Beaucoup de blogueurs vous vendent des formations pour vous apprendre à monétiser vos contenus sur le Web. En passant par le référencement naturel, l’usage des réseaux sociaux, l’e-mailing, YouTube, on vous explique vous allez gagner de l’argent. En réalité, on oublie souvent que le produit qui doit se vendre n’a quasiment pas besoin de communication (Oui, vous avez bien lu !). Alors certains diront que j’exagère, une nouvelle fois, mais si vous avez une idée de marketing de contenu et que vous n’avez pas à proprement parler de produit monétisable, tout cela est particulièrement chronophage, souvent pour pas grand chose. Plus qu’une idée de blog, plus qu’un savoir à utiliser par écrit, vous avez besoin d’un produit à proposer. J’y reviens dans la suite de l’article.
L’idée de blog monétisable par excellence
Pour monétiser un blog (Démarrez par du blogging WordPress), songez que ce n’est pas lui que vous monétisez mais bien plutôt le sujet que vous traitez. En d’autres termes, une idée de blog monétisable se réfléchit par exemple de la manière suivante :
- Quel produit ou service vais-je mettre en place ?
Un produit, c’est avant tout un prix qui reprend la notion de valeur ajoutée. Quelle valeur ajoutée donnez-vous au produit ? Si vous êtes commerçant ou fabricant, ce n’est pas la même chose. Réfléchissez à la valeur ajoutée du produit. Si vous ne voyez pas de produit sur le DIY (Do It Yurself), pourquoi faire du marketing de contenu et du blogging la-dessus ?
- Est-ce un sujet concurrentiel ?
Si c’est concurrentiel, c’est plus dur de se positionner,sur Google, et plus dur aussi de créer une communauté sur les réseaux sociaux. On préfère (en SEO par exemple) s’attaquer aux niches d’activités parce que celles-ci permettent une retour sur investissement plus rapide. Cela dit, si vous disposez d’un bon blog sur un sujet concurrentiel, bénéficiant de trafic qualifié, vous pouvez envisager de le monétiser plus facilement en proposant du contenu sponsorisé, des ads (Les régies publicitaires), de l’affiliation, de la vente de lien (Je ne l’ai pas dit que de nombreux blogueurs mettent leurs site sur les plateformes de netlinking, non je ne l’ai pas dit), etc. Ces points sont à prendre en compte mais êtes-vous à l’aise avec le sujet ? C’est autre chose.
- Puis-je faire un gros storytelling dessus ?
Parce que vous aurez besoin de nombreuses pages et articles de blog pour commencer à avoir du poids sur la toile, il vous faut soit maîtriser parfaitement votre sujet, quitte à vous perfectionner avec le temps sur des points plus pointus, quitte à solliciter l’aide d’autres rédacteurs sur des sujets que eux maîtrisent. Dans tous les cas, une connaissance limitée d’un sujet est toujours problématique. Apprenez un métier, renseignez-vous, participez à des conférences et lisez pour mieux appréhender le sujet.
- Puis-je espérer avoir une communauté en découlant ?
Des lecteurs, ce n’est pas forcément une communauté. Loin de là. D’ailleurs, être leader sur une thématique sur Google ne vous donne pas une communauté d’office. Il vous faudra du social media mais aussi de l’engagement avec des commentaires possibles, la mise en place aussi d’un système de collecte de données pour pouvoir réengager vos lecteurs sur le ou les produits/services que vous proposez sur votre blog accompagné d’une belle landing page.
- Puis-je imaginer le populariser (SEO) ?
Je ne peux pas imaginer faire autrement que de parler de cette aspect, vous vous en doutez bien. Alors oui, avec un blog de voyage, il est possible de faire un plan d’action sur la durée pour ranker dans Google et les autres moteurs de recherche comme Ecosia ou Qwant. J’aime bien évoquer ces alternatives parce que l’un plante des arbres (toutefois en utilisant les ressources de Bing) et l’autre protège vos données personnelles. Cela dit, oublier le SEO avec un blog, c’est comme faire de la pâte à crêpes sans œufs. Mais on pourra envisager sans trop forcer d’avoir des sujets suffisamment intéressants pour au moins être relayé et popularisé par les liens d’autres blogueurs. Du référencement naturel safe et White Hat si vous voulez, c’est vous qui voyez… L’idée, c’est de ranker.
- Puis-je imaginer un jour revendre mon blog ?
Vous n’en pouvez plus de votre joli blog ? Vous ne pouvez plus aligner deux mots sans vous demander pourquoi vous êtes encore dans le blogging alors que d’autres font simplement mumuse sur YouTube et semblent profiter du système ? Si vous avez fait un monstre, il est possible de le vendre, même le vendre très bien croyez-moi. Il est toujours des sociétés en mal de visibilité qui cherchent à promouvoir leur activité rapidement via un blog d’entreprise. Vous pouvez même envisager de créer un blog sur une thématique avec l’idée de le vendre un an après, lorsqu’il est bien costaude par exemple.
Prendre du plaisir dans la rédaction, bien mieux qu’une idée
Si vous aimez écrire sur un sujet, c’est carrément mieux. En fait, c’est avant tout une question de tempérament. Des blogs, j’en ai plein et je pense bien avoir écrit facile un dictionnaire voire deux de contenus. J’ai toujours eu un plaisir important à me rancarder sur un sujet pour me lancer. Au final, c’est toujours un progrès pour soi-même que de poser par écrit les idées, de les structurer et de donner l’occasion de transmettre un savoir ou une expertise. L’expertise, c’est très bien par exemple et c’est pas difficile en soi de pouvoir la traiter. Si vous êtes très bon sur un sujet, c’est l’occasion de mettre en avant ce que vous savez faire, ce que vous connaissez au travers d’une vraie idée de blog. Quelques conseils pour garder la flamme :
- Ne restez jamais campé sur vos acquis
Vous croyez être le ou la meilleure dans votre domaine ? Ce n’est jamais le cas. Au mieux, vous avez une connaissance approfondie qui vous permet de comprendre tout ce qui s’y réfère et vous êtes plus en mesure de juger de la pertinence du propos d’un autre spécialiste. Lorsque l’on apprend un domaine, on a du mal au début de la formation et c’est normal. Ensuite, on prend du plaisir à développer ses compétences et on s’en amuse même (La vie quoi !). Lorsque l’on est bon, on apprend encore, parfois en en faisant son métier.
Arrêtez de bloguer si vous complaisez dans vos acquis.
Ceux qui décrochent avant l’expertise sont ceux qui se sont lassés mais ce n’est pas grave du tout ! L’expertise, c’est pouvoir apprendre un aspect identifiable par peu d’autres et y prêter une attention nouvelle, comme si l’on était encore au début de sa formation. On peut identifier souvent la passion en plus de celle-ci, dans la plupart des cas. Si vous en êtes là, vous avez probablement déjà des publications réalisées par ailleurs. Lorsque vous n’avez plus la flamme de progresser encore, faites autre chose, c’est que ce n’est pas passionnant.
- Écrivez quand vous avez envie
Vous n’êtes pas tenu d’avoir des publications régulières. A moins que vous ayez des objectifs précis en termes de marketing de contenu et surtout une envie folle de manger un marché. Laissez tomber votre blog si vous pensez que vous n’avez rien à dire. De toute manière, si vous suivez une logique d’objectifs, vous ne lâcherez quasiment jamais. Pour moi, la question du rythme des publications est en soi déjà un aveu de dispersion. En revanche, se discipliner aide, c’est indéniable. Il est ainsi important à mes yeux de me dire que je vais faire une chose importante par jour et en mode blogueur, tout simplement de faire un article par jour. Si vous aimez la diversité (oui vous aimez !), faites plusieurs blogs pour vous donner l’envie d’alterner les sujets mais commencez par un beau et grand sujet qui vous plaît.
- J’ai le droit de me tromper d’idée
J’en ris intérieurement en écrivant ces lignes. Je suis SEO et j’ai toujours en tête l’intention de recherche lorsque j’écris un truc, même avec un stylo. Mais vous n’imaginez pas le nombre de fois où j’ai lancé un blog avec la ferme conviction que ça aller tout dépoter. J’ai une belle collection de noms de domaines à revendre, des expirés, des EMD sur lesquels une pauvre page et une catégorie blog peu fournie errent sur la toile. Alors je ne vais pas vous mentir, ça m’est utile à bien des égards, mais le nombre de fois où en lançant le truc je me suis dit que je tenais quelque chose alors qu’en réalité, c’est juste une idée de plus. Enfin, au bout d’un moment, on a un puzzle et c’est pas plus mal.
Nous avons tous des idées, la plupart sont bidon mais c’est mieux que pas d’idée !
- J’ai le droit d’écrire des trucs insipides
Alors oui pourvu que ça ranke ! Non, je plaisante à peine pour celles et ceux qui me connaissent bien. Je veux dire que pour prendre du plaisir dans la rédaction web, il faut se rappeler que de toute manière, vous avez des choses à apprendre aux autres. Vous aimez écrire ? Travaillez votre culture générale pour être en mesure de vous sortir des sujets les moins marrants (je peux faire de l’assurance vie ou du rachat de crédit en rédaction Web parce que je m’intéresse au sujet, parce que je suis curieux sur tous ces aspects mais aussi parce que je bosse les “à-côté” et que d’autres sujets piquent ma curiosité). En clair, si vous avez une éloquence de l’écriture, vous vous la forgerez bien plus en étant curieux et en reprenant les ficelles d’autres domaines d’activité. Le bon blogueur est très curieux, humble aussi, à l’écoute de l’autre. L’orgueil du blogueur, c’est bullshit.
Pensez sérendipité ! Les idées, ce n’est pas vous qui les avez, ce sont les autres qui vous les donnent. Sortez prendre l’air et gardez votre œil scientifique sur les choses, décontextualisez et regroupez pour être novateur !
Puis-je compter sur Google Adsense pour gagner ma vie ?
Non, trois fois non. Enfin non, pas tout de suite et de plus en plus tard au point qu’il faut miser sur autre chose. Le produit, j’y reviens. Le produit ou le service, ça c’est quelque chose de fiable, de tangible. Adsense, c’est pour payer vos serveurs ou au mieux un peu financer quelques sandwichs. Par contre, le produit est l’occasion de développer des stratégies de marque, autre chose que du bas étage de SEO façon MFA (Made For Adsense), n’est-il pas ? (Je plaisante, les MFA me vont bien aussi vous vous en doutez). Avec un produit ou un service sur un sujet, vous répondez à un besoin et c’est ça qui compte. Orientez d’ailleurs l’ensemble de la communication autour du produit ou service et utilisez tous les outils à votre service pour cela. Allez, je m’arrête là pour aujourd’hui, à très bientôt sur notre blog pour un nouveau sujet 🙂