Arnaque au référencement, le piège dans lequel on peut tomber

Par Xavier Deloffre

Ne vous est-il jamais arrivé de recevoir un courrier dont la présentation imite celle d’une administration officielle, comme l’URSSAF, le RSI ou encore la Direction Générale des Finances Publiques ? Ces documents utilisent souvent une charte graphique aux allures institutionnelles : logo tricolore, typographie sérieuse, intitulé pompeux, et même des encadrés ou références réglementaires. Leur but ? Créer la confusion et inciter à une réaction rapide sans réflexion.

Depuis quelques années, un nouveau type de courrier a fait son apparition : l’arnaque au référencement. Vous recevez un document à l’aspect très légal vous proposant de mettre à jour vos informations pour rester visible sur Internet. Mais il ne s’agit ni d’un service public, ni d’une obligation légale : c’est une démarche commerciale déguisée, voire une escroquerie.

Voici un exemple réel rapporté par un client de notre agence de référencement à Lille :

Le procédé de l’arnaque au référencement

Le courrier semble officiel : il affiche vos coordonnées exactes, les informations de votre entreprise et fait référence à une « actualisation de vos données professionnelles ». En réalité, il ne s’agit nullement d’une mise à jour gratuite, mais d’une demande d’inscription à un annuaire obscur, sans aucune valeur pour le référencement naturel (SEO). Le formulaire joint vous invite à le compléter et à le renvoyer rapidement, par fax ou en lettre prioritaire, vers une boîte postale située en France. Les informations demandées sont très basiques : nom, adresse, SIRET… mais surtout, une ligne sur votre activité, souvent préremplie de manière absurde (ex. : « Autres commerces et services »), prouvant qu’aucune étude sérieuse n’a été faite.

Arnaque au référencement

Le document se termine bien sûr par une mention du montant à régler, souvent autour de 250 à 300 euros, pour bénéficier d’un référencement illusoire dans un annuaire peu ou pas indexé par Google. Aucun professionnel du SEO sérieux ne fonctionnerait de cette manière. Ce type d’arnaque joue sur la peur de ne pas être visible en ligne et sur la méconnaissance des véritables règles du référencement. Ne vous laissez pas piéger : en cas de doute, contactez une agence web fiable avant de signer ou de payer quoi que ce soit.

Là où les doutes ne sont plus permis qu’il s’agit bien d’une arnaque !

Et ils ne le sont vraiment plus, surtout lorsqu’on se rend compte que ce fameux formulaire, qui semblait anodin, est en réalité un véritable bon de commande déguisé. Voici quelques extraits édifiants de ce document soi-disant « contractuel » :

En plus de la branche d’activité, nous avons la possibilité d’indiquer au maximum trois mots-clés, lesquels permettront aux intéressés de nous joindre.

Trois mots-clés pour définir une activité vague comme « Autres commerces et services » ? C’est un peu léger pour un vrai travail de référencement… mais parfait pour une arnaque bien emballée.

L’insertion est facturée à 958 euros par an.

Une prestation SEO à près de 1000 € par an pour figurer dans un annuaire obscur sans trafic ni autorité réelle ? À ce prix-là, on pourrait espérer un suivi, des audits, du netlinking… mais ce n’est évidemment pas le cas. Et le pire est encore à venir :

La maison d’édition se réserve le droit d’effectuer un ajustement du prix conformément au paragraphe 6 des conditions générales de vente et de paiement.

Autrement dit, le tarif peut évoluer sans votre accord explicite. Et attention au petit piège contractuel :

La durée d’engagement est de trois ans minimum. Faites le calcul : 3 x 958 € = 2874 € pour un service sans valeur ajoutée réelle. Et bien sûr, si vous oubliez de résilier dans les temps, l’abonnement repart de plus belle.

Seule la loi allemande est applicable.

Une mention légale bien pratique pour dissuader toute tentative de recours en France. D’autant plus ironique quand ces sociétés se targuent de respecter la législation européenne ou d’apparaître dans des « registres français ». Pour couronner le tout, le site web dans lequel vous êtes censé être référencé affiche effectivement vos coordonnées… mais sans lien actif vers votre site, ni bénéfice en SEO. En creusant un peu, on ne trouve aucun lien sortant réel vers les sociétés référencées. Coïncidence ? Peut-être. Efficacité ? Aucune. Tout y est : la forme officielle, la pression contractuelle, l’absence de prestation concrète. Il ne s’agit pas simplement d’une pratique douteuse, mais bien d’une arnaque au référencement parfaitement huilée.

L’arnaque au référencement par le biais d’un Registre Internet Français : aucune obligation de s’inscrire !

Évidemment, payer près de 1000 € par an pour un simple référencement dans un annuaire peu ou pas reconnu par Google n’a absolument aucun sens. Pourtant, le piège fonctionne encore, notamment en raison de l’apparence trompeusement officielle des documents reçus : mise en page administrative, mentions pseudo-légales, numéro d’identification, voire une référence à la CNIL ou à un code d’inscription obligatoire. Il est important de rappeler qu’il n’existe aucune obligation légale d’être inscrit sur un quelconque « Registre Internet Français » pour améliorer sa visibilité en ligne. Aucun moteur de recherche ne reconnaît ce type de service comme un levier de positionnement. Le terme même de « registre » est choisi à dessein pour inspirer confiance, jouer sur la peur de manquer une formalité essentielle, voire induire une prétendue conformité réglementaire.

Ces sociétés visent particulièrement les petites entreprises, les artisans, les professions libérales ou les commerçants qui souhaitent bien faire, mais n’ont pas forcément le temps ou les compétences pour décrypter ce type de courrier. Dans bien des cas, ces courriers proviennent d’entreprises domiciliées à l’étranger, souvent en Allemagne, afin de compliquer toute démarche judiciaire ou réclamation. Cela leur permet également d’imposer une législation différente de celle en vigueur en France, notamment en matière de droit de rétractation ou de protection du consommateur.

Le procédé est rusé : profiter de l’aspiration légitime des professionnels à être visibles sur Internet, tout en maquillant une simple démarche commerciale sous l’apparence d’une exigence légale. Il s’agit donc d’une manipulation, voire d’une escroquerie caractérisée, particulièrement pernicieuse pour celles et ceux qui débutent leur présence en ligne.

Notre conseil : restez vigilants, lisez attentivement chaque courrier reçu lié à Internet ou au référencement, et n’hésitez pas à demander l’avis de votre agence web ou d’un professionnel du numérique. Chez Facem Web, nous aidons régulièrement des clients à identifier ces pièges et à protéger leur budget communication.

Pour aller plus loin : D’autres formes d’arnaques au référencement à connaître

Le « Registre Internet Français » n’est malheureusement pas la seule méthode utilisée par des sociétés malveillantes pour abuser de la méconnaissance des professionnels en matière de SEO. Voici quelques autres pratiques douteuses repérées sur le terrain :

Type d’arnaque Description et pièges à éviter
Faux audits SEO gratuits Des sociétés vous envoient un audit automatique, souvent très alarmiste : pages trop lentes, SEO catastrophique, erreurs techniques. Cela sert uniquement à vous faire peur pour vous vendre une prestation mal ficelée, chère, et souvent inutile. Un vrai audit SEO nécessite une analyse humaine et personnalisée (et c’est croyez-nous bien long à réaliser).
Appels téléphoniques menaçants Certains démarcheurs se présentent comme partenaires officiels de Google ou d’une « autorité du référencement » et prétendent que votre site sera supprimé ou pénalisé si vous ne signez pas immédiatement. C’est entièrement faux : Google ne mandate aucune société de ce type.
Promesse de position 1 garantie Des prestataires peu scrupuleux vous promettent une place en première position sur Google. Or, aucun expert sérieux ne peut garantir ce type de résultat, surtout sur des mots-clés concurrentiels. Ces discours visent à vous pousser à signer sans comprendre les limites du SEO.
Annuaires ou backlinks artificiels On vous propose d’inscrire votre site dans des centaines d’annuaires pour soi-disant « améliorer » votre référencement. En réalité, ces liens sont souvent de mauvaise qualité (nofollow), hors thématique, et peuvent nuire gravement à votre positionnement sur Google (risque de pénalités manuelles ou algorithmiques).
Contrats verrouillés sans transparence Certains prestataires vous engagent sur des périodes longues (parfois jusqu’à 3 ans), sans définir clairement les actions menées. Il est essentiel d’exiger des reportings réguliers, des explications concrètes et une stratégie évolutive. Un contrat ne vaut que s’il est accompagné d’un véritable suivi.

La meilleure défense contre ces pratiques reste l’information. Si vous avez le moindre doute sur une offre ou un courrier reçu, contactez notre équipe chez Facem Web. Nous vous aiderons à y voir clair et à protéger votre activité.

Xavier Deloffre

Xavier Deloffre

Fondateur de Facem Web, agence implantée à Arras et à Lille (Hauts-de-France), je suis spécialiste du Web Marketing, formateur expérimenté, et blogueur reconnu dans le domaine du Growth Hacking. Passionné par le référencement naturel (SEO) que j'ai découvert en 2009, j'imagine et développe des outils web innovants afin d'optimiser la visibilité de mes clients dans les SERPs. Mon objectif principal : renforcer leur notoriété en ligne par des stratégies digitales efficaces et créatives.

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