Une fois n’est pas coutume, voici un article qui ne parle pas de référencement naturel (encore que vous nous connaissez nous ferons forcément à un moment donné ou à un autre un petit parallèle, c’est plus fort que nous) mais de consommation du Web et plus précisément de pollution Internet. Eh oui, pour certaines et certains le terme va paraître pour le moins bizarre, barbare même et pourtant il faut se rendre à l’évidence si vous n’en avez pas conscience que le monde merveilleux d’Internet n’est pas tout rose, loin de là.
Remplacer le papier c’est bien, seulement voilà, l’expérience montre que l’économie de papier n’est pas partout évidente d’une part et qu’il y a une autre forme de pollution qui s’installe à sa place, la pollution numérique ou pollution Internet. Nous allons commencer par définir ce concept avant de vous donner quelques conseils pour réduire votre empreinte à vous au maximum.
Définition de la pollution Internet
Comme nous commencions à l’évoquer ci-dessus, il n’est pas indispensable de sortir d’un pot d’échappement pour polluer bien malheureusement et il s’agit d’un phénomène que beaucoup de personnes n’ont pas à l’esprit. Pourtant, il y a bel et bien une pollution numérique ou pollution Internet qui ne cesse de grandir, forcément nous direz-vous tant l’usage mondial du réseau qu’est le Web n’a de cesse de se développer et de révolutionner nos usages au quotidien.
L’information n’a jamais été aussi facilement accessible depuis les sites d’info et / ou les réseaux sociaux, les sites spécialisés ont fleuri dans toutes les disciplines possibles et parfois même inimaginables et le e-commerce gagne des parts de marché de manière constante depuis plusieurs années. Seulement voilà, toute cette belle économie en apparence possède aussi un revers de médaille et tout ce qui est dématérialisé pour vous en matière d’information et de possibilités en tout genre que vous exploitez sur la toile a aussi un coût, un impact sur l’environnement.
C’est cette pollution pas toujours palpable que nous appelons pollution numérique ou pollution Internet. Par exemple (nous vous avions dit que nous ferions forcément un crochet par le référencement 😉 ), à chaque fois que vous effectuez une requête sur le moteur de recherche, cela correspond à la consommation d’une ampoule pendant une heure. Cette image, très connue de tous les référenceurs de France et de Navarre pour matérialiser les capacités de stockage de données et donc de consommation de ressources énergétiques que représente un monstre comme le mastodonte leader des moteurs de recherches est pour le moins édifiante. Mais si cette donnée est bien connue pour nous et nos confrères, peu de particuliers – qui utilisent pourtant Google de façon quotidienne et / ou extrêmement fréquente – en ont conscience. Loin de nous l’envie – pour une fois – de vouloir taper sur Google en la matière. Ce dernier est pour le moins conscient (ils le sont tous) de l’impact qu’il a sur l’écologie et il multiplie les efforts pour justement faire en sorte de limiter au maximum son empreinte sur la nature. Au niveau des moteurs de recherche d’ailleurs, il y a pas mal d’initiatives pour le moins intéressantes qui sont prises et qui montrent que les personnes qui sont à leur tête ont envie de bien faire la matière comme c’est le cas avec Lilo ou Ecosia, moteur de recherche écologique qui plante des arbres (un arbre planté à chaque recherche effectuée sur le moteur).
D’autres grands acteurs du Web s’investissent pour limiter au maximum leur empreinte sur l’environnement et faire en sorte de fonctionner et de continuer à prospérer tout en préservant la planète du mieux que possible. Et à notre niveau à nous ? Que pouvons-nous faire pour préserver la planète tout en maintenant notre activité sur la toile ? C’est ce que nous allons voir de ce pas ensemble avec l’autre part importante de la pollution numérique : toutes les consommations matérielles (ordinateurs, tablettes et smartphones, fournisseurs d’accès, box…) qui nous permettent d’accéder à la toile.
Comment limiter sa pollution numérique ?
Comme nous venons de l’évoquer juste au-dessus, il faut bien voir que dans la pollution numérique, il n’y a pas que la “pollution Internet” (ce qui pourrait d’ailleurs être nécessaire et suffisant pour marquer une différence entre le terme de pollution numérique et celui de pollution Internet) mais qu’il y a tous les à côtés numériques qui viennent se greffer à cela et que vous allez utiliser pour vous connecter.
Éviter la surconsommation de matériel informatique et numérique
À ce niveau-là, éviter de changer de smartphone et d’ordinateur comme de chemise sera déjà un premier pas intéressant. Comme vous pouvez le lire dans cet article du site Internet de TV5monde, ne pas multiplier les supports inutilement est déjà une très bonne chose. Ensuite, comme il serait répondu à monsieur Clooney : “We recycle“. Le matériel informatique n’est pas le plus simple à recycler nous sommes bien d’accord là-dessus. Seulement voilà, des possibilités existent. Il y a des associations qui seraient ravies de récupérer du matériel informatique, même s’il n’est pas de dernier cri, il y a des personnes qui sont à la recherche de vieux ordinateurs (fonctionnels ou non) et qui les remettent en état pour les proposer à des personnes âgées ou à faibles revenus de manière à ce que ces dernières puissent tout de même utiliser un outil informatique à moindre coût, ils peuvent servir à des décors de cinéma ou de télévision pour simuler une salle informatique alors que le (télé)spectateur ne verra pas que les ordinateurs sont éteints parce que les personnes qui seront assises devant feront comme si ils fonctionnaient, etc.
Comme pour beaucoup d’autres choses finalement, renseignez-vous avant de jeter un matériel quel qu’il soit et si vous pouvez en recycler ne serait-ce qu’une petite partie cela sera toujours ça de gagné.
Choisir des partenaires écolos
Nous avons abordé les moteurs de recherche un peu plus haut, mais dans votre usage du Web, vous utilisez probablement beaucoup d’autres services et autres applications qui vous permettent d’accéder à vos vidéos et musiques préférées, d’échanger des messages, photos, gifs et autres vidéos marrantes avec tous vos amis, de regarder les derniers épisodes de votre série préférée, etc.
Pour les usages les plus courants du Web, Greenpeace a mis en place un site Internet qui s’appelle Click Clean et qui permet de voir parmi toutes les applications dont vous pourriez avoir besoin et / ou dont vous avez l’habitude, celles qui sont les plus responsables sur le plan écologique et qui sont les moins polluantes. Ces dernières sont notées de A à F, A étant la note attribuée à un bon élève et F étant celle attribuée aux vilains petits canards. Si de nombreux usagers d’un tel site se mettaient à arrêter leur consommation d’une application en fonction de la note qui leur a été appliquée, cela pourrait pousser ces derniers à consentir à davantage d’efforts pour limiter leur pollution Internet. mais en attendant, si vous voulez, vous à titre personnel, choisir vos prestataires Web en fonction de leur respect de la planète, l’indicateur peut s’avérer utile.
Les petits gestes quotidiens contre la pollution numérique
Au même titre que vous pouvez vous montrer vigilant / vigilante sur le fait de ne pas polluer au quotidien pour la pollution “classique” dirons-nous, il en va de même pour le Web et pour tout ce qui transite par le Web. Par exemple, l’article du site TV5 monde dont nous vous avons mis le lien plus haut vous donne déjà des pistes en ce qui concerne l’envoi de spams et de newsletters, la nuance étant trop régulièrement subtile commençons par le reconnaître.
Commencer par ne pas donner son e-mail à tout bout de champ quand vous avez la bonne idée de faire une carte de fidélité dans un nouveau magasin peut, par exemple être une idée si vous l’avez faite pour ne pas perdre quelques économies quand vous allez dans l’enseigne en question, mais que vous ne souhaitez pas pour autant recevoir de mail pour vous avertir de promotions. Et quand vous vous rendez compte qu’il est trop tard et que le mal est fait, il y a, quand la loi est respectée, un lien de désabonnement (qui trop souvent n’est pas fonctionnel, mais ça se dénonce) se trouve en théorie en bas de chaque mail que vous recevez.
Quand vous créez un compte, que ce soit un mail ou sur une interface quelle qu’elle soit, consignez quelque part le mot de passe plutôt que de devoir en recréer un nouveau si cela ne fonctionne plus parce que vous l’avez oublié et pour éviter, autant que possible d’utiliser la fonction de renouvellement du mot de passe. Bien évidemment, cela ne doit pas vous empêcher de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires.
Nous allons prendre un dernier exemple, sur lequel nous allons volontairement grossir le trait pour vous montrer que chacune de vos actions au quotidien relève de bien plus de considérations que celles qui vous viennent à l’esprit tout de suite. Le fait d’imprimer un document par exemple. Est-ce indispensable ? Si non, alors ne l’imprimez pas. Si oui, imprimez-le, mais avez-vous besoin que ce dernier soit en couleur et ne peut-il pas être imprimé en recto-verso ?
Imaginez qu’entre deux pages imprimées en recto en couleur et le même contenu Web ou informatique imprimé sur une page recto-verso en noir et blanc vous allez :
- économiser une feuille de papier,
- économiser les encres pour la couleur,
- moins user les têtes d’impression en couleur de votre imprimante et ainsi les préserver,
- devoir commander moins rapidement des cartouches d’encres en couleur,
- vous rendre moins souvent sur le site de votre fournisseur pour commander en ligne et donc limiter votre empreinte numérique,
- limiter les déplacements des livreurs pour vous apporter les cartouches, etc.
Au moment où nous écrivons ces lignes, nous sommes malheureusement en pleine période de crise du Coronavirus (nous l’avons déjà dit mais le redisons, nous espérons que vous et vos proches vous portez bien) qui, de par le confinement mais pas seulement, nous force à revoir nos habitudes du quotidien. Cela peut être l’occasion rêvée de revoir beaucoup de choses et dans une période où nos besoins et notre consommation Web devraient encore croître, limiter notre pollution numérique et notre pollution Internet serait déjà un bon début, non ? 🙂