Qu’est-ce qu’un footer ? Définition du pied de page en html & impact SEO

Par Xavier Deloffre

Invisible au premier regard mais présent sur chaque page, le footer (ou pied de page) fait partie des éléments fondamentaux de toute architecture web. Situé tout en bas d’un site, contrairement au <head>, il est souvent perçu comme secondaire, voire décoratif. Pourtant, il joue un rôle structurant dans l’organisation de l’information, la navigation, le référencement et même la conformité légale. Comprendre ce qu’est un footer, son rôle en HTML, son impact sur l’expérience utilisateur (UX) et le SEO, c’est mieux concevoir ses pages web. Car bien utilisé, le pied de page est bien plus qu’un simple bas de page : il est un outil stratégique.

La définition d’un footer : Un conteneur HTML placé en bas de page

Le terme footer vient de l’anglais « foot », signifiant « pied », par opposition à « header », qui désigne la tête ou le haut d’une page. Dans une structure de document (qu’elle soit imprimée, numérique ou web) on désigne ainsi par « pied de page » la partie inférieure, souvent réservée à des informations additionnelles ou récurrentes. C’est dans cette logique que le footer HTML a été introduit dans le langage du web, pour délimiter un bloc de contenu situé à la fin d’une section ou d’un document entier. Historiquement, les premières versions du HTML (HTML 2.0 en 1995 puis HTML 4.01 en 1999) ne comportaient pas de balise spécifique pour les pieds de page. Les développeurs web utilisaient alors des éléments génériques comme <div> avec des classes ou des IDs nommés footer, afin de structurer le bas de leurs pages. Ces implémentations étaient purement visuelles et non sémantiques : elles organisaient l’affichage, mais ne renseignaient pas les navigateurs ou les moteurs de recherche sur le rôle exact du contenu contenu dans ces blocs.

Ce n’est qu’avec la publication de HTML5 par le W3C (World Wide Web Consortium) en octobre 2014, après plusieurs années de travail initiées dès 2008, que la balise <footer> est officiellement introduite. HTML5 marque un tournant important en introduisant une série d’éléments dits sémantiques, c’est-à-dire qui donnent un sens explicite aux parties d’un document : <header>, <nav>, <main>, <article>, <aside>, et donc <footer>.

La balise <footer> permet donc de structurer le contenu de manière logique et compréhensible par les machines, tout en améliorant l’accessibilité du web. Elle indique que le bloc concerné est un élément final ou complémentaire à la section dans laquelle il est inséré. Cela est utile non seulement pour les navigateurs web, mais aussi pour les moteurs de recherche (comme Googlebot), les assistants vocaux, les agrégateurs de contenu, et les technologies d’assistance (comme les lecteurs d’écran utilisés par les personnes malvoyantes).

Voici un exemple de code très simple :

<footer>
  <p>© 2025 MonSiteWeb. Tous droits réservés.</p>
</footer>

Mais le footer HTML peut être bien plus riche. Il peut contenir des listes de liens, des formulaires (comme une inscription à une newsletter), des icônes sociales, des coordonnées de contact, des logos, etc.

Un point essentiel à retenir : une page HTML peut contenir plusieurs éléments <footer>. En effet, le standard HTML5 autorise l’usage de footers à différents niveaux :

  • Un footer global, situé tout en bas de la page, commun à l’ensemble du site. Il contient les mentions légales, les coordonnées de l’entreprise, des liens secondaires ou institutionnels, etc.
  • Des footers contextuels, insérés à l’intérieur d’un <section>, <article> ou autre élément structurant. Ils servent à conclure une unité de contenu (par exemple, un auteur ou une date de publication pour un article de blog).

Voici un exemple avec deux niveaux de footers :

<article>
  <h2>Titre de l'article</h2>
  <p>Contenu de l'article...</p>
  <footer>
    <p>Publié par Marie Dupont le 2 juillet 2025</p>
  </footer>
</article>

<footer>
  <p>© 2025 MonSiteWeb - Mentions légales - Contact</p>
</footer>

Cette souplesse rend la balise <footer> particulièrement utile pour structurer des documents complexes, comme des sites d’actualités, des blogs multi-auteurs ou des pages de contenu riche.

Depuis sa normalisation, le footer s’est aussi enrichi d’usages pratiques. Il est aujourd’hui indissociable d’un bon design web. Avec l’avènement du responsive design (flexibilité du site selon les tailles d’écran), des frameworks CSS (comme Bootstrap ou Tailwind CSS), et des CMS comme WordPress, le footer est devenu un composant modulaire, stylisé, parfois interactif, et surtout indispensable.

Les éléments que l’on trouve parfois dans un footer

Le contenu d’un footer est loin d’être standardisé. Il dépend étroitement de la nature du site web (site vitrine, e-commerce, blog personnel, plateforme d’administration, site public institutionnel, média, etc.), de sa structure éditoriale, de ses objectifs de conversion, de ses contraintes juridiques, mais aussi de son design graphique. Toutefois, au fil des années, une série d’éléments ont fini par s’imposer comme des pratiques courantes, à la fois pour des raisons d’ergonomie, de conformité et d’optimisation SEO. Voici une liste élargie et détaillée des éléments que l’on retrouve fréquemment dans un footer bien pensé :

  • Les mentions légales et la politique de confidentialité : Dpuis l’entrée en vigueur du RGPD (Règlement général sur la protection des données) en mai 2018 en Europe, il est obligatoire d’informer les visiteurs sur l’utilisation de leurs données personnelles. Le footer accueille souvent des liens vers ces pages obligatoires, ainsi que vers la gestion des cookies ;
  • Les conditions générales de vente (CGV) ou d’utilisation (CGU) : Essentielles pour les sites e-commerce ou les plateformes proposant des services en ligne. Ces pages encadrent juridiquement la relation avec l’utilisateur ou l’acheteur ;
  • Des coordonnées de contact : Adresse physique, numéro de téléphone, adresse email, voire formulaire de contact rapide. Ces informations renforcent la crédibilité du site, notamment pour les entreprises locales ou les artisans ;
  • Des icônes ou liens vers les réseaux sociaux : Facebook, Instagram, LinkedIn, YouTube, TikTok, X (Twitter)… Ces liens sont sensés prolonger l’expérience utilisateur au-delà du site, et de bâtir une communauté autour de la marque , mais nous voyons plus loin qu’il n’en est rien ;
  • Un plan du site : Souvent sous forme de lien unique, ce fichier ou cette page liste toutes les pages importantes d’un site. Il aide les moteurs de recherche à mieux indexer les contenus, tout en offrant une navigation alternative pour les utilisateurs ;
  • Un champ d’inscription à la newsletter : souvent accompagné d’un appel à l’action (« Recevez nos actualités », « Restez informé », « Inscrivez-vous gratuitement »). Il s’agit d’un levier clé dans les stratégies d’inbound marketing ;
  • Des crédits : Nom du créateur du site, du développeur, de l’agence web ou du photographe, mention du CMS utilisé, de la typographie ou des sources d’illustration. Ces mentions sont particulièrement courantes sur les sites institutionnels ou artistiques ;
  • Des logos ou labels de confiance : Ils peuvent signaler des partenaires (ex. : Made in France, EcoCert, Label Qualité Tourisme), des certifications (RGAA, accessibilité), ou des systèmes de paiement sécurisé (Verified by Visa, PayPal, Stripe, etc.). Ces éléments visent à rassurer le visiteur et à renforcer la crédibilité du site.

Des éléments supplémentaires dans le footer selon le contexte

Au-delà de ces éléments standards, certains sites enrichissent leur pied de page avec des contenus plus spécifiques :

  • Les horaires d’ouverture pour les commerces physiques ;
  • Des liens vers les dernières publications ou les articles les plus lus pour les blogs ou les médias (on voit là encore plus loin que c’est souvent contre-productif) ;
  • Une carte interactive intégrée (via Google Maps ou OpenStreetMap) pour indiquer l’emplacement d’un établissement ;
  • Un module de chat ou de support client en direct ;
  • Un fil d’actualité via un flux RSS ou les dernières publications d’un réseau social ;
  • Un menu contextuel regroupant les principales rubriques du site (catégories, services, produits, formations, etc.) ;
  • Une version multilingue avec un sélecteur de langue ;
  • Des mentions sur l’accessibilité ou conformité RGAA pour les sites publics ou administratifs.

Le footer comme zone stratégique de réassurance

Le pied de page n’est pas seulement une zone fonctionnelle ou juridique : il joue aussi un rôle stratégique dans la réassurance utilisateur. Lorsqu’un visiteur scrolle jusqu’en bas d’une page, c’est souvent parce qu’il cherche quelque chose de spécifique : une information légale, un moyen de contact, une preuve de sérieux. Un footer bien construit peut alors faire la différence entre un départ silencieux et une conversion (prise de contact, abonnement, achat).

Par exemple :

  • Sur un site e-commerce, la présence d’un badge “Paiement sécurisé”, d’un lien vers les CGV et l’affichage des moyens de paiement acceptés rassure l’acheteur avant qu’il ne valide sa commande ;
  • Sur un site vitrine de profession libérale, un footer clair avec l’adresse du cabinet, le numéro d’Ordre professionnel et les horaires inspire confiance et facilite la prise de rendez-vous ;
  • Sur un blog personnel ou un portfolio, un footer épuré avec les réseaux sociaux, une biographie courte et les crédits renforce l’identité éditoriale du créateur.

Un rôle discret mais central dans la navigation

Le footer agit comme un second menu, plus discret que le menu principal en haut de page, mais tout aussi utile. Il permet notamment de récupérer les visiteurs en fin de parcours en leur proposant une nouvelle orientation : aller sur la page contact, découvrir les dernières actualités, consulter une catégorie de produit…

Sur des sites très vastes (e-commerce, administration, institutionnels), le footer devient même un outil de navigation secondaire structuré, parfois divisé en colonnes ou blocs thématiques. Ces colonnes contiennent alors des groupes de liens comme :

  • À propos – Notre équipe – Nos engagements ;
  • Services – Tarifs – Devis – Prise de rendez-vous ;
  • Blog – Actualités – Communiqués de presse ;
  • Recrutement – Carrières – Offres d’emploi.

Cette organisation a théoriquement pour but de favoriser à la fois l’expérience utilisateur et le référencement au prétexte qu’elle facilite l’exploration du site tout en transmettant aux moteurs une structure logique. Il n’en est pour la plupart de ces idées rien du tout !

footer et seo

Pourquoi le footer doit être épuré pour optimiser l’expérience utilisateur et le SEO

Contrairement à une idée reçue, un footer rempli de liens ne profite ni à l’utilisateur, ni au référencement naturel. Trop souvent perçu comme une zone secondaire où entasser des liens « utiles », le pied de page est en réalité un levier technique stratégique. Mal utilisé, il dilue la performance SEO de l’ensemble du site. Bien conçu, il devient un atout pour la clarté structurelle, la gestion du PageRank interne et l’efficacité du maillage.

1. Un footer trop chargé pénalise la transmission de PageRank

Chaque page d’un site dispose d’un capital de popularité (appelé PageRank) transmis à ses pages liées. Ce capital est divisé entre l’ensemble des liens sortants. Ainsi, plus une page comporte de liens internes, plus la puissance transmise à chacun d’eux diminue.

Le footer, présent sur toutes les pages du site, agit comme un multiplicateur d’affaiblissement : Si vous insérez 20 liens dans votre pied de page, ce sont des milliers de fois où cette dilution se produit. Ce phénomène nuit directement à la capacité de vos pages clés à monter dans les résultats de recherche, notamment si elles reçoivent un lien depuis le footer plutôt que depuis un contexte sémantique pertinent dans le contenu.

2. Les liens vers les réseaux sociaux : une erreur fréquente

Ajouter des liens vers Facebook, Instagram ou LinkedIn dans le footer est une pratique répandue… mais contre-productive. Pour plusieurs raisons :

  • Vous envoyez votre trafic hors de votre site, alors que ce visiteur a parfois été acquis à grand effort (référencement, publicité, effort éditorial) ;
  • Vous donnez gratuitement du jus SEO à des plateformes déjà dominantes, sans aucun retour sur investissement ;
  • Ces liens sont rarement utiles dans un parcours utilisateur réel. L’internaute ne descend pas en bas de page pour chercher un fil Instagram.

Le footer n’est pas le lieu pour faire la promotion de tiers. Il doit rester concentré sur votre contenu, vos objectifs, votre maillage.

3. Réduire au maximum les liens internes dans le footer

Si certains liens sont nécessaires dans un pied de page (mentions légales, politique de confidentialité, contact), ils doivent rester très limités en nombre. Chaque lien présent dans le footer est répété sur toutes les pages du site, ce qui accentue sa charge technique et sa dilution sémantique.

Voici les liens qui peuvent être justifiés, selon les cas :

  • Un lien vers un plan du site (format HTML, non XML), si le site comporte plus de 30 ou 40 pages ;
  • Un lien unique vers une page de mentions légales et de politique de confidentialité, obligatoire dans de nombreuses juridictions ;
  • Éventuellement, un lien vers une page de contact, si celui-ci n’est pas déjà très visible ailleurs.

Tout autre lien interne (vers les catégories, le blog, les services…) doit être placé dans le contenu éditorial ou le menu principal. Cela favorise une transmission de PageRank plus ciblée et une indexation plus cohérente de vos pages clés.

4. L’usage du rel= »nofollow » : une fausse bonne idée

Pendant un temps, certains référenceurs ont pensé contourner la dilution du PageRank en utilisant l’attribut rel="nofollow" sur les liens jugés secondaires. Cela revient à demander aux moteurs de ne pas suivre ces liens. Mais depuis 2009, Google ne redistribue plus le PageRank non transmis : le capital perdu l’est définitivement. En clair, un lien nofollow dans le footer n’aide pas à préserver le SEO des autres liens, il l’appauvrit.

De fait, ssi un lien n’a pas sa place pour des raisons de navigation ou d’obligation légale, mieux vaut ne pas le mettre du tout, plutôt que d’y ajouter un nofollow.

5. Un footer minimaliste pour de meilleures performances globales

Un footer allégé en liens favorise :

  • Un meilleur signal structurel pour les moteurs de recherche, qui comprennent plus facilement la hiérarchie de votre site ;
  • Une concentration du PageRank vers les contenus réellement stratégiques ;
  • Un crawl plus rapide et plus efficace, car les robots ne s’éparpillent pas sur des pages secondaires ou peu utiles ;
  • Un affichage plus propre dans la Google Search Console (GSC), avec une visibilité accrue des pages bien reliées ;
  • Une expérience utilisateur recentrée, avec moins de distractions ou de sorties de parcours (notamment vers les réseaux sociaux).

Le footer, loin d’être une zone de déversement de liens, doit aujourd’hui être envisagé comme un outil de concentration stratégique. Dans une approche SEO moderne, c’est la sobriété et la pertinence qui priment. Moins de liens = plus de valeur pour chaque lien conservé.

Xavier Deloffre

Xavier Deloffre

Fondateur de Facem Web, agence implantée à Arras et à Lille (Hauts-de-France), je suis spécialiste du Web Marketing, formateur expérimenté, et blogueur reconnu dans le domaine du Growth Hacking. Passionné par le référencement naturel (SEO) que j'ai découvert en 2009, j'imagine et développe des outils web innovants afin d'optimiser la visibilité de mes clients dans les SERPs. Mon objectif principal : renforcer leur notoriété en ligne par des stratégies digitales efficaces et créatives.

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