Les stratégies de netlinking dans le référencement naturel

Par Xavier Deloffre

Lorsque vous faites appel à des conseils en référencement, vous avez plusieurs cas de propositions qui vous sont faites. Quasi systématiquement, une agence de référencement qu’elle soit sur Lille, Paris ou ailleurs vous proposera du netlinking. Pourquoi ? Parce que vous n’êtes pas sans savoir que dans le SEO (référencement naturel), deux leviers sont archi-connus pour améliorer le positionnement des pages. Ces deux leviers sont bien sûr le contenu et le netlinking (on veut du backlink !). Ce deuxième point est systématiquement proposé(*) et finalement, en fonction de la philosophie de l’agence, vous aurez plusieurs types de stratégies mises en place. Petite explication sur ce à quoi vous devez vous attendre.

Qu’est-ce qu’une stratégie de netlinking SEO de nos jours ?

Une stratégie de netlinking SEO actuelle ne peut plus se réduire à une simple accumulation de liens entrants. Elle s’inscrit dans une logique globale de renforcement de l’autorité d’un site, en cohérence avec son univers sémantique et ses objectifs de positionnement. Cela implique une réflexion poussée sur le choix des pages à pousser (pages cibles ou « money pages »), les ancres à utiliser, le type de domaines référents à viser, mais aussi le timing et la progressivité de la campagne. Contrairement aux pratiques du passé où l’on pouvait se contenter de liens en masse, l’environnement SEO actuel, dominé par des algorithmes de plus en plus sémantiques et comportementaux, exige une granularité stratégique. Une bonne stratégie de netlinking prend en compte :

  • La typologie des liens : dofollow vs nofollow, liens contextuels vs liens en footer, mentions de marque avec ou sans lien, liens éditoriaux vs liens sponsorisés ;
  • La qualité des domaines référents : pertinence thématique, métriques d’autorité (Trust Flow, Domain Rating), profondeur d’indexation, fréquence de publication, signal social ;
  • La diversification du profil de backlinks : équilibre entre sites à forte autorité et sites de niche, variation des ancres (exact match, brandée, générique, longue traîne), mix entre liens directs et indirects (via des pages intermédiaires) ;
  • La pérennité : privilégier les liens stables, durables dans le temps, hébergés sur des contenus eux-mêmes actualisés ou régulièrement visités par Googlebot.

Une stratégie efficace repose également sur un monitoring précis : suivi des nouveaux backlinks, détection des liens perdus, identification des signaux de sur-optimisation, et adaptation continue selon les effets observés dans les SERP. Aujourd’hui, le netlinking n’est plus une tactique d’appoint, c’est un pilier fondamental de toute stratégie de référencement naturel bien conçue.

La création de liens artificiels, pour le moins black Hat

Depuis 2012, Google nous sort régulièrement un filtre appelé Pingouin ; Celui-ci est particulièrement brutal lorsqu’il découvre des forêts de liens factices. Au premier rang des stratégies de netlinking proscrites donc, le black Hat linking. Nous en rencontrons encore aujourd’hui beaucoup…

seo black hat

Il existe des tas de solutions illicites pour créer du lien et bien que cette technique peut manquer parfois sérieusement de finesse, nous la reconnaissons comme ayant le mérite (ou pas ?) d’exister. Si vraiment la chose vous intéresse, allez faire un tour du côté des outils SEO employés comme Xrumer, Scrapebox, SEO Hackers ou SE Nuke X pour ne citer qu’eux ; mais ce limiter à eux, ça ne vaut pas grand chose. Le black hat linking s’appuie sur une logique d’automatisation massive et de manipulation des signaux de popularité. Concrètement, il s’agit de générer un grand nombre de backlinks en très peu de temps, souvent en dehors de tout cadre éditorial légitime. Ces liens sont généralement publiés sur des sites sans réelle autorité thématique, ou sur des plateformes créées exclusivement à cet effet – forums délaissés, blogs zombies, wikis ouverts, ou réseaux de commentaires.

Les outils comme Xrumer ou Scrapebox permettent d’identifier automatiquement des milliers de cibles potentielles (pages acceptant des commentaires, forums non modérés, CMS vulnérables), puis d’y soumettre des contenus pré-remplis avec des liens optimisés. Cette logique repose sur l’usage de proxies, de listes pré-compilées et de “spintax” – un langage de variation syntaxique qui simule des contenus uniques à partir d’un modèle de texte aléatoire. SE Nuke X quant à lui pousse plus loin encore la stratégie en créant des structures de liens complexes : pyramides, cercles fermés (link wheels), schémas arborescents multi-niveaux. L’idée ici est de concentrer la transmission du PageRank (souvent appelé “jus SEO”) vers des pages cibles à travers des couches intermédiaires censées diluer l’artificialité des liens. Dans cette mécanique, on parle aussi de footprint : l’empreinte laissée par une stratégie de linking automatisée. Trop de liens issus de pages structurellement similaires, des ancres identiques, ou une trop forte densité de backlinks en un temps court, et l’algorithme Pingouin entre en action. Les pénalités qui en découlent vont de la simple perte de visibilité à la désindexation pure et simple de certaines pages.

Certains black hatteurs avancés exploitent également le concept de PBN (Private Blog Network) : un ensemble de sites web interconnectés, hébergés sur des IP différentes, souvent créés à partir de domaines expirés disposant encore de métriques SEO intéressantes. Cette méthode permet un contrôle total sur l’ancre, la page de lien et le contexte éditorial. Mais elle nécessite une gestion rigoureuse : camouflage de l’identité des propriétaires (via WHOIS privé), variation des CMS, des structures HTML, des thèmes graphiques et des hébergeurs. Évidemment, toute cette mécanique demande de solides compétences en scraping, en gestion serveur, en programmation (notamment pour automatiser les process), et en analyse sémantique pour que les contenus générés apparaissent “légitimes”. Et malgré ces précautions, le risque demeure : un profil de liens trop agressif est aujourd’hui aisément identifiable par les systèmes de machine learning de Google. Alors, bien que le black hat linking reste pratiqué par une frange de référenceurs qui savent où mettre les pieds, il s’agit d’un jeu risqué. Ce qui fonctionnait hier avec agressivité, doit aujourd’hui être dosé avec intelligence, masqué avec stratégie, ou abandonné au profit de méthodes plus durables. Si vous persistez dans cette voie, n’oubliez pas que chaque lien artificiel est un jet de dés face à une machine qui, elle, n’oublie jamais.

Les netlinking agressif : Crée moi du contenu hors site et envoie du jus !

La création de pages satellites est également un grand classique, on produit également du splog, c’est-à-dire des blogs (sous différents environnements) destinés à tambouriner de liens un site principal. Si c’est fait plus finement, cette technique peut marcher un temps ; le jeu consistant à éviter le plus longtemps la patrouille de la Quality Team de Google en Irlande. Un excellent article sur le Netlinking par le biais de PBN est à disposition ici. Les PBN sont des Private Blog Network ou réseaux de blogs et sont très en vogue. Le plus dur restant à produire de la qualité partout. Ce type de netlinking repose sur un principe asymétrique de production de contenus off-site dont la seule finalité est la transmission de PageRank. Dans cette logique, la notion de “contenu utile” passe au second plan : on écrit, on héberge, on indexe, mais avant tout pour faire pointer un lien vers un site principal, le “money site”.

Le splog (spam blog) est la version low-cost de cette stratégie. Il s’agit de créer une grande quantité de blogs sur des plateformes gratuites (WordPress.com, Blogger, Overblog, etc.) ou autohébergées, avec du contenu généré automatiquement ou semi-automatiquement, à l’aide d’outils de spinning ou d’agrégation de flux RSS. L’objectif : publier rapidement des dizaines de pages avec des backlinks contextualisés, mais dont la valeur éditoriale est nulle. Le spinning syntaxique (via spintax ou modèles de réécriture) reste le moteur principal de cette fabrication de contenu de masse, souvent enrichie par des titres clickbait et des ancres sur-optimisées.

Plus évoluée, la stratégie de PBN repose sur des blogs en apparence légitimes, basés sur des domaines expirés possédant encore des backlinks historiques solides et parfois du trafic résiduel. L’idée est de reconstituer un écosystème éditorial crédible autour de la thématique du site cible. Chaque site du réseau doit alors être maintenu proprement : design distinct, hébergement isolé (souvent via des CDN ou des hébergeurs différents), identité WHOIS masquée, fréquence de publication réaliste, et surtout, du contenu original ou du contenu recyclé avec forte valeur ajoutée. Le link juice (ou “jus SEO”) généré par ces sites est alors canalisé avec précision vers les pages stratégiques, en ajustant les ancres (branding, exact match, génériques) et en construisant une structure pyramidale qui répartit les signaux de manière progressive. Certains SEO avancés intègrent aussi des redirections 301 tactiques depuis d’anciens domaines dans le réseau PBN, renforçant ainsi la puissance des nœuds internes du dispositif.

Mais cette efficacité a un coût. Et pas seulement en termes de budget d’hébergement ou d’achat de domaines. C’est l’une des stratégies les plus coûteuses en référencement, car elle exige une gestion quasi industrielle de la production de contenus, un monitoring constant des sites du réseau (indexation, chute de metrics, blacklist éventuel), et surtout, une capacité à anticiper les mouvements de Google. La moindre négligence – une empreinte commune entre deux sites, une baisse de fraîcheur éditoriale, un lien trop flagrant – peut entraîner l’effondrement du réseau entier.

En réalité, le SEO de cette école doit fonctionner comme un stratège militaire : Avec des redondances (sites miroirs, domaines de secours), des scénarios de repli (redirections temporaires, cloaking DNS), et une parfaite maîtrise de la discrétion numérique. Le black hat avancé ne consiste pas à tricher bêtement, mais à jouer un jeu d’ombres où la dissimulation est aussi importante que la performance technique. Alors oui, cette stratégie peut fonctionner (parfois très bien) mais elle s’adresse à ceux qui savent absorber les chocs. Car si Google détecte le pot aux roses, la sanction est immédiate : désindexation des sites du réseau, perte totale de visibilité du site cible, voire effondrement de la stratégie commerciale si tout reposait sur ce levier. D’où l’intérêt d’avoir toujours un plan B (ou C), un autre site en construction, une autre marque prête à émerger.

Considérons la chose ainsi : Si vous avez les compétences, le temps et les ressources pour maintenir un réseau propre, solide et cloisonné, foncez. Sinon, tournez-vous vers des stratégies plus durables. Le netlinking agressif, ce n’est pas du SEO à l’aveugle. C’est une guerre de précision, et chaque backlink est une munition. À manier avec sang-froid.

Au rayon des liens artificiels : Les annuaires comme stratégie de netlinking ?

Au début du Web les annuaires ont connu une sacrée heure de gloire. Sauf qu’aujourd’hui Google ne les supporte plus. Et bien que l’on ait envie, ça démange parfois, d’aller mettre un lien sur un annuaire avec un bon « PageRank« , on pourra y souscrire avec réflexion.

soumission annuaire seo

Les annuaires SEO font partie de ces reliques du référencement qui subsistent à la périphérie des stratégies modernes. À l’origine, ils avaient pour vocation de classer les sites web par thématique, dans une logique d’indexation avant l’ère des moteurs de recherche avancés. Aujourd’hui, leur intérêt SEO repose exclusivement sur la capacité à transmettre de l’autorité via un lien en dofollow, mais avec un rapport bénéfice/risque de plus en plus discutable.

Soumettre un site à des annuaires peut encore faire sens dans certains contextes très ciblés : domaines thématiques cohérents, forte ancienneté, activité éditoriale vivante (mises à jour, validation manuelle des soumissions), faible taux de duplication de contenu. Mais il s’agit là de l’exception et non de la norme. Dans 90 % des cas, ces plateformes sont inertes : pages non crawlées, absence de trafic réel, liens perdus dans des archives sans structure sémantique. Et là, c’est toute la question : Quel type de lien est réellement transmis ? Est-ce un lien indexé ? Dofollow ? Contextualisé ? Hébergé dans un environnement sémantique cohérent avec la page cible ? Si la réponse est non à l’un de ces critères, le lien est au mieux neutre, au pire toxique.

L’autre piège est temporel : Les référenceurs débutants (ou pressés) ont tendance à vouloir soumettre un site “partout” dès le lancement du projet. C’est là une erreur stratégique. L’algorithme de Google Penguin identifie les pics de croissance anormale de liens entrants, surtout s’ils émanent d’annuaires génériques et peu qualitatifs. Un site jeune qui reçoit soudainement 300 liens depuis des annuaires peu fréquentés envoie un signal de manipulation évident.

Il faut également tenir compte de la qualité éditoriale des descriptions. Beaucoup utilisent des contenus dupliqués ou des variantes ultra-basiques d’un même paragraphe. Résultat : cannibalisation des snippets dans Google, dilution de l’autorité transmise, voire désindexation par filtre Panda si le même contenu est massivement copié.Sur le plan technique, certains annuaires affichent encore des métriques séduisantes : Bon Domain Authority, Trust Flow correct, historique de backlinks. Mais il faut savoir lire entre les lignes. Une grande partie de ces chiffres repose sur des liens anciens, voire périmés. Vérifier leur activité réelle (via un crawl récent, le suivi de pages actives, la présence d’indexation dynamique) est donc indispensable.

Enfin, n’oublions pas que nombre d’annuaires sont eux-mêmes pénalisés ou désindexés, parfois sans que leurs propriétaires ne s’en rendent compte. Soumettre un lien à un domaine de mauvaise réputation peut donc impacter votre profil global de backlinks (par contamination algorithmique). C’est ici que l’audit préalable (via Ahrefs, Majestic ou encore Google Search Console) prend tout son sens. Faut-il pour autant bannir les annuaires ? Non, pas nécessairement. Il existe encore quelques perles : des annuaires spécialisés par région, secteur ou typologie d’activité, avec une modération humaine et un réel contenu éditorial. Mais ils sont rares, et leur sélection demande rigueur, patience… et une bonne dose de scepticisme technique.

En clair : Les annuaires ne doivent jamais être la colonne vertébrale d’une stratégie de netlinking. Tout au plus, ils peuvent jouer un rôle marginal, en début de campagne, pour créer un minimum de diversité dans les types de domaines référents. Mais leur impact SEO est faible, et leur potentiel à générer du trafic quasi nul. Mieux vaut miser sur des liens vivants, éditoriaux, et thématiquement pertinents que de multiplier les soumissions à l’aveugle dans un cimetière numérique.

Les communiqués de presse comme stratégie de netlinking et le jus de leurs liens

Ouch, en la matière le black Hat SEO (le peu scrupuleux surtout) peut s’amuser. Allons-y en semi-automatisé avec un bon logiciel de content spinning pour rédiger de manière diverses et si possible bien différentes afin d’éviter le duplicate content. Évidemment, la création de liens est l’objectif et il existe de nombreux sites spécialisés, le plus souvent payants pour nourrir la bête. Envisageable selon nous, c’est particulièrement difficile de l’expliquer mais cela peut s’avérer utile de manipuler un temps les SERPs de Google ; c’est d’ailleurs l’objectif de toutes les stratégies ci-dessus. Dans des cas particulier, why not mais là encore, le SEO White Hat n’en tient compte et c’est bien entendu du lien artificiel proscrit par le moteur de recherche Mountain View. Dangereux donc sur le long terme d’exploiter la faible qualité. Par ailleurs, l’automatisation est un très grand risque. Si fait, fait manuellement.

Le communiqué de presse en SEO est l’une de ces tactiques hybrides à la frontière du tolérable. Dans sa version noble, il sert à relayer une actualité réelle : lancement d’un produit, évolution d’un service, levée de fonds… et peut générer des liens naturels si repris par des journalistes ou agrégateurs de contenu. Mais dans la version détournée – la plus répandue – il devient un outil purement artificiel de création de backlinks. Le principe est simple : on rédige un texte vaguement informatif, on y insère un lien optimisé, et on le soumet à une série de plateformes de publication. Certaines sont gratuites, d’autres payantes, mais toutes ont le même objectif : publier rapidement, sans réelle exigence éditoriale, en échange d’un lien dofollow. Résultat ? Un nuage de contenus peu différenciés, publiés à la chaîne, souvent sur des domaines à l’autorité douteuse.

Pour échapper au duplicate content, on utilise généralement du spinning : transformation automatique du texte source à l’aide de variables syntaxiques et synonymes. Bien fait, cela peut produire des textes lisibles. Mal fait, c’est du charabia algorithmique, repéré en quelques secondes par les filtres de qualité de Google. Or, dans le cadre du netlinking, c’est précisément ce contenu qui portera l’ancre vers votre site… ce qui implique que le risque est porté par votre propre positionnement. La transmission de link juice par ces plateformes dépend de plusieurs facteurs : indexation des pages, métriques des domaines (Trust Flow, Domain Rating), contexte sémantique autour du lien, fraîcheur du contenu, et qualité perçue par les crawlers. Si les sites qui hébergent ces communiqués sont déjà identifiés comme “link farms” ou ont été trop sollicités par d’autres campagnes automatisées, le bénéfice SEO devient nul, voire négatif.

On voit ici une constante dans le black hat intelligent : la manipulation à court terme des SERPs. En créant un effet de halo autour d’un mot-clé ou d’une page cible, il est parfois possible d’obtenir une remontée rapide, avant que l’algorithme ne recalcule les pondérations. Cette fenêtre peut durer quelques semaines, voire quelques mois, mais elle reste fragile, surtout sans stratégie de consolidation derrière. Certains SEO préfèrent néanmoins intégrer cette tactique dans des campagnes de netlinking mixtes, avec un dosage très précis : quelques communiqués pour amorcer, suivis de backlinks plus naturels via des articles invités, des blogs partenaires ou des citations sociales. Le communiqué devient alors un outil parmi d’autres, calibré dans le timing et dans la sémantique, pour diluer le risque tout en orientant la thématique.

Mais soyons clairs : la version automatique, avec 50 soumissions à la minute via une API, est une pratique à haut risque. La majorité de ces backlinks finissent dans des pages jamais crawlées, au mieux ignorées, au pire pénalisées. Le vrai problème ici, c’est la trace que vous laissez dans le profil de lien. Un profil “bruité”, composé de contenus médiocres et d’ancres exactes répétées, sonne l’alerte chez Google comme une sirène dans une cathédrale.

Notre recommandation ? Si vous tenez à publier un communiqué, faites-le manuellement. Soignez le texte, intégrez-le dans un contexte éditorial thématique, choisissez des plateformes de publication encore actives, avec une réelle présence dans les SERP. Et n’attendez pas de miracle : au mieux, vous obtiendrez un lien discret, utile pour varier votre profil. Au pire, un lien inutile, mais inoffensif.

Le communiqué de presse SEO est une arme à un coup. Utilisé intelligemment, il peut initier un mouvement. Utilisé en masse, il devient du bruit. Et dans le monde du référencement, le bruit est exactement ce que les algorithmes apprennent chaque jour à éliminer.

Spammons les blogs en dofollow ou nofollow

On a déjà abordé la notion de nofollow, les commentaires de blog sont pour la plupart en nofollow, si bien que le jus passe mais il n’a plus son caractère « sémantique ». L’effet est pour ainsi quasi-nul même si en soi la démarche peut s’apparenter à autre chose que du netlinking de bourrin. La démarche est assez similaire sur les forums, et on croit à la survie de ceux-ci dans le temps. Pour les blogs dofollow qui existent encore, la qualité va être plus présente mais là encore, on essaie de faire les choses sereinement.

Le commentaire de blog est probablement l’une des plus anciennes formes de netlinking. S’il fut un temps où certains CMS laissaient passer des liens en dofollow sans modération, l’époque a bien changé. Aujourd’hui, l’écrasante majorité des zones de commentaires attribue l’attribut rel="nofollow" ou rel="ugc" (User Generated Content), signalant à Google que le lien ne doit pas transmettre d’autorité directe. Mais attention, cela ne veut pas dire que ces liens n’ont aucun intérêt SEO.

Un lien en nofollow peut encore jouer un rôle indirect. D’une part, il enrichit le profil de liens en le rendant plus naturel (diversité des attributs, mix entre sites puissants et anonymes). D’autre part, certains liens nofollow sont tout de même crawlés et pris en compte dans la compréhension contextuelle globale d’un site. Ce que l’on perd en “jus SEO”, on peut le regagner en crédibilité structurelle – surtout si ces liens apparaissent sur des pages à forte autorité ou très visitées. Le problème, c’est le volume et la répétition. La publication systématique de commentaires contenant des liens optimisés, surtout si l’ancre est sur-optimisée ou si le contenu du commentaire est générique, vous place très vite dans la catégorie “spam SEO”. Les filtres antispam des CMS modernes (Akismet, Antispam Bee, CleanTalk) sont particulièrement efficaces pour détecter ces modèles d’intervention automatique ou semi-automatique.

Il existe encore des blogs en dofollow, souvent dans des niches spécifiques, animés par des passionnés ou laissés ouverts par oubli. Sur ces supports, la stratégie peut être intéressante à condition d’adopter une approche éditoriale crédible : commentaires construits, apportant de la valeur à l’échange, insérant le lien de manière subtile et justifiée. Cela demande un peu plus de temps, mais aussi une veille constante pour identifier les bons spots, car ils sont rares… et très sollicités. Un autre terrain connexe, ce sont les forums spécialisés. Bien que vieillissants, certains forums ont encore une indexation correcte et une communauté active. Insérer un lien dans une signature ou dans un post pertinent peut générer du trafic, des signaux d’engagement (clics, partages, temps passé) et un ancrage sémantique utile – même si le lien reste en nofollow. Là aussi, la clé reste la pertinence du message et l’adéquation thématique avec le contenu cible.

Pour les SEO qui utilisent des outils comme Scrapebox ou GSA pour automatiser la publication de commentaires sur des milliers de blogs, les résultats sont aujourd’hui très limités, sauf à viser des plateformes obsolètes ou oubliées. Et même dans ce cas, la transmission de jus est marginale, voire nulle, si les pages ne sont pas indexées ou si les liens sont placés dans des zones à faible pondération HTML (footer, blogroll, archives commentaires non paginées).

Enfin, il convient de rappeler que le spam de commentaires laisse une empreinte facile à détecter : répétition des ancres, IP associées à des commentaires multiples, rythme de publication anormal, absence d’engagement utilisateur. Google sait lire ces signaux, et dans le meilleur des cas, il les ignore. Dans le pire, il vous associe à un schéma de manipulation de liens.

Conclusion : Les commentaires de blog peuvent faire partie d’une stratégie de netlinking défensive ou de diversification, mais ils ne doivent jamais être une source principale. Sur des blogs nofollow, ils contribuent à un profil sain. Sur des blogs dofollow, ils peuvent parfois transmettre un peu de jus, à condition d’être dosés avec finesse. Dans tous les cas : pertinence, discrétion, et naturel apparent doivent primer. Sinon, c’est la patrouille… et le nettoyage à la Search Console.

Eh, tu me le vends combien ton backlink ? L’achat de lien comme stratégie de netlinking

Un peu dans la même veine que le second, l’échange de backlinks se monétise bien que ce soit interdit par le moteur de recherche principal (encore lui ?) Alors ça se discute, tu veux un lien où particulièrement ?

achat de lien seo

Ah, tu en veux deux en plus ? Ok, c’est autant. A charge pour toi de vérifier qu’il t’apporte le jus et le trafic voulu. Demandez l’avis de spécialistes SEO dans ce cas, les propositions sont parfois sacrément bidons. L’achat de liens est sans doute l’un des secrets les moins bien gardés du SEO. En dépit de l’interdiction formelle émise par Google via ses guidelines officielles, c’est une pratique courante, presque institutionnalisée dans certains milieux. Que ce soit via des plateformes d’intermédiation (Getfluence, NextLevel, SEMJuice…), des groupes privés sur Telegram ou de simples échanges entre éditeurs, le lien s’achète – à des prix très variables selon l’autorité du domaine, le trafic, la thématique… et parfois l’égo de l’éditeur. Le problème, ce n’est pas tant d’acheter que de mal acheter. Car tous les backlinks à vendre ne se valent pas. Certains sont issus de sites satellites sans trafic réel, avec des métriques gonflées artificiellement (par du spam ou du link farming), des contenus recyclés ou dupliqués, et une absence totale d’engagement utilisateur. D’autres sont positionnés dans des contenus hors contexte, dans des paragraphes “sponsorisés” identifiables à 10 kilomètres. Autant dire : une poignée de dollars pour zéro impact SEO. Le backlink de qualité payant, c’est celui qui coche plusieurs cases :

Critère d’un backlink de qualité Pourquoi c’est important ?
Historique éditorial cohérent et crawl fréquent du site Garantit que le site est encore actif, indexé régulièrement et donc capable de transmettre efficacement du PageRank.
Contenu éditorialement pertinent (même thématique, sémantique alignée) Favorise la transmission de signaux contextuels forts, essentiels pour un positionnement sémantique naturel.
Lien situé dans une zone chaude (corps du texte, paragraphe central) Les liens in-text ont plus de poids que ceux placés en sidebar, footer ou blogroll.
Pas de proximité avec des liens toxiques ou publicités déguisées Évite une dilution du jus SEO et réduit le risque de pénalité associée à un environnement douteux.
Page hôte du lien avec trafic ou backlinks entrants Assure une diffusion réelle du jus SEO et une possibilité de clics qualifiés, ce qui légitime le lien aux yeux de Google.

Dans cette stratégie, il faut aussi distinguer le paid guest posting (article invité rémunéré) de l’insertion pure et dure. Le premier implique souvent la création d’un contenu neuf, rédigé spécifiquement pour intégrer un lien de manière fluide. Le second, plus risqué, consiste à ajouter un lien dans un article existant, souvent par le biais d’une mise à jour mineure. Plus discret, mais parfois perçu comme du “patchage SEO”. Sur le plan technique, on analyse ici le jus transmis à travers plusieurs outils : Majestic (pour le Trust Flow et la proximité thématique), Ahrefs (pour la puissance et la fraîcheur du profil de liens), ou Screaming Frog pour inspecter le rel du lien (dofollow, nofollow, sponsored). Car oui, de plus en plus de sites balisent leurs liens payants en rel="sponsored" pour se protéger… ce qui diminue fortement leur impact SEO.

Et n’oublions pas la question du trafic référent. Acheter un lien, c’est aussi espérer une retombée indirecte : clics, leads, conversions. Or, la plupart des liens achetés ne génèrent aucun trafic, car ils sont enfouis dans des pages secondaires, publiés sans promotion, sur des sites qui ne fidélisent aucun lecteur. D’où l’importance de demander les statistiques réelles avant d’acheter : pages vues, temps moyen, taux de rebond, provenance géographique. Enfin, le facteur “risque” reste bien réel. Google n’est pas dupe. Il dispose de ses propres crawlers, d’algorithmes de détection de schémas d’achat de liens, et même de signalements manuels par ses Quality Raters. Les campagnes massives ou mal dissimulées peuvent déboucher sur une action manuelle, visible dans Search Console, ou une baisse de visibilité algorithmique difficile à corriger. Surtout si l’achat de liens est la colonne vertébrale de la stratégie globale.

Donc oui, on peut acheter un lien. Mais comme dans tout bon deal, il faut savoir évaluer ce qu’on achète, à qui, et à quelles conditions. Et toujours garder en tête que dans l’écosystème Google, la tolérance est faible, mais le tracking permanent.

Sortons du BH linking pour avoir du lien naturel (si si jusqu’à 100% SEO White Hat)

L’alternative, celle proposée par les SEO White Hat, c’est faire de la qualité, de l’original, du pertinent ou même du polémique, de la vidéo dans l’espoir d’avoir l’arrivée d’un joli lien sur la page. C’est incontestablement le meilleur moyen de ne pas avoir affaire à Pingouin. Plein d’astuces existent pour mettre en place ce que l’on nomme le linkbaiting, et c’est un aspect que nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises. C’est d’ailleurs de cette manière que l’on tire profit de liens Trust plus facilement.

Le linkbaiting, ou « appât à liens », repose sur une idée simple : créer du contenu qui suscite spontanément l’envie de faire un lien. Cela peut prendre la forme d’un guide exhaustif, d’un outil interactif, d’une infographie originale ou même d’un article d’opinion bien ciselé. Cette stratégie s’appuie sur le mérite éditorial et la viralité naturelle plutôt que sur la manipulation algorithmique. Sur le papier, tout est parfait. Dans les faits, c’est une autre histoire. Car soyons francs : Si vous êtes un plombier à Perpignan ou un serrurier à Nancy, produire du contenu qui génère des backlinks spontanés relève du miracle éditorial. L’algorithme n’a que faire de votre dernier changement de serrure ou de votre intervention express à 23h. Et personne, à part peut-être un blog sécurité ou domotique, ne prendra l’initiative de relayer votre page locale. Dans ce contexte, le linkbaiting devient une utopie SEO réservée aux niches médiatiques, aux startups tech, aux influenceurs à forte audience… mais rarement aux PME en service de proximité.

On comprend alors pourquoi beaucoup cherchent à créer des contenus de type « viraux » : Quizz, articles choc, comparatifs décalés, voire contenus volontairement polémiques. Oui, cela peut fonctionner – temporairement. Mais cela demande du temps, des compétences en rédaction, en design, en montage vidéo parfois, et une réelle compréhension des dynamiques de l’attention sur le web. On est loin de la création de contenu basique pour remplir une page “à propos”. Et même lorsque le contenu est bon, encore faut-il le faire connaître. Car sans stratégie de diffusion (réseaux sociaux, relations presse, groupes spécialisés, influenceurs, emailing), même le meilleur contenu reste invisible. Le lien naturel, c’est souvent le fruit d’un effort de promotion bien orchestré, pas le résultat d’un simple article publié un mardi matin. On parle ici de stratégie de contenu étroitement liée à la stratégie d’acquisition de notoriété. Sans ça, pas de lien spontané, et donc pas de jus SEO.

Cela dit, pour les secteurs moins glamour, des solutions existent. Le maillage local, les témoignages clients relayés sur d’autres plateformes, les collaborations avec des fournisseurs ou associations, ou encore la publication d’avis détaillés sur des outils utilisés (en mode “review linking”) peuvent générer des backlinks contextuellement intéressants. Ce n’est pas du linkbaiting pur, mais cela reste dans l’esprit du White Hat : pas de tricherie, juste de la pertinence relationnelle.

Et que dire des échanges de liens ? Dans l’absolu, c’est une tactique acceptable si elle repose sur une logique d’enrichissement mutuel : deux sites thématiquement proches qui se renvoient l’ascenseur via un lien éditorial bien inséré. Mais dans la réalité, on reçoit souvent des mails lunaires : “Bonjour, je travaille dans la finance au Luxembourg, voulez-vous échanger un lien avec mon blog sur les soins pour chien ?”. Autant dire : red flag immédiat. Un bon échange de liens suppose : une affinité éditoriale, une réciprocité visible ou déportée (échange triangulaire), et surtout, une transparence sur les metrics (trafic, indexation, qualité de contenu). Si ce n’est pas le cas, fuyez. Ou mieux : ignorez. Le White Hat sérieux vous le dira toujours : la prudence est la première règle du netlinking propre.

Ainsi, obtenir un lien naturel n’est pas une promesse universelle. C’est un objectif réaliste pour certains secteurs, un mythe pour d’autres. Le SEO White Hat exige de la patience, une approche éditoriale long terme, et une stratégie de notoriété bien pensée. Mais il a un mérite incontestable : celui de ne pas mettre votre site en péril à la prochaine mise à jour de Google. Ce qui, en soi, vaut déjà quelques positions bien gagnées.

Pour conclure sur les stratégies de netlinking

Vous comprenez que ces stratégies différentes de liens sont conçues soit une sur une base de construction (linkbuilding) soit sur une base sans le moindre risque de linkbaiting. Nous ne connaissons pas de référenceur ne pratiquant pas au moins en partie de technique de linkbuilding, ce qui rend les frontières entre le white Hat et le black Hat très confuses.

Il faut être clair aussi sur la fréquence des techniques employées. faire du building est une astreinte, il convient de mettre dans ce cas des campagnes en route, de ne pas les arrêter brutalement au risque d’avoir l’air suspect, de réfléchir également au coût et à l’investissement que cela peut représenter. Nous ne pouvons avoir d’avis tranché sur toutes ces techniques. Finalement, ce qui compte, c’est que cela marche… durablement.

En début d’article nous avons précisé une astérisque, en voici la raison :

(*) Systématiquement proposé est le netlinking, sauf qu’il convient de vérifier la qualité intrinsèque du site en priorité

Xavier Deloffre

Xavier Deloffre

Fondateur de Facem Web, agence implantée à Arras et à Lille (Hauts-de-France), je suis spécialiste du Web Marketing, formateur expérimenté, et blogueur reconnu dans le domaine du Growth Hacking. Passionné par le référencement naturel (SEO) que j'ai découvert en 2009, j'imagine et développe des outils web innovants afin d'optimiser la visibilité de mes clients dans les SERPs. Mon objectif principal : renforcer leur notoriété en ligne par des stratégies digitales efficaces et créatives.

2 Commentaires

  1. OuestGEST

    Merci pour cet article qui dresse un panorama des stratégies de net linking. Vous mettez bien en évidence qu’il existe une grande différence entre liens et trafic. A mon sens, le référencement dans les annuaires reste un passage utile, mais il n’apporte aucun visiteur. La multiplication artificielle de liens est dangereuse car Google sait tout de nous, ou presque. Vous évoquez également le Page Rank. Longtemps, les référenceurs y voyaient un critère permettant de « transférer du jus » vers un site. Le PR a-t-il encore aujourd’hui une quelconque utilité ?

  2. Xavier Deloffre

    Merci Ouestgest pour vos propos et questions qui me permettent de préciser un peu plus. Pour répondre à votre question sur le PR, celui-ci n’est plus accessible via la Tool Bar PageRank depuis plusieurs années. Cela dit, si Google est un moteur de recherche Web sémantique, c’est bien par le lien qu’il crawle et classe les pages Web (à la différence des anciens moteurs ; cet aspect n’a pas changé). Ce qui amène a la recherche d’indicateurs similaires à ce qu’il proposait pour évaluer l’intérêt des domaines et des URLs. Pour compenser la perte de l’indicateur PR qui serait aujourd’hui un PR sémantique, il faut se tourner vers des outils comme Majesctic SEO ou SEMRush. A noter que la qualité du lien sémantique est plus importante que le nombre ou même la puissance du lien selon moi.
    La multiplication des liens artificiels est en effet un risque. Risque qui peut être pris de manière mesurée : Je ne pense pas que le fait de s’inscrire dans quelques annuaires soit pénalisant, au contraire (jamais rencontré le cas de pénalité en réalisant cela de manière mesurée). Il paraît « naturel » de promouvoir a minima ses contenus. Solliciter quelques échanges est cohérent également si le contenu le justifie.
    Enfin, la transmission de jus se fait en utilisant au mieux la structure du site Internet (silos), en créant un « cocon » associé. Tout ce qui précède dans ce commentaire peut être qualifié de White. Si on reprend certains sites de serruriers ou de plombiers rankant sans problème encore aujourd’hui et depuis fort longtemps malgré les toutes récentes mises à jour d’algo, on se rend compte que ces pratiques softs restent tolérables alors même que des pénalités sont parfois manuelles : Google en sait beaucoup et il sait également que l’on souhaite être plus visible, donnons-lui le plaisir de voir réaliser des optimisations dans son sens (majoritairement 🙂 ).

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