Knowledge graph : Optimisez votre visibilité sur Internet facilement

Par Xavier Deloffre

Mise à jour avril 2025 : Depuis la première publication de cet article, de nombreux changements ont transformé l’écosystème Google, notamment la disparition de Google+ et l’essor de Google Business Profile. Mais une chose est restée constante : la nécessité d’optimiser sa visibilité sans exploser son budget. Pour les petites entreprises, chaque euro compte. Et si les campagnes Google Ads sont efficaces, elles ne sont pas toujours accessibles pour tous. C’est pourquoi il est essentiel de connaître les leviers gratuits — ou presque — comme le Knowledge Graph.

Le Knowledge Graph de Google : qu’est-ce que c’est ?

Introduit officiellement par Google le 16 mai 2012, le Knowledge Graph (ou graphe de connaissance) est une immense base de données sémantique destinée à structurer les informations du web autour des entités : personnes, entreprises, lieux, œuvres, concepts… L’objectif affiché par Google à cette époque était de « comprendre les choses, pas seulement les chaînes de caractères ». Il s’agissait d’une évolution majeure du moteur de recherche, amorçant une transition vers une recherche plus intelligente, plus contextuelle, capable de faire des liens logiques entre différents éléments.

L’initiative a été portée par Amit Singhal, alors Senior Vice President chez Google et l’un des architectes de son moteur de recherche depuis le début des années 2000. Sur le blog officiel de Google, il expliquait vouloir permettre aux utilisateurs de « trouver des choses, pas juste des mots », ouvrant ainsi la voie à une compréhension fine du sens plutôt que de simples occurrences lexicales.

Pour nourrir cette base de connaissance, Google s’est appuyé dès le départ sur plusieurs sources majeures d’autorité :

  • Wikipédia, encyclopédie collaborative mondialement connue, dont les données structurées étaient faciles à extraire et analyser,
  • Freebase, base de données sémantiques rachetée par Google en 2010 et aujourd’hui intégrée à Wikidata, le projet libre géré par la Wikimedia Foundation,
  • The World Factbook de la CIA, pour les données géopolitiques et démographiques officielles.

À son lancement, le Knowledge Graph couvrait plus de 500 millions d’entités et établissait environ 3,5 milliards de relations entre elles. Autant dire une révolution dans la manière dont Google interprétait et hiérarchisait l’information.

Ce changement de paradigme s’inscrivait dans une stratégie globale de montée en puissance de la Search Intelligence chez Google. Le Knowledge Graph a ensuite été renforcé par des mises à jour clés comme Hummingbird (2013), qui introduisit la recherche sémantique à grande échelle, et plus tard par BERT (2019) puis MUM (2021), qui intègrent l’intelligence artificielle et la compréhension contextuelle des requêtes longues ou complexes.

Dans la pratique, le Knowledge Graph se matérialise aujourd’hui dans les panneaux d’information affichés dans les SERP à droite des résultats de recherche (sur desktop) ou en haut de page (sur mobile), lorsque vous recherchez une entité bien identifiée : un artiste, un lieu, une entreprise, un concept. Il alimente également la recherche vocale, Google Assistant, les réponses rapides ou les suggestions enrichies.

Ce système n’est donc pas simplement un enrichissement visuel. Il influence directement la visibilité des marques, des personnes ou des projets sur le web, en fonction de leur présence structurée dans l’écosystème sémantique de Google.

Aujourd’hui, le Knowledge Graph est l’un des piliers invisibles du SEO moderne. Il propulse les fiches d’entreprise dans les résultats locaux, les cartes d’information à droite de la SERP (le « panneau de connaissance »), ou encore les réponses instantanées proposées par les assistants vocaux.

Google Business dans les SERP

La structuration sémantique : levier essentiel du Knowledge Graph

Google ne génère pas les données du Knowledge Graph de manière arbitraire : il s’appuie sur des sources tierces de confiance (comme Wikipédia, Wikidata ou des bases officielles) mais aussi — et de plus en plus — sur les informations que vous lui fournissez vous-même à travers votre site. Ce processus s’appelle la structuration sémantique et constitue l’un des piliers du référencement avancé en 2025.

Pour structurer ses pages, Google attend des données lisibles selon un standard : Schema.org. Ce vocabulaire partagé a été créé en 2011 par Google, Yahoo, Bing et Yandex pour définir une syntaxe universelle de description des éléments de contenu (personne, événement, organisation, produit, recette, etc.).

À l’origine, les balises pouvaient être exprimées sous plusieurs formes : Microdata, RDFa ou JSON-LD. Mais aujourd’hui, la tendance est claire : JSON-LD est la méthode recommandée par Google (depuis 2015), car elle est :

  • Non intrusive : elle ne modifie pas le HTML visible
  • Facile à maintenir : le code peut être centralisé dans le header ou le footer
  • Compatible avec les outils de validation Google

Voici un tableau comparatif des différents formats de structuration utilisés dans les sites web :

Format de structuration Avantages et inconvénients
JSON-LD
(JavaScript Object Notation for Linked Data)
✅ Recommandé par Google
✅ Séparé du contenu visible, insérable dans <head> ou <footer>
✅ Facile à maintenir et à mettre à jour
✅ Compatible avec les frameworks modernes
❌ Moins intuitif pour les débutants HTML
Microdata ✅ Intégré dans le HTML existant
✅ Compréhensible pour les novices en programmation
❌ Rend le code plus lourd et confus
❌ Plus difficile à maintenir à grande échelle
❌ Moins priorisé par Google en 2025
RDFa
(Resource Description Framework in Attributes)
✅ Très utilisé dans les institutions académiques ou les catalogues
✅ Repose sur les standards du web sémantique
❌ Complexe à implémenter
❌ Peu utilisé dans les CMS modernes
❌ Surreprésenté dans les bases scientifiques, sous-utilisé en SEO

En résumé, si vous souhaitez optimiser la compréhension de vos pages par les moteurs et augmenter vos chances d’intégration dans le Knowledge Graph, privilégiez une stratégie basée sur :

  • Le balisage JSON-LD pour l’ensemble de vos pages clés ;
  • L’automatisation de ces balises via des plugins ou un thème adapté (ex : Rank Math, Yoast, Schema Pro) ;
  • La vérification régulière via les outils comme le test de résultats enrichis ou le validator de Schema.org

Cette structuration sémantique n’est pas seulement utile pour Google : elle est aussi essentielle pour les assistants vocaux, les IA de navigation (type Google SGE), ou encore pour les moteurs de recherche internes intelligents. En d’autres termes, vous ne codez plus seulement pour l’œil humain, mais aussi pour la machine.

Comment optimiser les chances d’affichage dans le Knowledge Graph ?

Il faut d’abord commencer par l’essentiel : déclarer correctement votre organisation ou votre marque. C’est ce qui déclenche l’apparition de votre fiche entreprise ou de votre encart enrichi dans les résultats.

Voici un exemple de balisage JSON-LD :

<script type="application/ld+json">
{
  "@context": "http://schema.org",
  "@type": "Organization",
  "name": "Facem Web",
  "url": "https://facemweb.com",
  "logo": "https://facemweb.com/logo.png",
  "address": {
    "@type": "PostalAddress",
    "streetAddress": "1 rue Emile Lenglet",
    "addressLocality": "Arras",
    "postalCode": "62000",
    "addressCountry": "France"
  },
  "contactPoint": {
    "@type": "ContactPoint",
    "telephone": "+33 9 82 53 68 59",
    "contactType": "customer support"
  },
  "sameAs": [
    "https://www.linkedin.com/company/facem-web/",
    "https://www.facebook.com/facemweb"
  ]
}
</script>

Ce type de balisage peut être inséré via un plugin SEO (Yoast, Rank Math, Schema Pro) ou manuellement. L’important est de s’assurer que :

  • Les informations sont exactes et à jour
  • Le balisage est bien valide (testez-le avec le Rich Results Test)
  • Vous référencez vos réseaux sociaux dans le champ sameAs

Et Google Business Profile dans tout ça ?

Si Google+ appartient désormais au passé — fermé définitivement en avril 2019 pour le grand public après une adoption limitée — Google n’a pas pour autant abandonné l’idée d’une interface sociale et professionnelle connectée à son moteur de recherche. Bien au contraire : c’est désormais Google Business Profile (anciennement Google My Business, renommé en 2021) qui joue un rôle central dans la visibilité locale des entreprises.

Un outil au cœur du référencement local

Google Business Profile est l’interface par laquelle une entreprise peut gérer sa présence dans l’écosystème Google : résultats locaux, Google Maps, Knowledge Graph et recherche vocale. Il est souvent le premier point de contact avec une marque ou un commerce, en particulier sur mobile. Lorsqu’un utilisateur cherche une requête comme “boulangerie à Arras” ou “graphiste Lille”, ce sont les fiches locales qui apparaissent en premier — bien avant les résultats organiques classiques.

Le lien direct avec le Knowledge Graph

Lorsqu’une fiche est bien optimisée, régulièrement alimentée et associée à un site structuré avec des données Schema.org, Google peut activer un panneau Knowledge Graph à droite de la SERP (sur desktop) ou en haut de page sur mobile. Ce panneau centralise les données clés :

  • Nom de l’entreprise, secteur d’activité ;
  • Logo, horaires, itinéraire Google Maps ;
  • Photos, avis clients, actualités ;
  • Liens vers le site web ou vers des pages sociales.

Les éléments à optimiser absolument

Pour tirer pleinement parti du potentiel de Google Business Profile, il ne suffit pas de “revendiquer” sa fiche. Il faut l’animer comme un canal éditorial à part entière. Voici les recommandations prioritaires :

  • Revendiquer et vérifier votre fiche : cela garantit que vous avez le contrôle éditorial. Cette étape peut se faire par courrier, email ou appel automatique ;
  • Soigner la description : utilisez des mots-clés locaux et sectoriels, sans faire de suroptimisation. 750 caractères disponibles, à exploiter intelligemment ;
  • Ajouter des photos régulièrement : les fiches avec photos obtiennent jusqu’à 42 % de clics supplémentaires selon Google ;
  • Publier des actualités et offres : ces publications éphémères apparaissent dans la fiche et permettent d’attirer du trafic qualifié (événements, soldes, nouvelles prestations…) ;
  • Encourager les avis clients : plus vous obtenez d’avis authentiques, plus vous gagnez en crédibilité. Répondez-y systématiquement, même aux avis négatifs ;
  • Utiliser les attributs : accessibilité, services, options de livraison, modes de paiement… tous ces détails enrichissent la fiche et déclenchent des filtres dans les recherches locales.

Un pont entre présence locale et visibilité nationale

Ce qu’il faut comprendre, c’est que Google Business Profile n’est pas isolé de votre site ou de votre stratégie SEO. Bien au contraire : les signaux envoyés via votre fiche (description, catégorie principale, avis, publications) doivent être cohérents avec les balises Schema.org présentes sur votre site, et avec les données NAP (Name, Address, Phone Number).

Une entreprise bien configurée sur Google Business peut être intégrée à la base du Knowledge Graph pour certaines requêtes de marque ou d’expertise locale. C’est une stratégie particulièrement efficace pour les TPE, artisans, professions libérales ou agences souhaitant renforcer leur visibilité dans leur bassin de clientèle.

À retenir : Google Business Profile est aujourd’hui un vecteur essentiel de visibilité, de réassurance et de trafic qualifié. Optimisez-le avec autant de soin que votre site principal.

Des publications mieux intégrées dans les résultats

Aujourd’hui, les posts Google Business remplacent les anciens posts Google+. Ils sont visibles dans votre fiche locale et parfois même dans les résultats enrichis. Il est donc pertinent d’en faire un usage régulier, avec un visuel engageant, des mots-clés ciblés et une URL courte (utilisez un plugin comme Pretty Links sur WordPress).

Publiez en pensant aux questions de vos clients. Utilisez les bons formats (actualité, promotion, événement) et suivez leur visibilité via Google Search Console.

Exploiter le Knowledge Graph, ce n’est pas tricher. C’est structurer vos données, mettre à disposition de Google les bonnes informations, et prendre soin de votre présence en ligne. Pour une petite entreprise, c’est un levier SEO précieux, gratuit et durable. Et contrairement aux campagnes payantes, l’effet est progressif mais continu.

Xavier Deloffre

Xavier Deloffre

⇒ Fondateur de la société Facem Web à Arras, Lille (Hauts de France), je suis également blogueur et formateur en Web Marketing, Growth Hacking. Passionné de SEO d'abord (!), je fais des outils Web à disposition tout ce qui est possible dans la chasse aux SERPs afin de travailler la notoriété de nos clients.

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