Link building SEO : C’est quoi, la technique est-elle black hat ?

Par Xavier Deloffre

Au travers de notre blog, vous pourrez observer l’ensemble des problématiques liées au netlinking, que ce soit en interne ou pour les liens entrants autrement appelés backlinks. Nous avions évoqué récemment les différentes manières d’appâter du lien avec le link baiting dans la mesure où l’on sait que les moteurs, Google en tête, apprécient particulièrement ceux-ci pour positionner les pages des sites Internet. Le lien, c’est le vrai hack de Google et chaque référenceur apprécie particulièrement le fait d’avoir un site bien trusté pour pouvoir ensuite positionner ce dernier sur les mots clés ciblés (les fameuses requêtes d’internautes). Plus d’explications sur le link building comme technique de référencement parfois exagérément décriée comme du SEO Black Hat.

Qu’est-ce que le link building ? Définition

Le link building (que l’on peut traduire en français par « construction de liens » ou parfois « tissage de liens ») est une technique fondamentale du référencement naturel (SEO) visant à augmenter le nombre de liens hypertextes entrants, que l’on appelle backlinks, pointant vers un site Internet. L’objectif principal de cette démarche est d’améliorer la popularité du site, et par conséquent, sa visibilité dans les résultats des moteurs de recherche.

Les stratégies de link building sont nombreuses, allant des méthodes les plus naturelles (obtention spontanée de liens grâce à la qualité du contenu) aux approches plus offensives, voire borderline, selon l’agressivité de la technique employée. Mais dans tous les cas, l’enjeu reste le même : construire un réseau de liens solides et cohérents pour asseoir l’autorité de votre domaine.

À ce stade de notre définition, il est utile de rappeler que la puissance d’un lien a été formalisée historiquement par le PageRank de Google : un algorithme révolutionnaire basé sur la popularité des pages web. À ses débuts, Google attribuait une note de 0 à 10 à chaque page, calculée selon le nombre et la qualité des liens reçus.

Dans une vidéo ancienne mais toujours éclairante, Matt Cutts — ex-ingénieur de Google — expliquait encore à quel point les backlinks restaient un facteur décisif dans le classement des pages :

Bien entendu, tous les liens ne se valent pas. L’autorité du domaine émetteur est une variable clé : recevoir un lien d’un blog amateur récemment lancé n’aura pas du tout le même poids qu’un backlink issu d’un mastodonte éditorial reconnu (pensez à des sites médias, institutionnels ou universitaires).

Mais ce critère, aussi important soit-il, n’est pas suffisant pour qualifier la valeur d’un backlink. Comme nous l’avions évoqué dans notre guide sur comment analyser un lien, plusieurs dimensions doivent être prises en compte pour apprécier la qualité d’un lien :

Critère du domaine Explication technique
L’ancienneté du domaine Un site ancien inspire généralement plus confiance aux moteurs de recherche qu’un site récent, à autorité équivalente.
La thématique du site en question La cohérence sémantique est essentielle. Un lien depuis un site traitant du même sujet que le vôtre aura un impact bien supérieur à un lien hors-thématique.
L’ancre de lien Si l’ancre contient directement les mots-clés que vous ciblez, le signal SEO est plus fort… mais attention à la sur-optimisation, qui peut être sanctionnée par Google.
La position du lien dans l’arborescence Un lien placé en haut d’une page, dans un contenu éditorial principal, aura bien plus de poids qu’un lien discret en pied de page ou en section marginale.
Le potentiel de trafic humain Au-delà du SEO, un lien qui génère du vrai trafic qualifié est un excellent indicateur de pertinence et d’efficacité.
Le type de lien Il est impératif que le lien soit en dofollow. Un lien en nofollow indique aux moteurs de ne pas suivre le lien et n’apporte donc aucune valeur réelle pour la transmission de popularité.

Le link building est un art aussi complexe que stratégique. Il ne suffit pas d’obtenir des liens : il faut obtenir les bons liens, placés au bon endroit, avec une logique éditoriale et thématique irréprochable, pour maximiser durablement l’autorité de votre site sur la toile.

Est-ce que Google apprécie le link building ? Est-ce du black hat ?

Si algorithmiquement Google ne regarde pas forcément à la manière dont on été créés les liens (sauf assurément pour les ancres), les quality raters si ! Et potentiellement vos concurrents aussi ! En réalité, la création de liens de manière « factice » est simplement proscrite des guidelines de Google. Tout juste peut-on voir quelques éléments relatifs à une certaine tolérance. Je m’explique : Il est possible d’engager des partenariats avec d’autres sites Internet, partenariats fondés sur des services réalisés en commun ou en sous-traitance par exemple. Ne me dites pas que vous n’y avez jamais pensé…

De fait, il existe une forme de légitimité personnelle à réaliser des liens vers d’autres sites Internet ou blog qui proposent d’autres contenus, transférant de facto une part de popularité Web supplémentaire. Mais gardons-nous bien de considérer cette interprétation comme vérité pure, l’appréciation de la légitimité d’un backlink est variable et changeante selon l’humeur et les époques (paraît-il) à Mountain View.

Quant à qualifier le link building comme une technique de référencement black hat, pardonnez ma prompte réponse : C’est de la blague. En réalité, cela ne le devient réellement que lorsque les techniques employées sont particulièrement automatisées et agressives comme dans la création de Private Blog Network (PBN); de linkwheel ou d’autres auto-blogs et spamco en masse. On ne saurait qualifier le link building comme un ensemble de techniques purement black hat, ce qui n’en fait pas pour autant quelque chose de White (Rappelons ici que ce qui est white est très limitant sur le off-page ; En fait c’est très limitant toujours).

Quelques techniques de linkbuilding

Volontairement, je vous invite vers des sentiers accessibles et au risque graduellement croissant, « presque légitime » si je puis dire. Parmi les actions envisagées par le plus grand nombre des référenceurs, je commencerai par quelque chose de très safe si c’est employé de manière logique, sans prise de risque algorithmique flagrante :

Vous avez un partenaire et vous proposez de faire un échange de lien avec lui. Dans ce cas, si c’est possible, user d’un croisement des liens de type ABCD semble salutaire. Que doit-on entendre par là ? Tout simplement que vous avez intérêt à demander un lien sur une page en particulier puis proposer de faire un lien d’une troisième page vers une quatrième de cette manière :

technique link building abcd

Technique de link building ABCD

Dans ce type de « maillage »  issu d’une simple démarche de link building, évitez de répéter les liens de domaine à domaine, faites attention aux ancres de liens trop optimisées évidemment et pensez à ce ci : « Puis-je faire marche arrière si c’est problématique ? ». Évitez les liens décontextualisés dans un footer, une sidebar, un menu… surtout ! Et soyez réellement un partenaire en créant une page dans votre site Web dédiée à celui-ci avec un lien dofollow (vu que vous estimez que c’est légitime).

Mais évidemment, il faut avoir des partenaires… Et c’est moins intéressant si l’on n’a qu’un site. Vous n’avez qu’un seul site ou pas du tout ? contactez-nous 🙂 . Les autres techniques plus ou moins softs sont :

Créer des articles sur des sites de communiqués de presse

Historiquement, publier des articles sur des sites de communiqués de presse était une méthode simple, rapide et relativement efficace pour obtenir quelques backlinks et booster la visibilité d’un site web. À l’époque, ces plateformes étaient omniprésentes dans les résultats de recherche, offrant une solution facile pour gonfler artificiellement le nombre de liens entrants.

Mais soyons clairs : aujourd’hui, cette approche est considérée comme largement old school. La majorité des sites de communiqués de presse ont perdu en efficacité, ont été déclassés par Google, ou tout simplement ont disparu. Même Google News (autrefois friand de ce type de contenus) a durci ses critères d’inclusion, bannissant progressivement ces portails jugés peu qualitatifs.

Pourquoi ce déclin ? Tout simplement parce que Google a affiné sa capacité à détecter le contenu généré en masse, peu éditorialisé, souvent redondant et pauvre en valeur ajoutée. Publier le même communiqué sur 50 sites n’apporte aucune valeur pour l’utilisateur final… et c’est précisément ce que l’algorithme cherche à éviter désormais.

Quand utiliser encore les sites de communiqués de presse ?

Alors, les sites de CP sont-ils bons à jeter définitivement ? Pas tout à fait. Leur utilité subsiste dans des cas très spécifiques, notamment dans le cadre de ce que l’on appelle la noyade de la SERP (Search Engine Results Page).

Cette stratégie est souvent utilisée dans des opérations de nettoyage d’e-réputation. Lorsque des résultats négatifs apparaissent sur le nom d’une entreprise ou d’une personne, le but est de publier massivement du contenu neutre ou positif pour repousser les contenus indésirables en deuxième ou troisième page de Google. Dans ce contexte précis, les communiqués de presse peuvent encore jouer un rôle tactique :

  • Ils permettent de diffuser rapidement une grande quantité de contenu neutre autour de mots-clés spécifiques (nom de marque, nom de personne) ;
  • Ils génèrent des liens simples qui peuvent encore être indexés rapidement, donnant un coup de pouce temporaire au contrôle de l’image numérique ;
  • Ils aident à « noyer » l’information négative sous un flux d’actualités nouvelles et légitimes.

Les limites des communiqués de presse pour le SEO classique

Pour un travail de référencement naturel classique visant à positionner durablement un site web sur des requêtes concurrentielles, utiliser les communiqués de presse comme base de stratégie est inefficace, voire contre-productif. Voici pourquoi :

  • Qualité médiocre des sites : La majorité des plateformes de communiqués sont mal maintenues, spammées, ou pénalisées ;
  • Faible autorité : Peu de Trust Flow, peu de Domain Authority, et aucun véritable levier de popularité durable ;
  • Contenu dupliqué : Les mêmes communiqués recopiés partout peuvent générer des signaux de duplication pénalisants ;
  • Risque de footprint : Google repère facilement des stratégies massives de communiqués, ce qui peut provoquer un déclassement rapide.

Créer des fiches dans des annuaires pour faire du linkbuilding

Parmi les techniques de link building « classiques », l’inscription de votre site sur des annuaires web reste une option envisageable… à condition d’être sélectif. Certes, cette méthode a perdu beaucoup de sa superbe depuis les débuts du SEO, mais dans un cadre précis et bien maîtrisé, elle peut encore offrir un intérêt, notamment pour aider un site tout juste lancé à s’installer progressivement dans les radars de Google.

Le principe est simple : En soumettant votre site à des annuaires de qualité, vous obtenez des backlinks assez facilement. Cela peut contribuer à donner les premiers signaux d’existence et de légitimité à votre domaine, notamment pour :

  • Apparaître rapidement sur votre propre nom de marque ;
  • Renforcer légèrement votre profil de liens au démarrage ;
  • Ajouter quelques liens diversifiés pour équilibrer un profil de backlinks encore trop pauvre ou trop homogène.

Mais attention : tous les annuaires ne se valent pas. Aujourd’hui, la majorité d’entre eux sont désertés, sans trafic réel, avec une autorité proche de zéro, voire pénalisés par Google. Il est donc fondamental de choisir vos annuaires avec soin.

Comment choisir un annuaire de qualité pour le link building ?

Avant de soumettre votre site, réalisez une analyse rapide de l’annuaire ciblé en utilisant des outils de mesure de performance SEO tels que :

  • Majestic SEO : Pour analyser le Trust Flow et le Citation Flow de l’annuaire. Fuyez les annuaires dont le Trust Flow est inférieur à 10 ou dont le profil de backlinks est toxique ;
  • Yooda Insight : pour vérifier si l’annuaire génère encore un minimum de trafic organique et s’il est positionné sur des mots-clés pertinents ;
  • SEMRush : pour auditer la santé générale du site (backlinks, perte de mots-clés, trafic estimé, éventuelles pénalités).

Un bon annuaire présente certaines caractéristiques :

  • Il dispose d’un trafic organique régulier (même faible, l’essentiel est qu’il existe) ;
  • Son contenu est correctement structuré et non généré automatiquement ;
  • Il est modéré (les inscriptions ne sont pas validées instantanément sans contrôle) ;
  • Il n’héberge pas massivement de contenus spinnés ou de liens sortants non thématisés.

Conseils de soumission pour maximiser l’effet SEO

Une fois l’annuaire validé, il reste encore à soigner la manière dont vous y inscrivez votre site :

  • Évitez l’ancre optimisée : Privilégiez votre nom de marque ou l’URL nue. Utiliser une ancre sur-optimisée comme « réparation smartphone Lyon » est aujourd’hui un signal d’alerte pour Google ;
  • Rédigez une description originale : Oubliez les copier-coller de vos pages existantes. Rédigez une description unique, naturelle, et évitez de surcharger en mots-clés ;
  • Ne multipliez pas les soumissions simultanées : Inscrire votre site sur 50 annuaires en deux jours n’est pas naturel et risque de déclencher des filtres algorithmiques ;
  • Privilégiez la diversification : Quelques annuaires sérieux répartis sur quelques semaines/mois suffisent amplement pour un profil de lien sain.

Annuaire et stratégie SEO : Un rôle complémentaire en perdition

Inscrire votre site dans des annuaires ne vous propulsera pas au sommet des résultats Google, soyons clairs. Mais cela peut constituer un élément secondaire utile pour construire un backlink profile diversifié et crédible. C’est une brique supplémentaire, pas un pilier majeur.

Faites de l’annuaire un outil tactique dans votre arsenal SEO, mais surtout pas une fin en soi !

Contacter des blogueurs pour des articles sponsorisés

Parmi les techniques de link building modernes, contacter des blogueurs pour obtenir un article sponsorisé figure parmi les plus utilisées… et aussi parmi les plus efficaces, lorsqu’elle est menée correctement. Le principe est simple : proposer à un blogueur de publier un article en échange d’un avantage, que ce soit un goodie, un service, ou plus souvent, une rémunération financière directe, avec en contrepartie l’insertion d’un backlink vers votre site. Sur le papier, la démarche paraît saine : c’est un partenariat éditorial gagnant-gagnant. Vous offrez du contenu ou une valeur ajoutée, et vous obtenez en retour un lien dans un contexte sémantique pertinent. Sauf que du point de vue de Google, toute transaction financière contre un lien est formellement interdite. Le moteur de recherche considère cela comme une tentative de manipulation de son algorithme de classement.

Mais soyons honnêtes : dans la pratique, c’est un levier important du marketing digital moderne. De très nombreux acteurs, même parmi les grandes marques, utilisent ce canal pour développer leur visibilité, notamment dans des secteurs ultra compétitifs où le netlinking naturel seul ne suffit plus.

Les étapes d’une campagne d’articles sponsorisés réussie

Mettre en place une stratégie efficace de sponsoring d’articles nécessite méthode, patience et rigueur :

Critère pour le spot Explication technique
Identifier des blogs de qualité Ciblez uniquement des blogs actifs, à jour, avec un vrai lectorat. Fuyez les blogs zombies créés uniquement pour vendre des liens.
Vérifier les métriques SEO Utilisez des outils comme Majestic SEO (Trust Flow, Citation Flow), Ahrefs (Domain Rating, backlink profile), ou SEMrush (trafic organique) pour évaluer la solidité et la crédibilité du blog.
Analyser la thématique Privilégiez les blogs dont la thématique est cohérente avec votre univers pour maximiser l’impact sémantique du backlink.
Étudier le profil de backlinks du blog Assurez-vous que le blog n’est pas noyé dans une ferme à liens ou qu’il n’a pas déjà été spammé massivement.
Rédiger un contenu de qualité Même si l’article est sponsorisé, il doit être authentique, pertinent, utile pour l’audience. Un article bâclé est un signal d’alerte pour Google et pour les lecteurs.
Soigner l’ancre de lien Pas d’ancre suroptimisée (genre « acheter montre pas cher »). Privilégiez une ancre naturelle ou semi-optimisée pour éviter de déclencher des filtres algorithmiques.

Où trouver des opportunités d’articles sponsorisés ?

Il existe plusieurs méthodes pour trouver des blogs ouverts aux collaborations :

  • Groupes Facebook spécialisés : de nombreux groupes réunissent blogueurs et annonceurs ;
  • Plateformes de mise en relation : comme Getfluence, Rocketlinks, NextLevel.link (attention cependant aux footprints massifs) ;
  • Communautés Reddit : certaines subreddits permettent de poster des propositions de partenariat (toujours lire les règles avant) ;
  • Prospection directe : contacter directement les blogueurs après avoir repéré leur site et vérifié leur qualité.

Les risques liés aux articles sponsorisés

Malgré son efficacité, cette approche n’est pas sans risques :

  • Footprint commercial identifiable : si votre backlink est inséré en bas de page avec la mention « Article sponsorisé par… » sans balise nofollow, Google peut le détecter facilement ;
  • Sites de faible qualité : multiplier les liens depuis des blogs faibles ou spammés peut nuire à votre profil de backlinks au lieu de le renforcer ;
  • Évolution des algorithmes : Google affine régulièrement ses capacités à repérer les schémas de monétisation. Ce qui passe aujourd’hui peut devenir problématique demain.

Notre conseil ? Ne foncez pas tête baissée. Traitez chaque partenariat comme une action marketing sérieuse : Analyse, relation humaine, qualité éditoriale, cohérence thématique sont des aspects bien trop souvent mal compris. Le link building par articles sponsorisés fonctionne, mais il doit être piloté avec intelligence et discrétion pour rester pérenne.

Acheter des liens : Une pratique risquée mais répandue

Alors, est-ce du Black Hat pur et dur ? Pas tout à fait. Acheter des liens n’est pas une technique aussi extrême que certaines autres pratiques de manipulation algorithmique, mais cela reste totalement interdit par Google. L’acquisition de liens contre rémunération enfreint les Google Webmaster Guidelines — et pourtant, dans le monde réel du SEO, c’est une pratique courante et généralisée, parfois même institutionnalisée dans certains secteurs ultra concurrentiels. Quand cette stratégie est bien menée, discrètement, elle peut effectivement passer sous les radars. Le but est de faire en sorte que le lien acheté ressemble à un lien parfaitement naturel : intégré dans un contenu éditorial cohérent, avec une ancre diversifiée, sur un site thématiquement pertinent, sans signe extérieur de monétisation.

Mais attention : si moi, consultant SEO, je suis capable de détecter un lien acheté à l’œil nu en trois secondes, imaginez un Quality Rater formé par Google et payé pour ça toute la journée, armé de tools adaptés pour la masse… Ne soyez pas naïfs. Google dispose d’outils internes, d’intelligences artificielles, d’algorithmes spécialisés et de retours humains pour surveiller les réseaux de liens payants.

Pourquoi acheter des liens est risqué

Le marché de la vente de liens est devenu tentaculaire. Il existe aujourd’hui des plateformes spécialisées qui proposent tout et n’importe quoi :

  • Des articles sponsorisés sur de grands médias ;
  • Des liens insérés dans de vieux articles déjà indexés ;
  • Des liens sur des blogs personnels plus ou moins qualitatifs ;
  • Des packs de backlinks sur des sites de PBN (Private Blog Network) déguisés. En pratique, ce ne sont d’ailleurs pas de vrais PBN dans la mesure où par définition ce dernier ne doit se concentrer que sur un seul Money site.

Le problème est que beaucoup de ces plateformes sont elles-mêmes surveillées. Plusieurs réseaux de blogs très populaires dans les années 2010 sont tombés en ruine après avoir été repérés et pénalisés, notamment lors des fameuses mises à jour Google Penguin. Et la mécanique reste toujours la même : une fois un réseau repéré, tous les liens qui en proviennent deviennent des signaux de manipulation, et donc des vecteurs de pénalité pour les sites liés.

Comment Google identifie les liens achetés ?

Google ne se contente pas d’attendre des dénonciations :

  • Footprints techniques : patterns récurrents dans les URLs, structures de site identiques, ancres identiques ou suspectes, profils de backlinks douteux ;
  • Patrons financiers : certains éditeurs facturent via des plateformes commerciales, et ces traces peuvent remonter indirectement jusqu’à Google ;
  • Contrôles manuels : les Quality Raters sont chargés d’analyser les sites suspects, de valider des rapports d’anomalies, et d’alimenter les modèles de machine learning de Google ;
  • Signaux utilisateurs : un taux de rebond élevé ou un CTR artificiel autour d’un lien peut aussi déclencher des suspicions.

Donc même si vous pensez être discret, dites-vous bien que le risque existe en permanence. Et la sanction n’est pas forcément immédiate : elle peut survenir lors d’une future mise à jour algorithmique, parfois plusieurs mois après la pose du lien.

Faut-il acheter des liens alors ?

Tout dépend de votre projet :

  • Site temporaire, stratégie de niche rapide : pourquoi pas, si vous acceptez l’idée qu’il peut tomber dans un an ;
  • Site institutionnel, e-commerce sérieux, marque à long terme : non. Investissez plutôt dans des stratégies pérennes (relations presse, création de contenus premium, outreach naturel).

Utiliser les PBN (Private Blog Networks) pour faire du link building

Enfin, parlons de l’arme lourde du link building : les PBN, ou Private Blog Networks. Il s’agit de réseaux de sites web, généralement basés sur des domaines expirés récupérés spécifiquement pour maintenir l’autorité qu’ils ont acquise au fil du temps, et la réinjecter stratégiquement vers votre site principal — votre moneysite.

Le modèle de base est simple : Racheter des noms de domaine expirés avec un historique de backlinks propre, recréer un contenu autour de la thématique d’origine pour maintenir la cohérence thématique, et insérer des liens contextualisés pointant vers votre site cible. L’intérêt est évident : récupérer du jus SEO « tout fait » sans devoir attendre que votre site le génère de façon naturelle… ce qui prend souvent des années. Le problème, c’est que la qualité des PBNs est extrêmement variable. Aujourd’hui, le marché est inondé de domaines « cramés » : expirés plusieurs fois, spammés, blacklistés par Google, ou associés à des thématiques toxiques. Un mauvais domaine expiré est une vraie bombe à retardement : au lieu de booster votre site, il peut l’entraîner dans des pénalités algorithmiques ou manuelles difficiles à récupérer.

Le rôle essentiel du cloisonnement dans un PBN

Un cloisonnement efficace est absolument vital dans la gestion d’un réseau privé de blogs. Lorsque vous construisez un PBN, vous devez penser comme un auditeur de Google ou un Quality Rater : tout signe évident d’interconnexion entre vos sites peut devenir une preuve irréfutable de manipulation artificielle du PageRank.

Voici les principaux axes de cloisonnement à respecter si l’on veut être très pointilleux sur le sujet :

  • Des hébergeurs différents : Chaque site de votre réseau doit être hébergé sur des infrastructures différentes (et idéalement dans des data centers différents). Bannissez l’hébergement mutualisé unique pour tout votre réseau. Utilisez des VPS variés, des IP géolocalisées différemment, des fournisseurs variés ;
  • Des adresses IP différentes : C’est la base. Une série de sites sur la même IP ou dans le même bloc IP est un signal clair de lien artificiel. Travaillez avec des IP de classes C différentes, voire des plages d’IP totalement indépendantes ;
  • Des Whois anonymisés ou distincts : Les informations WHOIS doivent être cachées (protection Whois privée, ce qui est illégal si vous achetez avec une personnalité morale du .FR par exemple) ou à défaut, utiliser des entités différentes pour chaque domaine. N’utilisez jamais votre vrai nom ou vos vraies coordonnées sur un domaine du PBN ;
  • Des CMS et structures de site variés : même si WordPress est roi, il peut être judicieux de varier avec d’autres CMS légers, ou d’opter pour différentes structures de templates pour casser toute uniformité visuelle ;
  • Des thématiques cohérentes mais distinctes : chaque site du réseau doit sembler authentique, même si la thématique globale converge vers votre secteur. Il est préférable de travailler autour de sous-thématiques proches plutôt que de faire du copier-coller thématique évident ;
  • Des styles éditoriaux variés : vos sites doivent avoir des voix différentes, des tons variés, des habitudes de publication différentes. Pas de schéma répétitif dans les dates de publication, pas de contenus dupliqués, pas de signature évidente d’auteur commun ;
  • Pas de cross-linking direct : vos sites du PBN ne doivent pas se linker entre eux. Chaque blog doit apparaître comme un projet totalement indépendant, sans aucun lien apparent vers d’autres propriétés du même réseau.

Le coût réel d’un PBN de qualité

Un PBN correctement construit est loin d’être « bon marché ». Comptez :

  • Le coût d’achat de domaines expirés de qualité (souvent entre 50€ et plusieurs centaines d’euros pièce) ;
  • Le coût des hébergements multiples (plusieurs VPS ou serveurs cloud légers) ;
  • Le coût de la création de contenus originaux et thématisés pour chaque site ;
  • Le temps ou l’argent investi dans la gestion technique (sécurisation, mises à jour, cloisonnement).

Vouloir « faire un PBN » avec 3 blogs WordPress sur le même serveur OVH mutualisé est très souvent une perte de temps, et une invitation ouverte à une pénalité Google. Seul un réseau dense, finement cloisonné, avec des liens insérés de façon naturelle dans un contenu de qualité peut espérer passer sous les radars sur la durée.

Notre avis sur l’usage des PBNs dans les stratégies de liens

Utiliser un PBN peut encore être viable pour certains projets exigeant une montée en puissance rapide (SEO agressif, niches concurrentielles, black hat assumé). Mais pour la majorité des sites sérieux visant une visibilité durable, il est souvent plus sage d’investir dans :

  • La création de contenu premium à forte valeur ajoutée ;
  • La construction naturelle de backlinks via la communication, les relations presse, l’inbound marketing ;
  • Des stratégies de netlinking plus fines et moins risquées sur le long terme.

Rien ne vous empêche d’utiliser un PBN si le projet est bien cadré, mais il faut le faire en connaissance des risques : Cloisonnement très réfléchi, coûts élevés, et savoir que malgré toutes les précautions, un jour ou l’autre, Google pourrait frapper.

Notre conseil ? Dans 90 % des cas, il vaut mieux investir dans une stratégie SEO plus fine, plus patiente et plus qualitative. Le safe SEO, la création de contenus remarquables, le netlinking naturel et les stratégies d’influence valent souvent bien mieux que de courir après des raccourcis aussi instables qu’hasardeux.

Pensez à ceci, toujours, si vous faites du référencement naturel agressif :

Très vite très haut, très vite en bas voire plus du tout là !

Vous pouvez aussi tenter de spammer tous les blogs de la terre en usant de tools plus ou moins fiables mais vous savez maintenant que le nofollow reste peu souhaitable dans des stratégies pérennes.

Xavier Deloffre

Xavier Deloffre

⇒ Fondateur de la société Facem Web à Arras, Lille (Hauts de France), je suis également blogueur et formateur en Web Marketing, Growth Hacking. Passionné de SEO d'abord (!), je fais des outils Web à disposition tout ce qui est possible dans la chasse aux SERPs afin de travailler la notoriété de nos clients.

1 Commentaire

  1. Jonathan

    C’est pourquoi il peut être facile d’être tenté d’acheter des liens pour stimuler notre référencement parce que le processus est si facile, mais c’est une stratégie Black Hat qu’il vaut mieux éviter. Effectivement, cela va directement à l’encontre de l’une des directives de Google pour les webmasters.

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