau terme, plus neutre et pragmatique : open source. Le 3 février 1998, ils fondent l’Open Source Initiative (OSI), à Palo Alto, Californie, et publient la Définition de l’open source, adaptée de la Debian Free Software Guidelines, afin de poser un cadre juridique et éthique clair. Le même mois, Eric Raymond publie l’essai The Cathedral and the Bazaar, dans lequel il compare deux modèles de développement logiciel :

  • La cathédrale : un développement centralisé, planifié, contrôlé par une autorité unique (comme le modèle propriétaire traditionnel) ;
  • Le bazar : un développement ouvert, chaotique en apparence, mais extrêmement efficace grâce à l’intelligence collective.

Ce texte devient un manifeste influent, souvent cité comme un tournant majeur dans l’acceptation du modèle open source par l’industrie.

L’adoption du modèle open source par les grandes entreprises

À la fin des années 1990 et au début des années 2000, des entreprises majeures commencent à intégrer l’open source dans leur stratégie. IBM annonce en 2001 un investissement d’un milliard de dollars dans le développement de Linux. Sun Microsystems ouvre le code source de son langage Java. Google bâtit ses services sur des fondations open source (Linux, MySQL, Python). Plus récemment, même les géants de la technologie historiquement hostiles à l’open source, comme Microsoft, ont opéré un revirement spectaculaire. En 2018, l’entreprise rachète GitHub, principale plateforme de projets open source, et publie le code de son framework .NET Core sous licence MIT. Son système Windows Subsystem for Linux (WSL) permet désormais de faire fonctionner des distributions Linux directement sous Windows. Ainsi, l’open source est passé en quelques décennies d’un modèle universitaire marginal à un standard industriel incontournable, moteur de l’innovation technologique et pilier de l’économie numérique mondiale.

Les impacts de l’open source sur l’économie numérique

Depuis les années 2000, l’open source a profondément transformé l’économie numérique mondiale. Ce qui fut autrefois perçu comme un modèle marginal, réservé aux universitaires et aux passionnés de programmation, est désormais un levier stratégique adopté par les plus grandes entreprises technologiques. Les solutions open source sont omniprésentes : elles alimentent les services en ligne, le cloud, les applications mobiles, les infrastructures serveur, les objets connectés et l’intelligence artificielle. Les bénéfices de ce modèle ne sont pas seulement techniques. Ils sont aussi économiques, sociaux et géopolitiques. Voici, dans un tableau explicatif, les principaux apports de l’open source à l’écosystème numérique contemporain :

Avantage Description
Innovation accélérée La mise à disposition du code source permet à des milliers de développeurs à travers le monde de proposer des améliorations, des correctifs et de nouvelles fonctionnalités. L’innovation ne dépend plus d’un seul éditeur, mais de la dynamique d’un écosystème global.
Réduction des coûts Les logiciels open source étant généralement gratuits, ils permettent aux entreprises, aux startups, aux établissements publics et aux ONG de bâtir des systèmes performants sans devoir acquérir des licences coûteuses. Cela libère des ressources pour d’autres investissements technologiques.
Interopérabilité Les solutions open source s’appuient souvent sur des standards ouverts, ce qui permet une meilleure intégration avec d’autres systèmes et évite les situations de dépendance technique à un fournisseur unique (vendor lock-in).
Sécurité renforcée Le fait que le code soit public permet à une communauté étendue d’auditer, tester et corriger les failles de sécurité rapidement. Des logiciels comme OpenSSL, utilisés pour le chiffrement, doivent leur robustesse à la vigilance de milliers de développeurs.
Souveraineté numérique Les États et les collectivités peuvent utiliser, modifier et héberger eux-mêmes des logiciels open source sans dépendre d’acteurs étrangers. Cela favorise une meilleure maîtrise des données et des infrastructures critiques.
Formation et accès au savoir Les projets open source permettent aux étudiants, chercheurs et développeurs débutants d’apprendre en contribuant directement à des projets réels, visibles et utilisés mondialement. Cela favorise la montée en compétence et la démocratisation du savoir.
Économie collaborative L’open source favorise la mutualisation des efforts. Plusieurs entreprises concurrentes peuvent cofinancer le développement d’un outil commun (comme Kubernetes ou OpenStack), réduisant les coûts de R&D tout en profitant de l’innovation partagée.
Flexibilité et personnalisation Contrairement aux logiciels propriétaires, les solutions open source peuvent être adaptées avec précision aux besoins d’une entreprise ou d’un projet spécifique. Cette flexibilité permet un meilleur alignement technique et métier.

Ces bénéfices sont illustrés par la place centrale occupée par certains logiciels emblématiques dans l’économie numérique :

Outil / technologie Rôle dans l’écosystème numérique
Linux Noyau utilisé dans la majorité des serveurs web, les supercalculateurs, les systèmes embarqués et les smartphones (via Android).
Apache / Nginx Serveurs web open source propulsant des millions de sites internet dans le monde.
MySQL / PostgreSQL Systèmes de gestion de base de données open source largement utilisés dans le développement web, les SaaS et les applications métier.
Docker Outil de conteneurisation open source révolutionnant la façon dont les applications sont déployées et gérées en environnement cloud.
TensorFlow / PyTorch Bibliothèques open source de machine learning utilisées dans la recherche, les startups IA et les géants technologiques.
LibreOffice Suite bureautique libre utilisée dans les administrations et les écoles comme alternative à Microsoft Office.
Kubernetes Orchestrateur de conteneurs soutenu par Google et géré en open source par la Cloud Native Computing Foundation (CNCF).
Git Système de gestion de versions décentralisé, indispensable à la collaboration en développement logiciel moderne.
WordPress CMS open source le plus utilisé au monde pour la création de sites web, alimentant plus de 40 % des sites sur Internet.
Blender Suite open source de modélisation, d’animation 3D et de rendu utilisée dans les jeux vidéo, le cinéma et la visualisation architecturale.
GIMP Alternative libre à Adobe Photoshop pour la retouche photo, le dessin numérique et la création graphique.
Inkscape Outil vectoriel open source destiné aux designers graphiques pour la création d’illustrations, de logos ou de diagrammes.
Jitsi Solution open source de visioconférence sécurisée, utilisée en alternative à Zoom ou Google Meet, notamment dans le secteur public.
Nextcloud Plateforme open source de stockage cloud et de collaboration, permettant aux entreprises et organisations d’héberger leurs propres services de partage de fichiers.
Ansible / Terraform Outils d’automatisation de l’infrastructure en tant que code (IaC), utilisés pour déployer et gérer des environnements complexes sur le cloud.
QGIS Logiciel de cartographie et SIG (système d’information géographique) open source, utilisé dans la géomatique, l’urbanisme et l’environnement.
Firefox Navigateur web libre développé par Mozilla, garant de la vie privée des utilisateurs et alternative aux navigateurs propriétaires comme Chrome.
VLC media player Lecteur multimédia libre capable de lire quasiment tous les formats audio et vidéo, maintenu par l’association française VideoLAN.
Metabase Plateforme d’analyse de données open source, permettant la visualisation et l’interrogation de bases de données sans connaissances techniques approfondies.
OpenStreetMap Projet collaboratif de cartographie mondiale, fournissant des données géographiques libres et utilisées dans de nombreux services de navigation.

Les défis et limites de l’open source dans le monde moderne

Si le modèle open source a largement prouvé son efficacité et ses avantages, il n’est pas exempt de défis. De nombreux projets libres peinent à survivre ou à se maintenir sur le long terme, en particulier lorsqu’ils reposent sur le travail bénévole de quelques développeurs isolés. L’écosystème open source, tout en étant puissant, peut aussi être fragile si les ressources humaines et financières ne sont pas au rendez-vous.

Défi Description
Dépendance aux bénévoles Beaucoup de projets open source sont maintenus par des individus ou de très petites équipes, souvent sur leur temps libre. Cela peut entraîner des délais dans la résolution de bugs critiques ou l’ajout de nouvelles fonctionnalités.
Modèle économique incertain Il est parfois difficile de monétiser un projet open source sans compromettre ses principes fondamentaux. Les dons, le sponsoring ou les services associés (support, formation, hébergement) sont des solutions, mais restent instables.
Soutenabilité des projets Des outils massivement utilisés comme OpenSSL ou log4j ont montré que des projets critiques peuvent manquer de financement et de surveillance, entraînant des risques de sécurité majeurs à l’échelle mondiale.
Manque de reconnaissance Les développeurs open source ne sont pas toujours reconnus à leur juste valeur. Cela peut conduire à une démotivation ou à l’abandon des projets pourtant largement utilisés dans l’industrie.
Utilisation commerciale abusive Certains géants du web intègrent des technologies open source sans jamais contribuer en retour, ce qui soulève des questions éthiques sur la réciprocité et la soutenabilité du modèle.
Problèmes de gouvernance Sans structure claire, un projet open source peut connaître des conflits internes, des décisions non partagées ou un manque de transparence dans sa feuille de route.

Ces défis ont conduit à l’émergence de nouvelles initiatives visant à mieux soutenir les développeurs open source. Des plateformes comme Open Collective, GitHub Sponsors ou Patreon permettent aujourd’hui aux créateurs de projets de recevoir des financements récurrents. Par ailleurs, certaines fondations comme la Linux Foundation, la Apache Software Foundation ou encore la Eclipse Foundation assurent une gouvernance structurée et un soutien financier pour maintenir des logiciels critiques. Enfin, les gouvernements commencent également à s’impliquer. En France, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) encourage l’utilisation de solutions open source dans les administrations publiques. À l’échelle européenne, le programme FOSSA (Free and Open Source Software Audit), lancé par la Commission européenne, vise à sécuriser les logiciels libres utilisés dans les institutions publiques.

Ces efforts montrent que pour que l’open source puisse continuer à jouer un rôle stratégique dans le numérique, il est nécessaire de penser sa soutenabilité non seulement technique, mais aussi humaine, organisationnelle et financière.

Xavier Deloffre

Xavier Deloffre

Fondateur de Facem Web, agence implantée à Arras et à Lille (Hauts-de-France), je suis spécialiste du Web Marketing, formateur expérimenté, et blogueur reconnu dans le domaine du Growth Hacking. Passionné par le référencement naturel (SEO) que j'ai découvert en 2009, j'imagine et développe des outils web innovants afin d'optimiser la visibilité de mes clients dans les SERPs. Mon objectif principal : renforcer leur notoriété en ligne par des stratégies digitales efficaces et créatives.

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