Pourquoi liker les pages sur Facebook ?
Évidemment, du point de vue de la marque, les raisons sont légitimes : augmenter le nombre d’abonnés, faire grossir une communauté et favoriser la lecture des publications en sont les fondements. Pour l’internaute, la démarche peut être de s’abonner à la lecture des publications de l’entreprise, de marquer son attachement de manière symbolique. Parfois aussi cet acte est le résultat d’un réflexe conditionné par une certaine impulsivité. En d’autres termes, l’usage du like va varier selon les humeurs. Mais lorsque vous êtes vous-même propriétaire d’une page sur la plateforme sociale, votre souhait est de voir grandir le nombre d’abonnés, même souvent parfois sans stratégie derrière. C’est ennuyeux à plus d’un titre :
L’abonné acheté (ou non) quant à lui n’est pas de facto adhérent au sens premier du terme. Il va simplement faire grossir le nombre de fans mais consommateur voire ambassadeur d’une marque, c’est plus qu’un like : c’est de l’interaction avec celle-ci. Avoir de nombreux abonnés ne veut pas dire que l’on dispose d’une grande communauté. Rappelons ici que la communauté est un ensemble d’acteurs liés entre eux par des liens et notamment un intérêt commun. Je vous invite à lire ou relire notre sujet sur la force des liens faibles.
La stratégie classique de la petite page Facebook
Lorsque vous disposez d’une petite page sur Facebook (c’est aussi notre cas chez Facem Web), en nombre d’abonnés j’entends, vous cherchez à la faire grossir le plus souvent avec la bonne vieille technique du : Je demande une mise en relation avec un autre profil puis je lui demande de liker ma page. Cette façon de faire marche très bien selon la taille de votre page (un profil étant limité à 5000 contacts) mais reste bien usée et surtout limitée dans le temps. En d’autres termes, cette technique n’est pas encore celle qui vous fera grossir considérablement votre communauté, eu égard au fait que la communauté est intéressée par votre marque, ses publications ses acteurs. Il existe bien entendu aussi la technique des fakes consistant à créer de nombreux comptes sur des groupes différents pour attirer un maximum de profils. Bon passons sur toutes ces choses que vous retrouverez aisément sur Google :p
Je n’ai pas de contenu mais je veux que tu likes ma page, donc je like la tienne et en retour tu likes la mienne.
- On se connaît ?
- Mais au fait tu as liké laquelle de mes pages (?), j’en ai une bonne dizaine,
- je ne connais même pas ton activité !
Liker une page en retour : c’est inutile
Voilà le cœur du sujet : comment voulez-vous que je prenne le temps d’aller liker une page si je ne sais même pas de quoi cela parle. De plus, partant de ce principe, quel intérêt en tirez-vous ? Je me doute qu’il existe de belles solutions de growth hacker pour faire grimper un nombre de fans mais le growth hacking part d’une offre bien léchée et surtout d’une stratégie qui prend en compte les principes de la communauté. Je vous invite à lire ce petit article sur le sujet : Définition du Growth Hacking.
La loi du nombre sur Facebook, ça ne marche pas. D’autant plus est inefficace cette technique qu’elle est dénuée d’une quelconque stratégie : Pensez-vous réellement que le seul fait d’avoir un like de plus sur ma page puisse me rendre corruptible au point d’en liker une autre ? Je ne sais quel spécialiste a sorti cette idée mais je la trouve juste inutile, chronophage (même automatisée je n’en vois pas l’intérêt d’autant que la visibilité des posts naturels sur les pages professionnelles devient bien faible). Mais peut-être est-ce le fruit d’un pseudo conseil de professionnel vendu à je ne sais quel prix (la phrase est hyper répétitive et tourne fort sur le réseau social). Ah bon ok chacun vend sa soupe… Mais ce n’est pas un bon deal que de liker une page dont l’objet est inconnu pour avoir un abonné de plus. Pire, c’est considérer que chaque individu derrière chaque profil n’est qu’un pion de plus pour pousser un édifice sans but. Voilà la belle image !
Développez votre communauté, oui ! Mais réfléchissez à ce que cela implique. A bon entendeur…