Dans les locaux animés de l’incubateur arrageois HEA, une dizaine de créateurs d’entreprise se sont réunis pour une journée de formation dédiée au référencement naturel. Ce mercredi de novembre, de 9h à 17h, l’atelier « Référencement SEO » animé par Xavier Deloffre, consultant SEO à Arras, a permis d’initier les porteurs de projets particulièrement intéressants aux leviers les plus efficaces pour améliorer leur visibilité sur Google. Entre théorie appliquée, cas concrets et exercices pratiques, cette journée a mis en lumière les méthodes gagnantes en SEO pour qu’un site soit mieux indexé et plus visible dès ses premiers mois en ligne.

Un sujet sur la visibilité sur Google : Les méthodes gagnantes en référencement naturel SEO

Pour ouvrir l’atelier, j’ai choisi de ne pas entrer directement dans les aspects techniques du référencement. À la place, j’ai invité les participants à se pencher sur une question simple, mais essentielle : Comment fonctionne Google, et pourquoi est-ce si important pour un créateur d’entreprise ? Je leur ai expliqué que Google n’est pas seulement un moteur de recherche, mais un système d’analyse et de classement de l’information à une échelle gigantesque. Chaque jour, des milliards de pages web sont parcourues, triées, puis classées en fonction de leur pertinence face à une requête donnée. Comprendre cette mécanique, c’est déjà commencer à voir comment on peut agir pour améliorer la visibilité de son propre site. Ce que j’ai voulu faire passer, c’est que le rôle de Google n’est pas de référencer tous les sites de manière équitable, mais de proposer les résultats les plus utiles à chaque utilisateur. C’est précisément là que le SEO entre en scène : Il permet d’aligner son contenu, sa structure et sa présence en ligne avec les attentes de ceux qui cherchent des réponses. Et souvent, ces « chercheurs », ce sont vos futurs clients.

J’insiste toujours sur un point : Le SEO est surtout un outil pour comprendre ce que veulent les gens. Les mots-clés qu’ils utilisent, les questions qu’ils posent, les formulations qu’ils préfèrent : Toutes ces données sont autant d’indicateurs précieux pour adapter son discours, structurer son offre et créer un site qui parle le langage de son audience. Pendant cette première partie, j’ai structuré mon intervention autour des trois piliers fondamentaux du SEO, afin de donner à chacun une vision claire et accessible :

• La technique : Il s’agit des fondations du site, mais au‑delà des aspects purement techniques, nous avons surtout travaillé ensemble sur l’arborescence sémantique idéale à adopter. À partir de l’étude détaillée des expressions clés propres à chaque activité, nous avons construit une structure de pages cohérente, logique et alignée avec les intentions de recherche des internautes. Cette réflexion a permis à chacun de comprendre quelles pages créer en priorité, comment organiser ses contenus pour répondre aux besoins des utilisateurs, et comment guider Google dans la compréhension globale du site. Cette étape a posé des bases solides pour un référencement plus clair, plus pertinent et mieux orienté vers les attentes des futurs clients ;
• Le contenu : C’est la partie visible, celle que vos visiteurs lisent et que Google analyse mot à mot. Un bon contenu web ne se limite pas à « remplir une page », il doit répondre à une intention. J’ai montré comment identifier ces intentions de recherche, comment structurer ses textes autour de mots-clés pertinents, comment enrichir son champ lexical et surtout, comment rester utile et lisible ;
• La popularité : C’est ce que les autres disent de vous. Plus un site obtient de liens entrants de qualité, plus Google lui accorde de crédit. J’ai partagé plusieurs méthodes simples pour construire cette notoriété : Échanges de liens ciblés, publications invitées, mentions sur des annuaires professionnels, achat de liens, etc. Il ne s’agit pas d’attendre passivement des liens, mais de les provoquer intelligemment.

Au fil de cette session, j’ai illustré chaque notion avec des exemples concrets. Certains venaient des sites des participants eux-mêmes, d’autres de cas concrets que j’avais préparés pour l’occasion. L’idée était de montrer en temps réel les erreurs fréquentes, les améliorations simples à mettre en place, et surtout les impacts que cela peut avoir sur la visibilité d’un site dans les résultats de recherche. Mais au-delà de l’aspect technique, ce que je voulais surtout transmettre, c’est une vision du SEO comme un levier stratégique pour mieux comprendre son marché. En se mettant à la place de l’utilisateur, en étudiant ses habitudes de recherche, ses mots, ses besoins implicites, on peut affiner son positionnement, mieux rédiger ses offres, et proposer une expérience plus fluide et convaincante.

Xavier Deloffre, consultant SEO

Mettre en pratique le SEO : de l’arborescence au choix des opportunités

L’après-midi a été entièrement consacré à la mise en pratique dans la prolongation des notions vues le matin. Après avoir posé les bases du référencement naturel, j’ai invité chaque participant-e à se confronter aux réalités de son propre projet. Objectif : Repartir avec un début de stratégie SEO applicable pour leur entreprise.

Nous avons commencé par un exercice essentiel : La création d’une arborescence sémantique. En nous appuyant sur l’étude des expressions clés propres à chaque activité, les participant-e-s ont esquissé la structure de leur futur site. Cette phase de réflexion collective a permis de définir quelles pages étaient réellement nécessaires, comment les organiser pour répondre aux intentions de recherche, et comment éviter les doublons ou les contenus peu utiles. Chaque arborescence doit être pensée comme un fil conducteur logique, utile à la fois pour l’internaute et pour les robots des moteurs de recherche.

Ensuite, nous avons abordé la question du contenu performant. Ensemble, nous avons défini ce qu’est un « bon » contenu SEO : non seulement un texte lisible et bien rédigé, mais surtout un contenu qui répond clairement à une question ou à un besoin utilisateur. À travers une grille d’analyse simple, chacun a pu évaluer ses textes existants ou en rédiger de nouveaux en prenant en compte les critères d’optimisation : position des mots-clés, structure Hn, richesse sémantique, mais aussi ton, clarté et valeur ajoutée. Certains ont travaillé sur leur page d’accueil, d’autres sur une fiche produit ou un article de blog stratégique.

Nous avons aussi abordé la notion de choix des « spots » SEO, c’est-à-dire les emplacements où il peut être pertinent d’apparaître en dehors de son propre site. Pour les participant-e-s souhaitant envisager des partenariats ou même des achats de liens, nous avons vu comment évaluer la qualité d’un site tiers : Son autorité, sa thématique, sa fréquence de publication, sa position dans les résultats de Google. À partir de là, chacun a pu identifier quelques cibles potentielles pour nouer des collaborations éditoriales ou bâtir des stratégies de netlinking.

Enfin, bien entendu et tout au long de l’atelier réalisé à l’incubateur, un travail d’analyse concurrentielle a été proposé. À partir des requêtes principales visées par chaque projet, nous avons observé ensemble quels types de contenus étaient déjà bien positionnés. Ce travail a permis d’identifier les forces et les faiblesses de la concurrence, de repérer les angles peu exploités, et d’ajuster les ambitions SEO en fonction du niveau de compétition sur les mots-clés choisis. Pour faciliter ce travail, plusieurs outils accessibles ont été présentés et manipulés en direct :

• Google Search Console pour suivre l’indexation, repérer les erreurs et analyser les requêtes générant du trafic ;
• Ubersuggest et SemRush pour enrichir le champ lexical et trouver des suggestions de mots-clés ;
• Majestic SEO pour analyser les backlinks potentiels et globalement la popularité SEO des sites concurrents.

Le travail s’est organisé en petits groupes, favorisant l’échange d’idées et l’entraide. Je suis intervenu auprès de chacun pour apporter des conseils personnalisés, valider des hypothèses ou orienter les recherches. Cette dynamique collective a permis de créer une vraie émulation et de dépasser les blocages souvent rencontrés lorsqu’on aborde seul le sujet du SEO.

Au final, chaque participant-e est reparti-e avec des éléments concrets : un début d’arborescence claire, une stratégie de contenu mieux ciblée, des pistes de collaboration, et une meilleure connaissance des attentes de ses futurs clients sur le web.